Installé à son bureau et encadrait par son Consiglière et Chara, le Don écoutait les plaintes d'une mère de famille qui réclamait justice pour son mari qui avait été lâchement assassiné par un gang qui voulait lui voler son porte-feuille.

- « S'il vous plaît Don G, faites justice ! J'ai trois enfants et je ne veux leur dire un jour que leur père a été tué et que moi leur mère je n'ai pas demandée vengeance »

- « Bien je ferais le nécessaire »

- « Oh merci beaucoup, je vous payerais naturellement mais je dois vous avouer que je n'ai que de maigres économies »

- « Ce n'est pas grave, oubliez l'argent pour le moment, donnez-moi juste l'adresse ou ne serait-ce que le nom de ce gang »

- « C'est le gang Pig piper mais je ne connais pas l'adresse »

- « Bien considérez cela comme fait »

- « Je vous remercie du fond du cœur »

- « Je vous en prie »

La dame se leva de la chaise où elle était assise puis s'inclina légèrement pour saluer le Don avant de quitter le bureau escortée par Grillby. Sans sortit un paquet de cigarettes de son tiroir avant d'en sortir une et de la porter à sa bouche. Il rangea ensuite l'étui et referma le tiroir avant de prendre son briquet dans sa poche et d'allumer le bout de la cigarette. Chara, qui était à sa droite, un peu en retrait le fixa, pensive puis brisa le silence.

- « Don G j'aimerais que vous soyez franc avec moi »

- « Ne l'ais-je pas toujours été avec toi GreenDead ? » répondit le squelette en souriant, lâchant une longue bouffée.

- « Oui évidement mais là c'est un peu plus compliqué... »

Le Don lui fit signe de se mettre devant lui, il détestait parler aux gens alors que ceux-ci étaient dans son dos ou derrière une porte, il préférait nettement qu'ils soient en face de lui pour pouvoir examiner leurs réactions ou encore les tester sur certains sujets.

- « Je t'écoute » dit-il en remettant sa cigarette entre ses lèvres.

- « Je voudrais savoir de quel droit vous effrayez ma sœur ? »

Sans la regarda les yeux grands ouverts.

- « Je...Euh...Je te demande pardon ? »

- « Ne faites pas l'innocent j'ai bien vu comment elle vous regardait tout à l'heure quand vous la reteniez contre le mur, et ne dites pas que vous ne le faisiez pas je ne vous croit pas, ce regard je le connais que trop, c'est le regard d'une personne qui a peur et je vous informe que vous êtes en train de foutre la trouille à Frisk ! »

Elle croisa les bras et le toisa du regard avant de voir qu'il avait l'air plus que surprit par ce qu'elle venait de lui révéler.

- « Bon visiblement je viens de vous apprendre quelque chose »

- « Je...Tu es sûr de ce que tu dis ? »

- « Certaine, j'ai tué assez de personnes pour savoir de quoi je parle »

Sans retira sa cigarette de sa bouche puis la fit rouler entre ses doigts.

- « Sérieusement ? Vous avez même pas vu ça ? »

- « Je...Je dois avouer que non, en tous cas ce n'était pas mon attention de lui faire peur »

- « Sauf votre respect Don G, y a intérêt ! »

Soudain la porte s'ouvrit et le monstre enflammé qu'était Grillby entra avant de se placer devant le Don.

- « Don G je voudrais savoir qui vous voulez qu'on envoie pour le problème de cette mère de famille »

- « Eh bien...Pourquoi pas Hanks ? C'est un assassin remarquable »

- « Si je puis me permettre Don G... »

Le squelette se tourna vers Chara.

- « Oui GreenDead ? »

- « Je me porte volontaire pour cette tâche»

Sans réfléchit un instant avant d'écraser sa cigarette dans le cendrier.

- « Après tout pourquoi pas ? Mais fais attention à toi ce gang est réputé pour être de vrais têtes de lards »

- « Vu le nom j'm'en doute un peu »

- « Je me suis permis d'ordonner à nos espions de localiser l'endroit où il serait à peu près situé, on aura les résultats dans l'après-midi »

- « Parfait merci Grillby »

- « Vous m'excuserez Don G mais je dois y aller, vous savez pour les relèvement des parts en argent que les autres gangs nous doivent »

- « Oui bien sûr allez-y »

- « Et si l'un d'entre eux ne paye pas faites-le-moi savoir Consiglière, vous serez étonné de ce que les criminels crachent comme argent sous la menace »

- « Entendu GreenDead »

Et sur ces derniers mots, le monstre enflammé s'inclina avant de quitter la pièce. Le Don soupira avant d'ordonner à Chara.

