Chapitre 16 : La demande de sortie et....Malaise
Le lendemain matin, Chara revint au repaire avec ses hommes elle était plus qu'épuisée. La Dirigeante avait le teint livide et les yeux cernés ainsi que la capuche rabattue. Elle salua brièvement ses collègues avant de monter pour regagner le deuxième étage, quand elle fût rendu à celui-ci elle découvrit le Don devant la porte de la chambre de sa sœur, elle s'arrêta alors pour l'observer. De son côté, Sans était sortit de la chambre en silence et quand il tourna la tête pour voir Chara en train de le regarder, il se rendit compte qu'il l'avait fait à temps.
- « GreenDead »
La Dirigeante s'inclina sans le quitter des yeux avant de lâcher d'une voix rendu rogue par la fatigue.
- « Don G, je peux savoir ce que vous faites devant la chambre de ma sœur ? »
- « Je vérifiais juste si elle dormait, elle s'est inquiétée pour toi hier soir »
L'aînée resta interdite avant d'hausser les épaules.
- « C'est peut-être la fatigue qui me joue des tours mais jurerais que vous rôdez autour de ma sœur ces derniers temps »
- « Tu as raison la fatigue te fait halluciner »
La Dirigeante fronça les sourcils puis alla à la cuisine faire du café.
- « Ouais vous avez raison vu comment elle vous évite, c'est idiot de ma part de croire ça »
Sans lâcha un petit soupir discret avant de la suivre. Chara fit le café puis s'en servit avant d'en proposer au Don qui en accepta volontiers.
- « Ça a pas été trop dur avec Frisk ? J'veux dire, vous êtes conscient qu'elle vous parle plus que pour vous saluer ? »
- « Je sais, malgré tout ça été »
- « Votre frère est bien arrivé ? »
- « Je pense, j'ai pas eu de messages de détresse de sa part »
L'aînée hocha la tête avant de s'asseoir devant sa tasse, Sans en fit de même. Elle n'allait jamais l'avouer mais quand le Don lui avait dit que Papyrus partait quelques jours à son appartement elle n'avait pas pu s'empêcher de penser que Frisk allait finir seule avec lui hier soir. La Dirigeante aurait annulée ses obligations si ça avait pu être possible afin de rester avec elle mais finalement le squelette lui avait promit de veiller sur elle malgré la froideur qu'elle lui portait.
- « Y a-t-il quelque chose à faire aujourd'hui ? »
- « Non rien pour l'instant »
Elle but une gorgée de son café encore fumant.
- « Si vous le permettez je prendrais une douche avant de vous rejoindre pour les rendez-vous matinaux »
- « Pas question ! Tu en a déjà suffisamment fait pour cette nuit, va te reposer »
- « Mais... »
- « C'est un ordre GreenDead »
La fille au sweat vert et jaune le fixa vit la mine du Don devenir sévère.
- « C'est non négociable je suppose »
- « Exact et j'aimerais que tu reprennes les affaires la tête reposée et les idées claires, la nuit a été longue pour toi »
Elle sirota son café avant de reposer sa tasse sur la table.
- « Ce n'est pas mon but de t'épuiser à la tâche et ta sœur me fait déjà assez la tête comme ça pour que je me permette de ne pas t'offrir une journée de repos »
- « Ouais je comprends »
Elle se leva pour mettre sa tasse à laver, pensive cependant, pourquoi Don G s'occupait-il autant que Frisk lui fasse la tête? C'était sa sœur certes mais un Don devait plutôt se moquer de cette situation plutôt que de s'en occuper?
- « Entendu, j'irais me reposer quelques heures »
- « Parfait »
Il termina sa tasse à son tour pendant que Chara allait à la salle de bain. Quand elle en referma la porte, il rangea à son tour sa tasse avant de partir vers les escaliers. Il fixa cependant la porte de la chambre de Frisk et il ne pu s'empêcher de repenser à hier soir, la soirée avait très mal commencée puis elle s'était plutôt bien terminée. Le squelette était tenté de se rendre dans la chambre de la jeune fille mais retint, Chara avait déjà faillit le prendre sur le fait tout à l'heure entrain de sortir de la pièce, il descendit les escaliers en hâte de peur de faire l'erreur de la rejoindre. La Dirigeante quand à elle après avoir pris sa douche alla dans sa chambre. Elle s'habilla d'un tee-shirt vert et d'un pantalon de jogging gris afin d''être plus à l'aise pour dormir, laissant ses habits nocturnes pleins de saletés et parfumés d'une odeur de poisson venant du Port qu'elle avait fréquenté toute la nuit. Chara se vautra paresseusement sur son lit avant de s'endormir quelques minutes après, complètement épuisée.
