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Chp 36 - Lev : révision des termes

Le sauna, une institution finnoise... d'après les Finlandais. En réalité, on avait les mêmes derrière la frontière, côté russe.

J'y allais tous les deux jours, en utilisant le mien, accolé à ma maison. Mais une fois par semaine, je sacrifiais à la coutume de sociabilité finnoise et allais en ville pour y retrouver mes amis. Rien de tel que de suer dans une cabane en bois entre types à poils pour resserrer les liens. Des discussions de haute importance se déroulaient au Kulttuuri sauna d'Helsinki, face à la mer. Aarne, Vallo et moi réservions tous les vendredi soir, accompagnés selon les besoins et les disponibilités de chacun d'autres chefs d'entreprise cotées du coin. L'endroit ressemblait à un blockhaus minimaliste posé entre deux bouleaux, mais il était agréable, et surtout, non fréquenté par le gratin. On pouvait parler de tout sans craindre les oreilles indiscrètes, même les jours où il avait beaucoup de monde.

— J – 10 avant le grand jour, Lev ! me rappela Valo. Tu es prêt ?

— Tout à fait prêt.

Mon mariage. Ce simulacre.

— Tu vas voir, c'est stressant sur le coup, mais un souvenir inoubliable, par la suite. Tu t'es bien amusé à mon mariage, non ?

Je m'empressai d'acquiescer. En réalité, j'en gardais un souvenir assez sombre. Je venais de rencontrer Fassa à cette époque, et elle ne m'avait pas rappelé. J'avais eu l'intention de me pointer avec elle avec ce mariage, pour montrer à toute cette bande que j'étais capable de ramener une fille normale, qui n'était pas une escort. Mais finalement, j'avais dû y aller seul. Entre la drague lourde d'une connaissance de Valo – que j'avais baisée sur le capot d'une MG, vite fait – et la cuisine « moléculaire » - des mousses bizarres dans des éprouvettes, je n'en gardais pas un souvenir impérissable.

— C'est quoi le dress-code pour la cérémonie, Lev ? me demanda Aarne.

— Ouais, on s'habille comment pour ton mariage ?

— Comme vous voulez. Y a pas de dress-code.

— Y aura beaucoup de types dans la musique, non ? Avec des cheveux longs et des T-shirt de groupes de metal ?

— Je pense qu'ils feront l'effort de mettre un costume. La famille de Fassa est luthérienne, assez à cheval sur les bonnes manières.

— Et elle ? T'as vu sa robe ?

— Pas encore. Il parait que ça porte malheur de regarder la robe de la mariée avant la cérémonie.

J'avais proposé de la payer, cela dit. Mais les parents de Fassa avaient refusés. Ils disaient que c'était à eux de le faire.

— Et dire qu'il y a encore quelques mois, on te croyait gay... s'esclaffa Valo. Et voilà que tu nous ramène la plus belle chanteuse de Finlande, et que tu nous annonce que tu vas l'épouser !

Valo ponctua son discours par une grosse tape sur mon épaule, produisant un bruit de claque mouillé déplaisant.

Je m'imaginai leur réaction si je leur disais la vérité.

Oui, j'ai déjà enculé des hommes, qui m'ont sucé, aussi. Ce qui ne fait pas de moi un « gay ». Quant à Fassa et moi, nous avons décidé de nous associer par convenance. Nous ne couchons pas ensemble, et ça n'arrivera probablement pas.

Valo se leva, nouant sa serviette autour de sa taille.

— Pfiou, j'en peux plus, j'ai fini pour aujourd'hui... je vais piquer une petite tête dans l'eau. On se retrouve au bar, les gars ?

— Vas-y, l'encouragea Aarne. On a presque fini.

Je restai seul avec lui dans le sauna. Aarne remit un peu d'eau sur les braises, pour compenser la perte de chaleur causée par l'ouverture de la porte. Puis il se rassit et ferma les yeux en soupirant. Pour ma part, je me laissai aller contre la paroi en bois, ramassant mes cheveux en arrière. Ils avaient déjà énormément poussé, comme d'habitude. Chaque fois que je les coupais, c'était pareil.

— Lev... ça se passe bien avec Fassa ?

Je lui jetai un regard incisif.

— Pourquoi ça se passerait mal ?

— Je sais pas. Avec l'histoire dont tu m'as parlé... son colocataire. Ça s'est arrangé ?

