Chapitre 32 : Matinée mouvementée
Sans se réveilla en pleine nuit dans le salon, tout seul. Il était en sueur et avait du mal à respirer, il avait encore fait un cauchemar, encore un souvenir du passé qui refusait de se faire oublier. Il pesta avant de partir vers la chambre de Frisk, il entra silencieusement avant de se débarrasser de ses vêtements. Il s'installa ensuite sous les draps puis essaya de respirer calmement, le cœur encore battant, les oreilles bourdonnantes quand soudain il sentit Frisk bouger à côté, celle-ci le prit dans ses bras et fit d'une voix rassurante.
- « Chhuuut, tout va bien Sans, ce n'était qu'un cauchemar »
- « Non » pensa-t-il « C'est plus qu'un cauchemar, c'est le passé que j'ai eu dans une autre vie »
Il garda la demoiselle contre lui, qu'est-ce qu'il ferait sans elle ? Il avait l'impression que si il la perdait le monde allait s'ouvrir et l'engloutir sans cérémonie. Il lui embrassa la tempe, un léger sourire aux lèvres.
- « C'est pas si mal finalement l'amour » pensa-t-il en fermant les yeux, se rendormant quelques instants après.
Quand la lumière du jour effleura la fenêtre de la jeune fille, le portable du Don sonna. La demoiselle, gênée par le bruit, fronça les sourcils, les yeux fermés, puis s'écarta du squelette avant de se recroquevillée sous la couette. Sans chercha alors son portable dans la poche de son jean puis décrocha.
- « Grillby ? Qui y a-t-il ? »
- « Don G, j'ai quelqu'un pour vous »
- « Grrr ! Ça ne peut pas attendre ? » grogna le squelette qui se tourna vers l'humaine, agacé que la sonnerie l'ai dérangée.
- « Sauf votre respect, je ne vous aurez pas appelé si c'était le cas »
- « Très bien, j'arrive »
Il raccrocha avant de soupirer et de se pencher versFrisk pour lui embrasser le front.
- « Pardon que ça t'ai réveillée ma belle, j'dois y aller »
Puis il se leva et s'habilla avant de sortir, la laissant dormir. Il avala rapidement son café et fit un brin de toilette avant de descendre au rez-de-chaussée. Il franchit ensuite la porte de son bureau, découvrant Grillby debout devant le bureau à côté de son fauteuil, discutant avec une femme qui était assise en face de lui.
- « Don G » salua le monstre enflammé en inclinant la tête.
- « J'espère que c'est important » n'ayant pas digéré qu'on l'ai appelé, réveillant Frisk.
- « Quel accueil Don G » lâcha la femme en se levant.
Elle se tourna ensuite vers le squelette qui se figea en reconnaissant celle-ci.
- « Romy...Qu'est-ce que tu viens faire ici ? »
- « Rien de spécial, je voulais juste savoir si vous aviez quelque chose pour moi niveau travail »
- « Tu m'as pris pour un distributeur d'emplois ? Il est hors de question que tu travailles ici ! »
- « Pourquoi ? Vous m'en voulez encore pour la dernière fois ? »
- « Tais-toi et sors d'ici ! Tu n'est plus la bienvenue en ces lieux ! »
- « Don G... »
Elle lui sourit d'un air charmeur, essayant à tout pris de le rendre plus doux.
- « Je m'excuse pour la dernière fois, je pensais que vous m'aviez pardonné depuis le temps »
- « Te pardonner ? Pour avoir décimer un gang qui était fidèle à la Famille ? Tu te moques de moi là ? »
- « Non pas du tout... »
- « Sors d'ici ! »
- « Écoutez ils l'avait mérités, ils avaient volés mon collier »
- « Pour moi ce n'était pas une raison valable ! Maintenant dehors ! »
Sur ce, il fit signe à son Consiglière de la dégager de son bureau.
- « Don G, non attendez ! J'ai vraiment besoin d'un travail »
- « Alors tu n'as qu'à aller séduire un imbécile de la Pègre qui a les poches pleines ! Tu es douée pour ça, non ? » lâcha-t-il, sarcastique.
- « Attendez ! J'ai...J'ai des informations qui pourrait vous intéresser »
- « J'ai dis : Dehors ! »
- « S'il vous plaît écoutez-moi ! »
Mais Sans resta intraitable, furieux de revoir la biche. Grillby l'évacua au plus vite de la pièce et chargea les deux hommes à l'entrée de la faire sortir du bâtiment. Quand il revint, le squelette avait l'air choqué, presque soucieux, le visage grave.
- « Don G ? Tout va bien ? »
- « Je...Je dois monter Grillby, je dois m'assurer de quelque chose »
Il allait sortir mais il ajouta avant de le faire.
