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Dernière Chanson

Ne pouvant pas crier, j'essaie de me débattre autant que je le peux. Je balance mes mains de tous les côtés et tente tant bien que mal d'atteindre mon agresseur. Quand mon poing atteint son nez, il me lâche.

Je ne perd pas de temps et je me met à courir comme une folle et le plus vite possible.

- SALEM !

Je m'arrête instantanément. Qui m'a appelé ? Je fais volte-face et qui je vois saigner du nez sous la lumière d'un réverbère ? Jack.

- Putain, t'es con ! Ca va pas de faire des trucs dans ce genre ? J'ai cru qu'on m'agressait abrutit !!!

- Désolé...

- Bah bordel j'espère que t'es désolé !

Je me suis approchée de lui. Il me répond :

- En tout cas, tu m'as quasiment pété le nez.

Je hausse les épaules.

- C'est bien fait pour toi. T'avais qu'à pas faire ça ! La prochaine fois tu réfléchiras peut-être avant de faire des conneries.

Contre toute attente, il se met à rire. Je sais pas comment il fait. Je sais pas comment il arrive à me supporter. Je n'ai jamais été quelqu'un de très facile et toute ma vie j'ai pensé que si je voulais qu'un jour quelqu'un m'aime je devrais radicalement changer de comportement. Et maintenant je me rend compte que non, c'est inutile.

Sans réfléchir, je lui saute au cou. Surpris il me lance :

- Mais qu'est ce qui te prend ? T'es malade ? Attends... Tu sens l'alcool... T'as bu ?

Aussitôt, il me prend par les épaules et m'écarte lentement de lui. Je le regarde droit dans les yeux. Y voyant une petite lueur de reproche, je décide de changer de sujet :

- T'étais où ? Je t'ai attendu !!

Il fronce les sourcils.

- Je te cherchais. Mais t'as pas répondu à ma question. Alors ?

- Calme toi ! Pourquoi tu veux savoir ça ? T'es pas mon père !

Il me lâche. Merde. J'ai encore fait une connerie.

- T'as raison. Fout ta vie en l'air comme tu veux. Je suis pas concerné. C'est pas comme si je t'aimais ou quoi que ce soit.

En soupirant, il tourne les talons. Je suis tellement excédée par moi-même que j'explose :

- MAIS PUTAIN ! C'EST PAS POSSIBLE !! T'ES VRAIMENT TROP CONNE SALEM, MA PAUVRE FILLE ! COMMENT TU FAIS POUR TOUJOURS TOUT FOUTRE EN L'AIR ET DIRE AUTANT DE MERDE ?

- Mais arrête de gueuler Salem, c'est le milieu de la nuit là !

Il est revenu vers moi. Je poursuis quand même :

- MAIS J'EN AIT ASSEZ DE MOI ! JE SUIS MÊME PAS CAPABLE DE FAIRE UN TRUC CORRECTEMENT !!!

- Salem, tais-toi ! On va se faire défoncer si on nous entend !

- TU COMPRENDS PAS !  A CHAQUE FOIS QUE JE TE DIS UN TRUC, JE TE BLESSE ALORS QUE C'EST PAS CE QUE JE VEUX ! JE SUIS JUSTE TROP DEBILE POUR REFLECHIR AVANT DE PARLER ! ET CA M'ENERVE !!!

D'un coup, je sens ses lèvres sur les miennes. Après quelques instants, je me détache de lui :

- Pourquoi t'as fais ça ?

- Pour te faire taire et pour que tu te calmes. Allez viens, on s'en va d'ici.

C'est à ce moment que je me rend compte que j'ai quand même de la chance. J'ai de la chance qu'il ne se vexe pas dès que je fais quelque chose de travers, qu'il ne boude pas quand je lui lance des piques blessantes, et même plus simplement, qu'il veuille de moi. Parce que je crois que très peu de mecs tiendraient le coup...

On se dirige vers un parc.

Le ciel nocturne est vraiment noir. Un noir d'encre. Et la lune en forme de croissant brille comme une véritable étoile.

On s'assois sur un banc et je reste plongée dans la contemplation des astres.

- Le ciel est de la même couleur que tes cheveux.

Je me retourne vers lui. J'affiche un sourire de coin. Quand à lui il lève les mains en signe de reddition :

- Je sais ce que tu vas dire ! Tu vas dire que je suis ridiculement romantique et que c'est pas la peine de te dire ce genre de truc parce que tu t'en fout. J'ai pas raison ?

Désireuse de le taquiner, je réponds :

- Nan, t'as tort ! Je trouve ça tout mignon.

- Mignon ? MIGNON ? Je dis des trucs mignons maintenant ?

Il a l'air d'être au bord de la crise d'apoplexie. Je poursuis :

- Ouais. Qui l'eut cru ?

Je ris. Comme une idiote. Et il fait comme moi.

J'inspire pour reprendre mon souffle et pose ma tête sur son épaule. Pour je ne sais quelle raison, sûrement l'alcool en y réfléchissant bien, je commence à chantonner.

S'il te plait, ne resteras-tu pas ?

Au moins jusqu'à ce que le soleil se couche...

Quand tu n'es pas là, je perds la foi,

Je perds tout ce que j'ai trouvé.

Sentiments, violons,

Voilà ce que j'entends quand tu es près de moi

Et voilà ce que j'entends quand tu es à mes côtés...

Mec, quand tu n'es pas là, la musique s'en va.

Je perds mon rythme, perds mon âme...

Alors entends moi avant de dire que la nuit est finie !

Je veux que tu saches que nous devons continuer

Alors ne laisse pas ça être notre dernière chanson !

