18. Sur une île
-Il nous reste combien de temps avant d'atteindre l'île de la sorcière ? Demanda Franc
-En gore gueux gours gueux gâteau, répondit Léo, un tournevis à la bouche
-Quoi ?
-J'ai dit, encore deux jours de bateau
-De toute façon, tu ne pourras pas y aller, c'est une île réservée aux femmes, à moins de vouloir te transformer en cochon d'inde, fit sobrement Reyna
-Oh oui, un petit cochon d'inde ! Ricana Clarisse
-Désolé, mais je me suis déjà transformé en cet animal et ce n'est vraiment pas confortable
-J'ai entendu Franc dire qu'il était déjà devenu un cochon d'inde ? S'exclama Piper en entrant dans la pièce, je veux tout savoir !
-Ce n'est pas une histoire très intéressante...
-Mais oui bien sûr !
-Franc nous la racontera après. Nous devons tout d'abord déterminer qui se rendra sur l'île de Circé, coupa Annabeth
-Déjà, que des filles, après je pense que Reyna, Annabeth et Piper suffiront, répondit Will
-Pourquoi elles trois ? J'ai envie d'aller écraser du cochon ! Gronda Clarisse
-Trois c'est le bon chiffre, une personne, la méfiance, deux, le complot, trois, le bon nombre. Plus, c'est l'envahissement. Il n'y aura sans doute pas de combat là-bas, alors ta présence n'est pas indispensable. Ensuite, parce que Reyna a déjà rencontré Circé. Et Annabeth et Piper sauront la manipuler, expliqua Will
-ça se tient, confirma Hazel en sortant son nez de son livre
Clarisse soupira, mais il fut décidé à l'unanimité que les trois filles se rendraient chez la sorcière. C'est pourquoi, trois jours plus tard, Reyna faisait avancer la barque. Elles s'échouèrent sur la plage et se rendirent vers le grand bâtiment visible au loin. Il était magnifique, dans un antique style grec, donnant toutefois l'impression qu'il venait d'être bâti. Lorsqu'elles s'approchèrent, de magnifiques femmes dans la fleur de l'âge, leur beauté rivalisant avec celle Aphrodite, les accueillir et les mirent immédiatement à l'aise.
Les trois amies furent conduites dans un vestibule où elles purent se changer. Ensuite, elles furent guidées vers une salle d'eau, immense et magnifique. En quelques heures de ce traitement, elles oublièrent la raison de leur venue et n'eurent qu'une seule envie, rester pour toujours.
De son côté, Percy finissait de s'installer dans sa nouvelle demeure. Elle se trouvait en périphérie de ville et avait les pieds donnant sur la plage. Sa maisonnée se trouvait à dix minutes à pied de son nouveau travail, une écurie. L'homme avait rencontré le gérant par hasard, lors d'une de ses promenades sur la plage avec Blackjack, quand il avait encore le droit de le chevaucher. Malgré la brume, le gérant avait remarqué la qualité du pégase et s'était lié d'amitié avec Percy.
Le temps passant, l'homme avait plusieurs fois fait appel au fils de Poséidon pour le dépanner et maintenant, il lui avait offert un travail, épaté par le lien qu'il avait avec les chevaux. La journée se terminant, Percy venait de rentrer chez lui.
Après c'être douché et avoir diner, Percy s'allongea en étoile sur son lit, le regard perdu sur le plafond. C'était étrange, il ne se sentait pas à sa place, alors que c'était sa place, sa nouvelle place. Ses pensées partirent vers Sacha, qui devait en ce moment voguer vers l'île de Circée. Non, cela faisait déjà un moment, une bonne semaine au moins, il devait déjà faire voile vers l'Europe.
L'Europe, un beau continent. D'après Annabeth, c'était le lieu regroupant le plus de merveille au monde. Il y existait toutes les traces de l'histoire, tous les styles de bâtisseurs. Un sourire vient se nicher au coin de ses lèvres, se rappelant une discussion qu'il avait eu avec la jeune femme :
-Te rends-tu compte ! C'est un pays magique ! Toute notre civilisation, nos pouvoirs viennent des Grecques ! L'acropole, les temples, Delphes ! Regarde comme c'est magnifique ! S'était exclamée Annabeth, en pointant des photos qui apparaissaient sur l'ordinateur de Percy
-C'est vrai que c'est un bel endroit. La mer y est d'un bleu
-Oui, elle ressemble à cet endroit, aux caraïbes
-D'ailleurs, comment as-tu su que je viendrais ? Je n'en avais parlé à personne de mon voyage, tant est si bien que quelqu'un m'aurait écouté, avait marmonné Percy, sirotant son cocktail, allongé dans son transat
Il ne comprenait toujours pas comment la scène pouvait être réaliste. Lui et Annabeth, en maillot de bain sur le bord de la plage, le soleil couchant, en couple partiel, en vacances incognito aux caraïbes, sans que personne ne soit au courant. C'était forcément un rêve. Il sursauta presque quand la fille d'Athéna lui répondit :
-C'est... je suis passée chez toi quelques jours avant ton départ, tu n'étais pas là. J'étais venu te déposer un livre de la part de Chiron et j'ai vu tes billets de bateau sur la commode. J'ai été intrigué... j'en ai parlé à Clarisse et quelques jours plus tard, j'ai reçu mon billet d'avion. Ensuite, il n'a pas été bien difficile de te retrouver
-Donc ces merveilleuses vacances, je les dois à Clarisse ? Je ne pensais pas qu'elle m'appréciait
-Je confirme, mais...
-hum ?
-Mais elle t'estime. Tu es et tu resteras un grand guerrier. Pour cela, elle accepte qui tu es
-C'est vrai qu'elle ne m'a jamais humilié, ce qui est étonnant, venant de sa part, remarqua Percy
La conversation se termina ainsi et les deux amoureux passèrent les deux semaines ensemble, tel un vrai couple. Le dernier jour, tandis qu'ils dansaient, une serveuse leur apporta un anneau. C'était un symbole d'infinité, servant pour la danse. Les deux partenaires le passaient au doigt, pour que leur main soit toujours collée l'une à l'autre. C'était un gage de fiançailles et le jour du mariage, les deux nouveaux époux devaient le faire fondre pour fabriquer les alliances. En attendant l'heure des vœux, l'infini devait être garder par l'homme, pour lui rappeler la profondeur de son amour et avoir un souvenir de celle qu'il aimait quand il partait au loin.
C'était une vieille tradition, mais elle plut énormément à Annabeth, alors Percy avait accepté. Dès lors, il gardait l'anneau autour d'une chaine, caché par ses autres pendentifs.
Percy porta une main à son cou, pour mettre le symbole infini devant ses yeux. Il lui rappelait les deux plus belles semaines de sa vie, celle qu'il aimait par-dessus tout, mais il lui rappelait son ancienne vie, les sang-mêlé, tout ce qu'il voulait quitter.
Le fils de Poséidon détacha l'anneau, laissant son cou nu et léger. La semaine passée, il avait déjà rendu son pendentif avec les billes à Chiron. Aujourd'hui, c'était le moment de rendre son cœur à Annabeth. Se levant d'un bond, il mit le collier dans sa poche et se dirigea vers la chambre d'amis, où certains de ses bagages trainaient encore. Il ouvrit plusieurs sacs, jusqu'à trouver celui qu'il voulait. A l'intérieur, il y avait des souvenirs de Caraïbes, notamment une très bonne bouteille de vin, un Châteauneuf du pape. La bouteille était vide et Percy y plaça le collier.
Se dirigeant ensuite vers la cuisine, il attrapa une feuille qui trainait là et un stylo, écrivant un mot, qu'il glissa aussitôt dans la bouteille. Ensuite, il la ferma à l'aide du bouchon. Sortant de sa maison, il déposa la bouteille dans l'océan et murmura :
-Père, je sais que tu ne me dois rien, mais pourrais-tu la guider jusqu'à Annabeth ?
Restant un instant sur place, la bouteille fut comme emporter par un courant invisible, voyageant à vive allure sur les flots. Percy resta un long moment à fixer son dernier souvenir tangible de la jeune femme. Sa vie de sang-mêlé était désormais terminée.
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Étrangement, écrire sur la malédiction de Poséidon m'a re-donner envie d'écrire sur Diamant du désespoir, comme quoi, il ne faut pas grand chose à l'inspiration !
Puisque je n'ai pas vraiment de scène sur le bateau, le voyage sera divisé en partie d'un ou deux chapitres, montrant le véritable rôle de chaque personne
A la semaine prochaine !
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