Visite fantôme chez Madissone
Allongée dans l'herbe de la contrée D'Hexe où l'herbe humide m'effleure les joues, je repense aux dernières heures qui se sont écoulées :
La lumière émanant du pentagramme ne m'avait pas laissé le temps d'être surprise par la déclaration de Sylvie, et une fois cette douce et chaleureuse lumière disparue, ce n'était plus une cave soigneusement ordonnée qui nous entourait mais une prairie verdâtre et accueillante. « Méfie-toi des apparences » m'avait chuchoté Enora devant mon ébahissement, mais mes yeux ne pouvaient s'empêcher de vagabonder dans cette herbe fraîchement verte. Au loin se il y avait un champ de fleurs colorées, plus à droite se trouvaient quelques arbres formant un cercle et au centre de celui-ci, un, surplombe les autres encore plus. Et contrairement à tous les autres, lui était mort, imposant et sombre.
- C'est dans le tronc de cet arbre que vit Madissone, m'informait Nestor.
- Mais c'est loin ? Si ma mère à besoin de soins rapidement ? m'alarmais-je.
Nestor me faisait un clin d'œil et tandis que mon regard interrogateur le scrutait, il s'éloignait de quelques pas, il levait la main gauche vers le ciel et de celle-ci, s'écoulait des flammes bleues océan qui englobent progressivement tout son corps, à travers cette barrière surnaturelle, j'aperçois ses yeux électriques qui brillent plus que d'ordinaire, ils me fixent, ses cheveux virevoltent sous cette puissance et la lumière se fait de plus en plus intense jusqu'à ce qu'on est obligé de détourner le regard.
Lorsque mon regard se repose à nouveau sur Nestor, ce n'est plus un adolescent qui se trouve devant nous mais un ours dont le pelage caramel brille et dont les yeux électriques attendent une réaction de ma part. Pas-à-pas, je me rapproche de cet animal et tends une main vers son flan. Un frisson me parcourt au touché si doux de sa fourrure et le souvenir de mon récent rêve me revient en tête, ramenant ainsi l'image de ma mère souffrante dans mon esprit.
Quelques minutes plus tard, sur le dos de Nestor, nous dévalions la pente verte en direction de l'arbre mort, demeure de cette sorcière des augures. Derrière moi, j'entends ma mère gémir de douleur, la fièvre ne faisait qu'empirer.
Arrivés à l'orée du cercle des arbres, nous descendions de l'ours et ce dernier se retransformait de la même manière qu'avant sauf que cette fois-ci, c'est un adolescent qui laissait place à l'ours brun. Voyant que je l'observais, il me dédiait un sourire et me prenait le bras pour m'amener devant l'arbre.
Lorsque nous étions à ses pieds, l'arbre ne paraissait plus ce qu'il était au loin. C'est un grand arbre mort et donc ainsi dépourvu de feuille dont les branches forment un jupon autour d'une tour tel le chêne d'Allouville. Le cylindre formant les murs de l'habitation, sont en fer tandis que le toit est fait en ardoise. Autour, aucune herbe ne poussaient, le sol semblait carbonisé.
Un détail attirait mon attention: la porte était fracassée. Nous nous étions précipités à l'intérieur. Mes jambes tremblaient, autour de nous, tout était dévasté. Au rez-de-chaussé comme à l'étage, nous n'avions trouvé que des traces de sang mais aucune présence "humaine". Il était donc possible qu'elle soit encore vivante.
- Léa, m'appelle Enora, me sortant de ma torpeur, nous allons nous rendre à Luft.
- Luft? je l'interroge
- C'est la campagne où vivent les elfes, m'explique Nestor
- Mais pourquoi doit-on aller là-bas?
- Certains elfes de notre campagne sont très réputés pour leurs capacités de guérison. Ils pourront nous aider en attendant que l'on retrouve Madissone.
J'acquiesce peu certaine qu'ils pourront nous être d'une quelconque aide et me lève pour entreprendre ce voyage. Pendant deux jours nous marchons sans que l'on ne s'arrête à part pour manger, boire, faire nos besoin et dormir. Ma mère est sur étroite surveillance, guettant l'avancée du poison avec insistance. Pendant cette marche interminable, nous traversons, des pics montagneux aussi beaux que dangereux, des étendues vertes si parfumées que cela en devient ensorcelant et une mer peu déchaînée mais incroyablement envahie par de multiples races de poissons, plus dangereuses les unes que les autres. Lors de ce périple, personne n'avait ouvert la bouche, la méfiance, l'inquiétude, le danger, nous mettent à cran et nous référons garder nos forces pour avancer que pour nous chamailler.
Nous arrivons le soir à Luft, une multitude de maisons sont positionnées autour d'un grand bâtiment, d'apparence de château et protégés par une muraille en pierre. Au dessus d'une de ses tours pointues, le soleil ressemblait à un immense brasier rond répandant ses couleurs autour de lui. Le ciel est moucheté par-ci par-là de quelques nuages blancs.
Nous usons de nos dernières forces, pour accélérer le pas en direction de ce lieux incroyable.
Arrivés devant la muraille, un garde nous interpelle:
- Présentez-vous, vous et vos intentions ou passez votre chemin
Enora fait un pas devant nous et sort son collier d'en dessous de son T-Shirt; un médaillon représentant un oiseau dans une fleur de vanille.
- Enora White, fille de Celeborn White et de Laurelin White seigneurs de Luft. Nous venons pour converser avec mes parents et demander de l'aide aux Aldarons, déclare Enora
Je la regarde stupéfaite, je ne savais pas que les seigneurs elfes sont ses parents. Mais une question s'impose dans mon esprit:
- Qui sont les Aldarons?
- Ce sont trois frères qui possèdent d'incroyables dons pour connaître les maux de leurs patients, ils ont notre espoir en attendant de pourvoir retrouver Madissone, m'explique Sylvie.
Le garde nous ouvre et nous passons d'un pas pressé vers la grande bâtisse au centre de cette ville elfique.
Lorsque nous entrons, nous sommes baignés dans une lumière colorés par les vitraux de l'église.
Au centre de la pièce, dans un halo de lumière pâle, une femme est à genoux dos à nous, les mains jointes dans une prière silencieuse, les yeux fermés. Lorsqu'elle semble nous remarquer, elle se lève et nous fait face. Ses longs cheveux blonds, agrémentés de mèches argentées et ornés d'une couronne simple en or, flottent dans son mouvements. Ses yeux en amandes sont bleus cerclés d'or. Son teint est blanc, mais pas un blanc cadavérique, mais un blanc doux. Ses traits sont gracieux. Elle est habillée d'une robe à manches longues bleues ouvertes sur un tissu blanc. Le bas de sa robe est orné par une multitude de dessins brodés de fil d'or assortis les uns aux autres.
Enora se rue vers elle et la prend dans ses bras, j'en déduis que c'est sa mère, elles ont les mêmes cheveux et le même bleu des yeux. Elle se parlent dans une langue inconnue, mais dont le son est fluide et apaisant.
- Je le sais ma fille, je l'ai senti, dit la reine
Soudain elle détourne le regard vers moi et s'avance dans ma direction, puis sans que je m'y attende, elle me prend dans ses bras. Son étreinte me rassure et est chaleureuse. Elle s'éloigne un peu pour me parcourir de ses yeux, passant de mes pieds jusqu'à ma chevelure rousse que je tiens de ma mère. Elle s'arrête sur mes yeux verrons, et cherche comme une réponse dans ces derniers.
- Les Aldarons attendent ta mère de l'autre côté, John va la déposer et rejoins nous par la suite, pendant ce temps, vous autres allez vous reposer, nous parlerons de la suite des évènements plus tard. Quant à toi Sylvie tu peux aller te reposer je te brieferai demain, décrète-t-elle.
Tandis que John s'avance vers la pièce avec ma mère sur son dos, nous nous en allons de la bâtisse en direction d'une maison tandis que Sylvie se dirige vars une autre, plus lointaine. Avant de sortir, je jette un dernier coup d'œil sur ma mère, mais ne voit que sa chevelure rousse s'engouffrer dans l'autre pièce, dans un angle, j'aperçois furtivement une forme voilée dans les orbites sont illuminés d'une lumière surnaturelle et dont les mains sont pareilles à celle d'un squelette.
La maison possède des murs bleus et des volets du même noir que le toit en ardoise. A chaque baie vitrée couverte par un rideau, se trouve un balcon imposant avec une table et des chaise en bois de chêne.
La reine, en tête de cortège, nous ouvre la porte de cette maison et nous invite à y entrer. Nous pénétrons dans un couloir, qui nous mène à une grande salle au centre de laquelle trône une important table en bois massif sur laquelle est disposée une multitude de nourriture. Autour, dix chaises dont deux déjà occupées.
L'une par une jeune fille, au regard doux et chaleureux. Elle possède des cheveux bruns parsemé de quelques mèches blondes, coupé en un carré jusqu'aux épaules, cependant à l'arrière, se trouve une tresse qui longe son dos pour s'arrêter aux fesses. Ses yeux sont d'un gris envoutant. Elle a un teint halé et est pourvue d'une robe semblable à celle de la reine, sauf que pour elle, les broderies sont argentées et la robe est d'un vert pomme.
L'autre chaise est occupée par un homme à la carrure imposante. Son teint est de la même nature que celui de la jeune fille. Ses cheveux mi-longs sont bruns avec des mèches blondes. Ses prunelles sont vertes avec des teintes dorées. Il arbore une barbe naissante de quelques jours et ses habits sont une tenue de guerrier d'un bleu ciel, avec au ceinturon, une épée dans son fourreau décoré d'arabesques.
Leurs traits, me semblent à tout deux familiers. Tandis que je me fais cette réflexion, Enora prend tour à tour l'homme et la fille puis se tourne vers moi avec un grand sourire.
- Léa, je te présente mon père Celeborn White, seigneur de Luft et ma petite sœur Sélénée White princesse de Luft. Vous deux, je vous présente ma meilleure amie Léa, dit-elle fièrement.
Voilà!! Désolée pour le retard!! Commentez svp, dîtes moi ce qui pourrait être amélioré^^
Biz-Furflan
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