- « Fais entrer le suivant »

La fille obéit et alla quérir le « client » suivant.

Pendant ce temps là, Papyrus et Frisk discutaient dans le salon, parlant de tout et de rien, le squelette cadet s'était levé bien tard, il était déjà onze heures et il s'était lui-même étonné de sa grasse mat'. Frisk quand à elle, s'était recouchée mais elle n'avait pas réussit à calmer ses pensées qui tournait en boucle dans sa tête, le souvenir du baiser du Don, l'insistance de vouloir lui parler ce matin au point d'en utiliser la ruse, quand il l'avait prise par surprise en l'attrapant par la main et la poussant, non sans douceur, contre le mur avant de l'encadrait de ses bras, elle lui avait pris la main juste pour garder un dernier contact de lui, sachant qu'elle dormirait sans doute quand il reviendrait ici. Son cœur battait fort dans sa poitrine au point qu'il lui faisait mal puis elle avait entendu Papyrus se lever et depuis ils n'avait pas arrêtés de discuter, même quand il avait été faire sa toilette.

- « Dis, que dirais-tu qu'on ailles se balader cet après-midi ? »

- « Je crois pas que Don G nous permettra cette sortie »

- « Pense-tu »

Ils continuèrent de bavarder, quand ce fut midi ils entreprirent de préparer le repas mais cette fois ce fut Frisk qui fit découvrir une autre façon de cuisiner les spaghettis.

- « Comment tu dis que ça s'appelle déjà ? » demanda le squelette.

- « Des spaghettis à la carbonara »

- « Mmmh ça sent très bon en tous cas »

- « J'espère juste que je les ai réussit, c'est la première fois que j'en fais »

- « Fais-moi confiance, quand ça sent bon c'est que c'est réussit »

- « Il faut des fois pas que se fier à l'odeur Papyrus »

- « Exact tu marques un point »

Puis elle mit le couvert mais Papyrus la stoppa.

- « Non Frisk, on mange que tous les deux aujourd'hui, Chara et Sans ne mangent pas ce midi, trop de travail à ce qu'il paraît »

- « Comment tu sais ça ? »

- « Sans viens de m'envoyer un texto »

- « Bon... »

Elle plaça quand même deux assiettes et deux couverts puis garnit ces dernières des spaghettis qu'elle venait de préparer avant de les prendre et de se diriger vers les escaliers.

- « Attends ! Qu'est-ce que tu fais ? »

- « Ben j'vais leur amener leur repas t'as de ces questions des fois » affirma-t-elle d'un ton plaisantin.

- « D'accord mais alors tu peux demander en même temps si... »

- « Si on peut sortir ? Pas de problème »

Et sur ce, elle descendit les marches avant de traverser tout le premier étage puis de descendre l'escalier qui lui permettrait de rejoindre le rez-de-chaussée et enfin elle alla vers le bureau.

Au même moment, dans le bureau du Don, Chara s'étira avant de reprendre sa position de garde du corps auprès de Sans.

- « Enfin fini ces fichus rendez-vous du matin » soupira-t-il.

- « Et encore nous n'avons pas attaqués ceux de l'après-midi » fit l'humaine au sweat vert et jaune.

- « Hélas »

Soudain on toqua à la porte.

- « Entrez »

Un des chien qui gardait la porte du bureau ouvrit et annonça.

- « Le repas est arrivé Don G »

- « Le repas ? Je croyais que nous n'avions pas le temps de manger Don G ? »

- « Et bien oui à la base mais là je sais pas ce que ça signifie »

Ils n'eurent pas le temps de chercher plus loin que Frisk entra, une assiette dans chaque mains, une fourchette et un couteau dans chaque assiettes.

- « Frisk ? » lança Chara, étonnée.

- « Salut »

- « Qu'est-ce que tu fais ici ? » demanda la Dirigeante de la Famille.

- « Ça se voit pas ? » plaisanta sa petite sœur « Je vous amène votre repas »

Elle déposa les deux repas sur le bureau.

- « Frisk on pouvait se passer de manger, tu sais ? » lâcha Chara.

- « C'est rien de toute façon fallait que je descendes pour savoir si je pouvais sortir avec Papyrus cet après-midi »

Chara regarda le Don qui n'avait pas quitté des yeux Frisk depuis son entrée, il se rendit compte que sa Dirigeante avait raison, la jeune humaine n'osait pas le regarder, du moins pas directement dans les yeux, même si la coutume voulait qu'on ne regarde pas le Don sans son autorisation.