- « CHARA! »
Chara se réveilla, elle se retrouva dans une rue et devant elle, elle vit sa sœur prise au piège dans une impasse où un monstre la retenait.
- « FRISK! » hurla-t-elle.
L'aînée accourut vers sa sœur pour la défendre, portant sa main à sa ceinture pour dégainer son arme. Quand elle fut devant le monstre, elle le mit en joue.
- « Fous-lui la paix espèce d'enfoiré! »
Le monstre ne l'écouta pas et attrapa Frisk violemment par le bras, Chara allait tirer mais deux monstres, situés derrière elle, lui saisirent les bras avant de la désarmer.
- « Putain! Lâchez-moi! »
Elle vit alors le monstre sortir ses griffes, prêt à égorger sa cadette qui ne pouvait pas se défendre étant donné qu'elle n'avait rien pour.
- « NON! » s'égosilla-t-elle.
- « Chara » entendit-elle soudain « Chara »
Elle se réveilla en sursaut avant de voir quelqu'un pencher au dessus d'elle, d'instinct, elle s'empara du couteau qu'elle cachait sous son oreiller avant de se redresser et de le mettre sous la gorge de l'intrus, maintenant en place ce dernier de l'autre main. Elle voyait pas qui s'était, sa vue étant floue à cause du réveil.
- « Chara non ! C'est moi ! » cria l'inconnu.
L'aînée respirait bruyamment, le cœur encore battant à cause de son rêve, ses oreilles bourdonnaient elle avait l'impression d'être sous l'eau tant la voix était lointaine pour elle. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour se débarrasser de ce flou qui lui brouillait la vue. Quand ce fût chose faite elle vit qu'elle menaçait d'égorger sa sœur, cette dernière tentait vainement de repousser son bras armé.
- « Chara reprends-toi ! Ce n'était qu'un cauchemar ! C'est moi Frisk ! » insista la cadette qui voyait sa sœur reprendre lentement ses esprits.
- « Fr...Frisk » articula-t-elle, confuse.
L'aînée baissa immédiatement son arme avant de la jeter sur la partie non occupée du lit. Frisk respira, soulagée que sa sœur redevienne elle-même.
- « Oh je suis...Je suis désolée Frisk » lâcha Chara d'une voix enrouée de larmes, encore sous le choc de son rêve et de son geste avant de la serrer dans ses bras.
- « Tout va bien grande sœur »
- « Quand...Quand je pense que j'aurais pu te... »
- « Chut »
Frisk berça sa sœur, ne tenant pas compte des larmes et des reniflements que celle-ci laissait voir et entendre. La cadette savait que son aînée détestait pleurer surtout devant elle mais elle s'en moquait, tout ce qu'elle voulait elle c'est qu'elle se sente mieux. Quand Chara s'écarta de sa sœur, elle la vit lui sourire, elle lui sourit alors.
- « Quelle heure il est ? »
- « 17h, tu as dormis toute la journée »
- « Q...Quoi ? » s'étrangla-t-elle « Oh non ! »
L'aînée allait sortir du lit mais Frisk l'en empêcha.
- « Hé doucement ! »
- « Je...J'aurais jamais dû dormir aussi longtemps »
- « Ne t'inquiète pas, c'est pas si grave »
- « Si, j'ai dis à Don G que je le rejoindrais ce matin après une sieste de quelques heures »
Frisk feignit une mine fâchée.
- « Oh t'en fais pas pour ça, quand je lui ai amené son repas je lui ai fait clairement comprendre que tu devais dormir »
En vérité, quand elle lui avait apporté le repas c'était lui qui lui avait demandé de la laisser dormir.
