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49. Un froid et interminable corridor

IMPORTANT
La fin de mon histoire approche...

Cela fait presque un an que j'ai commencé à partager avec vous « Dévorée » et cette histoire touchera bientôt à sa fin. Avant toute chose, je tenais vraiment à vous remercier pour tous vos commentaires, vos conseils de réécritures, vos messages privés, vos votes et votre bienveillance. Du fond du cœur, merci. Tout ça m'a permis de rendre meilleure mon histoire et de la faire davantage connaître. Aussi, à partir de maintenant, je vais partager deux chapitres par semaine : un le mercredi et un le dimanche. Voilà, tout ou presque est dit. Je vous souhaite une bonne lecture de ce nouveau chapitre de « Dévorée ».

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Dans un froid et interminable corridor où le silence semble avoir comme anesthésié la possibilité même d'une émotion, une imposante double porte s'ouvre sur un vaste espace en tous points comparable à ce que pourrait être une salle de banquet - les murs y sont d'un blanc éclatant et des colonnes parcourues de moulures élégantes soulignent l'arrogante hauteur sous plafond donnant au décor un caractère quasi-religieux.

Au centre de l'impérieuse construction, un immense lustre fait de verre cristallin illumine l'endroit et domine en contrebas une table rectangulaire laquée noire pouvant accueillir une vingtaine de convives. Défiant l'utilisation qui devrait en être faite, seule, une femme habillée d'un tailleur sombre est assise à l'une des extrémités du meuble.

Le visage baissé et son regard masqué d'une paire de lunettes de soleil, l'énigmatique personnage s'apprête à prendre son repas :un simple pavé de viande crue présenté dans une assiette de porcelaine sans aucun assaisonnement ni aucune sauce. Encadrant le plat, une serviette grise, des couverts, ainsi qu'un verre à pied rempli d'un liquide blanc viennent compléter ce dressage sobre, mais raffiné qui rappelle celui d'un restaurant gastronomique.

Ne prêtant aucune attention à ce qu'il se passe autour d'elle, la femme en tailleur sombre ne remarque pas que Julia, escortée par un soldat en uniforme, fait son entrée dans la pièce. Retenue prisonnière dans un fauteuil roulant qui entrave ses mouvements et l'empêche d'émettre le moindre son, l'adolescente ne donne pour l'instant aucun signe d'éveil.

Une fois conduite à l'autre bout de la large table, Julia est mise en position pour faire face à la femme. Après avoir d'une pression du pied sur un mécanisme bloqué les roues du fauteuil, le soldat, dont le regard est lui aussi caché derrière des lunettes aux verres opaques, sort d'un rangement de sa combinaison un ustensile à peine plus gros qu'un stylo. Appuyant la pointe chromée de l'accessoire à la base de la nuque de la prisonnière, dans un crépitement sourd, il la sort de son état de profonde léthargie.

Sa tâche accomplie dans l'indifférence la plus totale, le soldat quitte la pièce et, se refermant derrière lui, les deux énormes parties de la porte se verrouillent dans un fort claquement magnétique qui scelle l'étrangeté de la rencontre à suivre.

Alors que Julia est encore légèrement étourdie par le réveil forcé qu'elle vient de subir, ses yeux à demi ouverts trouvent sur le bord de table lui faisant face l'exact même dressage que celui de la femme habillée d'un tailleur sombre – la coupe remplie d'un liquide blanc, une fourchette, un couteau et la serviette grise, à la différence que le contenu de l'assiette est dissimulé sous une cloche en argent.

À plus de dix mètres dans l'alignement de ce qu'elle suppose être son repas, Julia aperçoit l'unique autre personne qui se trouve avec elle dans la pièce : cette imperturbable geôlière qui, restée silencieuse, découpe à présent avec méticulosité le morceau de viande crue disposé dans son assiette. Mettant en bouche d'un geste exagérément lent un bout de fibre musculaire, elle le mastique délicatement avant de l'avaler comme s'il s'agissait de la meilleure chose qu'elle eût mangée de toute sa vie.

Toujours mutique et dans une attitude contrôlée qui frise la caricature, la femme, dont la prisonnière ne parvient que vaguement à discerner les traits de visage, pose son couteau la pointe en équilibre sur le rebord de son assiette. Saisissant le pied de son verre, elle le lève tout d'abord au niveau de son regard voilé derrière sa paire de lunettes de soleil et, avec toute l'imperturbabilité qui la caractérise, se met délicatement à remuer son contenu faisant faire au liquide blanc de petits ronds pour qu'il monte sur les bords de la surface cristalline.

Une fois cet examen visuel terminé, l'unique attraction de la pièce amène le bout de son verre vers son nez et, le plongeant à l'intérieur, inspire pour sentir ce qui s'y trouve. Mélangeant à nouveau le contenu de la coupe pour en éprouver une seconde fois toutes les nuances odoriférantes, la femme porte à ses lèvres le bord du verre pour enfin y prendre subtilement une gorgée.

Dès la mise en bouche, l'attaque du liquide provoque chez cet énigmatique personnage un plaisir se prolongeant à mesure que le fluide circule entre les papilles de sa langue et sur son palais. Cette émotion intense, mais qu'elle retient pour ne pas se dévoiler, semble l'avoir comme transportée et, après avoir marqué une longue pause, paralysée par l'extase, elle replace la coupe à l'exact endroit où elle l'avait prise.

Montrant toujours à l'égard de Julia le plus implacable des dédains, celle qui n'est encore qu'une inconnue saisit sur la table la serviette grise qu'elle déplie d'un geste sec suivi d'un claquement dans l'air. La boisson aux nuances de nacre ayant laissé sur sa lèvre supérieure une fine écume, elle vient en tamponner délicatement la surface avant de placer le bout de tissu sur ses genoux et de reprendre son repas.

De l'autre côté de l'immense table, pour la prisonnière, ce silence doublé par l'indifférence de sa geôlière est devenu insoutenable. Complètement immobilisée dans son fauteuil, elle s'impatiente à présent et n'attend qu'une seule et unique chose : que cette femme au comportement hermétique daigne enfin lui adresser la parole pour lui signifier ses intentions. Mais, constatant que la situation pourrait encore durer plusieurs dizaines de minutes, Julia tente de se défaire du mécanisme qui la muselle et l'entrave complètement.

Forçant tout ce qu'elle peut pour se libérer, l'adolescente réalise vite que, parfaitement moulée à son corps, cette « camisole » ne cédera pas, même en y épuisant toute son énergie. Ne pouvant pas non plus tourner la tête, elle se résigne alors à suivre de ses yeux couleurs émeraude le moindre des agissements de cette inconnue qui, à sa grande surprise, met un terme à son repas.

Avalant un dernier bout de viande, la geôlière vide son verre d'une longue gorgée prise aussi lentement que la précédente. Puis, d'un mouvement élégant et après s'être essuyé la bouche avec, jette nonchalamment sa serviette dans l'assiette où trône encore, à demi entamé, le pavé de viande crue. Ce geste approximatif qui jure avec son attitude de rigueur cadavérique provoque soudain en Julia un frisson d'effroi qui, elle en a la certitude, ne laisse rien présager de bon pour la suite de la rencontre.

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Merci beaucoup d'avoir lu ce quarante-neuvième chapitre. J'espère que vous l'avez aimé autant que les précédents. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et pensez à cliquer sur la petite étoile pour voter :) La suite arrive ce mercredi. Bises à toutes et à tous et j'espère que vous passez toujours un bel été.

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