- « Donnez l'ordre qu'elle ne rentre pas, sous aucun prétexte, c'est clair ? »
- « Limpide »
Puis il s'en alla, se rendant au deuxième étage. Qu'est-ce que faisait Romy ici ? Cette biche était l'une des femmes les plus têtue et les plus manipulatrices qu'il lui avait été donné de rencontrer et son arrivée ne présageait rien de bon, à son instinct en tous cas. Il préférait alors jouer la sécurité en vérifiant si tout allait bien à l'étage privé. Il arriva dans le salon puis vit les deux sœurs attablées toutes les deux au comptoir, l'une en face de l'autre, pouffant entre elles, Chara fut la première à le voir, quand à Frisk elle se retourna, suivant le regard de son aînée.
- « Sans ? Je croyais que tu étais parti travailler ? » s'étonna la cadette.
Sans ne répondit rien, inspectant la pièce avant de reporter son regard sur les deux filles.
- « Quelque chose ne va pas Don G ? » demanda Chara, visiblement curieuse du comportement du squelette.
Non tout avait l'air normal mais alors, que faisait cette biche ici ? Il se tourna vers sa Dirigeante.
- « J'ai besoin de toi GreenDead, maintenant ! »
Son portable sonna soudain, il s'empressa de le prendre et de décrocher.
- « Quoi ? » cracha-t-il.
- « Don G, elle a réussie à entrer, elle a forcée la sécurité ! » hurla Grillby à l'autre bout du fil.
- « Où est-elle ? » s'énerva le squelette.
Il jeta un bref regard aux filles, Frisk avait l'air inquiète quand à Chara elle le fixait, restant de marbre.
- « Elle est montée au premier ! »
- « Arrêtez-la ! Elle ne doit pas venir ici ! » ordonna Sans, sentant qu'il perdait le contrôle de la situation.
Il raccrocha avant de regarder Chara.
- « Changement de plan GreenDead, va falloir improviser »
- « Mais qu'est-ce qu'il se passe ? » fit une voix derrière lui.
Il se tourna et vit Papyrus se frotter les yeux sur le seuil de sa chambre.
- « Sans qu'est-ce qui t'arrive ? Je t'entends depuis ma chambre » bailla le squelette cadet, encore endormie.
- « Pas le temps d'expliquer, reste dans ta chambre, Frisk va avec lui et vous n'en sortez que quand GreenDead ira vous chercher »
- « Mais... » commença Frisk.
- « Viens » lui fit sa sœur en lui prenant le bras, l'entraînant vers la chambre de Papyrus.
Elle en referma la porte puis se positionna aux côtés du Don qui fixait les escaliers.
- « C'est quoi l'urgence pour carrément devoir mettre ma sœur et votre frère à l'abri ? » questionna-t-elle.
- « Y a une femme qui est venue tout à l'heure, une femme assez...Dangereuse, je l'ai mise dehors mais elle vient de forcer la sécurité il y a de cela quelques minutes et là elle est en train de monter »
- « Mais pourquoi a-t-elle fait ça ? »
- « Aucune idée, je sais pas ce qu'elle veut réellement »
- « Vous la connaissez ? »
- « Oh oui mais j'aimerais que ça ne soit pas le cas »
Ils entendirent soudain un cri, ils descendirent alors pour voir et découvrir au milieu du couloir, la femme-biche retenue prisonnière par deux hommes, agenouillée au sol.
- « Lâchez-moi ! Je veux parler au Don ! » clama-t-elle.
Un coup de feu se fit alors entendre, c'était Chara qui avait tirée en l'air, réclamant le silence, celle-ci souffla sur le canon tout en avançant légèrement en retrait par rapport au squelette avant de ranger son arme à sa ceinture. Tous firent silence quand le Don se dressa devant la prisonnière, la Dirigeante la dévisageant sans rien exprimer.
- « Don G je...Je dois vous parler » souffla la femme-biche.
- « Je croyais pourtant avoir été très clair ! Je ne veux pas que tu travailles à mon service ! » cracha Sans avec mépris.
Puis il claqua des doigts, les deux hommes qui la retenait la mirent alors debout.
- « C'est embêtant maintenant je dois te donner une leçon ! Pénétrer dans le repaire d'un Don n'est pas sans risque ma chère »
Chara retint son souffle, elle connaissait Sans, il détestait qu'on fasse du mal aux autres et quand c'était vraiment obligé d'en passer par là c'était à contrecœur qui le faisait mais ça ne devait pas être le cas pour cette femme vu la fureur qu'il contenait dans ses yeux en la fixant.
