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Chapitre 3

 

Au réveil, on a tendance à retrouver ses esprits, situer où nous sommes... etc...
Sauf quand on a bu la veille.

House grimaça lorsque les rayons du soleil l'agressèrent. Il posa une main sur son front, ayant une migraine atroce qui lui rongeait l'intérieur du crâne.

– Foutu alcool... marmonna t-il, attrapant le flacon posé à côté de lui.

Il prit trois comprimés au lieu de deux, pour assouvir et sa douleur à la jambe, et sa migraine. Pourquoi avait-il bu, la veille ? C'était bien là, la question qu'il se posait pour se souvenir de ce qu'il avait fait.

Cuddy, oui. L'endocrinologue l'avait invité, et il avait refusé. Les souvenirs revinrent petit à petit dans son esprit.

Après être rentré chez lui, il avait culpabilisé. Et il s'était mis à boire, seul. Il avait une sacrée gueule de bois, quand il y revenait. Il était tellement saoul qu'il aurait pu se rendre chez sa patronne et coucher directement avec !

Mais d'ailleurs, pourquoi pensait-il à ça là, maintenant ? Soudain, il comprit. Gregory House la désirait. Et ce, depuis un bon moment déjà. C'était donc ça qui le bloquait ?
Non, pas tout à fait. Il y avait quelque chose de plus fort que l'attirance et le désir qui se tramait en lui. Mais ça, il l'ignorait encore.

House se leva, sentant un léger craquement dans son dos, grognant. Il se dirigea vers sa salle de bain et se débarbouilla. Il fixa son reflet dans la glace.
Assez grand, pourvu d'un regard bleu azur et d'une peau rugueuse, due à la barbe qui s'étalait sur ses joues. Il avait les cheveux poivres/sels, mélange qu'il appréciait particulièrement. Ce jour là, il avait des cernes. Assez visibles et profondes.
Il s'habilla d'une légère chemise et d'un jean. D'une manière propre, pour une fois. Il prit aussi une montre, pour faire genre qu'il se souciait de l'heure.

Treize heures et demi. Et merde, il était plus qu'en retard.

Arrivé dans l'hôpital, il se glissa dans le long couloir menant à son bureau, espérant ne pas se faire attraper par la tant redoutée. Lorsqu'il entendit ces talons familiers claquer derrière lui, il prit place à côté d'un malade, et baissa la tête, tentant de disparaître.
Pourvu qu'elle continue sa marche.

Lisa Cuddy avait malheureusement l'œil. Ou simplement l'avait-elle tellement vu, puisqu'à force elle le reconnaissait à vu de nez. Elle lui passa devant, avant de reculer lentement vers lui.

– Vous jouez au caméléon ? demanda t-elle ironiquement, avant de reprendre son sérieux. Une nouvelle excuse pour votre retard ?
Gueule de bois, ça vous va ?
Je croyais que vous deviez dormir ? dit-elle, semblant légèrement vexée.

Le vieillard à côté de House regardait avec amusement cette petite scène.

– J'ai changé de programme. mentit-il.
Au boulot, House.

Elle tendit sa main et mit gentiment les cheveux du diagnosticien en ordre. Il la regarda faire, appréciant le toucher de ses doigts dans sa chevelure. Rien que ça, et le cœur du médecin s'était emballé.

– C'est mieux comme ça. Ça fait un peu moins négligé...

Une fois qu'elle eut fini, elle se dirigea vers son bureau et lui se leva, s'appuyant sur sa canne.
Le vieillard souriait, riant doucement. House fit mine de chuchoter.

– Ça, c'est parce-que je suis infirme ! Sinon elle m'aurait tapé !

Il tira la langue, et le patient se mit à rire. House se rendit donc dans son bureau, remarquant sur sa table trois gros dossiers bien disposés. Sa première envie fut de les éviter du regard. Sa seconde, de rejoindre Wilson pour aller manger.
Il n'avait même pas déjeuné !

Il poussa la porte du bureau de l'oncologue du bout de sa canne laissant apparaître un Wilson encore dans la paperasse.

– Ah, toi aussi elle t'en a offert ? ricana t-il en pointant du doigt la pile de dossiers.
Oui... soupira t-il. Mais ne pense pas que je vais te débarrasser des tiens ! anticipa le médecin.

House leva les mains comme un voleur prit la main dans le sac.

– Ola ! J'avais rien dit !
Je suis prévoyant !
Même pour tes divorces. toussa House, un sourire sarcastique en coin.

Wilson grogna. Si il répondait à cette provoque, House aurait pris un malin plaisir à continuer.
Le diagnosticien tapa sa canne au sol pour faire relever la tête du médecin.

– Bon je sais que t'adores ces dossiers, mais je vais pas tenir longtemps debout à t'attendre ! dit House, grimaçant légèrement.
Pas faux.

Wilson se leva et rejoignit son ami. Celui sortit son flacon et avala deux comprimés. Le médecin le regarda en soupirant, ne souhaitant pas recommencer un débat avec lui sur ce que Wilson considérait comme une drogue.

