Armin: Mikasa ! On te convoque !

Il n'en fut pas plus pour faire réagir la belle brune. Elle ne pensait pas qu'elle aurait été dénoncé, qui plus, aussi rapidement. Elle savait que les sanctions au sein de l'armée n'étaient pas de simples punitions pour enfants, sa plus grande hantise reste et restera le fait qu'elle soit séparée d'Eren. Non elle ne pouvait pas..
Son unique raison, sa seule force...

Cela pouvait paraître excessif d'un point de vue extérieur. Une telle addiction à un humain est effrayante et repoussante. Mikasa le savait au fond d'elle-même. Même si elle n'apportait aucune importance aux pensées des autres, au fil des années, elle comprit. Comprit à quel point elle était dépendante de lui. Mais, n'est-ce pas là une réaction normale ? Lui & elle n'était pas de simples humains ordinaires, ça non. Pas seulement du fait qu'il soit un semi-titan.
Tuer des hommes, alors que l'on est un enfant, tuer des hommes sans connaître les circonstances, se jeter dans la gueule du loup, pour elle, une terrible et mystérieuse inconnue.

Il lui a sauvé sa vie, à son tour d'en faire de même. S'imaginer une nouvelle fois sa mort serait pour elle, insoutenable. Après tous, à part lui, rien ne la retenait dans ce monde, impitoyable et cruel.

- "Rejoindre la paix ne serait pas mal non plus" pensait-elle, mais elle se devait de se tenir debout, éveillée pour Eren. Qu'importe si elle était renvoyée, jeté,humilié, elle se tiendrait là, debout. "Faire tant d'efforts, être arrivé si loin, pour au final tous perdre, est aussi pathétique que d'être le dernier mort de la bataille"

Chose étrange, on l'avait convoqué dans le sous-sol du QG, d'abord quelque peu méfiante, elle se demanda pourquoi cet endroit, réservé aux réunions d'une importance majeure, comme la fois où ils cherchèrent ensemble l'identité de titan féminin. Enfin, il était d'une inutilité de se poser une interminable file de questions car, les faits étaient là. Elle ne pouvait pas y faire abstention. Mikasa souffla et rentra.

-"Après tous, ce qui doit arriver arrivera, inutile de supplier son esprit d'avantage"

En entrant, elle découvrit Hanji, la nouvelle dirigeante du bataillon. Elle savait bien que les pertes humaines étaient désastreuses, mais elle s'avoua s'imaginer plus de monde dans la pièce. Bien qu'il ne lui restât qu'un unique œil, son regard perçant et dangereux était toujours là, bien présent.

Elle savait

Hanji: Je ne vais pas passer par quatre chemins, tu sais pourquoi tu es ici

Inutile de le nier, la concernée resta silencieuse.

Ce silence pesant et mystérieux se fit court.
Dos a la jeune femme, face au mur, elle commença :

Hanji: Tu sais Mikasa, nous sommes dans une époque où personne n'a confiance en personne.
Dans une autre époque, cela aurait été d'un naturel, de pouvoir faire tout ce que bon nous semble, toujours dans le respect des règles et des lois bien sûr.
Mais aujourd'hui, respecter les règles ne suffisent plus. Les violers sont donc des plus inconcevables

Était-ce là vraiment tout ?

Mikasa: Commandant Hanji Zoe. Laissez-moi vous dire.
Je suis en accord avec tout ce que vous sous-entendez. Je l'entends, je le
comprends, et je l'applique. Maintenant, j'aimerais vous faire entendre, que nous aussi sommes humains.

Frappé par la mort, lorsque l'on s'y attend le moins. Encore plus dans cette ère...
Alors si je dois faire quelque chose qui me tient à coeur, je le ferai.

Sur ses mots, le soldat s'en alla.

Livai: Elle a raison. Si on se prive des choses les plus minimalistes, alors que nous pouvons mourrir à tout moment, nous ne pouvons plus nous prétendre humain

Hanji: Alors tu te considères finalement comme tel ?

Livai: Ouais

Le nouveau commandant soupira

Hanji: Livai, es-tu sûr? Les sentiments ne sont pas une bonne chose dans notre siècle. Et puis, souviens-toi de...

Livai: Tsh je ne vois pas de quoi tu parles.

À son tour, il partit

Le capitaine Hanji soupira. Il n'était pas l'heure aux nouvelles tensions, non. Le milieu était déjà propice et il y en avait déjà suffisamment.

Le lendemain

Mikasa refusait de donner des explications à ses amis. Elle ne répondait pas à leurs questions, et ne cherchait même pas à trouver une excuse ou à mentir. Non.
Eren et Armin eux, n'avaient pas insisté. D'une certaine manière, ils ne voulaient pas déranger Mikasa, et, que si elles ne souhaitent pas discuter, alors eux non plus ne discuteraient pas. Avec le temps, tous les trois se connaissaient bien, même un peu trop. Par contre, Jean lui, continua d'insister.

