27. La réminiscence de Léonidas
Chose promise, chose dû !
Sachez que je me suis éclatée à écrire se chapitre !
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Contrairement à ce qu'avait dit Léo, grâce à des courants marins favorables, totalement inattendu à cette période de l'année et pratiquement inconcevable dans cette région du monde, l'équipe arriva à Thermopiles en début d'après-midi. Ils décidèrent de se rendre immédiatement auprès de la statue de Léonidas et ainsi pouvoir récupérer l'Omphalos original. Ainsi, ils pourraient délivrer Chaos quelques instants, réalisant la prophétie, avant de l'enfermer à nouveau, pour plusieurs millénaires au minimum.
A leur plus grand soulagement, Thermopiles n'était pas l'endroit le plus visité de Grèce. Quelques personnes observaient la statue de Léonidas, sans grand intérêt toutefois. L'équipe entière avait fait le déplacement. Ils avaient décidé de se rendre ensuite directement à Delphes, par la route.
Les douze s'étaient séparés en deux groupes. Le premier, qui devait interroger Léonidas, était composé de Léo, Annabeth, Nico et Clarisse. Hazel avait préféré s'abstenir, ayant encore en mémoire les murmures de la prophétie. Le second groupe, lui, était allé louer des voitures. Ensuite, ils chargeraient les bagages à l'intérieur.
Les quatre chanceux qui devait interroger la statue de Léonidas se rendirent sur la petite place. Il était aux alentours de deux heures de l'après-midi, heure locale et l'endroit était vide. Habitants comme visiteurs avaient préféré se tenir à l'écart du soleil et de la chaleur, accablant en cette période de la journée. Même Léo, qui avait travaillé dans la forge de son père, avait chaud. Nico, toujours égal à lui-même avec son blouson en cuir noir et des bottes renforcées, s'approcha de l'homme en métal. Il l'observa longuement, sans rien dire. Clarisse fut la première à se plaindre :
-Tu ne pourrais pas l'invoquer ? On n'a pas toute la journée
-Je réfléchie au meilleur moyen de l'invoquer sans le braquer
-Tu ne peux pas le forcer ?
-Une banale âme oui, mais pas celle d'un héros. Léonidas est le fils d'Athéna et le petit-fils d'Arès
-Exact, fils d'Hadès. Que me voulez-vous ?
L'équipe sursauta et se retourna, les armes dégainées. Derrière eux se tenait un homme banal, commun, semblable à tous les autres humains du 21ème siècle. Il était plutôt grand, d'environ 1m80, avec des cheveux noirs et des yeux gris. Il portait un pantalon de toile et un débardeur, dévoilant une partie de sa musculature. L'homme semblait avoir cinq ou six ans de plus qu'eux, allant ainsi sur ses trente ans. Il sourit et fit :
-Vous devriez ranger vos armes, si mes voisins les voient, vous pourriez avoir des problèmes
-Qui êtes-vous ? Gronda Clarisse
-Je suis Léonidas, la personne que vous cherchiez. Même si ici, tout le monde m'appelle Léo. Qui est-vous donc ?
-Je suis Annabeth, fille d'Athéna, voici Clarisse, fille d'Arès, Nico, fils d'Hadès et Léo, fils d'Héphaïstos. Comment se fait-il que vous soyez...
-En vie ? Un cadeau des dieux. Mais je ne suis pas à proprement parler Léonidas, je suis plutôt les réminiscences de sa conscience... Fille d'Athéna, tout ceci est fort compliqué, venez en discuter chez moi
Les quatre amis se regardèrent, se demandant s'ils pouvaient faire confiance à cette apparition. Une nouvelle fois, ce fut Annabeth qui donna la cadence, en suivant l'homme. Elle avait l'intuition de pouvoir lui faire confiance. La façon dont il s'adressait à elle et la curiosité dans son regard empêchait la malice de se poser sur ses traits. L'homme ne leur ferait aucun mal, elle en avait la certitude.
Les jeunes poussèrent un soupir de soulagement quand ils franchirent le seuil de la porte. Il faisait bien meilleur ici. La décoration était spartiate, épurée. Tout semblait être rangé, ce qui était logique pour le personnage qu'incarnait Léonidas.
Ils arrivèrent dans le salon, où l'homme avait servi des rafraîchissements. S'installant sur les canapées, Léonidas entama la conversation, les surprenant par ses paroles :
-Je sais ce que vous venez chercher
-Vraiment ?
-Oui, l'Omphalos. Sachez que je vais vous le remettre quand vous le désirerez
-C'est louche tout ça. Comment pouvez-vous savoir ce que nous voulons et pourquoi nous donner un tel objet sans rien demander en retour ? Fit suspicieusement Léo
-Une personne que je connais depuis longtemps m'a informé de votre quête, il y a environ un mois de cela. Il n'a pas pu vous accompagner, mais voulait s'assurer que vous réussissiez. Il m'a déjà payé le prix
-Comment savoir que vous dites la vérité ? Et ce mécène, le connaissons-nous ?
-Oui. Pour certains d'entre vous, très longtemps
-Qui est-il ? Demanda le fils d'Héphaïstos
-Non ! Il est malvenu de savoir qui nous vient en aide. A chaque fois qu'un héros a tenté de le savoir, il y a eu des graves conséquences. Léonidas, pourrez-vous lui transmettre toute notre gratitude ? Demanda Annabeth
-Je le ferais avec plaisir, fille d'Athéna, répondit en souriant l'homme, quant à la création d'un nouveau Omphalos, je ne pense pas qu'il y ait de procédure. Si l'un se brise, l'autre le deviendra
-C'est quoi les réminiscences de la conscience de Léonidas ? Intervient Clarisse
-C'est une chose simple, cependant difficile à expliquer. Léonidas est mort lors de la bataille de Thermopyles. Héros, il est allé aux Champs-Elysées. Une statue a été dressé en son honneur et nombreux eurent ses faveurs. Malheureusement, des brigands attaquèrent les richesses récoltées, obligeant sans cesse Léonidas à intervenir sous forme de fantôme. Pour lui accorder le repos qu'il méritait, les dieux placèrent dans le chef militaire de la place la conscience de Léonidas. Ainsi, l'homme agirait en le nom de Léonidas, car une partie de lui était le héros. Ce n'est pas une réincarnation, car nous sommes deux personnes distinctes. A la mort de l'humain, la conscience de Léonidas est transmise à un descendant, qui protège à son tour le trésor
L'explication suffit aux jeunes et les cinq discutèrent quelques temps, avant que Léonidas leur donne l'Omphalos. Ensuite, ils partirent rejoindre leurs amis qui les attendaient. Une fois certain d'être seul, la réminiscence du héros sortit son téléphone portable et appela un numéro enregistré. Après plusieurs sonneries, une voix ensommeillée lui répondit :
-Oui ?
-Je te réveille ? Ricana Léonidas
-Pas vraiment. Disons que ma nuit a été agité
-Je n'en doute pas. Je vous simplement te prévenir que je leur aie donné
-J'imagine que tu souhaites ton payement ?
-Tu as raison
A l'autre bout du combinée, la voix soupira. Des bruits indistincts se firent entendre, avant qu'un bracelet apparaisse devant Léonidas. L'homme sourit et le passa à son poignet, ressentant immédiatement l'immense pouvoir qu'il recelait. Souriant à pleine dents, la réminiscence du héros conclut :
-J'ai toujours aimé faire des affaires avec toi
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Voilà !
Alors, qu'en avez-vous pensé ?
Savez-vous qui est le mystérieux mécène ?
Au fait, pour information, nous nous rapprochons fortement de la conclusion !
Préparez les mouchoirs !
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