Guet-apens 2
Le regard livide et désemparé, l'esprit volatisant; Chérif n'arrivait point à y croire. Ses larmes prirent rendez-vous à cette vibrante émotion; loin de ressentir une quelqueconque commisération envers Dieynaba qui pleurait en baisant ses pieds pour s'excuser, Chérif était simplement ému de la vie, du destin... Le vie n'a jamais été une menteuse; même si certes, elle est une trompeuse mais elle ne ment jamais. Elle est une traîtresse mais elle sait être toujours très franche. Sème de l'orange, tu boiras à la fin de la recolte d'un bon jus d'orange pressé mais sème du citron, tu boiras à la fin de la récolte du jus citron au goût âpre qui happe tous les sens.
On ne récolte que ce qu'on sème, on mange que ce que l'on a produit. C'est une règle de vie que les gens se répètent et prennent comme une citation simple à utiliser comme illustration pour des exemples d'anecdotes; c'est plus qu'une maxime mais un axiome. On a beau avoir les meilleures stratégies pour poser des plans maléfiques mais Allah est le plus stratège car pendant que l'on trace des voies pour l'excution de nos desseins et de nos intentions les plus machiavéliques, on apparaît comme sur une télé à ses yeux et il nous examine. Donc comment pourrait-on croire qu'on pourrait échapper à la promesse de la vie? Celui qui l'a conçu est le meilleur des stratèges, quand il veut écrouler toute une vie, FBI et tous les organes policiers du monde peuvent descendre toute leur artillerie, ils n'arriveront à sauvegarder cette personne contre le décret de Dieu. Et quand Dieu veut construire la vie, l'avenir d'un être humain, on aura beau faire appel à tous les êtres maléfiques apparents ou cachés des 8 planètes , la personne continuera d'évoluer ( Lahawla Walla houwata illah billahil Azim qui signifie Il n'y a pas de préservation ni de force si ce n'est par ALLAH.) . C'est Dieu le tout puissant, l'être indéfinissable qu'il ne faudrait oublier quand l'on est en train de préméditer un coup ; il est le meilleur premediteur...
Chérif pleurait car content de la valeur juste qu'est la vie, qui dit que la vie est injuste? L'impatient ou l'ignorant ou peut-être celui qui méconnaît la vraie définition de juste et de l'injuste. Chérif aida sa tante à se relever et l'amena dans son bureau. Il ordonna à une serveuse de lui amener le repas dans son bureau qu'il partageait avec la dame qui semblait se ronger les sangs. Quelques années plutôt chez elle; elle était celle qui demandait à ce qu'on ne garde pas de bouffe pour Chérif, à lui priver toute sorte d'approvisionnement alimentaire, à ne ménager aucun effort pour lui faire subir le martyr. Elle venait de se rendre compte que ce fut ce même enfant qui lui donnait actuellement à manger dans son propre fief. Elle s'eclata à nouveau de pleurs; Chérif tiqua et hésita à l'approcher. Ce qui pouvait cuire son cœur était de voir une femme pleurer qu'importe la raison ou la personne... Il s'approcha d'elle et la prit entre ses bras.
- Chérif, je t'en prie, pardonne moi. J'ai tellement honte si tu savais; comment ai-je pu être aussi démoniaque? J'ai le remords...
- Tata, comprends une chose... Je ne garde plus de rancune pour qui que ce soit. Tu as fait du mal et tu regrettes, c'est ce qui est le plus important. Même si c'est sincèrement dommage que le remords ne survienne souvent chez les gens qu'à l'arrivée d'un malheur . Et si on mourrait avant ce malheur? L'importance du supplice sur terre; on se repent avant que Dieu ne prenne notre âme mais on souffre tout de même... Sache pour mon cas que tu es excusée, tu n'as pas de chagrin à porter venant de moi. J'ai toujours eu confiance en Dieu ... Mais il y'a quelque chose qui m'étonne et qui me fait de la peine pour toi, la personne dont tu devrais chercher le grand pardon, il n'est plus sur terre. Car tu l'as trahi dans des moments où il avait plus besoin de toi, toi l'objet de tous ses sacrifices et discordes d'antan avec ses proches. Mais tu as préféré partir en le depossedant de tout et disparu dans la belle nature. Comme on dit kou woor daw beu rène mou djikk leu dagn lako djign.
Chérif sortit du bureau et chercha sa maman dans sa suite. Il la vit entourée de deux maquilleuses qui avaient déjà attaqué le chantier esthétique.
- Maman, puis-je m'entretenir avec toi un instant?
- Ça urge ?
- Oui, vite.
Elle se leva et s'excusa puis vint rencontrer son fils qui lui narra tout d'un trait. Celine sentit son coeur gonfler...
- Elle est où ?
- Dans mon bureau.
- Qu'est ce qu'elle veut? Que comptes-tu faire toi avec ton air de chien battu?