- « Frisk tu n'étais pas obligée de faire ça »
- « Je ne t'aie pas foutu la honte si c'est ce dont t'as peur » dit-elle en croisant les bras.
- « C'est pas ça mais c'est mon patron »
- « Alors là qu'il n'essaye même pas de te faire une remarque » lâcha Frisk, feignant la froideur.
Chara haussa un sourcil, la cadette fit semblant de se calmer avant de lui sourire à nouveau.
- « Tu as peut-être faim, non ? Je me suis aussi permise de laver tes habits pendant que tu dormais »
Sur ce, Frisk se leva pour prendre les vêtements qu'elle avait soigneusement posés sur une chaise. La cadette était entrée dans la chambre pour déposer le linge propre au moment où Chara faisait son cauchemar.
- « Tiens » fit-elle en les tendant à sa sœur.
- « Merci »
- « Je vais te préparer quelque chose à manger, rejoins-moi quand tu seras prête »
Sur ces mots, elle quitta la chambre, la laissant s'habiller. Quand l'aînée franchit la porte, elle découvrit sa sœur lui réchauffant quelque chose au micro-onde avant de poser l'assiette sur le comptoir. Chara s'approcha avant de s'asseoir devant le plat fumant tout juste réchauffé, Frisk lui tendit des couverts puis lui servit un verre d'eau tout en lui disant.
- « Je t'avais laissé de côté une part de ragoût de ce midi »
Puis elle s'assoit en face d'elle tout sourire pendant que Chara attaquait.
- « C'est toi qui la fait? » questionna-telle en montrant le plat de sa fourchette.
- « Oui, ça te plaît ? Avant de partir Papyrus a littéralement remplit le frigo et les placards de peur que l'on meurt de faim sans doute »
- « C'est délicieux »
L'aînée mangea gloutonnement, elle n'avait rien avalé depuis hier soir. Frisk la regardait dévorer son assiette en tortillant ses cheveux de ses doigts d'un geste nerveux Chara la vit alors faire.
- « Hum ? Tu veux me dire quelque chose ? »
- « Je...Euh » lâcha Frisk dans la surprise qu'elle lui pose cette question.
- « Fais pas l'innocente Frisk je sais très bien quand tu veux me dire quelque chose »
Elle prit une bouchée puis continua tout en mâchant.
- « Alors vas-y j't'écoute »
La cadette semblait bien hésiter ce qui fit froncer les sourcils de Chara.
- « C'est si délicat que ça à dire ? »
- « Ben disons que je sais comment va être ta réponse mais j'ai un petit espoir comme quoi tu pourrais dire oui »
Elle fixa sa petite sœur, les sourcils plus que froncés.
- « Voilà » commença Frisk en se frottant la nuque « Tu veux bien que je sors ce soir ? »
Chara avala d'un coup sa bouchée, voyant sa réaction la cadette se dépêcha de poursuivre.
- « Pas toute seule évidemment et je rentrerais pas tard, j'éviterais aussi tous les endroits que tu voudras que j'évite »
L'aînée baissa les yeux vers son assiette tout en reprenant une bouchée de son ragoût.
- « Je sais que tu m'as dis que je devais éviter de sortir, et tu ne m'as toujours pas expliqué pourquoi d'ailleurs, mais j'aimerais beaucoup sortir une dernière fois »
Chara soupira, elle redoutait qu'elle se fasse attaquer, voir kidnappée mais si elle se faisait escorter par quelqu'un de fiable alors pourquoi pas ?
- « Et tu penserais à qui pour te servir d'escorte ? »
- « J'en sais rien, de toute façon c'est Don G qui choisira quand j'irais lui dire »
L'aînée hocha la tête avant d'avaler.
- « Tu sais peut-être qu'il ne trouvera personne pour t'accompagner »
- « Avec tous les hommes qui a sont à son service ? Ça m'étonnerait ! »
- « Je parle de quelqu'un que je connais ! Il est hors de question que ma sœur soit confiée à un inconnu, qu'il soit de la Famille ou non » fit sévèrement Chara.
- « J'm'en doute venant de ta part »
Chara reprit une bouchée de ragoût.
- « Bon je veux bien que tu sors même si ça me réjouit pas des masses mais tu dis bien à Don G que je veux que tu sois escorté par quelqu'un dont on n'a tout deux connaissance pas qu'il connaît lui et personne d'autre »
- « Très bien je lui dirais »
Frisk se leva alors.
- « D'ailleurs je vais y aller, il doit avoir fini ses rendez-vous »
La cadette se dirigea vers les escaliers, Chara la laissa partir, terminant son assiette. Frisk descendit les escaliers avant de traverser le premier étage puis d'arriver au rez-de-chaussée avant de se diriger vers la porte du bureau du Parrain, elle trouva curieux cependant que celle-ci ne soit pas surveillée. Pendant ce temps, Don G parlait affaires avec un monstre ayant de fortes ressemblances avec un sanglier, celui-ci était là pour marchander avec le Don afin qu'il lui prête quelques hommes pour surveiller une grosse cargaison de drogue. Don G avait du mal à lui faire confiance, ce sanglier dont le surnom était « Daddy Boar » était connu pour avoir fait pire qu'exporter et importer de la drogue. La rumeur, qui était depuis longtemps fondée, disait qu'il faisait beaucoup de commerces en rapport avec la prostitution ce qu'évidemment Sans désapprouvait comme activité.
- « Évidemment Don G vous aurez la moitié de l'argent que je gagnerais en vendant cette marchandise en compensation »
Le squelette posa ses coudes sur le bureau avant de joindre ses mains pour soutenir sa tête.
- « Et vous auriez besoin de combien de mes hommes à peu près ? »
- « Environ une quarantaine »
- « Tant que ça ? Vous êtes sûr qu'il n'y a que de la drogue dans votre cargaison ? » lâcha avec méfiance le Don, lui jetant un regard soupçonneux.
Le sanglier sentit l'ambiance se refroidir d'un seul coup, il tenta alors de la réchauffer.
- « Écoutez Don G... »
On toqua soudain à la porte, Sans regarda alors derrière le monstre en face de lui en fronçant les sourcils, qui pouvait bien le déranger en pleine réunion ?
- « Entrez ! » dit-il d'une voix forte pour que la personne derrière la porte puisse l'entendre.
La porte s'ouvrit timidement avant de laisser apparaître Frisk sur le seuil. Le Don se figea quelques secondes, surprit de la voir ici avant de reprendre un air stoïque. De son côté, la jeune fille était au summum du malaise, faute de gardes à l'entrée elle n'avait eu aucun moyen de savoir si le squelette était occupé, la seule chose qu'il fallait qu'elle fasse pour le savoir c'était de frapper. La demoiselle fût très tentée de sortir bien qu'elle passerait pour une pauvre demeurée, elle ne savait plus du tout où se mettre tant la gêne s'était emparée d'elle. Frisk essaya de retenir le sang qui lui montait aux joues mais déjà ces dernières étaient rosées.
- « Je...Je vous prie de m'excuser Don G » bafouilla-t-elle « Je...Je ne savais pas que...Que vous étiez occupé »
Sur ce elle exécuta une révérence comme la coutume le voulait devant un Don, quand elle se redressa le squelette lui fit signe d'approcher. Elle se dépêcha de lui obéir avant de baisser la tête toujours comme le voulait les lois de la Pègre, on ne croisait jamais le regard du Don quand celui-ci était avec quelqu'un d'important dans la pièce et surtout quand il n'en avait pas donné l'autorisation.
- « Ce n'est rien Frisk, va t'installer sur le fauteuil là-bas, j'en ai pas pour longtemps » répondit Sans d'un ton neutre mais avec tout de même une pointe de froideur, lui désignant d'un geste vif un fauteuil dans un coin, proche de la fenêtre.
Frisk se dirigea sans tarder vers le dit fauteuil, espérant intérieurement que le Don ne soit pas en colère contre elle. Le squelette la suivit du regard, quand elle fût assise il fixa de nouveau le sanglier qui ne quittait pas la fille des yeux Sans lui lança alors un regard froid pour l'inciter à détourner ces derniers, le rappelant à l'ordre. Gêné d'avoir été surprit Daddy Boar se racla la gorge avant de continuer.
