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23. Le caisson

Toujours harnachée de la tête aux pieds et aux prises avec l'attache qui bloque son bras droit, Julia voit le tentacule-robot muni du bistouri attaquer. Dans un réflexe surprenant, elle bascule de côté et évite le coup. Ricochant sur l'exosquelette de métal qui retient sa cible prisonnière, le mécanisme se repositionne alors pour, après une fraction de seconde, se jeter une nouvelle fois sur la rouquine.

Venant prouver par son geste son intelligence, il plante la lame dans la cuisse de l'adolescente. Lorsque l'ustensile de chirurgie s'enfonce dans son muscle, Julia laisse échapper un puissant râle, mais, enfouissant en elle le moindre commencement d'une émotion, elle ne se détourne pas de son objectif principal et réussit à libérer sa seconde main.

Le haut de son corps à présent dégagé, la prisonnière saisit l'articulation dont la pointe contondante est toujours fichée en elle. Luttant de toutes ses forces, dans un hurlement de douleur qui déchire son visage, Julia extrait le métal de son muscle. Dans ce bras de fer l'opposant à la machine, elle parvient alors, par un geste aussi brutal que désespéré, à arracher le mécanisme de son socle et à le jeter par terre.

Ainsi désolidarisé de son centre de commande, sur le sol, le tentacule-robot se contorsionne comme le ferait la queue d'un lézard qu'on viendrait d'arracher. C'est après un dernier spasme électrique accompagné d'une giclée d'étincelles qu'il cesse de représenter le moindre danger.

À peine Julia a-t-elle le temps de passer outre la douleur lancinante que lui procure la plaie restée ouverte dans sa cuisse qu'elle se précipite et déverrouille les attaches bloquant encore ses jambes.

Dans le caisson retenant prisonnière la rouquine, un signal consécutif à l'incident vient de se déclencher pour sonner l'alarme. Plongée dans ce tintamarre fait d'une sirène qui lui perce les tympans et d'une lumière écarlate toute aussi agressive qui l'aveugle, Julia, entièrement échappée du fauteuil gynécologique, met un pied à terre.

Toujours sous le coup de cette blessure à la jambe qui la handicape, elle récupère au sol le bandeau blanc qui couvrait ses seins. Faisant de manière précaire un nœud, elle le positionne pour reformer un semblant de soutien-gorge.

Ceci fait, l'attention de l'adolescente se porte sur la portion de l'habitacle carcéral où un hublot permet de voir vers l'extérieur. Boitant pour s'en approcher, elle appose ses mains sur la surface transparente du sas et y cherche un possible mécanisme de déverrouillage. N'importe quoi qui la ferait sortir d'ici.

Mais ses espoirs disparaissent rapidement, lorsque, après plusieurs secondes d'un intense examen qui lui casse un ongle, la captive se rend compte que rien ne semble autoriser l'ouverture depuis l'intérieur du caisson. Frappant sur la vitre à grands coups de poing avant de s'effondrer contre elle, Julia, qui laisse échapper un sanglot, ne remarque pas que, derrière elle, une nouvelle menace a fait son entrée sur scène.

Se déployant discrètement du plafond à la manière d'un serpent en pleine jungle, un autre bras-robot qui porte à son extrémité le canon d'une arme vient d'apparaître. Le regard perdu vers un extérieur qu'elle ne connaîtra certainement jamais, la rouquine est avertie du danger par un cliquetis métallique qui soudain lui glace les sangs et la fait se raidir.

Très lentement, Julia se tourne pour faire face au péril qui, froidement, vient de s'annoncer. Prenant une posture défensive à mesure qu'elle découvre que le canon d'un pistolet est braqué sur elle, l'adolescente marque ses appuis au sol, prête à réagir en cas d'attaque.

Sautant de côté dans une manœuvre propre à la survie, Julia parvient de justesse à éviter une première rafale de tirs dont les projectiles perforent la paroi vitrée de la cabine. Se jetant alors sur le mécanisme articulé comme elle l'aurait fait pour attraper au collet un animal sauvage, elle dévie une seconde série de balles qui, dans un déluge de fureur, de flammes et d'étincelles, fait se déverrouiller l'unique sortie de l'habitacle carcéral.

