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Epilogue : le journal

« Le Doomfest commence demain et il durera sept jours, du 19 juin au 28 juin, avec 360 groupes à l'affiche. 450 000 festivaliers sont attendus... du jamais vu en Suisse ! D'après les artistes et leurs agents, c'est une première mondiale. Le groupe finlandais à succès Nevernight sera de retour à l'affiche pour cette édition après un an et demi d'absence, après le congé pour grossesse de leur chanteuse Fassa Aaristi. »

Le Temps, article du 18 juin 2007


Max Rodetti contemplait le tarmac d'un regard absent lorsqu'une voix agréable et chaleureuse s'éleva dans l'habitacle.

— Excusez-moi, je crois que je suis assis là.

Surpris, le passager tourna un regard peu amène sur l'intrus. À la vue de son interlocuteur, l'agressivité s'effaça immédiatement de son visage. Jamais il n'avait vu d'homme aussi beau. En plus, il dégageait une aura particulièrement lumineuse et sympathique.

— Bien sûr. Excusez-moi, je croyais qu'il n'y avait personne. En général, il n'y a pas grand monde en première classe...

Lev lui octroya un rapide sourire, laissant son voisin se lever. Un coup d'œil à sa montre lui confirma ce dont il se doutait déjà : l'avion avait cinq minutes de retard sur l'horaire.

— Voyage d'affaires ? s'enquit Max Rodetti d'une petite voix aimable.

— Concert, rectifia Lev. Le Doomfest.

— Ah ! Je viens de voir ça dans le journal. Classique ?

— Je crois qu'on appelle ça « metal symphonique », sourit Lev.

— Vous aimez ce genre de musique ?

Lev sourit largement.

— Je déteste le metal, et la musique en général. Mais ma femme est chanteuse dans ce groupe... Nevernight. Vous connaissez ?

Max Rodetti se permit un léger rire embarrassé.

— Euh... non. Vous savez moi, la musique qu'écoutent les jeunes d'aujourd'hui...

Un éclair agacé passa dans les yeux félins de son interlocuteur.

— C'est un groupe de renommée internationale. Ce sera leur plus gros concert. Il aura lieu dans un village transformé en parc géant pour le festival. Un évènement... il y aura plusieurs centaines de milliers de personnes, parait-il. Comme pour Mickael Jackson. Ça, je suppose que vous connaissez.

— Impressionnant !

Lev lui jeta un regard du coin de ses paupières effilées. Il aurait voulu continuer à parler du concert, du nombre de personnes attendues, des effets pyrotechniques, de l'immense service de sécurité privée qu'il avait déployé avec ses propres deniers pour bloquer les entrées et les sorties – la milice paramilitaire Wagner, rien que ça ! – mais le type préféra déblatérer sur la Suisse et ses belles montagnes. Pourtant, à vue de nez, il avait l'air de préférer le chocolat à l'alpinisme... Lev le laissa babiller, et même se présenter.

— Max Rodetti. Je gère les portefeuilles particuliers pour la banque Rothschild à Genève.

— Lev Haakonen, PDG bientôt à la retraite.

— Oh ! Vous êtes le grand patron de Novka ?

Lev lui fit un sourire forcé.

— Oui, mais plus pour longtemps. Je me retire du conseil d'administration très bientôt.

— Vraiment ? Vous êtes jeune, pourtant. Qu'allez-vous faire ?

Lev afficha un rictus lumineux.

— De la politique.

— Oh !

Max Rodetti ne savait plus quoi dire.

Lev en profita pour ranger son passeport et son billet dans son portefeuille. La photo d'un enfant aux cheveux si blonds qu'on les auraient dits blancs fit une apparition éclair, permettant au banquier de rebondir.

— Quelle jolie petite ! Ou petit, peut-être ? J'espère ne pas être impoli. On ne sait jamais, à cet âge-là !

Lev balaya ces platitudes d'un revers de main.

— Tarja. Ma fille. Le soleil de mon existence.