- « Je...Concernant notre marché, je vous assure que... »
Il se stoppa pour jeter un bref regard à la jeune fille, qui avait toujours la tête baissée, cette dernière était cependant tournée vers la fenêtre, faisant comme si elle n'écoutait pas. Sans comprit ce qui gênait son « Demandeur », aussi, bien qui trouvait cela ridicule, il le rassura.
- « Ne vous occupez pas d'elle Daddy Boar, elle a toute ma confiance, continuez ! »
- « Je vous assure que la marchandise est composée de drogue et uniquement de cela, j'ai juste besoin de quarante hommes parce que cette cargaison vaut un paquet et je ne tiens pas à ce qu'on m'en vole ! »
Sans réfléchit un instant puis retira ses coudes du bureau avant de se caler au fond de son fauteuil.
- « Bon entendu, je vous « prêterais » les hommes qu'il vous faut »
- « Parfait, merci beaucoup Don G une fois le travail fait je vous promets de vous donnez la moitié de la somme que je gagnerais en la vendant »
- « Je l'espère bien parce que sinon vous savez ce qui vous attends » répliqua froidement le squelette avant de se tourner vers son Consiglière « Grillby occupez-vous des derniers détails concernant cet arrangement »
- « Bien Don G, si vous voulez bien me suivre »
Sur ces mots, le monstre enflammé s'inclina devant Don G, Daddy Boar en fit de même avant de sortir tout les deux du bureau du squelette. Ce dernier se tourna vers le fauteuil où était Frisk, celle-ci n'avait pas décroché son regard de la fenêtre, elle sentit soudain le poids du regard du Don sur elle et elle regarda ses mains sans oser le regarder en retour, attendant qu'il l'autorise à le faire.
- « Je...Je vous demande pardon...Il n'y avait pas de gardes à l'entrée alors je ne savais pas si...Si vous étiez occupé ou non... » s'excusa-t-elle à nouveau, hésitante.
La jeune fille aurait tant voulut lever la tête pour voir si il était fâché contre elle, après tout elle était entrée dans son bureau en pleine réunion et même si leurs relations étaient quelque peu....changée, elle se devait de rester à sa place sur certains points.
- « Vous...Vous savez j'aurais pu attendre que vous ayez fini dehors »
Le silence lui répondit, si seulement elle pouvait voir son expression, finalement le squelette lui parla quelques secondes après.
- « Frisk regarde-moi »
L'humaine lui obéit et vit qu'il affichait une expression plutôt neutre avant qu'un petit sourire en coin ne vienne égayer son visage.
- « Approche s'il te plaît »
Frisk s'exécuta machinalement avant de finir devant lui, il se leva alors. Le Don et la jeune fille ne se quittèrent pas des yeux de tout ce temps, un silence pesant dans la pièce, avant que le squelette ne le brise.
- « C'est rien tu sais ? En plus ton « intervention » m'a plutôt servie que gêné, ça m'a permit d'écourter mon entretien avec ce crétin »
Il lui caressa la joue avec tendresse.
- « Et j'allais quand même pas te faire attendre dehors en sachant que tu es ma protégée, tu as tout de même le droit à un traitement de faveur » dit-il toujours son sourire en coin.
Elle resta muette, continuant de le fixer, il reprit alors.
- « Bon, tu voulais me parler ? »
- « Je...Euh...Ben en fait... »
Elle baissa tout à coup la tête, Sans fut surprit par cette réaction.
- « Ça...Ça à l'air ridicule maintenant que j'y pense, j'aurais vraiment dû attendre que vous ayez fini avec vos rendez-vous »
- « C'était le dernier maintenant dis-moi ce qui t'amène ici bien que... »
Il s'autorisa à lui passer une main autour de la taille, voyant que Frisk ne la repoussait pas il la laissa ainsi et continua.
- « Tu n'étais pas obligée d'avoir une raison pour descendre me voir » lui chuchota-t-il à l'oreille.
Elle devint à nouveau toute rouge.
- « Je...Je venais juste vous demander si je pouvais sortir ce soir ? »
- « Oui bien sûr »
Frisk leva lentement la tête pour le dévisager.
- « C'est vrai ? »
- « Oui par contre j'ai pas vraiment d'hommes pour assurer ta sécurité, enfin pas des compétents habitués au terrain »
- « Oh...A ce propos Chara aimerait que vous me confiez à un ou des hommes de main dont elle a connaissance »
Sans réfléchit un instant, se frottant le menton.