S'écartant doucement, le sas ainsi forcé sera bientôt ouvert pour que la captive puisse fuir, mais pour l'heure, dans l'exiguïté de l'espace cylindrique de quelques mètres carrés, Julia est toujours en lutte avec le bras-robot. Poussée d'un côté puis de l'autre de la cabine, mais se tenant fermement cramponnée, elle parvient en tordant le mécanisme de tentacule de manière abusive à contrer une nouvelle rafale de projectiles.

Cette fois-ci, dans un bouquet de métal en fusion maculé de microcircuits qui virevoltent dans les airs, la menace signe son arrêt de mort et cesse de fonctionner. Inerte, ballottant au bout de câblages déchiquetés, le bras-robot ne représente plus aucun danger. S'en approchant, Julia arrache alors l'arme fixée à son extrémité.

Maintenant équipée pour se défendre, la rouquine s'extirpe du caisson dont le sas est à présent complètement ouvert. Mais, à peine a-t-elle mis un pied à l'extérieur, qu'elle chancelle et pose un genou à terre. Ressentant avec violence les effets du sédatif qui lui a été partiellement administré, autour d'elle tout est devenu trouble et indistinct.

Dans ce déluge hallucinatoire accompagné du bruit d'alarme n'ayant jamais cessé, le vaste corridor dans lequel Julia se trouve a pris des allures de bateau ivre. Rampant malgré tout sur le sol telle une débauchée un soir de cuite, elle parvient à s'approcher d'une autre cabine qui lui fait face. Elle s'y adosse dans l'espoir de retrouver ses esprits, mais, à plusieurs centaines de mètres de là, sans que l'adolescente ne puisse l'imaginer, un drone se déploie.

Contrairement à ceux qui surveillaient les prisonniers dans leur cellule, le design de celui-ci est agressif et taillé en pointe pour fendre l'air. Après avoir activé l'éclairage au bout de son bec, le danger se lance à vive allure dans un dédale de couloirs bordés de centaines de caissons tous identiques à celui d'où Julia vient de s'échapper.

Ne se sachant pas encore sous le joug de cette menace volante progressant rapidement vers elle, la rouquine, qui pense avoir retrouvé tous ses moyens, se redresse. Prise d'un vertige, elle s'effondre alors contre la paroi d'une cabine adjacente. Y marquant une courte pause, le visage collé au hublot qui s'y trouve, elle peut voir à l'intérieur.

Tout comme Julia il y a quelques secondes, une adolescente y est retenue prisonnière. Entravée dans la même armature de fer gynécologique, cette dernière est inconsciente et complètement nue. Sans véritablement pouvoir dire si son esprit lui joue des tours, la rouquine qui fixe l'inconnue pense alors reconnaître les traits de celle qu'elle dévisage. Malgré sa chevelure longue et blonde qui la cache partiellement, Julia a la certitude qu'il s'agit de l'une de ses congénères. Celle qu'elle avait tenté d'aider dans ce tunnel bordé de lumières jaunes avant que Kylian ne parvienne à la sauver du mécanisme broyeur de chairs.

Frottant ses yeux pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une hallucination due au sédatif qui coule toujours dans ses veines, c'est dans un sursaut de lucidité que Julia prend la fuite. Se lançant au pas de course dans ce qui paraît être un labyrinthe de couloirs bordés de caissons individuels, elle ne s'aperçoit pas qu'à plus d'une centaine de mètres derrière elle, le drone volant qui la pourchasse vient de faire son apparition.

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Merci beaucoup d'avoir lu ce vingtième-troisième chapitre. J'espère que vous l'avez aimé autant que les précédents. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et à cliquer sur la petite étoile pour voter :) Je vais continuer de publier la suite au rythme d'un chapitre par semaine tous les dimanches matin vers 10 heures. Bises à toutes et à tous.

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