Lev avait été très fier de se balader avec Fassa enceinte. Ainsi, tout le monde voyait qu'elle était sa propriété, puisqu'il avait posé sa marque sur elle. C'était encore mieux maintenant que Tarja était là, avec ses deux parents. Le tableau de famille parfait.

— Quel âge a-t-elle ? s'enquit Max Rodetti.

— Presque dix mois.

— Profitez-en tant qu'elle est jeune ! J'ai deux fils adolescents, et ils me donnent bien du fil à retordre.

Lev lui octroya un sourire poli. Il savait que Tarja ne serait jamais l'une de ces adolescentes mal élevées, à qui on rêve de coller des claques. Pour lui, elle n'était rien de moins que la huitième merveille du monde. Et il n'avait aucune envie de parler des gosses des autres. Heureusement, Max Rodetti ne tarda pas à baisser son siège en couchette : il avait bu trop de vin à l'apéro.

Dès qu'il le vit endormi, Lev sortit le journal récupéré chez Talbot de son attaché-case. Cette vieillerie battue par les intempéries, au cuir rongé par le sel, qu'il n'avait pas eu le temps de lire jusqu'ici, avec toutes ces péripéties. Depuis l'arrivée de Tarja, c'était la course tout le temps. Dans les semaines qui avaient suivi le mariage, il aurait pu souffler, mais c'était sans compter sur l'appétit sexuel de Fassa. Ainsi qu'il l'avait deviné, elle adorait le sexe. Elle ne lui laissait pas une nuit de répit. Et comme ils ne faisaient plus chambre à part... il n'avait eu aucune occasion de ressortir son acquisition.

Il ne l'avait pas brûlé avec le tableau, préférant le lire d'abord. Ce voyage en avion était l'occasion idéale.

Lev tourna le journal entre ses longs doigts, l'observa sous toutes les coutures. Il l'ouvrit, curieux. Sur la page de garde s'étalaient de grandes courbes érudites :

« Journal de campagne d'Erik Stormqvist, soldat de sa Majesté le Roy. »

L'encre avait un peu bavé, abimée par son long séjour dans l'eau. Erik avait raconté à Fassa qu'il avait jeté son journal dans la mer Baltique, sur le bateau le ramenant chez lui.

« Je suis né en l'an de grâce 1645, au village de Trondheim, dans le nord de la Suède. Mon père, qui était paysan, est mort alors que j'étais très jeune, disparaissant dans un accident de montagne alors qu'il guidait un convoi de voyageurs de la capitale. Ma mère devint blanchisseuse, et ma sœur dut aller travailler comme servante au bourg le plus proche. Quant à moi, j'entrais en apprentissage chez le forgeron du village... »

Lev connaissait tout cela. Il sauta quelques pages, tombant sur un passage qui lui fit froncer les sourcils et lire avec attention. Son nom y apparaissait.

« Ulfasso, c'est le Prince Noir, un général russe qui a vendu son âme au diable pour mieux servir le tsar. C'est lui, le capitaine des opritchniki, le prince Ulfasso Levine Tchevsky... On dit qu'il a la force de mille démons, des cheveux gris comme l'acier qui lui arrivent jusqu'aux genoux, et qu'il est moitié humain, moitié dragon. Il monte un cheval noir comme le charbon, porte un uniforme de la même couleur et un sabre à la lame faisant plus d'un mètre quarante, venu des lointaines contrées d'Extrême-Orient. C'est l'homme d'armes le plus fort et le plus respecté de toutes les Russies... Les Russes, qui depuis toujours vénèrent les tyrans et ne comprennent que le langage de la force, lui vouent un véritable culte, mais il est réputé pour être d'une cruauté impitoyable. »

Lev ne put s'empêcher de sourire à la lecture de cette description. Moitié homme, moitié dragon... C'était proche de la vérité, en fait.

Il parcourut encore quelques pages.

« Il n'eut pas achevé sa phrase que sa tête vola pour atterrir à mes pieds. Choqué, je restais le regard vissé dessus deux secondes de trop. Et lorsque je relevai les yeux, ce fut pour voir Ulfasso devant moi, me considérant du haut de son cheval comme on le ferait d'un insecte.

