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Chapitre 4

  Les longs doigts du diagnosticien glissaient sur le touches du piano avec douceur et violence à la fois. Des notes remplies d'espoir, et de chagrin. De peur aussi. Il ferma les yeux, murmurant, chantonnant doucement : Unchain my heart... 'Cause you no love me no more...
La suite ne se manifestait pas dans son esprit. Rien ne se manifestait, sauf sa colère, sa tristesse, son désespoir.
Les touches blanches étaient parsemées de petites tâches rouges. Des tâches de sang. De son sang.

  Il s'était tenu là, devant son miroir, les yeux rougis et les mains trempées d'un rouge flamboyant. Du moins, il s'était tenu devant les éclats de verre restant. Son visage était crispé, son souffle rapide mais son cœur lent. Tout comme ce miroir, il était en morceaux. Brisé, par la simple parole d'une femme. Mais pas n'importe laquelle.

Il jeta un œil vers sa main, remarquant les deux comprimés de Vicodin, tâchés de son sang. Il soupira, se demandant si cette drogue lui arrangerait ses soucis. Qu'avait-il à perdre, après tout ? Il n'avait déjà rien. Rien, même pas un soupçon de bonheur.

  Il y avait quelques semaines, il était heureux. Pas heureux comme il l'aurait souhaité, mais sa cure à la kétamine l'aidait à se sentir mieux. Il courrait, et venait en skate chaque matin. Il adorait pouvoir se servir de ses jambes, comme avant.

Jusqu'à ce que ça décline. La kétamine n'agissait plus, et il souffrait, de plus en plus. Il avait promis à Cuddy de ne pas replonger...

Il fixa les comprimés, en soupirant. Qui était l'idiot qui avait dit qu'il tenait ses promesses... ?

  Il y avait quelques semaines, il était heureux. Heureux de croiser chaque matin sa patronne, rayonnante. Elle lui souriait. Sans doute parce-qu'elle l'appréciait, ne serait-ce qu'un peu. Mais il l'avait vu, dans les bras de cet homme. Ce foutu Lucas. Ce pathétique imbécile. House avait alors senti un pincement au cœur, mais n'en avait pas trouvé la source. Plus il écrivait sur ce tableau, plus il pensait qu'il était proche du but. Mais il n'avait jamais trouvé. Il écrivait le vide, il écrivait le rien. Et ça... ne pas trouver, ça l'énervait plus que tout. Mais depuis, il ne cherchait plus.

  House ferma un instant les yeux, et son poing. Ce ne serait pas bon de les prendre, mais à quoi bon. Il n'était qu'un épave. Il grimaça et posa une main sur sa jambe. Il était perdu, et souffrant. Mal d'une manière sentimentale, mal d'une manière physique... Foutu souffrance qui le prenait sur tous les tableaux.

Il n'avait pas réussi à sauver la vie de plusieurs blessés. Il ne réussissait pas à se sauver lui-même... Il n'avait même pas eu le courage, la force de lui avouer, à elle.

  Le silence régnait dans la pièce, seul le souffle saccadé du médecin pouvait se faire entendre. Lorsqu'on tapa à la porte. Pas d'une manière alarmante, mais d'une manière douce et semblant... inquiète. House se contenta d'ignorer les sons, fixant les comprimés. Il leva doucement la main au dessus de sa bouche, s'apprêtant à les avaler, lorsqu'il hurla :

- Wilson, fous le camp !
- C'est pas Wilson...
- Peu importe, foutez le camp !
hurla t-il de plus bel.

  Il rapprocha sa main, mais la personne devant la porte semblait persévérante et tapait de nouveau. House grogna. Si c'était les huissiers pour une paye qu'il avait loupé, il pouvait aller se faire voir !
Il se leva en grimaçant de douleur, posant les comprimés sur l'une des touches. Il avait les mains blessées, mais s'en soucia peu et boita jusqu'à la porte en gémissant à chaque pas. Foutue douleur...