- « Non désolé, les hommes qui pourrait convenir sont en mission pour la journée, ils vont rentrer très tard »
Frisk afficha une mine déçue.
- « Mais...Je peux toujours t'accompagner »
Elle fixa incrédule le Don.
- « V...Vous ? M'..M'accompagner ? » bégaya-t-elle.
Il hocha la tête, elle baissa un peu la tête, perplexe.
- « C'est juste une idée Frisk, si tu ne veux pas que je sois avec toi... »
- « Non ! Non c'est pas ça Don G c'est juste que... »
Elle tripota ses doigts d'un geste nerveux, Sans remarqua cette nervosité. Il prit alors ses deux mains dans les siennes, elle ne releva pas la tête pour autant, il fronça ses sourcils squelettiques.
- « Juste que quoi ? »
- « Ça...Ça va pas paraître un peu suspect ? J'veux dire on n'est quand même censés se détester au point de nous adresser la parole uniquement pour les formalités, en public en tout cas »
- « Tu peux toujours faire croire que tu as très envie de sortir même si ça signifie qu'il faut me supporter ? »
Elle pouffa légèrement de rire.
- « J'ai dis quelque chose de drôle ? »
La jeune fille se mit à sourire sans le regarder.
- « Ça va être difficile à jouer étant donné que je préfère vous supporter vous plutôt que vos sous-fifres »
Le Don se mit à sourire à son tour.
- « Je pense que je vais prendre ça pour un compliment »
Elle continua de sourire puis releva la tête, leva sa main, s'arrêta un instant et la posa doucement sur la joue du squelette qui ne l'avait pas quittée des yeux.
- « Prenez ça comme vous le voulez »
Sans posa sa main sur celle de la demoiselle avant de la faire glisser le long du bras de celle-ci puis la plaça sur la joue blanche de Frisk. Il avait envie de l'embrasser, là, maintenant, même si ce n'était pas raisonnable vu l'endroit où ils étaient. Le Don n'eut pas vraiment à choisir car Frisk approchait déjà son visage du sien avant de poser ses lèvres sur les siennes. Sans fut surprit par la soudaine audace de la jeune fille puis répondit à son baiser, Frisk le poussa tout à coup en arrière. Le Don atterrit alors dans son fauteuil, il n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que l'humaine s'installa sur ses genoux avant de prendre sa tête entre ses mains et de l'embrasser de nouveau. Sans lui répondit à nouveau et plaça une main sur la taille de la demoiselle tandis que l'autre était dans ses cheveux qu'il referma pour tirer un peu dessus afin d'intensifier davantage le baiser. Quand ils se séparèrent, elle le regarda, un sourire tendre sur lèvres pendant que lui restait fasciné par ce qu'elle dégageait et lui faisait ainsi ressentir. Soudain on frappa à la porte, Frisk sursauta et s'écarta de Sans en quatrième vitesse, voulant éviter qu'on ne la découvre dans la posture qu'elle tenait il y a à peine deux secondes. Le squelette grogna d'avoir été ainsi dérangé avant de demander de quoi il s'agissait.
- « Don G c'est important, c'est à propos du blanchissement d'argent »
Le Don soupira agacé pendant que Frisk essayait de se faire toute petite.
- « Un instant »
Sur ces mots, Sans se leva et prit les mains de la jeune fille dans les siennes.
- « Je règle ça le plus vite possible et je viens te chercher »
- « C'est promis ? »
Il hésita.
- « Je n'aime pas trop faire des promesses mais je veux bien faire une exception pour toi »
Il lâcha les mains de Frisk avant de prendre la tête de celle-ci dans ses mains puis lui embrassa le front.
- « Promis » murmura-t-il.
Elle lui sourit puis se dirigea vers la porte avant de l'ouvrir toute grande, simulant la contrariété. Grillby entra avec hésitation avant de refermer la porte derrière lui.
- « Je...Tout va bien ? »
- « Ne vous préoccupez pas de ça, encore une bêtise de ma part »
Le Consiglière resta muet.
- « Bien, vous vouliez me voir ? »
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