Ils mangèrent en paix, presque en silence. Lorsque House se lança :

– Tu savais que Cuddy compte augmenter les heures de consultations ?
Oh la... Wilson remarqua que la patronne en question passait à côté d'eux. Belle femme. Voilà, c'est ce que je voulais dire.

House ricana, tandis que Wilson grognait.

Ils finirent de manger en silence et l'oncologue replongea dans son travail.
House, lui, se dirigea vers les réserves de médicaments, gérées par une fonctionnaire.

– Un flacon de Vicodin pour le patient de la salle 4.
Non. déclara la femme, d'une manière mielleuse.
Quoi non ? grogna t-il.
Le Docteur Cuddy m'a demandé à moi et mes collègues de ne plus vous fournir ce type de médicaments, même pour un patient.

House repartit comme une furie. Il se dirigea d'un pas décidé et énervé vers le bureau de sa patronne. Qu'elle l'énervait !

Lorsque la porte s'ouvrit et claqua, Cuddy sursauta.

– C'est quoi ce bordel ?! hurla House, plus qu'en rogne.
Mais n'hurlez pas !
Aujourd'hui la Vicodin, demain quoi ?! Vous me coupez les vivres ?!
Calmez vous ! Ce ne sont que des médicaments, ce n'est pas un besoin ! Il y a d'autres traitements. fit-elle d'une voix calme et posée.

House s'approcha de son bureau et tapa violemment la table avec son poing. Cuddy frissonna. Le voir autant en colère l'effrayait et la mettait mal à l'aise.

– J'en ai besoin ! Donc c'est un besoin ! hurla House, non-calmé.
Arrêtez de hurler ! Mon hôpital n'est pas une plaidoirie ! hurla t-elle à son tour, pour ne pas se laisser abattre. Ce n'est pas un besoin ! C'est une drogue !

La voyant frémir de peur, House se calma et souffla. Il avait vu les yeux de Cuddy commencer à se tremper, et s'était arrêté. Il ne voulait pas lui faire de mal, ni physiquement, ni moralement. Elle passa une main dans sa mèche brune, détournant le regard.
Il soupira, la scrutant du regard.

– Pourquoi vous faites ça... ? demanda t-il doucement, pour la rassurer.
Je veux simplement vous aidez. fit-elle, la voix légèrement tremblante et le regard tourné vers un mur.

House s'approcha doucement, elle eut un mouvement de recul, craignant un mauvais geste de sa part.

– Non. Sortez House. Sortez de mon bureau.

Il soupira. Peut-être s'était-il trop emporté pour si peu. Il boita sans broncher jusqu'à la porte. Pendant un instant, il crut entendre déglutir et soupirer tristement.

– Vous avez déjà fait deux infarctus, House. Ça ne vous a pas suffit ? L'overdose doit être expérimentée ? Elle tourna son regard vers les yeux bleus du diagnosticien. Wilson est inquiet. Il vous voit vous tuer chaque jour un peu plus et se sent impuissant.
Visiblement, il n'est pas le seul à être inquiet.. murmura doucement House, regardant Cuddy avec une intensité propre à lui.

Elle détourna de nouveau le regard, comme pour esquiver les paroles de House et avant tout... ses yeux.
Il était doué. Très doué. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Elle parlait de Wilson en parlant d'elle pour se cacher, elle devait l'admettre. Mais le diagnosticien pourrait se servir de cette vérité pour la faire tourner en bourrique. Et c'était ce qu'elle redoutait le plus.

La remarquant pensive, House décida de la laisser. Il aurait souhaité continuer à l'emmerder, mais il en avait déjà trop fait. Et ce souhait n'était pas vraiment voulu. Il cachait son air désolé derrière un sourire, cynique, mais forcé. Et de toute manière, elle était aussi douée que lui à ce jeu là !

Il resta le cul posé sur son siège toute la journée. Il avait rempli – en râlant – deux des dossiers et avait eu la flemmardise de le faire pour le dernier. Il était planté là, devant son tableau.
House avait rajouté seulement deux symptômes :

Apaisement instantané
Envie de la prendre dans ses bras

Le premier ne gênait pas vraiment le diagnosticien. Mais il fut surpris, lorsqu'il eut admit le deuxième. C'était bizarre comme envie tout de même. Surtout venant de lui, pour sa patronne !
Il fixa le tableau, passif et pensif. Ces symptômes prenaient au fil du temps des tournures étranges. Ils évoluaient. Trop vite, pour le médecin.
Une sorte de virus ? Non. L'évolution l'aurait affaibli, hors là... Il se sentait mieux. Au fond de lui, quelque chose était né. Quelque chose de fort et doux à la fois.

House soupira. Ce qui clochait chez lui, c'était son caractère. C'était ce qu'il était. Jamais Lisa Cuddy n'accepterait d'être avec un homme comme lui. Lui ! Gregory House, le célèbre diagnosticien à l'ego surdimensionné, cynique, sarcastique, indifférent et... complètement à la masse...
Complètement à la masse, il fallait bien l'avoué. Il consommait de plus en plus de Vicodin, ce qui n'arrangeait pas vraiment son cas.

