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13. Tous les deux

Ses dents toujours plantées dans l'avant-bras d'Aroun, Hugo n'est pas prêt à lâcher prise. Tirant sur la chair comme un chien rongerait un os, il déchire la peau, les muscles et les veines de son adversaire. De l'hémoglobine gicle dans tous les sens.

Dans un effort qui lui arrache un hurlement immonde, Aroun, dont les traits indiens se sont transformés en rictus de douleur, essaie de se libérer de l'étreinte. En dépit du sol maculé de son propre sang qui est devenu glissant, il parvient à tourner sur lui-même et plaque de toutes ses forces son agresseur contre la paroi la plus proche.

Bien qu'extrêmement violent, le choc semble n'avoir agi que comme une excitation supplémentaire. Hugo enfonce encore davantage ses dents dans l'avant-bras d'Aroun qui perd connaissance et glisse à terre. Sans lâcher prise, l'animal qu'est devenu le blondinet y accompagne sa victime.

Dans l'assistance pétrifiée par la soudaine sauvagerie primale, personne ne semble plus capable de mettre un terme au carnage. Prêt à intervenir de son dard électrique, la lumière donneuse d'ordre s'est rapprochée et elle répète de sa voix-robot une terrible rengaine :

— Stop ! Sinon, vous mourir !

Julia, qui a tenté de stopper le combat entre les deux adolescents, ne s'est toujours pas remise du coup qu'elle a reçu en plein visage et qui a entaillé sa lèvre. Elle réussit pourtant à bafouiller à l'attention d'Enzo qui la rejoint pour lui porter assistance :

— On doit faire quelque chose. Si on ne fait rien, ils sont morts... Tous les deux.

Cherchant Kylian du regard, certainement par habitude de le voir naturellement revêtir l'habit du héros, le métis aux yeux bleus le trouve. Mis K.O. par Hugo, le garçon à la peau noire ne s'est toujours pas relevé. Désorienté, il avance à quatre pattes et, s'y adossant, prend refuge contre une cloison.

— Enzo ! Fais quelque chose ! lance Julia à l'attention du métis.

Son regard retrouvant celui de la rouquine, Enzo marque la pause. Après avoir senti dans les yeux couleur émeraude de l'autre que son hésitation le fait passer pour un lâche, il acquiesce prêt à se lever. Mais Léa le devance et attire sur elle l'attention de tout un chacun.

Malgré son physique en apparence fragile et sa voix de crécelle la rendant de prime abord incapable d'un tel courage, l'Asiatique s'est élancée vers le monstre sanguinaire qu'est devenu Hugo. Animée d'un impossible espoir, elle tente de le ramener à la raison :

— Hugo, c'est moi : Léa. S'il te plaît, il faut... Il faut que tu arrêtes. Hugo ? Tu m'entends ?

Au sol, l'attitude du blond n'a plus rien de comparable avec celle d'un être humain. À quatre pattes, penchée au-dessus du corps sans vie d'Aroun, la bête se nourrit du visage de ce dernier.

— S'il te plaît, insiste Léa de la voix la plus douce et sincère qu'elle puisse faire tout en faisant un pas vers le sauvageon. Il faut que tu arrêtes. Hugo, écoute-moi, sinon... Sinon, cette lumière va te tuer.

Puis, ayant compris que de chercher à réveiller l'humain qu'il reste dans l'animal était vain, l'adolescente aux yeux bridés change de rhétorique :

—Tu... Tu as raison. Depuis le début, tu as raison. On doit attaquer cette lumière. Hugo, je t'en supplie, aide-nous à l'attaquer. Tu es notre seule chance de réussir. On a besoin de toi. J'ai besoin de toi pour y arriver.

Sans réellement être redevenu lui-même, Hugo répond aux appels de Léa en la dévisageant. À la vue de son regard rouge percé de noir et de son faciès maculé de sang aux traits froncés à l'extrême, l'Asiatique se fige, saisie par l'effroi.

Ce bref instant de lucidité retrouvée ne suffit pas à ramener Hugo à la raison et, après un grognement, il retourne à son repas. Au même moment, une seconde lumière, qui cache elle aussi une carcasse de drone, apparaît et, fendant l'air, se rapproche de son homologue.

Dans un crépitement informatique digne d'une technologie archaïque, les deux engins communiquent entre eux et, sans plus de protocole, unissent leurs forces pour délivrer à Hugo une intense décharge électrique.