- « Je...Non...J'ai...J'ai des infos... »
- « Faites-la descendre dans mon bureau et informez Grillby de la surveiller, j'arrive tout de suite »
Les hommes hochèrent la tête avant d'exécuter les ordres. Sans se retourna alors, ne s'occupant plus de la femme, suivit par Chara.
- « Qu'est-ce que vous allez lui faire ? » osa demander la Dirigeante malgré l'humeur du Don.
- « Tu verras »
Ils rejoignirent l'étage pour rassurer Frisk et Papyrus qui n'avaient pas bougé de la chambre. Quand ils en sortirent, Frisk enlaça sa sœur ayant cru qu'il s'était passé le pire.
- « Ouf ! Tu n'as rien ! » soupira la cadette en se jetant au cou de sa sœur, soulagée.
- « On peut savoir ce qu'il s'est passé ? Personnellement j'ai rien compris » demanda Papyrus à son frère.
- « Romy est venue me rendre une petite visite et comme j'étais pas disposé à la recevoir elle a forcée l'entrée »
- « Tu...Tu as bien dis Romy ? » s'étonna le cadet « Ça va faire trois ans qu'on ne la pas vu j'ai pensé qu'elle était morte depuis vu son "train de vie" »
Frisk s'écarta de Chara avant de regarder Papyrus puis Sans.
- « Qui est Romy ? »
Le Don ignora la question. La jeune fille fronça alors les sourcils avant de se mettre devant Sans, juste sous son nez. C'était bien la première fois que le squelette ignorait ce qu'elle disait.
- « Sans je te parle, qui est Romy ? »
- « On...On en discutera plus tard si tu veux bien »
- « Non je veux savoir tout de suite, j'en ai marre des cachotteries ! Je suis sûr que même Chara doit en connaître plus que moi ! » râla-t-elle.
- « Frisk... »
Elle leva la main pour l'inciter à se taire, Chara fit alors signe au Don de la suivre avant de quitter la chambre. Sans tenta cependant une approche, bien que la demoiselle montrait qu'elle ne l'écouterait pas, Papyrus restant en retrait.
- « Je te promets de tout te dire dès ce soir mais là c'est vraiment pas le moment »
- « C'est jamais le moment avec toi ! » railla-t-elle « Allez pars donc ! Après tout tu dois avoir mieux à faire que de m'expliquer juste qui est Romy ! »
Puis elle partit de la chambre en ajoutant d'un ton plus sec qu'elle ne le voulait.
- « Fais pas de promesses que tu risquerais de ne pas tenir ! »
Sans resta calme, fixant la porte où sa chère et tendre venait de partir.
- « Eh ben, je t'admire, quel caractère » commenta Papyrus, un petit sourire aux lèvres « Et tu ne te fâches même pas contre elle ? »
- « Que veux-tu, je l'aimes et puis elle a pas tord sur le fait que je pourrais lui dire tout de suite mais je pense que le moment est mal choisi »
L'aîné se tourna vers son frère.
- « S'il te plaît ne lui dis rien, laisse-moi m'en charger »
- « Ok mais tiens ta promesse dans ce cas »
- « T'inquiète pas pour ça »
Puis il sortit et rejoignit Chara avant de descendre au bureau avec elle.
- « Donc, expliquez-moi, je dois faire quoi dans cette histoire moi ? »
- « Attendre mes instructions »
- « Justement ça tombe bien je vous les demandes » lâcha ironiquement la fille.
- « Ne commence pas toi aussi »
- « Désolé Don G mais j'arrive pas à croire que cette journée commence comme ça »
- « Ouais moi non plus, mais que veux-tu ? C'est le métier »
- « Vous allez lui faire quoi à cette femme ? Histoire que je ne sois pas surprise »
- « L'interroger, si ses infos sont intéressantes, peut-être que je la relâcherais »
- « Et dans le cas contraire ? »
Le Don répondit rien, Chara le fixa en faisant les gros yeux, choquée, le squelette était du genre à laisser les innocents partir pas de les tuer.
- « Vous voulez vraiment la condamner ? »
- « Tu sais très bien que je déteste quand je dois prendre la décision de vie ou de mort sur quelqu'un, mais je n'aurais pas le choix, si je l'épargne comme ça sans aucune raison, ça serait plus dramatiques que tout, elle a pénétrée dans le repaire, a menacée la sécurité et a même faillit monter à l'étage ! Si elle avait fait du mal à Frisk ou à Papyrus GreenDead, je ne me le serais jamais pardonné ! » il s'arrêta pour lui faire face « Ne te fit pas à son apparence, elle a l'air innocente comme ça mais cette femme est le Mal incarné »
- « A vous entendre, on croirait que vous l'avait connue plus...Intimement »
Sans ne releva pas mais Chara remarqua qu'elle avait touchée quelque chose.
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