Chéri, quand nous étions jeune

Il n'y avait pas de semblant,

Et les chansons que nous chantions étaient écrites pour toi et moi.

Mélodies en boucle,

Voilà ce que j'entends quand tu es près de moi

Et voilà ce que j'entends quand tu es à mes côtés.

Ne laisse pas ça être notre dernière chanson,

Emmène-nous plus haut !

Ici et maintenant, quoi que tu fasses, ne regarde pas en bas.

Sous les lumières disco, tout va bien,

Nous pouvons créer le son parfait,

Alors ne laisse pas ça être notre dernière chanson ! **

- Qui est-ce qui est toute mignonne maintenant ?

Je ne le vois pas, mais je suis prête à mettre ma main au feu qu'il est en train de sourire bêtement, fier de lui.  Fier d'avoir raison et de savoir que je peux parfois chanter des chansons à la mode et avec des paroles toutes gentilles. Et que je peux aussi parfois devenir fleur bleue.

- Qui aurait cru que Salem pourrait se comporter comme une héroïne de roman pour ados cherchant leur prince charmant ?

- Plutôt crever. J'en suis pas à ce point quand même !

Il se met à rire. Et je ris aussi.

Avant je riait avec Rae. Maintenant je ne suis capable de rire qu'avec lui. Ou du moins j'en ait l'impression.

Cigarette, briquet, 7 minutes en moins.

Je pense alors à une chose. Chaque clope, chaque minute de vie que je détruis patiemment, c'est du temps en moins que je passe avec Jack. Dans le fond, ai-je vraiment envie de mourir jeune ? J'ai toujours été persuadée que c'était ce que je voulais. Je l'ai toujours affirmé. Maintenant, je n'en suis plus si sûre. Comme quoi dans la vie, nos opinions peuvent changer, elles changent avec nous, elles varient en fonction de ce qu'on traverse. Maintenant, je sais que ma vision du monde à un peu changé. Je ne suis toujours pas prête à aimer toute l'humanité, je la déteste encore dans sa grande majorité, mais je n'ai plus vraiment envie de mettre un terme à mon passage sur cette terre. On n'a qu'une vie après tout. Ce serai con de ne pas en profiter quand même. Et là je pense à Rae. Oui, elle est peut-être libérée maintenant. Seulement... Même si comme moi elle ne voulais pas mourir centenaire, elle aurait peut-être apprécié vivre quelques années de plus. Et moi, qu'est ce que je fais ? Je suis tellement conne que je n'apprécie ce que j'ai et que d'autres n'ont plus. J'essaie de détruire ce que je n'aurai la chance d'avoir qu'une seule fois. Comment j'ai fait pour pas me rendre compte de ce que je faisais avant ? Comment j'ai pu être aussi débile ?

Dégoutée, je jette ma cigarette par terre et loin de moi. Je me serre un peu plus contre Jack et je sens les larmes pointer. Encore ces saloperies. La carapace que je me suis forgée pendant des années cède vraiment devant certaines personnes.

- Salem ? Qu'est ce que t'as ?

- Rien. J'ai rien.

- Arrête tes conneries. Tu pleurerais pas pour quedal.

J'inspire à fond. Faut que j'arrête d'essayer de lui cacher des choses. Je lui fait quand même confiance, alors merde, faut que je lui dise.

Alors, doucement, je commence à lui expliquer.

Après plusieurs minutes, quand mon explication est enfin terminée, il me réponds :

- Je comprends.

J'inspire profondément. Enfin. Je suis soulagée : on me comprend. Je passe pas pour une tarée aux yeux de tout le monde.

- Allez, viens, il est plus de 5h du mat'. Faut que tu rentres chez toi.

Je marmonne un vague "ouais" et à contre cœur je me lève. On refait tranquillement tout le chemin en sens inverse, on passe à nouveau devant le Bloody Mary qui se vide de ses derniers clients.

Quand on arrive à proximité de ma maison, je me tourne vers lui et lui dit :

- Bon bah... A bientôt.

- On se voit demain ?

- Je sais pas trop...

Il hausse un sourcil interrogateur.

- Demain c'est l'enterrement de Rae.

Je baisse les yeux.

- Et tu voudrais être un peu seule c'est ça ?

- Ouais. Pour la journée au moins.

- Alors demain soir peut-être ?

- Tu sais, je suis punie normalement...

- Comment t'as fait pour sortir alors ?

- J'ai escaladé la façade.

Je le regarde et vois ses yeux s'agrandir d'horreur.

- Quoi ?! Mais t'es folle ! T'aurais pu te tuer.

J'affiche un grand sourire satisfait et réponds :

- T'es inquiet ?

- Moi ??? Mais pas du tout !

Même dans la pénombre, je vois qu'il rougis un peu. Je me retiens de rire et je lance :

- Allez, j'y vais. Faut pas que je me fasse chopper par mes parents.

On s'embrasse une dernière fois et je me dirige vers la maison. Tandis que je commence à monter le long de la maison, je sais qu'il me regarde. Il ne veux pas que je tombe ou que je me fasse mal. C'est mignon. Et je n'aurai jamais pensé que savoir que quelqu'un tienne à vous à ce point pouvait être aussi bon. Je me glisse par ma fenêtre entrouverte, rentre dans ma chambre, la referme. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec William.

- Toi, tu vas devoir m'expliquer certaines choses.

** Chanson : " Final Song" de .

Je crois que je n'ai jamais écrit de si long chapitre pour "Die Young" !!! Je dois l'avouer, je suis assez fière de moi. Même si ça peut paraître ridicule.

Bon dimanche à vous tous,

Et à bientôt pour mon prochain chapitre !

Raven.

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