Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

48. Reddition

Sans parvenir à comprendre pourquoi l'énigmatique homme de pouvoir vient de refuser sa reddition et après qu'il lui ait demandé sans plus d'explications de continuer à fuir, Julia ressent à nouveau les effets d'une contraction, mais celle-ci est bien plus violente que les précédentes.

Se cambrant vers l'avant, l'adolescente s'effondre littéralement sur le caddie qui manque de se dérober sous son poids. S'agrippant de ses deux mains au chariot de courses pour ne pas rejoindre le sol, en fermant les yeux pour mieux se concentrer, elle recommence sa technique de respiration rapide.

En moins d'une minute, Julia est parvenue à complètement dissiper le mal lancinant dans son abdomen, mais lorsqu'elle rouvre les yeux, elle voit que du sang a ruisselé entre ses cuisses pour venir former sur le carrelage blanc du magasin une flaque rouge vif qui s'agrandit à mesure qu'elle la fixe.

Immédiatement consciente que ce saignement est la conséquence d'une hémorragie provoquée par une fausse couche, Julia se crispe et son visage se décompose. La torpeur de cet instant prend fin lorsque l'homme en habit sombre lui lance :

— Sur votre gauche, vous trouverez une sortie de secours. En l'empruntant, vous pourrez continuer à fuir.

Ses yeux à présent noyés de larmes et sa tête n'étant devenue qu'une boule de frayeur ruisselante de sueur froide, Julia tourne, non sans difficulté, son regard dans la direction qui lui a été indiquée. Y voyant un sas de couleur rouge avec un écriteau « sortie », elle lance à son unique interlocuteur :

— Je suis en train de faire une fausse couche, espèce de connard. Je me vide de mon sang. Dans mon état, je ne pourrai jamais atteindre cette porte. Pourquoi ? Pourquoi vous me demandez de faire ça ? Pourquoi ? termine par cracher Julia dans un gémissement prolongé alors qu'un filet de bave s'étirant de sa bouche rejoint au sol la flaque de son propre sang qui n'a jamais cessé de s'agrandir.

Sans avoir quitté sa posture bien droite, le chef répond de sa voix monocorde :

— Parce que je suis un prédateur et aussi vain que cela puisse vous paraître, je traque toujours ma proie avant de l'abattre. Alors, que cela vous plaise ou non, veuillez, s'il vous plaît, vous diriger vers cette putain de sortie de secours.

Restée courbée en appui sur le caddie l'empêchant de s'effondrer, l'adolescente, qui marque le coup d'une nouvelle contraction, parvient cependant à dire dans un souffle :

— Et si je refuse ?

Esquissant un large sourire de jubilation qui, au vu de la situation, paraît à la fois comme particulièrement malsain et provocateur, l'homme au costume sombre oriente enfin son visage vers celle qu'il vient de designer comme étant sa future victime. La fixant de ses yeux masqués derrière les verres opaques de sa paire de lunettes, il lui répond :

— Si vous refusez, et bien, soyez certaine que le bébé que vous avez volé ne réintégrera jamais sa pouponnière, mais qu'il servira de dessert lors de mon repas de ce soir.

Ces paroles aussi crûment lâchées par ce monstre d'indifférence ont glacé de leurs immondes perspectives le sang de Julia. Maintenant résignée à fuir pour, elle veut y croire, prolonger un tant soit peu l'existence de ce clone enfant de Kylian, c'est après avoir fait un effort terrible pour retrouver une stature bien droite que l'adolescente s'approche du nourrisson.

Dans le rangement du caddie, le bébé s'est mis à geindre et, se penchant au-dessus de lui, Julia le saisit avec toute la délicatesse d'une mère. L'amenant tout contre elle, elle le berce dans le creux d'un bras jusqu'à ce qu'il ait cessé ses pleurs.

Reposant le nourrisson dans le bac surélevé du chariot, Julia s'en écarte à contrecœur et, avec toute la difficulté du monde, commence son ultime tentative d'évasion, un jeu malsain auquel elle ne pourra pas se soustraire. Tout en boitant à cause de la douleur dans son abdomen qui s'est réveillée, elle se met à marcher vers la sortie qui lui a été froidement indiquée.

S'étant maintenant entièrement tourné vers sa proie, le prédateur qu'est devenu cet étrange personnage de chef en costume sombre observe Julia amorcer péniblement sa fuite avant de commencer à la suivre. Avançant d'un pas qui marque à la fois son excitation et sa retenue pour prolonger au maximum cette traque, il prend soin de ne pas piétiner de ses bottes noires le sang de Julia qui, en s'écoulant de son vagin, a dessiné sur le sol carrelé blanc un tracé rouge et sinueux facilitant la chasse.

Non loin de là, voyant leur supérieur se déplacer, les soldats en arme qui étaient restés à couvert depuis tout ce temps se mettent en mouvement. Progressant dans le labyrinthe d'étagères remplies de produits humains, ils se séparent en petites formations compactes pour, tenant en joue l'adolescente, sécuriser l'avancée de leur chef.

Julia a tout juste parcouru une dizaine de mètres, quand, en jetant derrière elle un rapide coup d'œil, elle voit son poursuivant dégainer un pistolet qu'il arme d'un geste bref sur la culasse.

La peur pouvant se lire sur son visage et boitant de plus belle pour rallier au plus vite la sortie de secours, Julia ne remarque pas que, dans son dos, le haut gradé braque sur elle le canon de son arme. Ajustant calmement sa visée, il presse alors la détente.

Dans un sifflement, un projectile non létal se plante dans l'épaule de la fugitive et, après quelques secondes d'une marche forcée durant laquelle elle peut sentir toutes ses forces l'abandonner, Julia bascule vers l'avant. S'écroulant sur un étal de produits, elle finit par rejoindre le sol.

Allongée face contre terre, toujours consciente, mais incapable de faire le moindre geste, Julia voit s'avancer vers elle la silhouette de celui qui, par instinct de prédation, l'a tranquillement mise à terre. Alors que son pas stoppe, que les pointes de ses bottes sont très près du visage de sa victime et qu'il la domine complètement de sa stature d'homme de pouvoir, l'étrange personnage rengaine son arme pour, restant planté là, contempler son trophée.

Au milieu du supermarché, la scène d'arrestation n'a provoqué aucun émoi de la part des consommateurs. Leur regard masqué derrière leurs lunettes de soleil, dans l'indifférence la plus totale, adultes comme enfants, ont continué de remplir jusqu'à l'excès leur caddie avec les infâmes produits faits de clones humains.

-

Merci beaucoup d'avoir lu ce quarante-huitième chapitre. J'espère que vous l'avez aimé autant que les précédents. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et pensez à cliquer sur la petite étoile pour voter :) La suite, dimanche prochain vers 10 heures. Bises à toutes et à tous et j'espère que vous passez un bel été.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro