Je n'arrive pas à écrire, c'est terrible. J'ai du temps, j'ai des idées mais j'ai des angoisses capricieuses que je ne sais pas soigner et elles ont délicatement, il y a peu de temps, pris possession de mon imagination, de ma capacité à lire et puis finalement à écrire j'en ai peur... Elles engourdissent mes mouvements, ma pensée, mes mains sur mes claviers et floutent les personnages que je m'étais pourtant clairement imaginés. Elles m'ôtent les mots et ça c'est le plus dur.

Ça ne fait que quelques jours et j'ai un carnet depuis des mois, où je note tous les premiers jets, même quand ce ne sont que des mots, des dialogues impersonnels, pour me soulager et pour ne pas voir tout s'effacer si un jour ces angoisses finissaient par s'attaquer à la mémoire de mon imaginaire comme elles n'hésitent pas à le faire avec la mémoire de mes jours courants.

Je suis d'une lenteur que je n'avais jusqu'alors jamais connue, ni pour l'apprentissage, ni pour la lecture et surtout pas pour l'écriture. Tout ce que j'entreprends m'occupe des millénaires : je meurs donc avant de les avoir terminées, toutes ces choses, avant de les avoir écrits, tous ces mots.

Alors je tâches de me jouer de moi-même et c'est pourquoi je crée cette partie sur mon rantbook : pour faire croire à mes angoisses que même avec elles j'écris encore. Peut-être pour me faire croire à moi-même que je ne fais pas rien ?

Qu'importe. Si vous lisez les chapitres suivants vous aurez un avant-goût de tout ce que je souhaite écrire en terme de fanfiction – des histoires qui n'aboutiront peut-être jamais à mon grand désespoir mais au moins j'en aurai tracé les contours ici...

Réagissez si le cœur vous en dit ; qui sait ? Peut-être qu'une quelconque motivation reviendra grâce à ça ?

Alors que j'écoute tous les vieux sons perdus dans mes playlists et téléchargements les plus anciens, je rédige les histoires des ces petites histoires qui n'ont pas encore vu le jour et ne naîtront peut-être jamais pour certaines...

Tacha' essayant de se jouer d'elle-même et de préserver ce que l'écriture représente pour elle.