Friday {2}

      Allia venait tout juste d'entrer dans l'enceinte du lycée, qu'elle était déjà toute rouge. Elle venait d'apercevoir Fuko en compagnie d'une fille au cheveux orangés, coiffés en deux couettes, tombant jusqu'aux épaules. Elle se dirigea vers son propre casier et l'ouvrit pour changer ses chaussures quand un papier s'en échappa et atterrit sur le sol. La brune se pencha pour le ramasser et le déplia en se redressant :

Coucou, je voudrais te parler. Si tu pouvais venir sur le toit à la pause de midi. J'y serai. À toute !

      Qui peut m'avoir écrit ça ? Fuko? Il n'y a qu'une façon de le savoir. Elle rangea le papier dans une poche de sa jupe et chaussa ses chaussures d'intérieures. En finissant elle remarqua que la fille aux couettes changeait ses chaussures juste à côté d'elle. Nos casiers sont à côté ? Je ne l'avais jamais remarquée. Puis quelque chose lui revint. Cette fille faisait parti d'un groupe de filles qui s'exctasiaient devant beaucoup de garçons. À ce moment, Allia remarqua que la rousse avait les yeux vairons, l'un était bleu glacé et l'autre était vert clair. La brune ne s'éternisa pas et partit rejoindre Fuko. En arrivant vers lui, elle se fit devancer par la nouvelle qui avançait d'un pas assurée. Une envie de meurtre saisit la brune mais il y avait bien trop de monde. Les deux filles attendirent donc que Fuko finisse de changer ses chaussures. Le garçon finit par se relever et fût étonné de voir la rousse et Allia, il déclara donc sur un air de rigolade : 

"Depuis quand j'ai un fan club ?"
      L'amie détourna le regard pour cacher ses rougeurs : 

"On est amis non ?"
      Fuko acquiesca d'un regard et l'autre fille déclara : 

"Je suis ton fan-club à moi toute seule Fukochou !!!"
      Le sourire niais qu'elle tirait agaçait Allia au plus au point. Comment elle peut dire ça ?! Elle ne le connait même pas ! Le garçon sourit et lui répondit un peu gêné : 

"Euh... C'est sympa mais...
?- Oui mon Fukounais ?
F- Tu peux arrêter de me donner des surnoms ? C'est assez gênant. D'un ton plutôt ferme.
?- Comme tu voudras Fuko !"
      La brune était exaspérée. Bien sûr elle ne sait pas qu'il n'aime pas être appelé par son prénom... Ça m'énerve ! La sonnerie finit par retentir et sépara donc le petit groupe, au grand bonheur d'Allia.

      Ayano avait préparé le poison, elle avait attendut la pause déjeuné pour pouvoir l'administrer à Oka. Elle se dirigea donc vers le club occulte où elle vit sa cible au milieu de cartons vide, elle lui lança : 

"Oka !
O- A-Ayano ? De sa petite voix.
Ay- Allia m'a demandé de te donner ça."
      La fille à la queue de cheval tendit un muffin à la fille aux cheveux bleus nuit, celle-ci avait des étoiles dans les yeux. Elle prit le muffin en déclarant : 

"M-merci...
Ay- De rien. En la fixant.
O- J'ai... pas trop faim du coup je le mangerai plus tard avec plaisir...
Ay- Comme tu veux. Je vais lui transmettre tes remerciements !
O- Je peux le faire moi même non ?
Ay- Euh... Non, elle est occupée.
O- Je vois... Elle est avec Fuko c'est ça ?
Ay- Oui, bref j'y vais !
O- Ok à plus.
Ay- Oui..."
      Ayano se réjouissait déjà de sa victoire, mais elle devait encore s'assurer qu'Oka mangerai le muffin.

      Après les cours, la fille aux cheveux noirs suivit Oka. Cette dernière était en train de ranger les livres qui étaient dans les bibliothèques de son ancien club, dans des cartons. Après un quart d'heure à finir de ranger une bibliothèque entière, elle s'assit sur une chaise et s'accorda une petite pause où elle sortit le muffin de sa boîte à casse croute, rangé dans son sac. Elle croqua à pleine dents dans le muffin et finit par le faire disparaitre. La fille aux yeux d'argent se délecta de se spectacle jusqu'à ce que la fille aux cheveux bleus nuit retourne à ses cartons. Ayano se détourna et prit la direction des casiers. Le poison  agira dans deux heures à peu près. Elle changea ses chaussures et traversa l'allée des cerisiers en fleurs. Une rivale de moins. Senpai sera bientôt à moi ! Un petit rire lui prit soudain puis devint un peu plus fort quand la fille partit en fou rire alors que la sonnerie annonçait 16h.