La porte de son bureau s'ouvrit doucement et la silhouette de James Wilson apparut devant celle-ci. House ne prit pas la peine de tourner le tableau. Soit Wilson n'y ferait pas attention, soit il le questionnerait. Mais après tout, c'était son ami. Il pouvait bien le savoir.

– House, tu as complètement déréglée Cuddy ! Elle était à moitié énervée et calme ! Du coup, en salle de réunion on savait pas trop comment réagir.

House tourna la tête vers Wilson, soupirant. L'oncologue tenait un flacon. Mais les comprimés n'étaient pas ceux qu'il prenait d'habitude.

– Tu me prends pour un cobaye ? grogna House.
Si tu n'en veux pas, tu n'es pas obligé de les prendre. Je fais ça pour toi, pas pour moi.

House soupira. Qu'avait-il à perdre de toute manière ? Il avait mal, et à part la Vicodin, il avait essayé beaucoup de chose, mais sans doute pas ce qu'avait Wilson en main. Il fit signe au médecin de lui lancer le flacon. Celui-ci s'exécuta. House rattrapa le flacon agilement puis ouvrit le tube, reniflant le médicament.

– Du chlorhydrate de kétamine ? demanda House, alors que la question était bien entendu rhétorique. Tu sais quels effets secondaires ça peut avoir au moins ?
Bien sûr... Mais ça ne sera pas pire que ta Vicodin.

Il haussa les épaules, peu convaincu.

– C'est Cuddy qui t'envoie me filer ça avec ta frimousse innocente ?
Non. C'est moi de mon propre gré ! Elle a simplement eu l'idée de t'en donner ! Et je ne suis pas son pantin !
Non, mais le mien. ricana House, retrouvant son air sarcastique.

House fixa le contenu puis prit deux comprimés. Il bafouilla : On verra bien ce que ça donnera... Wilson sourit, satisfait. Le diagnosticien tourna la tête vers lui, levant un sourcil.

– Qu'est-ce qui te fait sourire ?
Oh rien ! Je m'attendais juste à plus pour t'en faire avaler ne serait-ce que un ! Dis moi, tu progresses !

House se leva en grommelant, attrapant sa canne.

– Seize heures, je m'en vais !

Il se glissa derrière Wilson et partit en vitesse. Il avait bien senti que l'oncologue n'était pas venu que pour lui refiler ces comprimés. Le médecin lui préparait en effet une liste de questions inutiles et ennuyantes pour l'embêter.

Tandis que le diagnosticien attrapait les clefs de sa moto pour déguerpir, l'oncologue s'approcha du tableau, interrogatif. Il le lit rapidement et sourit. Tu t'en poses des questions mon pauvre, pensa t-il, souriant à la vue de la longue liste. Et en plus d'avoir découvert les recherches du médecin, Wilson venait de deviner la personne dont il était question.

House alluma enfin son engin, rentrant rapidement chez lui. Il jura devant sa porte, lorsqu'il remarqua qu'il n'avait pas rendu le dernier dossier.

Il le remplit alors. Bien qu'il n'était pas travailleur, il le fit pour ne pas être chargé de nouvelles consultations. Il détestait ça.

House enfila son blouson en cuir et fila jusqu'à chez sa patronne.
Devant la porte, il toqua. Silence. Il récidiva. Rien. Il remarqua que la porte n'était pas verrouillée. Il la poussa doucement, pénétrant dans l'entrée.
Oui, c'était interdit. Mais les règles sont faites pour être contournées.

Il faisait assez sombre et le silence régnait. On entendait simplement le léger tapotement de la canne du médecin au sol. Assez, pour pouvoir deviner sa présence.
Mais personne ne vint. House prit soudainement peur. Et si c'était quelqu'un d'autre que lui qui était lui aussi rentré par effraction ?
Il jeta un œil par-dessus son épaule. Visiblement, non, la porte n'avait pas été forcé. Il s'approcha du salon pour déposer son dossier sur la table lorsqu'un léger soupir et un frottement attira son attention.

Cuddy était allongée sur le divan, assommée par la fatigue. House sourit doucement. Il ne l'avait jamais vu dormir, et la voir dans les bras de Morphée lui était plaisant. Il détoura chaque parcelle de son corps avec admiration.

Ses courbes étaient fines. Ses paupières étaient légères, ses cils longs et clairs. Endormie, elle était magnifique. Sa peau et ses traites étaient détendus, sa bouche libre de s'entrouvrir à moitié.
Elle était calme. Et même si c'était son tempérament habituel, la voir ainsi était presque impressionnant pour House.

Lorsqu'il la vit faire un léger mouvement de frisson, House sortit de sa contemplation. Si elle se réveillait, il était fini !
Il déposa le dossier sur la table, en face du divan et attrapa la veste de la femme. Il la posa sur les épaules de la jeune femme, et déguerpit. Il ne fallait pas qu'elle pense qu'il était attentionné, quand même !

Le diagnosticien partit comme un voleur, songeur. Qui sait ? Peut-être qu'elle aurait accepté un homme comme lui...

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