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39. On dirait des griffures

Ayant quitté le refuge, s'extirpant d'un étroit conduit, Enzo, qui pose un premier pied à terre, retrouve une stature bien droite. Équipé de sa combinaison de protection sombre et toujours accompagné de son fusil au design peu conventionnel, le garçon est immédiatement rejoint par Julia qui porte elle aussi une tenue comparable à la sienne.

Plongés dans le noir le plus absolu, seuls de petits dispositifs lumineux permettent de distinguer le duo dans cette obscurité. Situés sur le col de leur habillement, ils éclairent légèrement leurs visages et, ainsi isolés, les deux rescapés de l'abattoir pour êtres humains apparaissent comme le seraient les derniers astres d'une galaxie qui toucherait à sa fin.

Donnant le ton de leur expédition, Enzo dégaine le pistolet blanc ayant servi à cautériser les blessures de Julia. Regardant l'adolescente droit dans les yeux, il le lui tend et, sans hésiter, elle le saisit avant de venir l'armer en tirant sur la culasse.

Surpris par cette réaction immédiate, Enzo lance à Julia :

— Au moindre danger, tu tires la première.

Amenant à lui son imposant fusil tenu en bandoulière et avant d'avancer, le métis aux yeux bleus actionne une lampe torche fixée à l'extrémité du canon. Ainsi éclairé, le sol parfaitement lisse qui se dessine devant le duo est devenu l'unique cheminement permettant de progresser dans la noirceur du passage. Après un dernier regard échangé entre eux, les deux explorateurs se mettent en marche avant de disparaître, tels des plongeurs dans les abîmes d'une eau profonde.

Arpentant silencieusement depuis plusieurs minutes le vaste tunnel de ventilation qui, une fois traversé, leur permettra de rejoindre la surface, l'attention d'Enzo et Julia est attirée par un craquement. Sans stopper l'avancée, le garçon qui comprend bien qu'il vient de marcher sur quelque chose, baisse le canon de son arme et le faisceau de la lampe torche qui éclaire ses pieds trouve au sol des restes osseux dont il est impossible de déterminer l'origine.

Plus en avant encore, lorsqu'Enzo braque son fusil sur un crâne humain, le doute n'est plus permis : depuis la fois où il était venu ici, d'autres prisonniers étaient parvenus à s'échapper pour essayer de rejoindre la surface et, à en juger par la quantité de morceaux de cadavres qui se trouvent à portée de regard, ils avaient été nombreux à tenter l'aventure.

— C'est pas toi qui disais être le seul d'entre nous à être arrivé jusqu'ici ? ironise Julia pour détendre l'atmosphère tout en restant sur ses gardes.

— Visiblement, ce n'est plus le cas, répond l'autre dans un sarcasme malgré le fait que ses traits de visage se soient durcis marquant ainsi son inquiétude.

Stoppant net sa marche au-dessus d'un ensemble d'os totalement nettoyés de chair, Enzo remarque que des traces en ont émaillé la surface couleur ivoire :

— Il y a des marques sur cet os, dit-il à Julia. On dirait des griffures.

Maintenant aux côtés de son binôme, la rouquine s'accroupit pour mieux voir. À son tour, elle peut faire le même constat que le garçon, mais, grâce à ses savoirs innés, elle en précise l'analyse :

— Ce sont des traces de morsures. Quelqu'un a rongé ce bras jusqu'à l'os.

— Quelqu'un ? s'interroge Enzo à haute voix. Tu veux parler d'un animal ?

Dévisageant le métis qui lui rend son regard, la rouquine d'un non de la tête confirme que les marques ont bien été faites par des dents humaines.

Tout en visant de sa lumière une cage thoracique qui, elle aussi, a été nettoyée de sa chair et vidée de ses entrailles, Enzo demande à l'experte :

— Tu crois... Qu'ils se sont entre-dévorés ?

— Ça en a tout l'air, répond Julia avant de saisir sur le sol un morceau de mâchoire inférieure. L'amenant vers ses yeux pour mieux l'observer, l'adolescente remarque qu'en plus d'avoir des molaires comme chez tous les mammifères, le reste de la dentition comporte, non pas une, mais deux séries de dents positionnées l'une à l'avant de l'autre comme le seraient celles d'un requin.

Enzo, qui découvre à son tour l'étrangeté, est soudain pris de panique. Il balaie alors du faisceau de sa lampe torche les alentours pour se rassurer de l'absence de danger immédiat. Ne trouvant rien de plus à éclairer que les morceaux humains qui jonchent le sol, il lance à sa partenaire, une pointe d'effroi dans la voix :

— Viens ! Ne restons pas là.

Progressant à nouveau dans la vaste construction tubulaire toujours plongée dans l'obscurité, c'est après avoir distancé depuis un bon moment le cimetière humain qu'un battement régulier et lointain, celui d'une hélice en fonctionnement, récompense la persévérance du duo. Bien que se situant encore à plus d'un kilomètre de cette première machinerie permettant de renouveler l'air de la superstructure où ils se trouvent, en comparaison, les deux aventuriers paraissent n'être qu'un phare perdu à l'horizon dans la nuit noire.

Alors qu'Enzo, un sourire aux lèvres, se tourne vers Julia, l'adolescente chute lourdement sur le sol. Dans sa culbute, elle lâche le pistolet qui disparaît dans l'obscurité. Ayant immédiatement pivoté vers la rouquine, le garçon braque le canon de son fusil sur elle pensant trouver une cible à abattre, mais sa démarche reste vaine.

Se précipitant vers Julia pour lui venir en aide, Enzo la fait se relever.

— Est-ce que ça va ? Tu as glissé sur quelque chose ? demande-t-il voulant comprendre.

— Non, lui répond Julia dans un souffle, quelque chose... Quelque chose m'a tirée en arrière.

Dévisageant le métis et lui témoignant toute sa détresse par une grimace d'inquiétude, la rouquine n'a pas le temps de le prévenir. Dans le dos d'Enzo, une paire d'yeux scintillants a fait son apparition et une créature le mord au niveau du cou : l'endroit de sa combinaison qui le protège le moins efficacement.

Comme électrocuté, le garçon se raidit sur place avant de se mettre à gesticuler dans tous les sens pour se débarrasser de la menace qui enfonce toujours davantage ses dents dans sa chair. Se faisant, il pivote violemment sur lui-même et percute Julia qui, pour la seconde fois, s'effondre sur le sol parfaitement lisse de la construction tubulaire.

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Merci beaucoup d'avoir lu ce trente-neuvième chapitre. J'espère que vous l'avez aimé autant que les précédents. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et à cliquer sur la petite étoile pour voter :) Je vais continuer de publier la suite au rythme d'un chapitre par semaine tous les dimanches vers 18 heures. Bises à toutes et à tous. 

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