- C'est les flics ou Foreman qui vous envoie ? grogna House, mécontent d'être interrompu.
- Si je faisais partie de la police, je ne vous le dirais pas. Et non, ce n'est pas Foreman qui m'envoie.

House se colla à la porte, - du moins, se rattrapa à celle-ci avant de tomber - entendant un long soupir. Il reconnut la voix, mais n'osa pas ouvrir, pensant qu'il hallucinait. Il se pencha vers le piano, remarquant avec un effroyable soulagement qu'il n'avait pas avalé les comprimés.

Le diagnosticien entendit aussi les gouttes de pluie frapper avec violence le sol à l'extérieur. Il haussa les épaules, n'ayant pas plus envie d'ouvrir que ça.

- S'il vous plait House, je suis trempée ! quémanda la femme d'une voix légèrement tremblante, due au froid.
- Et alors ? Je suis sec.

De nouveau, il entendit ce long soupir qu'il appréciait tant. Il se décida tout de même, et ouvrit la porte. Non par galanterie, mais par vouloir. Il voulait la voir, lui dire à quel point il était malheureux et ravagé, lui dire à quel point il avait mal de la voir avec un autre, que lui. Mais il n'y arrivait pas.

Cuddy se réfugia à l'intérieur, soupirant de soulagement. Elle avait les cheveux mouillés, et les vêtements tout aussi trempés, mais un visage et un regard clairs et flamboyants. Ou c'était peut-être lui qui les voyait ainsi. House resta adossé au mur, la scrutant silencieusement. Elle leva le regard vers lui, ne remarquant pas tout de suite ses mains, mais son visage décoré de cernes sombres.

- Quelque chose ne va pas ? Vous n'avez même pas chercher à trouver des excuses pour vous en aller et êtes parti sans prévenir.
- Si vous êtes venue me faire la morale, dégagez.
lâcha House, sans lui laisser le temps d'ouvrir la bouche une seconde fois.

C'était dit d'un ton si froid, que Cuddy frissonna et se tût. Il lui en voulait, c'était certain. House la fixa de son regard bleu, assombri, puis se servit du mur pour se redresser et ne pas s'écrouler. Elle remarqua que le mur se tâcha d'une légère trace foncée, prise d'une peur inconnue.

- Vos mains ! hurla t-elle.
- Quoi mes mains ? Elles vont très bien. C'est les vôtres qui ne sont pas en forme.
dit-il, jetant un regard aux mains de Cuddy.

Elles tremblaient. Littéralement. Elle fut surprise elle-même de voir cela. Angoissait-elle ? Non, pas pour un type comme lui. Quoique...
Elle se rapprocha de lui, lui bloquant le chemin. House la fixa d'un regard indifférent, voulant la bousculer pour passer. Mais il évita, et resta planté là. Elle attrapa une de ses mains doucement, pour ne pas accentuer la douleur. Il frissonna.

- Vous vous êtes coupé comment ? En cuisinant... ?
- Ouais, c'est ça...
soupira t-il.

Il retira d'un coup ferme sa main, se glissant derrière Cuddy. Il était pressé d'avaler ses comprimés, ou de le lui cacher, mais il la fuyait aussi. Il la fuyait surtout. Cependant, elle remarqua la Vicodin et se dirigea vers le piano avant lui, ayant des jambes libres de tout mouvement. Pas lui.

House se laissa glisser contre le piano, remarquant qu'elle les avait déjà en main, gémissant de douleur. La douleur était plus qu'insupportable.

Cuddy afficha une mine inquiète en le remarquant au sol.

- Vous comptiez replonger... c'est ça ? demanda t-elle, en soupirant, déçue.

Il ne répondit pas, et tourna le regard. Elle connaissait déjà la réponse. Et la décevoir n'était pas chose nouvelle. Cuddy s'accroupit, se plaçant en face de lui.
Oh que l'envie de la prendre dans ses bras le rongeait... Plus elle était proche, plus cette envie grandissait en lui, et son cœur s'emballait. Proche de l'infarctus ? Sans doute. Mais au moins, il mourrait pour une bonne cause.

