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40. Utilise-le

Dans les méandres du large tunnel d'aération plongé dans l'obscurité la plus totale, la lampe torche fixée au canon du fusil que porte Enzo éclaire à présent en va-et-vient le vide intersidéral se trouvant alentour.

Toujours fermement accrochée au garçon, la créature au physique indistinct qui l'a attaqué tient bon, ses dents profondément plantées dans son cou, juste au-dessus de la clavicule.

Pivotant largement sur lui-même pour se débarrasser de son agresseur, Enzo finit par laisser échapper de ses mains son arme. Tombant sur le sol et y glissant, l'imposant fusil y rejoint Julia qui, encore à terre, le voit terminer sa course à moins d'un mètre d'elle.

Alors qu'il a complètement disparu dans le noir, Enzo hurle à sa partenaire :

— Le fusil ! Utilise-le ! Vite !

Rampant vers l'unique point de repère que représente le faisceau de la lampe torche accroché sur l'arme, Julia récupère le fusil et elle en braque le canon évasé quelque part dans le vague.

Maintenant qu'ils sont mis en lumière, l'adolescente peut distinctement voir la créature qui se tient fermement accrochée au garçon. Comparable à celui d'un chimpanzé, son corps est bizarrement ramassé sur lui-même et sa peau sombre étrangement écaillée renvoie des reflets nacrés comme le ferait celle d'un poisson. Ses mains sont crochues et ses pieds capables de s'agripper laissent à penser qu'elle dispose de deux paires de bras alors qu'il n'en est rien. Enfin, sa tête sans nez ni oreilles apparentes rappelle celle d'un reptile.

— Tire ! Mais tire ! hurle Enzo qui se débat pour que la bête lâche prise.

Toujours armée du fusil, après une brève hésitation où elle ajuste sa visée, Julia actionne la gâchette. Dans un souffle effrayant qui déchire le silence, le projectile expulsé du canon de l'arme tranche de part en part la boîte crânienne de la créature. Ainsi privée de son centre névralgique, l'atrocité est devenue amorphe et en repoussant violemment son cadavre qui s'écrase sur le sol, Enzo se libère de son étreinte. 

Se relevant aussitôt après son exploit, Julia se précipite pour porter assistance à son binôme qui vacille avant de mettre un genou à terre pour finir par s'y allonger. Une fois à son chevet, la rouquine pose l'imposant fusil et vient constater les dégâts laissés par l'attaque : une profonde déchirure d'où s'échappe un sang rouge vif qui, en plus de se répandre sur le corps d'Enzo, brille atrocement.

— Ton artère est sectionnée, lance Julia en panique. Si je ne fais rien, tu vas te vider de ton sang.

Enzo, dont la respiration est devenue chaotique, parvient à articuler malgré la douleur qui le force à serrer des dents pour ne pas hurler :

— Le... Le pistolet. Le pistolet. Utilise-le.

— Mais ça ne suffira pas ! rétorque Julia qui, de ses mains, s'est mise à faire un point de compression sur la plaie béante pour stopper l'hémorragie.

— Fais-le, lui crache l'autre, le visage crispé de souffrance et son regard plongé dans celui de l'adolescente.

Sans plus attendre, Julia montre à Enzo comment la remplacer et, saisissant le fusil, elle se redresse. Éclairant les alentours, elle trouve rapidement sur le sol lisse du tunnel le pistolet blanc qu'elle avait laissé échapper et qui scintille à une dizaine de mètres de là. Se précipitant pour le ramasser, une fois l'arme en sa possession, la rouquine opère la même course en sens inverse.

À nouveau au chevet d'Enzo, Julia pose à terre le fusil et en oriente le canon vers le garçon pour mettre sa blessure dans la lumière. Puis, s'agenouillant tout près de lui, elle l'aide dans un premier temps à retirer le haut de sa combinaison protectrice. Puis, tirant pour la seconde fois sur la culasse du pistolet, l'adolescente le force à la surchauffe.

Les graduations sur la tranche de l'arme étant devenues rouges et clignotantes, c'est sans tergiverser que Julia applique le bout évasé du canon sur la déchirure sanguinolente d'Enzo. Au contact de la surface de métal avec la chair à vif, le métis retient, dans un râle, un furieux cri de douleur.

Voyant hésiter Julia, pour l'encourager, Enzo vient d'une main appuyer sur celle armée de sa partenaire. La rouquine, dont la main libre se pose sur celles du garçon, presse alors la détente et le hurlement immonde qu'il laisse échapper se propage dans un écho si fort qu'aucune créature alentour ne peut plus ignorer la présence du duo.

Éloignant le canon du pistolet de la plaie d'Enzo, Julia constate qu'elle ne s'est pas suffisamment refermée et elle réagit immédiatement :

— Ça saigne toujours. Il faut que je recommence.

— Vas-y, lui crache l'autre dont le visage n'est devenu qu'une boule de crispation ruisselante de sueurs froides la faisant luire horriblement.

Appliquant à nouveau le bout de l'arme sur la déchirure à demi cautérisée, Julia appuie une nouvelle fois sur la gâchette. Elle s'y reprend à plusieurs reprises, chaque tir étant suivi d'un grésillement sourd et d'un hurlement de douleur que ne peut contenir Enzo. Mais à la fin, Julia a réussi son entreprise. La blessure du garçon ne saigne plus et le silence a retrouvé toute sa place dans le tunnel.

Maintenant dans un état second, trempé de sueur et tremblant de manière incontrôlée, Enzo dévisage Julia. Certainement parce que l'adolescente le sait condamné ou alors parce que la peur de le perdre a révélé en elle des sentiments pour lui qu'elle n'avait jamais ressentis auparavant, elle embrasse le garçon sur la bouche.

Le baiser du couple ne semble plus vouloir prendre fin quand, dans le lointain, de petits cris bestiaux se font entendre. Envahie par une angoisse si intense qu'elle l'a force à se redresser, sans plus tarder, Julia met un terme à l'accolade. Elle donne son pistolet à Enzo avant de saisir le lourd fusil et, bon gré mal gré, elle aide son partenaire à se lever.

C'est ainsi que, bras dessus bras dessous, alors qu'ils se savent à présent sous la menace d'une, voire de plusieurs autres créatures qui hantent ce passage, Julia et Enzo se mettent à courir de manière saccadée pour rejoindre le plus vite possible le premier système d'hélices.

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Merci beaucoup d'avoir lu ce quarantième chapitre. J'espère que vous l'avez aimé autant que les précédents. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et à cliquer sur la petite étoile pour voter :) Je vais continuer de publier la suite au rythme d'un chapitre par semaine tous les dimanches vers 18 heures. Bises à toutes et à tous et surtout, prenez soin de vous et de vos proches. 

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