8. Le sermon de Calypso, partie 1/2
Tout le monde s'installa pour la dernière prophétie de la journée. Cette fois-ci, Rachel ne se leva pas et Will vient s'agenouiller devant elle et posa ses mains sur les siennes. Une nouvelle fois, Percy récita la prophétie :
-Encore...
« Au bout, deux propositions te seront offert,
Tourner le dos aux tiens et aller en enfer,
Ou damner l'âme pour protéger la lumière,
Qui illuminera le ciel comme la terre. »
Mais alors qu'un débat allait commencer, Rachel s'évanouit. Ce fut la débandade, jusqu'à ce qu'Annabeth prenne les commandes et demande aux garçons de transporter la pythie jusqu'à l'infirmerie. Heureusement pour Rachel, Percy resta à ses côtés tout le long, ce qui empêcha la venue des curieux. La jeune femme était pâle et avait de la fièvre. Cette nuit-là, elle gémit beaucoup, comme en proies à des cauchemars. Même les enfants d'Hypnos n'y pouvaient rien. Chiron décida de reporter la prophétie de Franc jusqu'au rétablissement complet de Rachel. En attendant, les sang-mêlé devaient se préparer pour le départ.
Léo tapait avec rage sur le bastion de son navire. Ce bateau dragon était son petit bijou, son cœur. Formé à partir du corps de Festus, suite à sa destruction lors d'une mission. Cependant, dès qu'il le voyait, la mélancholie et la rage le prenait. Avant même la mort du dragon de métal, les plans du bateau avaient été dessiné, par lui et par, l'autre. Le fils d'Héphaïstos ne pouvait plus prononcer son nom, la rancœur lui enserrait la gorge. Il lui en voulait de l'avoir abandonné, de lui avoir menti. Pourtant, Léo aurait pu lui pardonner pour tout ça avec le temps, c'était son meilleur ami après tout. Le nombre de blague qu'ils avaient prévu pour la fin de la guerre, les idées farfelues, les plans... Combien de nuit blanche avaient-ils fait pour construire un objet inutile ? Le lance-patate, la poignée mordeuse, le tapis bougeant... C'était leur univers et Léo, avec un peu de temps, aurait laissé couler.
Pourtant, s'il y a bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était de se faire manipuler et ce traitre n'avait fait que ça. Il s'était servi de lui pour avoir des informations sur Gaïa, quand elle se faisait encore passer pour sa nourrice. Croyant être son ami et son confident, il lui avait tout raconté. Quelle bêtise il avait fait ! Comme il devait bien se moquer de lui dans son dos, du ridicule mécano, malhabile de sa bouche et de ses mains, sauf pour la création.
Léo sentit le parfum de Calypso avant que les mains de sa femme viennent se perdre sur son torse. Il soupira longuement, reposant son marteau. C'est vrai, ce traitre lui avait planté un poignard dans le dos, mais il l'avait toutefois aidé à retrouver sa belle. A chacune de ses missions, il partait chercher des indices, qu'il lui rapportait précieusement. Parfois, il ne rentrait pas pour approfondir une recherche... Non, il devait être en mission pour Chronos ou Gaïa à ce moment-là. Et pourtant, son sourire était sincère, il le croyait si fort. La voix de Calypso le tira de ses songes :
-Tu penses encore à lui, pas vrai
-Parfois, je me demande... Je remets tout en cause... Mais comment savoir ? Il nous a trahi une fois, comment le croire ? Comment lui faire confiance ? Et si, et s'il m'avait menti ? Encore et encore ! A chaque fois que je vois ce navire, je pense aux nombreuses heures que nous avons passés dessus, cherchant un moyen de le perfectionner. Dans mes souvenirs, je cherche l'étincelle de malice, mais, je ne la trouve pas ! Parfois, j'ai peur Calypso. Je n'arrive plus à juger les gens. Celui que je croyais mon meilleur ami, qui me parlait de tout ! Combien de personnes connaissent ses véritables sentiments pour Annabeth, son enfance avec ses frères, sa peur des rochers au fond de l'océan ? Combien ? Et pourtant, il ne m'a jamais parlé de l'essentiel, combien de fois a-t-il inventé une histoire bidon pour me faire rire ? A cause de lui, je n'ai plus confiance en personne et ce bateau, il m'attriste à chaque fois...
-Tu sais, Percy, ne soupire pas ainsi, gronda Calypso, je ne pense pas que Percy se moquait de toi. Même si tu ne le vois pas, je l'ai vu roder autour du navire, il y avait de la tristesse dans ses yeux. Je ne pense pas qu'il t'a menti sur votre amitié, cela n'est pas possible. Crois-moi, je m'y connais en sentiment, les siens n'étaient pas feint
-Alors pourquoi ne m'a-t-il pas parlé ! S'exclama Léo en se retournant
-Et comment en parler ? Tu voulais qu'il te dise quoi ? Au fait, Léo, je me suis allié avec Chronos, tu sais le super méchant qui veut tous nous détruire. Mais ne t'en fais pas, je me suis aussi allié à Gaïa, la plus horrible des divinités, celle qui t'a volé ta famille. Sinon, on ajoute un canon lanceur de noyau en haut du mat ? Interpréta la femme
-Nous n'avons pas penser à mettre un canon à noyau en haut du mat ! Bref, c'est vrai que c'est difficile à admettre, mais il aurait pu m'en parler tout de même, j'aurais eu du mal, mais j'aurais pu comprendre
-Vraiment ? Pourtant, tu lui tournes le dos aujourd'hui, quelle est la véritable différence ?
-J'ai failli mourir pour lui ! J'ai pleuré pour lui, je suis revenu pour mon meilleur ami. Sa mort a été une rude épreuve, murmura Léo
-S'il t'avait dit la vérité, avant, ne l'aurais-tu pas sauvé tout de même ? L'aurais-tu laisser souffrir, se faire anéantir par celle qui a détruit ta vie ? Je ne le crois pas, tu n'es pas ainsi. C'est simplement que son retour a été rude. Tu ne savais plus quoi penser. Tu avais fait ton deuil de ton meilleur ami et tu avais repris ta vie. En le retrouvant, tu as remarqué que tes sentiments s'étaient amenuisés. Tu n'étais plus le même, lui non plus, tu ne savais pas si tu pouvais retrouver ce que tu avais perdu. Tu ne savais pas par où reprendre votre amitié, alors tu as décidé de la colère, la haine...
-C'est faux ! Il nous a trahi ! Il ne mérite que ça !
-Tu ne lui as pas laisser le temps de s'expliquer ! Gronda à son tour Calypso
-Tu ne comprends rien ! De toute manière, je ne vois même pas pourquoi je remets tout ça en cause, ce n'est qu'un traitre, il mérite ce qui lui arrive
Léo ferma la discussion en tournant le dos à sa femme, reprenant son travail avec application. Non, Percy avait toujours eu le même caractère, il avait toujours été un traitre, il s'était servi de lui, jouant le rôle de son ami. C'était ainsi. Frappant toujours plus fort, comme pour s'en convaincre, il continua quand son épouse commença son véritable sermon d'une voix claire.
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Toujours pas de correction ici !
Sinon, vous aimez toujours ? Avez-vous des indices ? Le jeu n'a pas eu beaucoup d'adepte, donc si vous avez des scènes ou des chapitres pour la partie dans le bateau
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