Immédiatement stoppé par l'attaque, le blond s'effondre face contre terre, son corps subissant les affres d'une série de convulsions spasmodiques accompagnées de râles de douleur. Mais, après un laps de temps anormalement court, la bête humaine qu'est devenu Hugo se redresse.

Les lèvres retroussées, les mâchoires serrées, Hugo fait voir ses dents et grogne tout en fixant de ses yeux diaboliques les deux phares qui se sont mis à tournoyer autour de lui.

Sans que le blond ne puisse l'anticiper, l'un des drones attaque. Tiré par un pied, il perd l'équilibre et s'écroule de toute sa hauteur sur le sol métallique. Cependant, et dans un réflexe surprenant, il parvient à retrouver une stature bien droite.

Maintenant en posture défensive, le dos courbé vers l'avant, Hugo accroche son regard aux deux spots qui vont et viennent de façon coordonnée. Dans ce ballet qui le force à faire de multiples volte-face, ce qu'était l'adorable garçon au visage d'ange crache d'une voix méconnaissable dans un phrasé limité :

— Allez ! Vous ! Vous contre moi ! Venez !

Engageant un combat singulier contre les deux lumières qui l'aveuglent et tournoient autour de lui, le prisonnier tente d'en attraper une. Se dérobant, elle se faufile et le force à se retourner pour la énième fois.

Pris en sandwich entre les deux menaces volantes, Hugo exulte dans un phrasé toujours plus limité et une agressivité sans cesse renouvelée par l'afflux d'adrénaline qui sature son cerveau :

— Salopes ! Vous ! Moi !

Bondissant vers l'avant et essayant de mettre un coup de coude à l'un des drones, Hugo se retrouve le nez collé contre une paroi. S'en écartant immédiatement, il tourne sur lui-même et utilise le revers d'une main fermée pour frapper. Mais son poing ne trouve que le vide.

Emporté par son geste qui le déséquilibre, le blond bascule. À ce moment précis, l'un des drones lévite vers ses pieds et, en saisissant unau vol, le fait chuter. Étourdi par la force de l'impact qui lui arrache une grimace, la bête humaine réussit malgré tout à rouler de côté, évitant in extremis l'attaque électrique de l'autre engin qui, dans une gerbe étincelante, forme sur le sol une marque cramoisie.

Subitement et comme à leur habitude, les lumières disparaissent, plongeant à nouveau la cellule dans l'obscurité. Le souffle rendu court par le combat et encore allongé par terre, Hugo attend le retour des deux menaces. Ce n'est qu'après un sursis d'une trentaine de secondes qu'il se redresse. 

Se tournant vers ses codétenus qui, apeurés, sont restés amassés dans un coin de la pièce, il leur dévoile la nature anormale de son faciès aux traits crispés dont les globes oculaires devenus rouges sont percés de noir.

Dans une poussée d'excitation mêlée de rage, le monstre exulte, triomphant, avec son vocabulaire monosyllabique :

— Vous voir ! Moi, gagne !

Mais à peine Hugo a-t-il fini de se réjouir, un sourire carnassier aux lèvres ayant illuminé son visage démoniaque, qu'une intense décharge le frappe et il convulse. Ses yeux sont devenus globuleux, comme s'ils étaient prêts à sortir leurs orbites. Et, dans sa bouche grande ouverte, les détenus peuvent voir sa langue se crisper et bouger comme le ferait le corps d'un serpent dont on aurait coupé la tête.

S'écroulant dans un puissant râle qui provoque de nombreuses réactions d'effroi, ce n'est qu'après plusieurs secondes, qui laissent à penser qu'il se relèvera, qu'Hugo ne donne finalement plus aucun signe de vie.

Après quelques minutes qui paraissent interminables tellement l'attente d'un retour des bourreaux est devenue fallacieuse, le corps du blond se met à bouger. Lentement tiré par les pieds, il disparaît au travers d'une cloison qui, ouverte dans un glissement sourd, se referme dans un claquement sec.

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Merci beaucoup d'avoir lu ce treizième chapitre jusqu'au bout. J'espère que vous l'avez aimé autant que les précédents. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et à cliquer sur la petite étoile pour voter :) Je vais continuer de publier la suite au rythme d'un chapitre par semaine tous les dimanches matin vers 10 heures. Bises à toutes et à tous.

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