— Oui. Il est à l'hôpital en ce moment, on s'occupe de lui.

— Ah ! Bien.

Un silence pesant tomba entre nous.

— Je crois que je suis tombé amoureux d'elle, Aarne.

— De qui ?

— De Fassa.

Nouveau silence. Il ne comprenait pas.

— Et... c'est bien, non ?

Sans bouger de ma position, les coudes sur les genoux, je relevai les yeux vers lui.

— Pas vraiment, non. Pour tout te dire, Fassa et moi... c'est un arrangement.

Aarne plissa les paupières.

— Un arrangement ?

— J'en avais marre de vous entendre extrapoler sur ma vie sexuelle. Alors, j'ai décidé de prendre les devants. Vous étiez lourds, à vouloir sans cesse me caser avec Kerstin, Suvi, Oona ou Annika. À me qualifier de « gay ».

— Mais... mais... Il ne fallait pas, Lev ! protesta Aarne, confus. On ne faisait que plaisanter... si on avait su que ça t'atteignait autant, on aurait arrêté. C'est juste qu'on ne comprenait pas comment un homme tel que toi pouvait rester célibataire... il y avait peut-être un part de jalousie, aussi.

— Un homme tel que moi ? demandai-je, plissant les yeux. C'est-à-dire ?

Il fit un geste vague dans ma direction.

— Ben... toutes les femmes sont folles de toi, non ? Ma sœur, ma cousine, la comptable, même ma femme... Enfin voilà, avec le physique que t'as...

Je le regardai, la tête légèrement penchée sur le côté.

— Vous ne me soupçonniez pas d'être homosexuel ?

— Non... à dire vrai, même Valo n'y croit pas vraiment... tu sais comment il est, c'est pas le plus fin de la bande, on va dire ! Mais on sait tous que t'es Russe, voilà, et que c'est pas très bien vu, là-bas.

— L'homosexualité est interdite, oui. On peut aller en prison, pour ça, lui rappelai-je froidement.

— Pas en Finlande. Et on était juste tristes pour toi, et un peu surpris, voilà. Peut-être même inquiets, pour nos femmes, plaisanta-t-il avec un ersatz de sourire. Mais personne n'a jamais pensé sérieusement que tu étais gay, Lev. Un homme comme toi... tu renvoies plutôt une aura très virile, très... (Il hésita) dominante.

Une aura dominante. Dit comme ça...

— Je suis bi, assénai-je. C'est comme ça que diraient les Occidentaux, même si je n'aime pas trop les catégories. Je suis attiré par les hommes comme par les femmes. Et je couche avec les deux. Parfois.

Aarne me jeta un regard surpris.

— Fassa est au courant ?

— Non.

— Et... elle soupçonne quelque chose ?

— Oui. Avec ce colocataire dont je t'ai parlé. Elle pense – ou elle pensait – que c'était mon ex, ou un truc du genre.

— Merde, alors... siffla Aarne, la main sur la bouche.

— Comme tu dis. Surtout qu'on ne baise pas ensemble, Fassa et moi... ça fait partie de notre accord.

Là, je l'avais définitivement séché. Je remis un peu d'eau sur les pierres, histoire de le laisser intégrer les nouvelles données. Un nuage de fumée s'éleva, nous séparant momentanément.

— Et... ça va évoluer, les termes de votre accord ? osa enfin me demander Aarne.

La vapeur distillait une agréable odeur de résine ambrée.

— Je ne sais pas, répondis-je. J'espère bien.

— Tu vas lui parler de ton passé ?

— Le soir du mariage, décidai-je.

— C'est courageux de ta part, Lev, me félicita Aarne. Je pense qu'elle ne peut que bien le prendre. Ta fiancée a l'air d'être une fille ouverte, intelligente. Et elle appréciera sûrement ton honnêteté. Le fait que tu lui dises la vérité.

— Honnêtement, je ne comptais pas lui parler de tout ça, avouai-je en passant ma main sur mon visage trempé de sueur. Et j'aurais préféré lui en parler avant la cérémonie. Mais j'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps, et... j'ai envie de lui dire. De lui donner toutes les cartes en main avant de proposer une révision de nos termes.

Arne hocha la tête. Ça ne lui paraissait pas déraisonnable.

Ensuite, ce sera à Fassa de choisir. Si elle veut que ça reste comme ça... ou pas.

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