-"Mais qu'est-ce qu-il se passe ici ?! Pourquoi ne sommes nous jamais au courant de rien !" criait-il dans une cantine assurément vide

Se nourrissant de son déjeuner, comme s'il en serait le dernier, avec cette éternelle expression neutre. Mikasa s'en  fichait éperdument. Jean était inquiet pour elle mais, aussi égoïste que cela puisse paraître, pour Mikasa, seul Eren, ainsi qu'Armin comptait réellement pour elle. Non pas que si Jean mourrait cela lui laisserait un sentiment d'indifférence, loin de là.

Depuis ses 9 ans, Mikasa perdait peu à peu goût à la vie. Secrètement, ou du moins, d'une certaine manière, elle avait dédié la sienne à Eren, à le protéger. Elle savait que cela l'agaçait, et qu'elle ressemblait à une mère du haut de son mètre 70, mais c'était plus fort qu'elle. Elle le sauverait, et si les cieux ne seront pas de cet avis, elle, le vengerait.

12 heures 15.
Il était temps pour elle d'aller s'entraîner. Ackerman quittait toujours la cantine à 12h15, c'était l'une de ses petites choses, de ses petites habitudes qui la constituaient, comme il est propre à chacun.

Un coup après l'autre, une pompe suivie d'un éternel combo, Ackerman ne ressentait plus rien, de ses entraînements classiques et devenu bien trop simple, pour elle.
Le caporal Livaï le savait, il savait que cette femme était destinée à être libre, indépendante, sans limites. Seulement, "les fleurs ne choisissent pas où elles poussent" allaient de même avec leur sol, qui reste identique à chaque coin du monde.
Pourtant, Livaï restait là, muet, à admirer, ou plutôt contempler cet être à la fois indestructible et pourtant si frêle. Il adorait ça, et en même temps, le détestait. Il se sentait si vulnérable, si dépendant d'elle, et ce qui l'agaçait encore plus, c'était que cette idiote d'Hanji était au courant.

-"Je sais ce que tu regardes sans cesse, t'as de la chance, aujourd'hui ton horoscope est bon! La chance est avec toi" avait elle soufflé

La chance n'existe pas, le malheur sûrement.
Cette femme l'avait comme envoûté, depuis toutes ces années, et aujourd'hui, il ne pouvait plus le renier, renier que quelque chose se passait.
Souvent les gens essayent d'allez au-delà de ces sentiments, car ils savent d'avance que ceux-ci ne sont pas partagés. Seulement voilà, en pensant qu'ils iront à présent de l'avant, la vérité est qu'ils sont toujours là, piégés par leurs sentiments, leurs relations ambiguës.

-"Shit!" dit le soldat; Nous sommes en temps de guerre, de meurtre, de cruauté, qu'est-ce que ces foutaises viennent foutre !

Lui, l'homme a coeur froid et impitoyable se sentait si faible et pénétrable. Cette sensation l'exaspérait, le rongeait de l'intérieur. Qu'est-ce que cette femme à l'apparence d'un homme venait foutre en permanence dans sa tête!
Soudain, les images d'Isabelle, Petra, Erwin et bien sûr de sa mère lui revinrent.
C'était évident. Toutes les personnes auxquelles ce dernier s'attachant finissait par périr. Voilà pourquoi lui, l'homme le plus fort de l'humanité, était maudit. Cela ressemblait à une sorte de pacte non consenti. La puissance contre la souffrance.
Il s'était pourtant promi, promi de ne plus aimer quiconque

-"Caporal Livaï-" murmura une douce voix J'ai à vous parler

Il ne pouvait pas, il n'en avait pas le droit.

Ses yeux de biche, son corps enivrant et parfait, ils ne savent comment, mais tous deux finissèrent à califourchon l'un sur l'autre, assailli sur le sol froid et humide de cette pièce, prêts à commettre un péché.

Fin du chapitre

Ok ok alors par où commencer...Je suis sincèrement désolé.
J'ai vraiment perdu goût à écrire durant 1 année complète et, je n'aime pas me forcer. J'ai eu de plus la merveilleuse idée de commencer plusieurs fic' en même temps, et je me suis vite senti dépassée.Je ne sais pas si les lecteurs de cette fanfic' sont toujours là, (si oui vous êtes vraiment les best) mais je vous promets de ne plus vous faire attendre aussi longtemps (si vous êtes toujours présents bien sûr..) Je suis une nouvelle fois vraiment désolé (si je peux me faire pardonner d'une quelconque manière faite le moi savoir)
À bientôt

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