Une fin d'après-midi, dans la ville royale, deux sœurs humaines traînaient dans les ruelles mal famés, l'aîné avait les cheveux bruns foncés coupés en carré, des joues roses et des yeux chocolat, elle portait un sweat vert et jaune et un jean marron déchiré ainsi que des sneakers noires, elle avait rabattue sa capuche sur la tête et avait une cigarette dans la bouche, surveillant les environs, restant à côté de sa sœur. La cadette lui ressemblait un peu, elle avait les cheveux châtains allant jusqu'à ses épaules et des yeux amandes, elle était habillée d'un mini-pull bleu avec des rayures violettes, laissait son ventre à découvert, un mini-short en jean bleu, des collants noires et enfin des bottines marrons. Elles déambulaient tranquillement dans la ruelle, l'aînée gardait un œil sur sa cadette, n'aimant pas les ruelles qu'elles fréquentaient toute de suite mais c'était le seul moyen de rentrer plus vite à leur abri délabré.

- « Chara ? »

La fille à la capuche retira sa cigarette entre ses dents pour lui répondre, lâchant au passage une bouffée.

- « Quoi Frisk ? »

- « J'ai faim »

L'aînée soupira en la regardant.

- « Je sais ma puce »

La fille au sweat n'avait pas d'argent sur elle, elle ne pouvait se permettre d'acheter quelque chose, Frisk l'avait bien comprit et n'insista pas. Soudain, Chara remarqua du coin de l'œil deux monstres qui les suivaient, elle se rapprocha un peu plus de Frisk, essayant de garder son calme mais la cadette n'était pas dupe et elle lui chuchota.

- « Qu'est-ce qu'il se passe Chara ? »

- « Continue de marcher et surtout ne te retourne pas » répond-t-elle discrètement.

La cadette obéit et la grande sœur lui attrapa le bras.

- « Hé ! Les deux filles ! » appelèrent les deux monstres.

- « Merde ! Cours ! » ordonna Chara.

Frisk se mit alors à courir, l'humaine au sweat vert à ses trousses, les monstres les coursèrent mais ils étaient trop lents, la cadette se retourna mais Chara lui ordonna.

- « Continue de courir ! Ne te retourne pas ! »

Elles accélérèrent le pas puis quand elles furent suffisamment éloignées, elles s'arrêtèrent dans une impasse et reprirent leur souffle.

- « C'était quoi ça ? Des clients à toi ? » questionna Frisk.

- « Je sais pas mais ils ne m'inspiraient pas confiance »

- « Je crois que j'avais compris »

Chara ricana et leva les yeux vers sa sœur quand soudain elle vit un monstre s'approcher d'elle par derrière.

- « Frisk ! Attention ! »

Mais la jeune fille n'eut pas le temps de réagir que l'inconnu l'emprisonna d'un bras et lui posa une arme à feu sur la tempe, l'aînée s'empara du pistolet à sa ceinture et pointa le monstre à l'apparence de rhinocéros mais ne tira pas.

- « Alors GreenDead on se promène ? »

- « Ric ? »

L'inconnu était le pire ennemi de Chara, elle lui avait détruit la moitié de ses réserves de drogue pour se venger de lui avoir pris des clients et ce dernier n'avait pas apprécié, ma foi ça pouvait se comprendre.

- « Relâche-là connard ! Elle n'y est pour rien dans cette histoire ! »

- « Tu crois vraiment que je vais laisser filer ma seule chance de me venger de toi et de ce que tu m'as fait perdre ? Elle est plutôt mignonne... »

Il lui caressa la joue du bout du canon de son arme, Frisk n'osa pas bouger d'un pouce, quand à Chara elle maudissait d'être aussi impuissante à cet instant.

- « J'aurais bien envie d'en profiter avant de la refroidir »

- « Crois-moi tu la touche comme ça et je tire sans hésiter ! » menaça-t-elle.

L'aînée ne tremblait pas, elle n'avait pas peur de le tuer, la seule chose qui la retenait c'était que sa sœur soit témoin de son geste, elle essaya de gagner du temps.

- « Écoute ce qu'on peut faire c'est qu'on peut trouver un arrangement, j'ai pas de quoi te rembourser mais je peux compenser en services ? »

- « Tu m'as fait perdre un paquet de fric ainsi que ma réputation en me détruisant mes réserves ! Et le seul moyen de redorer mon blason... »

Il posa sa main sur la gorge de Frisk, qui commençait à paniquer.

- « C'est de te montrer qui est le patron »

Soudain, Chara entendit un bruit derrière elle, elle se retourna vivement et découvrit les deux monstres qui l'avait poursuivie tout à l'heure. Ils la désarmèrent et la maîtrisèrent difficilement tant elle se débattait.

- « Chara ! » cria Frisk.