- Bah lui trouver une chambre, lui permettre de vivre ici.
- Toi, il est temps de te remonter les bretelles car rien ne va chez toi. Tu penses que tu es l'héritier de mère Theresa? Pardonne la si tu veux, c'est ton problème. Mais je te prie de respecter la mémoire de mon frère Ousmane qui a été salement trahi par cette salope et abandonné. À cause d'elle, le voilà mort.
- Maman au même titre qu'elle, toute la famille de Ousmane l'a trahi et coupable de sa mort . Quand je dis toute, je ne suis pas en train d'omettre à te citer. Je te rappele que ton frère est mort car dépourvu de soins de sa maladie... Où étiez-vous tous , sa famille tous riches pourtant? Si on devrait parler de culpabilité, tu ne serais pas applaudie innocente.
- Chérif, à ces temps, je lui en voulais de ce qu'il avait fait à notre défunte maman car il l'avait abandonnée. Et s'il fût tombé dans cet état, c'est parce que la malédiction maternelle est tombée sur lui. Et à ton avis, qu'est-ce qui a créé cette malédiction? Sa femme, Chérif, sa femme. Tu es injuste à vouloir nous mettre dans le même sac que ce chameau. D'ailleurs as-tu oublié tout ce qu'elle t'a fait vivre, croyant inébranlable à vie? En plus à cause d'elle, on s'est davantage séparé.
- Maman...
- Pas de maman qui tient, dit-elle en partant rageusement avec son maquillage inachevé.
Elle devala les escaliers , arriva au rez-de-chaussée puis entra à brûle-point dans le bureau de son fils et trouva Dieynaba en train de déguster le repas servi.
- Ça alors, ton culot pèse des kilos! Tu sais ce qu'on appele ce que tu es en train de faire? Deum rayleu dialéleu ( tuer et présenter ses condoléances). Tu devais être en mesure de savoir que tu ne t'en sortirais indemne de tous tes saloperies. Tu as détruit toute une famille et tu pensais avoir une couverture divine. Pour de l'argent, tu as été prête à faire tant d'exactions horribles.
- Maman, elle regrette... Disait Chérif la gorge serrée.
- Quel regret? Elle a seulement reçu la grosse giffle du destin qui la depouilla de tout, c'est la seule raison pour laquelle elle est ici à faire les yeux de remords sinon elle serait revenue depuis longtemps présenter ses plates excuses. Nokh dou bayi yoname, yeugueulouko yaramame.
Alors Dieynaba, où est passé ta beauté et ton arrogance? Tout l'argent volé n'a su sauvegarder tout ton prestige?
Elle se remit à pleurer de plus belle
- Dieynaba, ne nous pleure surtout pas dessus. Aujourd'hui c'est un jour de bonheur, je me marie . Boulma todial . Regarde mon doigt, suis-le. J'ai dit dehors, tu ne remets plus tes sales pates de l'hôtel.
- Mais maman, ecoute...
- Toi t'as pas intérêt de m'énerver , tu me gardes ta grosse bouche, répliqua t-elle automatiquement d'un ton abrupt
Dieynaba se leva en s'appuyant sur sa jambe active et clotina jusqu'à la porte et se retourna.
- Mangi balou wate akk ( je demande encore pardon)
Céline n'en demordit pas; elle s'assura qu'elle soit déjà dehors avant de remonter continuer ses soins. Chérif deroba son chéquier et fit un chèque avant de courir dehors chercher la femme. Il l'aperçut au coin sniffant toujours , il lui tendit le papier qu'elle prit avec beaucoup d'appréhension puis contempla le papier. Voyant la somme faramineuse, elle demeura bouche-bée et ses larmes perlèrent ses joues.
- Prends ce papier aussi, je t'ai noté mon numéro. Avec cet argent , tu pourrais te débrouiller pour le moment. Appele moi en cas de besoin, lui répondit-il en lui serrant les mains.
Toute la journée, il démarra triste et resta enfermé dans sa chambre en ressassant aux derniers moments avec son oncle Ousmane. Il sortit juste deux fois histoire de faire un acte de presence lors de la belle soirée du mariage de ses deux parents, lls etaient heureux et ça ravit à gogo Chérif qui les embrassa il mtous les deux.
Le surlendemain, on l'appela vers 12h pour lui annoncer que la voiture qu'il avait commandée était arrivée. C'était un angin x6 marron qui dégageait toute sa splendeur. Il l'avait acheté pour sa femme Sophia, il était décidé plus que jamais à la rendre heureuse pour se rattraper de son erreur monumentale...
