Allia tremblait, elle était tellement heureuse que Fuko et elle soient sains et sauf. Elle avait eût tellement peur quand elle avait vue la fille se précipiter sur lui avec un couteau. Il est vivant, c'est tout ce qui compte. Puis elle se rendit compte que tout le monde la regardait. Budo Masuta, le chef du club d'arts martiaux commença : 
"Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
Al- On a faillit se faire tuer !"
      Tout le monde regardait Allia, ahuris : 
"Quoi ? s'exclama Budo.
F- C'est la vérité. On était aux toilettes quand une fille est arrivée et a essayé de nous tuer. Si Allia n'avait pas été là...
Al- On en parlera plus tard.
Ay- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
B- S'il y a quelqu'un de dangereux dans l'enceinte de l'école, il vaut mieux en sortir. Si elle est seule et que nous sommes huit, théoriquement nous ne craignons rien si on reste ensemble.
      Les autres acquiescèrent et Budo déverrouilla une des porte, tout le monde sortit de la salle. Les élèves passèrent devant les casiers sans prendre la peine de changer leurs chaussures. La troupe sortie enfin de l'enceinte du lycée et se disloqua. Il ne restait plus que Ayano, Allia et Fuko. Ayano proposa : 
"Vous voulez dormir chez moi ? Ce n'est pas loin d'ici.
Al- Ça ne te gêne pas ?
Ay- Non, pas du tout. Ça me rassurerais même.
Al- Je comprends.
Ay- Qu'en penses-tu Fuko ?
F- Je veux bien oui..."
      Depuis le début de la conversation, le garçon ne cessait de fixer Allia. Elle sentait qu'il voulait lui parler, mais elle se dit que se serai sûrement mieux seul à seul. Les trois étudiants prirent donc le chemin de la maison d'Ayano.

{At night}

      Allia dormait dans la chambre d'Ayano. Cette dernière avait jugé bon de ne pas laisser Fuko y entrer vu qu'il y avait beaucoup de choses concernant Taro. Il était 23h16 et la jeune fille n'arrivait toujours pas à trouver le sommeil, elle sortit de la chambre. Elle entrouvrit la porte de la chambre parentale où dormait Ayano. La brune décida de ne pas la déranger et alla donc s'asseoir sur le canapé du salon, là elle regarda le temps passer. Elle finit par s'allonger et se mit à réfléchir. En réalité elle ne réfléchissait pas vraiment, elle aurait aimé aller voir si Fuko était réveillé mais elle ne s'en sentait pas capable. Elle se leva et empreinta le couloir sombre qui donnait accès aux chambres. Elle se dirigea vers les toilettes, elle avait à peine fait deux pas qu'elle se mit à paniquer. Je déteste le noir, n'importe quoi pourrait surgir. Un bruit de pas derrière elle l'interpella, sa respiration s'accéléra. Elle allait se retourner mais une main se posa sur son épaule avant qu'elle n'est fait un geste. Elle s'éloigna de la personne derrière en se retournant, la voix tremblante : 

"C-c'est qui ??
F- C'est moi ne t'inquiète pas."
      Allia dévisagea la silhouette devant elle et constata que s'était bien lui, sa peur s'estompa. Elle rougit légèrement un peu honteuse : 

"Désolée...
F- Tu n'as pas à t'excuser, c'est moi qui t'es fait peur après tout. Qu'est-ce que tu faisais ?
Al- Je n'arrive pas à dormir.
F- Pareil. Je peux te parler ?
Al- Euh... oui.
F- On va au salon ?"
      Allia hocha la tête et suivit le garçon. Ils s'assirent sur le canapé, côte à côte. Il y eût un long silence avant que Fuko ne commence : 

"Alors... Je voulais savoir si tu connaissait Kosaku.
Al- Kosaku ?"
      C'est le garçon qui est venu me voir à l'infirmerie. On peut pas dire que je le connaisse vraiment. Elle reprit : 

"Euh, je l'ai déjà vu oui.
F- Je préfèrerais que tu reste loin de lui. Il ne m'inspire pas confiance.
Al- Pourquoi ça ?
F- C'est juste une intuition.
Al- Ok, j'y ferai attention. Au fait... je voulais te demander, est-ce que tu me crois maintenant ?
F- À propos de quoi ? Ah... non, j'ai du mal.
Al- soupire. OK...
F- La fille de tout à l'heure... Elle voulait...
Al- Oui. On devrait faire attention maintenant.
F- Oui. D'ailleurs je te remercie, tu m'a sauvé la vie.
Al- Ce n'est rien. Plus bas. Je te protégerai toujours.
F- Qu'est-ce que tu as dis ?
Al- Rougit. Euh rien du tout."
      Les mots lui ont complètement échappés. Fuko conclut un peu perplexe : 

"Je vais retourner me coucher alors.
Al- Ok... Bonne nuit !
F- Merci, toi aussi !"
      Sur ces mots il se leva et empreinta le couloir où ils étaient plus tôt. Il entra dans la chambre d'ami où il dormait pour la nuit. Allia se posta derrière la porte en silence et l'écouta se glisser dans son lit. Elle aurait voulu tout lui dire, ses sentiments, qu'elle avait tué ces filles pour être avec lui et que sans lui la vie ne rimait à rien. Elle se laissa glisser contre la porte jusqu'à être assise par terre et finit par s'y endormir, épuisée.