Fuko acquiesça. Allia savais qu'elle risquait de se faire démasquer, mais elle ne voulait pas passer suspecte aux yeux du garçon. Elle partit en salle des profs et revint avec Mida Rana. Fuko montra la trainée de sang à la prof, cette dernière se dirigea donc vers l'incinérateur. La jeune fille les suivit en restant en retrait, elle ne prononçait aucun mot. La prof arrêta l'incinérateur, dans celui-ci on pouvait voir des os calcinés parmis les cendres. Le garçon semblait choqué. Allia quand à elle imprima une triste mine. Pâle comme la mort, les yeux dans le vague et teintés d'une lueur caractéristique aux larmes. Elle se mit alors à réfléchir. Si je me fais démasqué, je ne le verrais plus... jamais... Mida appela la police et demanda aux élèves de rester pour empêcher quiconque d'approcher. La prof partit, laissant les deux étudiants. Fuko se pencha au dessus de l'incinérateur et prit un balai à côté de lui et épousseta les os. Une lame fondu se trouvait parmis les restes du corps. Il la fixa, elle était légèrement teinté de rouge. Il déclara à voix basse : 
"Celui qui à fait ça n'a pas de cœur..."
      Il se tourna vers Allia, au bord des larmes même si ses yeux reflétaient une profonde colère. Il se mit alors à dévisager la fille, inquiet : 
"Ça va ? Tu te montre distante depuis tout à l'heure ?"
      Elle le regarda à son tour, elle aurait voulu lui répondre, mais elle ne savait pas quoi lui dire. Elle avait se léger sentiment de trahison. Allia posa son regard sur la lame de métal qui autre fois était un cutter. Elle s'approcha de l'incinérateur d'un pas incertain et d'un geste assurée, prit la lame encore un peu brulante dans ses mains. Le contacte avec la lame ne la fit pas bronché malgré la douleur qu'elle commençait à ressentir entre ses doigts. Fuko demanda : 
"Qu'est-ce que tu fais ?"
      Il s'approcha d'elle pour voir, tandis qu'Allia ignorait sa question et continuait d'observer la lame brulante. Fuko vit alors ce que la fille était en train de faire et déclara : 
"Allia repose là ! Tu vas mettre tes empreintes dessus !"
      Cette dernière l'ignora une nouvelle fois et tourna la lame dans ses mains, elle murmura : 
"De toute façon ça devait se passer comme ça..."
      Elle laissa couler une larme le long de sa joue. En manipulant la lame elle vit la trace de sang qu'elle avait tenté de faire partir un peu plus tôt. Fuko l'interrogea : 
"Quoi ?"
      Allia se mit à pleurer, le garçon s'approcha d'elle et la mit face à lui : 
"Qu'est-ce qu'il doit se passer comme ça ??"
La jeune fille voyait bien qu'il commençait à perdre patience, elle lâcha la lame et dit : 
"C'est... c'est moi qui..."
      La sirène de la police retentit et deux profs arrivèrent. Allia se mit à fixer le sol, le regard à la fois vide et triste. C'est fini...