Chapitre 100 : Une fin heureuse
{Friday 8}
Allia se réveilla, elle avait quitté l'hôpital il y a de cela quelques jours. Fuko était resté à ses côtés durant tout son séjour. Ils étaient maintenant rentrés chez eux.
La jeune fille se redressa dans son lit. Elle aurait voulu qu'il lui caresse de nouveau la tête comme il l'avait fait. Elle se résigna et se leva pour enlever son pyjama et revêtir son uniforme. Elle ajusta son atèle au bras et sortit de sa chambre en se brossant les cheveux. Une fois arrivé dans la cuisine, la jeune fille prit son petit déjeuné avant de saisir un manga et de se mettre à le lire en voyant que ce n'était pas encore l'heure. Une dizaine de minutes plus tard, elle sortit de chez elle en prenant bien soin de refermer la porte derrière elle. Allia arriva rapidement au lycée où il n'y avait pas grand monde à l'extérieur. Elle ne comprit pas puisque le temps promettait un grand soleil. La brune passa outre et alla à son casier. En l'ouvrant elle remarqua qu'une note y avait été déposée. Elle la prit et la lu :
S'il te plaît, rejoins-moi ce soir au cerisier derrière l'école. J'ai quelque chose d'important à te dire.
Il n'y avait pas de signature. Est-ce que se serait Fuko ? Ses yeux se perdaient dans le vague :
« J'aimerais tellement que ce soit lui...
F- Qui ça ? »
Allia rougit en reconnaissant sa voix. Il m'a entendu ! Elle se retourna vers lui avant de bégayer :
« Euh... Rien.
F- Qu'est-ce que tu as dans la main ? »
Un électrochoc lui fendit le cœur. Allia fit de son mieux pour contenir l'émotion, mais rien n'y fit. Elle était profondément triste. Ce... N'est pas lui... Elle froissa le papier en serrant son poing, faisant de son mieux pour retenir ses larmes :
« Ce n'est rien, d'une voix froide.
F- Si tu le dis. Ça va aller ?
Al- Oui.
F- Tu es sûre ? Tu as l'air triste...
Al- Ce n'est rien ! »
Allia partit sans prendre la peine de changer ses chaussures, les emportant avec elle. En passant à côté d'une poubelle, elle jeta la note. Elle sentait que quelqu'un la suivait, mais ne fit pas un geste pour savoir qui. Elle usa de sa capacité et se mit à courir, semant facilement son poursuivant. L'adolescente s'isola dans un placard à balai sombre, s'y asseyant à même le sol pour se mettre à pleurer. Cette situation lui rappelait le jour où Oka était venu la réconforter à son arrivé. Mais maintenant elle n'est plus là...Un nouveau sanglot la prit, crispant tout son corps, tandis que des larmes perlaient de ses yeux. Elle entendit malgré tout la porte s'ouvrir et redressa la tête, prête à s'en aller si elle gênait. La brune reconnut Ayano. L'ainée s'exclama :
« Tu sais que tu ne peux pas me semer ?
Al- Laisse moi seule... S'il te plait.
Ay- Non. Je ne te laisserai pas pleurer dans ton coin. »
Ayano s'approcha d'Allia, s'accroupissant devant elle pour la prendre dans ses bras. Elle lui demanda doucement :
« Qu'est-ce qui ne va pas ?
Al- Il... Il ne m'aime pas...
Ay- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'as pas vu la note dans ton casier ?
Al- Si, mais ce n'est pas lui qui...
Ay- Qui l'a mit dans ton casier ? Effectivement, c'est moi qui ai du le faire parce qu'il avait peur que tu ne le vois. Mais c'est bien lui qui l'a écrit.
Al- Comment tu le sais ?
Ay- Il m'en a parlé le jour où tu es sorti de l'hôpital. Il ne savait pas comment s'y prendre, alors je l'ai un peu aidé en lui disant de t'écrire quelque chose vu qu'il est trop timide pour pouvoir te le dire en face à face. Mais il a insisté dans le sens inverse, du coup on en est arrivé là. Elle lui sourit.
Al- Vraiment ?
Ay- Bien sûr que oui. Alors ? Tu vas y aller ? »
Allia hocha la tête en signe d'approbation. La plus âgée, se recula en laissant ses mains sur ses épaules :
« Aller viens. Tu ne vas pas rester ici toute seule ? »
La brune essuya ses larmes et se releva. La sonnerie retentit à ce moment même. Ayano salua Allia avant de partir en direction de sa salle de cours. La plus jeune fit de même, passant le reste de sa journée à stresser. Il est vrai qu'elle attendait ce jour avec impatience, mais plus le moment approchait, moins elle se sentait à l'aise.
La fin des cours finit par sonner. L'adolescente sortit de la salle e trainant des pieds. Elle était à peine arrivée dans les couloirs qu'Ayano déboula :
« Bah ! Qu'est-ce que tu attends ?
Al- Euh... »
La fille aux cheveux noirs fronça les sourcils et se mit à pousser la brune dans les couloirs :
« Je t'accompagnes si tu veux, mais tu n'y échappera pas !
Al- Arrêtes ! J... Je peux marcher toute seule !
Ay- Tu marche trop lentement. Il va finir par croire que tu ne viendras pas à force. »
Allia se força à marcher plus rapidement, son amie marchant à ses côtés. Le chemin fut étrangement silencieux, ce qui accentuait la boule au ventre qu'Allia avait. Les deux filles arrivèrent finalement à la porte qui menait à l'extérieur sur l'arrière de l'établissement. La brune s'y arrêta. Ayano soupira et dans un geste rapide, ouvrit la porte, poussa Allia dehors avant de refermer la porte. L'adolescente ne put réprimer la rougeur qui la montait aux joues. Pourquoi elle a fait ça ? J... J'allais y aller... Elle commença donc à marcher dans la petite allée ombragé, arrivé au croisement du gymnase, elle tourna timidement sa tête vers le cerisier qui était droit devant elle. Une silhouette s'y détachait. Allia inspira un bon coup et se dirigea vers la colline. Plus elle s'approchait, plus elle sentait son cœur battre fort.
Arrivé à une quinzaine de mètres, Fuko se retourna soudainement, son regard croisant le regard de la jeune fille. En réaction, la jeune fille rougit de gêne malgré que son regard ne puisse se détacher de lui. Le reste du trajet parut durer une éternité, mais lorsqu'elle fut arrivé au pied du cerisier, elle se pétrifia ne sachant plus quoi dire, ni quoi faire. Une minute passa sans que personne ne dise rien. Il semblait aussi embarrassé qu'elle. Allia prit son courage à deux mains et demanda :
« Tu... Tu voulais me parler ? »
Ne sachant pas comment s'y prendre, Fuko s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Il lui chuchota à l'oreille d'une voix presque tremblante :
« T'es toute timide. »
Sur le coup de la phrase, la brune ne put s'empêcher de rougir. Fuko s'écarta légèrement d'elle, la regardant droit dans les yeux, lui tenant les mains. Allia le fixa également, se détendant peu à peu. Sans crier gare, Fuko posa timidement ses mains sur les hanches de la jeune fille. Au moment où la brune leva sa tête vers le visage du garçon, celui-ci l'embrassa. Allia était devenu aussi rouge qu'un coquelicot et avait enroulé ses bras autours de la nuque du garçon qu'elle aimait. Ils rompirent leur baiser, le garçon se penchant à l'oreille de l'adolescente :
« Je t'aime Allia.
Al- Je t'aime aussi Fuko. »
Ils restèrent un moment sous le cerisier à s'échanger des regards et à se câliner.
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