Moi qui n'avais fait qu'entendre parler du prince noir comme d'un monstre sans aucune humanité, je fus si frappé par la pureté de ses traits que je restais prisonnier de son regard pur comme le cristal pendant un instant, oubliant quoi que ce soit d'autre. Je n'ai jamais vu des yeux pareils, pensai-je sans pouvoir me libérer des prunelles à l'éclat surnaturel d'Ulfasso. L'état de flottement dans lequel je me trouvais pris fut rompu par les paroles mêmes de ce dernier, qui me lança d'une voix aux inflexions étonnamment agréables :

Toi, ramasse-moi cette tête. »

Cette fois, Lev éclata de rire, manquant de réveiller son encombrant voisin. Avait-il réellement dit cela ? Il ne s'en souvenait pas du tout.

Ensuite, Erik rencontrait Anton, et il s'ensuivait une rapide description de ce dernier. La description qu'il faisait de son général valait le détour :

« Quant à Ulfasso, que dire ? C'était, physiquement du moins, l'incarnation même du héros de saga : un homme de plus d'un mètre quatre-vingt-cinq, à la musculature d'acier, capable d'allier la force la plus brute à la vitesse et l'agilité d'un loup. Il était également beau comme un ange, et je ne me lassais pas de le regarder, ébloui par sa prestance comme par les reflets du soleil sur son armure du même gris acier que ses cheveux. Siegfried, pensais-je amèrement, ce n'était pas moi, mais lui, et j'aurais tout donné pour avoir son physique, son charisme et ses capacités. »

Ainsi, c'est comme ça qu'il me voit, pensa Lev avec un large sourire de chat.

C'était bon à savoir.

La suite était moins réjouissante : Erik les comparait, Roman, Anton et lui, à trois trolls se disputant pour essayer de le manger, et il racontait la boucherie de Novgorod. Lev prit beaucoup de plaisir à la lire : Erik était décidément un excellent chroniqueur militaire. Lev regrettait d'avoir ignoré ce talent littéraire : il aurait pu l'utiliser, une fois au pouvoir. Peut-être qu'avec un bon chroniqueur, les choses auraient tourné autrement ! Mais c'était du passé, tout cela. Très bientôt, les choses changeraient. Et désormais, il n'était plus seul.

En attendant, Lev se délecta à lire sa narration de la fête qui suivit la reprise de sa ville, et à l'évocation de sa relation avec Anton et Roman. Il réalisa, également, qu'Erik et Anton étaient devenus amis dès le premier jour. Le solide Tatar l'avait emmené au bordel, et Erik s'était tapé une fille pour la première fois :

« Malheureusement, cela ne me fit ni chaud ni froid. Pour réussir, je dus la retourner, et imaginer que ses fesses étaient celles d'un homme. J'aurais aimé avoir un corps sec et musclé sous mes doigts, mais lorsque j'agrippai ses hanches, mes doigts rencontrèrent de la chair douce et molle. »

Ça, c'était fendard. Sacré Erik... Désireux de découvrir plus de détails croustillants, Lev suivit soigneusement les lignes du doigt en portant son verre de thé glacé à ses lèvres. Il ne buvait jamais d'alcool en avion, trouvant les gens exhalant leur vinasse dans le compartiment pressurisé, répugnants.

