Chapitre 90 : Électricité
À son réveil, Allia fit une grimace de douleur. Ses blessures la faisait souffrir, mais déjà moins que précédemment. La jeune fille avait été calé contre un mur, ses vêtements était en partie couverts de sang séché, ce qui laissait une odeur écœurante remplir ses narines. Elle constata malgré cela, que ses blessures avaient été pansées. Elle appuya sur ses bras et commença à se lever, laissant de nouveau son visage se déformer. Une fois debout, la brune lâcha un long soupire. Combien de temps ais-je dormi ? Elle tourna son regard vers l'endroit où elle avait vu Fuko pour la dernière fois et put constater que le garçon y était toujours, ligoté et visiblement endormit. Elle serra les dents et se mit à marcher vers lui et s'accroupit tant bien que mal à ses côtés pour lui ôter ses liens d'un geste lent et crispé. Elle éloigna les cordages et resta assise par terre à le contempler, un petit sourire de soulagement aux lèvres. Ça vaut le coup de souffrir pour observer son visage si serein. Elle expira doucement par le nez et avança sa main droite pour venir lui caresser les cheveux avec douceur. Le garçon finit par remuer au bout de quelques minutes avant d'ouvrir lentement les yeux. La jeune fille rougit en remarquant qu'il la regardait, stoppant presque simultanément son geste. Il se releva rapidement et la prit dans ses bras, visiblement soulager qu'elle soit encore en vie. Il chuchota contre son épaule :
"J'ai eus tellement peur..."
Allia hésita quelques instants avant de le serrer de son bras encore valide :
"Je partirais pas comme ça."
Il la serra un peu plus fort en faisant attention à ne pas lui faire mal pour autant. Elle respira un instant son odeur, se sentant plus en sécurité. Je pourrais rester dans ses bras toute ma vie. Il continua :
"Pourquoi t'as fais ça ? Pourquoi t'es venu ?
Al- J... Je pouvais pas te laisser...
F- Tu n'aurais pas du venir...
Al- Et te laisser te faire tuer ?
F- Je... Ne serais pas mort.
Al- Pourtant l'attitude de Kumi me dit le contraire... Ça fait combien de temps qu'on est ici ?
F- Plusieurs jours je pense."
S'en suivit un moment de silence pesant, où les deux adolescents restèrent dans les bras l'un de l'autre avant de se séparer. La fille se leva difficilement :
"Tu penses qu'elle aurait put laisser la porte ouverte ? En lançant un regard insistant à la porte en question.
F- C'est possible mais ça m'étonnerait quand même.
Al- Qui ne tente rien n'a rien."
Allia s'avança vers la dite porte et actionna la poignée. La porte s'ouvrit sous les yeux ébahis des deux étudiants. La jeune fille poussa doucement la porte pour découvrir un couloir éclairé par quelques petites lanternes disposées devant des portes. Il y en avait donc deux à droite et une à gauche. Fuko s'approcha et devança la brune dans un signe de protection. Il s'avança vers la porte de gauche et tenta d'actionner la poignée. Allia quand à elle, s'occupa de la première porte à droite, elle posa sa main droite sur la poignée et avant de pouvoir la tourner, elle entendit un léger bruit de moteur juste derrière la porte. Elle se recula alors d'un pas. Il faut l'ouvrir autrement. Elle recula de deux pas et frappa d'un grand coup de pied sur la porte qui céda immédiatement. Le garçon se retourna brusquement ver Allia :
"Qu'est-ce que tu..."
Il s'interrompit en voyant l'étudiante à terre, recroquevillée sur elle-même. Il s'approcha, tombant à genoux à ses côtés. En voulant ouvrir cette porte la jeune fille avait ravivé la douleur de sa blessure au ventre. Le garçon comprit ce qu'il s'était passé et lui prit les épaules pour la réconforter :
"Tu aurais dû me demander de le faire. Ça va aller ?
Al- O... Oui."
Allia se recroquevilla un peu plus, la douleur lui prenait tout le ventre, lui donnant l'impression que ce dernier avait prit feu. Fuko se rapprocha d'elle et la prit dans ses bras, espérant la réconforter :
"Ça va aller..."
Elle ne répondit rien, mais le garçon vit entre ses mèches brunes que des larmes dévalaient les joues de de Allia. Il la serra un peu plus contre lui et la sentit peu à peu se détendre. Elle finit par articuler d'une voix rauque :
"La porte... Elle était piégée... Je voulais pas que se soit toi..."
Fuko se tourna vers la pièce et put constater qu'un circuit électrique avait été relié à un moteur. Une cordelette rouge avait été tendu devant la porte pour actionner le système électrique :
"Ce système... Il aurait ?
Al- Oui... Je voulais pas que tu te fasses électrocuter."
Allia regarda le garçon, celui-ci essuya ses larmes. Le cœur de la jeune fille s'emballa, leurs visages lui semblaient si proches et pourtant si loin. Sa gène se remarqua immédiatement par le rougissement de ses joues. Il lui sourit, visiblement amusé par la situation. Elle lui rendit un sourire doux, puis il l'aida à se relever. Elle jeta alors un œil au fameux moteur présent derrière la porte qu'elle avait ouverte :
"Tu penses qu'on aurait put se faire électrocuter ?
F- C'est possible oui."
La brune avança dans la pièce en prenant soin de ne pas toucher la porte, quand elle sentit quelque chose de chaud s'écouler de son ventre :
"Merde... Paniqua-t-elle.
F- Qu'y a-t-il ?
Al- Ma blessure c'est rouverte !"
Le garçon s'empressa de tirer la jeune fille de la pièce et constata qu'un liquide rouge vif commençait à tâcher de nouveau l'uniforme de la jeune fille. Plus son sang s'écoulait, plus Allia sentait ses forces s'évaporer. Elle chancela, n'ayant plus trop une vue nette. Fuko la rattrapa avant qu'elle ne tombe, l'allongeant par terre. Le sang ne cessait de s'écouler sous le regard neutre de la jeune fille. Intérieurement elle n'était pas aussi calme, la panique menaçait de prendre le contrôle. Le garçon lui tonna :
"Ne t'endors pas ! Il faut que tu restes éveillé !"
Elle n'avait plus la force de lui répondre, malgré le fait qu'elle luttait autant qu'elle le pouvait pour rester éveillée. Elle finit par succomber à un moment d'inattention, ferment les yeux. Je n'ai pas la force pour lutter plus longtemps... Elle tenta tout de même de les rouvrir sans grand succès, l'obscurité restait toujours omniprésente. Elle abandonna finalement malgré les pleurs désespérés de Fuko.
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