- « Qu'est-ce que vous en pensez Don G ? Ils peuvent sortir ? »

- « Euh...Il y a des opérations d'éliminations aujourd'hui ? »

- « Non enfin à part celle de ce soir évidement »

- « D'accord, vous pouvez sortir »

- « Merci » murmura Frisk.

Elle s'inclina comme le voulait l'étiquette devant un Parrain.

- « Tu n'est pas obligé de faire ça Frisk » fit Sans, un peu gêné de la voir faire cela alors que ça faisait presque un mois qu'elle était ici.

La cadette ne répondit rien, la tête baissée et s'en alla sans demander son reste. Chara croisa les bras et regarda son Patron d'un air de reproche.

- « Non mais franchement, je sais pas ce que vous avez fait à ma sœur mais faut arrêter »

Le Don ne comprenait vraiment pas cette altitude, de quoi avait-elle peur à la fin ? Ok le baiser était un accident mais il ne s'était pas moqué d'elle, au contraire, il avait même voulut lui passer un message en l'embrassant de nouveau, elle avait même répondue à son baiser, à moins qu'elle se soit sentit obligée de le faire de peur de le froisser ? Il y avait trop de questions sans réponses et il se promit de tirer ça au clair dès la journée terminée.

- « Je m'occuperais de ça ce soir »

- « Ok mais en douceur, si déjà elle réagit comme ça alors j'imagine même pas si vous l'a brusquée »

Sur ces mots, Chara s'attabla et commença à manger les spaghettis à la crème et aux lardons. Sans fit de même, s'attardant sur ce plat qui lui était jusqu'alors inconnu.

- « Ma sœur est vraiment un ange de nous avoir amenée le repas, elle aurait dû finir princesse mais au lieu ça elle a finit rat de laboratoire tout comme moi »

Le Don écouta Chara avec attention.

- « Le plus drôle c'est que quand on s'est échappées, j'ai crus qu'il n'existait pas de monstres gentils et que tout l'Underground était peuplé de monstres plus méchants et froids que son voisin »

Elle avala une bouchée puis en reprit une avant de poursuivre.

- « Mais Frisk c'était tout le contraire, elle croyait que les monstres pouvait être bon et qu'ils n'étaient pas tous mauvais »

Elle finit sa bouchée avant d'en reprendre une autre puis regarda le Parrain en face d'elle.

- « Oh je m'excuse Don G vous devez vous moquer tout ça »

- « Non pas du tout et entre nous je n'arrive toujours pas à croire qu'un laboratoire faisant subir des expériences inégales sur des humains ai pu exister »

- « Tout le monde ne peut pas être compatissant et généreux comme vous Don G et c'est bien dommage »

Elle termina son repas tandis que Sans essayait de finir son assiette.

- « Si ça peut vous rassurer Don G Frisk et moi on n'a rien subi de barbare mais ils nous faisait courir jusqu'à l'épuisement pour savoir notre endurance et nous enfermait dans des boîtes de congélations pour savoir nos limites à la température »

- « Je croyais que tu avais dis que ce n'était pas barbare »

- « C'est le cas, ma sœur et moi avons eu beaucoup de chance d'appartenir au groupe d'endurance et de ne subir que ça comme expérience, les autres en revanche ont eu beaucoup moins de chance, certains on subit des opérations qui leurs on coûté la vie ou voir les ont rendus infirme, d'autres on subit des pulsations électriques pour tester la résistance du cerveau et je vous passe les détails Don G »

- « Ouais je vois ça d'ici »

- « Étant l'aînée, j'ai fais tout ce que j'ai pu pour que Frisk ne voit pas ces horreurs mais je ne pouvais pas la rendre sourde aux cris de douleurs et terreurs que poussait les prisonniers »

Le squelette hocha la tête, il aurait fait pareil pour Papyrus, il pouvait comprendre Chara grâce à ce point commun qui était d'être les aînés. La Dirigeante débarrassa les assiettes avant de dire.

- « Bon je vais ramener ça en haut, je reviens tout de suite, je prends votre premier rendez-vous au passage »

- « Entendu »

Et sur ce, Chara sortit et se rendit au deuxième étage pour déposer les couverts au sale, saluant Papyrus au passage puis retourna au rez-de-chaussée amenant comme convenu le « client » suivant.