« Au moment fatidique, c'est l'image d'Ulfasso qui apparut devant moi. Ma rencontre avec lui m'avait marqué plus que n'importe quelle autre. Tout comme j'avais connu ma première jouissance solitaire à la lecture de la description de Siegfried dans les Nibelungen, c'est le souvenir du moment où ses longs cheveux blancs avaient touché ma joue, alors qu'il avait arrêté de sa main la lame qui s'abattait sur moi, qui s'imposa à mon esprit. Mes narines furent envahies de l'odeur de cuir de son pantalon, et la façon dont ce dernier moulait ses cuisses musclées envahit mes pensées. La douceur du velours de son manteau que j'avais embrassé, me jetant à ses pieds, celle que j'imaginais de ses lèvres au pli sensuel... J'étais tout tremblant devant lui, de peur et d'adoration, mais aussi de désir, et je m'étais senti comme une jeune vierge déçue de l'absence de son prince lorsque j'avais constaté qu'il n'était pas à la fête. Oui, je désirais mon général, plus que tout au monde, et ne parvins au plaisir qu'en l'imaginant nu à ma place, dans toute sa somptueuse beauté, en train de soumettre à sa puissance virile une silhouette à quatre pattes comme la fille dans ce lit, qui n'était personne d'autre que moi. »

Lev, troublé, arracha la page. Puis il la plia et la glissa dans sa poche, avant de reprendre sa lecture.

« D'après le capitaine Chovsky, Ulfasso, Roman et lui sont amis depuis la fin de l'adolescence. Anton Zakharine me dit que le capitaine Irvine a toujours jalousé Ulfasso depuis le début, mais qu'il l'adore également, et jalouse encore plus les gens qui sont trop proches de lui. On ne peut pas dire qu'Irina, ni moi d'ailleurs, soyons proches d'Ulfasso... C'est à peine s'il nous adresse la parole. Mais je sais qu'il l'aime, car il la surveille tout le temps, et se précipite au combat pour la seconder dès qu'elle est seule sur le champ de bataille, alors même qu'elle est une guerrière accomplie, qui n'a craindre que de peu d'ennemis. Mais tout en l'envoyant au casse-pipe, le général ne supporte pas de la laisser combattre seule. Il ne la quitte pas des yeux et finit toujours par se ruer là où elle se trouve. Il a été jusqu'à lui laisser sa propre tente... À présent, il a installé ses quartiers dans celle de Roman Irvine. Sous des extérieurs froids et durs, il la traite comme une invité de marque et non une captive, et je ne crois pas m'avancer trop en disant que s'il ne lui avait pas donné sa parole de la traiter en guerrier, il l'aurait envoyée sur le champ à la capitale pour en faire sa femme et l'éloigner des combats. »

Lev soupira et arrêta de lire un moment. Il passa les pages sur le calvaire d'Irina. Il n'avait jamais pardonné aux Tchétchènes, et avait accepté la mission que l'état-major avait donné aux Spetsnaz avec une joie féroce, bien des années plus tard.

« Irvine voulait notre mort... Il y a réussi avec Irina, privant Ulfasso de la seule femme qu'il aimait. Comment ce noble cruel peut-il se dire ami de celui-ci ? En apprenant cela, Ulfasso a failli le tuer, mais, accablé, il s'est calmé et s'est retiré sans un mot dans sa tente, désormais vide d'Irina. Cela fait maintenant trois jours qu'il y est enfermé sans voir personne, et tout le monde s'inquiète... Anton va essayer d'aller lui parler, sur mes injonctions. Il dit qu'il vaut mieux le laisser tranquille, qu'il va finir par ressortir et reprendre ses responsabilités, mais en attendant, le bataillon se retrouve directement sous le commandement d'Irvine et de Chovsky... Anton est un homme extraordinaire, mais il n'aime pas être chef, quant à Irvine, je ne lui obéis qu'en serrant les dents. Je ne peux pas lui faire confiance. Je ne la place qu'en Ulfasso, qui lui seul, peut commander à l'opritchnina. »

Roman. Il était facile à Lev de décrire la relation qu'il avait eue avec Anton, sauf sur la fin, mais comment parler de celle qu'il entretenait avec Roman Irvine ? Il n'avait jamais su s'il l'appréciait vraiment en tant qu'ami, ou juste pour sa position auprès du tsar, puis, plus tard, sa gloire et sa force. Une question qui resterait sans réponse, comme de nombreuses autres.

Moins d'une heure plus tard, il avait terminé.

Le journal s'arrêtait au moment où, savourant une victoire amère, Erik rentrait en Suède. La dernière page était vibrante de pathos et de tragique.