Elle garda les comprimés en main, puis releva la tête vers lui, les yeux légèrement trempés. Pourquoi elle pleurait ? Il n'avait rien dit, rien fait. De plus, elle savait que c'était un homme ravagé, anéanti. Avoir pitié de lui était inutile.

- J'aimerais simplement savoir pourquoi vous comptiez le faire, House... Si vous vouliez avaler cette drogue, c'est votre choix. Et je sais que vous en empêcher ne changera rien.
- Génial, je suis chez un psy ?
lâcha sarcastiquement House, n'osant pas être confronté à son regard.

Elle continua de le fixer sans lâcher prise. Au bout de quelques secondes, il se décida et cracha le morceau.

- A cause de vous.

Elle eut une mine interrogative, se demandant la raison pour laquelle elle était impliquée. Qu'avait-elle fait pour le mettre dans cette situation ? Elle ne comprenait définitivement pas. Lorsqu'il comprit qu'elle était perdu, il se mit à réfléchir. Cuddy se sentait encore plus mal de savoir que c'était à cause d'elle qu'il en était là.

- A cause de moi ? Mais... pourqu...

Elle fut violemment coupée lorsque les lèvres du diagnosticien furent sur les siennes, sans préavis. Il s'était en un quart de seconde rapproché, l'ayant amenée à lui. House savait que c'était une erreur, qu'il serait peut-être repoussé de force, mais il s'en soucia peu. Il avait besoin de se libérer, là, maintenant, et pas dans quinze ans.

Contrairement à ce qu'il attendait, elle passa ses bras autour de sa nuque, lui laissant un meilleur accès, et lui rendit son acte. C'était ce qu'elle attendait depuis quinze ans. Et même si cet instant ne durerait pas, elle en profita le plus longtemps possible.
House jeta un œil vers les comprimés. Non, il ne rêvait pas. Il avait bien osé. Le diagnosticien ne nageait plus dans la drogue... Mais dans une toute autre drogue dotée d'une violente douceur, inégalable : il nageait dans le bonheur.

House sourit discrètement, glissant ses mains en sang en dessous de la chemise de la femme, caressant avec attention son dos. Elle sentit quelles gouttes coulées dans son dos et frissonna. Mais pas à cause des gouttes. Elle frissonna parce-qu'elle fut étonnée de l'étrange douceur et de la manière délicate et sensuelle dont il faisait preuve.

Il voulait goûter, mordre, savourer chaque parcelle de son corps, chaque morceau de peau. Il voulait tout d'elle. House retraça du bout des doigts les muscles du dos de Cuddy, la faisant frissonner de plus bel. Il glissa ses lèvres dans son cou, l'assenant de légers baisers. Elle gémit doucement, comprenant qu'il comptait bien continuer, tout le temps qu'il faudrait pour que son envie et sa peine soit satisfaite. Et elle se laissa faire, car elle avait cherché le bonheur longtemps dans sa vie, mais ce n'était que là, qu'elle le trouvait véritablement.

Jusqu'à ce que Cuddy laissait sa conscience reprendre le contrôle.

- Rachel ! La nourrice ne la garde que jusqu'à 19h ! lâcha Cuddy, angoissée.

House continua son jeu, mordillant doucement son cou avant de murmurer.

- Je lui donnerais un plus si elle la garde plus longtemps, dit-il sérieusement, avant de rependre, à toi aussi, si tu restes.

Elle murmura un léger « Oh » comprenant où il voulait en venir. House glissa ses mains sur ses hanches, avant que Cuddy ne lui relève la tête, l'embrassant fougueusement.

Même si l'un et l'autre rêvait que cela dur bien plus qu'une nuit, qu'une heure, qu'une seconde, les deux se doutaient bien que leur rêve pouvait se changer en un instant, en un effroyable cauchemar interminable. Et que leur bonheur n'était pas éternel.

Car si pour certains le chemin de l'Amour était court et avec peu d'obstacles, celui traversé avec Gregory House s'annonçait périlleux...

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