L'interpellée regarda sa sœur et lut le désespoir dans ses yeux, elle devait la protéger, c'était pas à elle de payer pour ses conneries.

- « Ric ! Laisse-la partir ! C'est après moi que tu en veux ! »

- « Oui mais vois-tu je tenais beaucoup à la marchandise que tu as détruite et vu comment tu tiens à cette fille j'ai décidé de te rendre la pareille »

- « NON ! » hurla Chara.

Ric allait tirer quand tout à coup il fut assommé par derrière, Frisk en profita pour fuir, les deux sbires restèrent bouche bée par cet imprévu et Chara les frappèrent au ventre avant d'attraper sa sœur par la main et de se diriger vers le fond de la ruelle mais quand elles y arrivèrent elle pesta, ayant complètement oublié que c'était une impasse.

- « Et merde ! »

Elle se retourna et vit un groupe s'approcher de sa sœur et d'elle, sans doute un gang.

- « Chara j'...J'ai peur »

- « Ne t'inquiète pas Frisk il ne t'arrivera rien ! Pas tant que je suis dans les parages ! »

Elle voulut dégainer son arme à feu mais quand elle tapota sa ceinture la place qu'il occupait était vide, elle avait du sûrement tombée dans la ruelle quand on l'avait désarmée.

- « N'approchez pas ! » cria-t-elle.

Un des monstres du groupe pointa son arme sur Frisk et tira, Chara eut tout juste le temps de faire barrage pour qu'elle ne soit pas touchée. La cadette hurla en voyant sa sœur s'écrouler au sol, elle s'agenouilla pendant que les autres regardaient la scène.

- « Chara non ! Chara ! » pleura-t-elle.

L'aînée avait été atteinte au ventre et garda la main de sa sœur dans la sienne.

- « Je te demande pardon Frisk...J'ai pas su te protéger... »

Et elle ferma les yeux, évanouie, laissant la plus jeune seule face aux monstres devant elle. Ils restèrent à distance d'elle, elle leva la tête vers eux, les yeux larmoyants.

- « Pitié non... »

- « Bordel ! Mais qu'est-ce que vous avez foutus ? » s'éleva une voix.

Le groupe s'écarta pour laisser place à un squelette qui devait sans doute être le chef étant donné que personne ne le regardait dans les yeux. Quand il la vit avec sa sœur dans les bras, il fut alors pris d'une grande colère.

- « Qui a tiré ? » demanda-t-il froidement.

Il inspecta le visage de ses hommes et remarqua un qui le fuyait du regard, il l'empoigna alors par le col.

- « Pourquoi tu as fais ça ? Est-ce que j'ai dis de tirer ? » dit-il avec froideur.

- « Le...Le coup est partie tout seul Don G... »

Il lui infligea une grande claque, ce qui fit sursauter Frisk pendant que les autres n'osaient plus rien faire.

- « J'avais dis de les secourir abruti ! Pas de les suivre et encore moins de les blesser ! »

Il le frappa encore et le poussa au sol.

- « On en reparlera ! Crois-moi tu ne perds rien pour attendre ! »

Puis il reporta son attention sur l'humaine qui était agenouillée près de sa sœur.

- « Toi ! » dit-il en désignant un monstre qui ressemblait à un ours « Tu prends la fille blessée, moi je m'occupe de l'autre, les autres vous surveillez le secteur ! J'tiens pas à ce qu'on n'est un comité d'accueil ! »

L'ours s'exécuta et les autres ne se le firent pas dire deux fois. Le monstre imposant s'approcha, avec le squelette, de Frisk qui se cramponnait au corps de sa sœur.

- « S'il vous plaît non... » pria-t-elle.

Le squelette la regarda dans les yeux, sa pupille droite était bleue et froide ce qui la fit frissonner, il s'accroupit pour examiner l'état de Chara.

- « Mmmh...Ça va, ça pourrait être pire... »

Il fit signe à son homme de main de la prendre, la jeune fille appréhenda mais laissa faire.

- « On va les emmener au repaire passe devant je te suis avec l'autre »

L'ours hocha la tête et s'éloigna, le squelette le regarda faire avant de s'intéresser à nouveau à Frisk.

- « Je suis vraiment désolé pour tout ça mais ne t'inquiète pas elle va s'en sortir, je t'en fais la promesse » dit-il avec douceur.

Il lui tendit la main et la jeune fille passa son regard de la main squelettique au regard de celui qui l'avait sauvé.

- « Viens n'aie pas peur, je vais t'emmener en lieu sûr, tu pourras revoir ton amie »

Elle saisit alors la main et eu un mal fou à se relever, les jambes tremblantes, le squelette la soutint alors par les bras, attendant qu'elle reprenne son équilibre. Quand ce fut fait il l'emmena, en la tenant toujours par le bras, à son repaire.