« C'est de ma main que la menace pesant sur la Russie, et sur le monde lui-même, fut éradiquée, mais nul de m'en félicita. Lorsque je rentrai à Moscou, tout avait changé, et Ulfasso était déjà en passe d'être oublié. Son nom fut rayé des archives, interdit d'être prononcé sous peine de mort, les tableaux où il apparaissait dans toute sa gloire brûlés, et les Tchevsky survivants émigrèrent à l'étranger en toute discrétion. Et pourtant, chaque jour pendant des années, une garde secrète et spéciale fut montée sur la tour ouest pour guetter le retour du général... Au cas où il ne serait pas encore mort. Pensaient-ils que les steppes boueuses d'Asie centrale allaient le recracher, qu'il allait sortir de la terre sur son cheval d'un seul bond, comme le Nitebringer des légendes de mon pays ? Pour ma part, je l'estimais bien possible. Mais ce n'était plus mon combat. J'avais rendu sa dette à Ulfasso, désormais, cette histoire était entre les mains des Russes.

Quant à moi, dernier soldat de cette armée glorieuse au destin tragique qu'avait été l'opritchnina, condamnée par avance par un démiurge cruel, je ne fus remercié par personne. Ma présence en Russie était une ombre au nouvel ordre... Sûrement, les tenants du pouvoir tout neuf auraient préféré que je meure en affrontant Ulfasso, afin que disparaisse en même temps le seul souvenir de ce dernier. Aucune reconnaissance, aucune médaille ne me fut accordée, aucune cérémonie ne commémora le sacrifice des héros qui étaient tombés au champ d'honneur pour préserver la Russie du Mal. Mais je ne veux pas être remercié. Comme Ulfasso, j'en veux désormais au monde entier, d'être ce qu'il est, sombre et vil, intraitable avec le sublime qu'il fait chuter de manière si fourbe, si plein de promesses sans jamais pouvoir les tenir... J'avais rêvé de devenir un héros, d'arpenter les vastes plaines, les forêts mystérieuses et les montagnes millénaires, de rencontrer des personnages extraordinaires et de vivre de trépidantes aventures. Dieu a exaucé mes requêtes, mais c'était pour mieux me les reprendre dans la douleur et les larmes. Pourquoi m'a-t-il arraché Anton et Ulfasso, Irina, mes camarades, mes espoirs, mon bonheur et tous mes rêves avec ? Sans ceux qui ont fait de moi ce que je suis, je n'ai plus aucun avenir. Sur ce bateau qui me ramène en Suède, je me sens comme Arthur après son ultime bataille contre son fils maudit Mordred. Comme moi, il devait stopper le mal, venger ses chevaliers tombés sous l'épée de la Némésis, même si son combat impliquait le sacrifice d'un être qui lui était finalement plus cher que tout... Car en perdant Ulfasso à Ilniev, j'ai perdu la lumière. Deus ex machina est... Puissè-je moi aussi goûter l'oubli d'Avalon.

En l'an de grâce 1667, 24 août, Erik Alexander Stormqvist. »

Le rire de Lev réveilla Max Rodetti.

Il faudra que j'aille rendre une petite visite à Erik après le concert, décida Lev en se levant.

Un peu hagard, le banquier regarda son voisin au physique d'acteur de cinéma se diriger vers les toilettes de l'avion, badiner un peu avec une hôtesse manifestement sous son charme, puis s'enfermer dans la cabine. Il en ressortit cinq minutes plus tard, ses longs cheveux peignés en arrière et les mains vides.

Max sourit, cherchant quelque chose à lui dire pour reprendre la conversation. Mais il ne trouva rien à dire à cet homme fascinant. Aussi fut-il choqué de l'entendre lancer d'un ton sarcastique, avec un air entendu :

— Une petite envie pressante.

Max Rodetti perdit en un instant tout intérêt pour Lev Haakonen. Finalement, ce n'était qu'un homme ordinaire, et même un peu vulgaire. Il se rendormit, déçu.

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