L'alcool, quand Allah l'interdit... Ce n'est pas le plaisir d'interdir pour montrer qu'il est le chef , non, il l'a interdit pour notre bien. Si l'oisiveté est mère de tous les vices, l'alcool en est le père . L'alcool bourre les sens et nous transmet l'instinct animal. Chérif, depuis le viol, n'arrivait à se faire l'idée qu'il avait osé forcer une fille à la pénétration. C'était simplement l'euphorie du fait qu'il était arrivé à faire l'amour à une femme qui avait atténué cet esprit de culpabilité, mais là en ces moments, il mesurait mieux les dégâts et il était décidé à se racheter. Sa soeur vint couper ses spéculations.
-Te voilà, disait-elle toute essoufflée... Je t'ai cherché dans tous ces lieux... Euh à qui appartient cette monstre de bagnole?
- Devine juste, répondit-il avec un large sourire
- Oh je savais que tu m'aimais mais pas à ce point. Ohlalah, qui va faire encore des jaloux ? C'est moi
- Haha mais calme-toi , c'est pour ma femme. Tu la trouves comment?
- La chance! Cette bagnole m'irait bien et je pense que je la prendrais finalement, ça ira à merveille avec ma beauté, dit-elle en clignant avec glamour ses yeux.
- MDR tu es une folle. Promis, j'en achèterai pour toi, bientôt.
- Mais non je te dis que je veux celle-là et tu me la donneras sans que je te la demande à nouveau... Bref, où est ta magnifique femme?
- Chez sa maman, elle revient après le déjeuner.
- D'accord, sinon je te cherchais. J'ai des matériels à amener dans mon nouvel appartement. Je voulais que vous veniez toi et ma maman l'inspecter avec moi.
- Donc t'es décidée à 'nous quitter?
- Bah oui, il me faut changer de vie. J'ai l'impression d'être dans une auberge dans cette bouge, dit-elle en contemplant les lieux comme dégoûtée.
- N'importe quoi , cet hôtel va bientôt s'ériger à un hôtel cinq étoiles. Les plus nantis internationaux prennent séjour ici.
- Les goûts différent, mon chérif... En plus je kiffe pas voir ton visage à chaque réveil, ça me saoule finalement.
Chérif fut interloqué et sidéré; Nafi la tapota avec un éclat de rire.
- Mais je blague toi aussi... Bon allons-y, maman est prête.
Ils prirent route et arrivèrent devant un immeuble. Ils descendirent et montèrent jusqu'au deuxième étage et Nafi les arrêta.
- Vous savez, Babacar habite dans cet immeuble aussi.
- Quel Babacar ? Demanda Celine.
- Babacar , mon Babacar que je vous avais présenté. Il serait content de vous rencontrer, dit-elle en sonnant la porte.
Deux sonneries, et la troisième; Babacar débarqua dans son body et un jogging. Dès que leurs regards se croisèrent, Babacar sembla recevoir une décharge électrique sur tout le corps, il articula un sourire.
- Salut mon chéri d'amour, on passait juste par là , puis mon frère et ma mère ont voulu te faire un coucou. Mais entrez, pourquoi vous faites les timides? S'écria de joie Nafi qui tira la main de sa maman qui avait le regard perdu.
- Euh mais bien sûr, entrez. Comment vous allez? Demanda Babacar tout surpris.
Ils entrèrent et se posèrent sur le salon.
- Euh je vous sers quoi?
- Rien mon garçon, on passait juste te faire un coucou, on va partir comme ça, disait Celine qui jetait des regards menaçant à sa fille qui prenait déjà des aises sur le canapé.
- Moi, je prendrai du jus d'orange. J'en meurs d'envie, pas toi Chérif? Interrogea Nafi.
- Bah non merci.
Babacar partit avec des pas tremblants ramener la boisson. Nafi tira le téléphone sur lequel elle fut assise et le branla à Chérif.
- Ça ressemble diaboliquement au Smart phone que tu as acheté à Sophia.
- Oui c'est la même marque.
Oop's, Nafi avait appuyé sur le bouton déverrouillage en branlant le téléphone; la photo de mariage de Sophia apparut. Chérif sursauta et regarda sa maman d'un œil inquiet. Babacar apparut à cet instant.
- Bébé, que fait le téléphone de Sophia ici? Elle était là?
- Euh non même pas, ça fait un bail qu'on s'est pas vu.. En fait... Euh en fait, elle l'a fait tomber et celui qui l'a ramassé m'a appelé pour le récupérer vu que c'était moi la dernière personne qu'elle avait contacté.
- Oh oui, donc Chérif lui apportera cela certainement, répondit Nafi avec un sourire en gardant le téléphone.
Elle se leva et sortit sa clé et alluma la télé.
- Oh Babacar, tu me permets? J'aimerai simplement projeter un petit documentaire avec vous, il sagit d'un petit extrait du travail que j'ai fait pour mon entreprise. J'aimerai avoir votre avis là dessus
- Biensûr , vas-y. Fais comme chez toi.
- Bien, merci mon amour.
Elle mit la clé et activa la vidéo.
- Votre attention, disait-elle en sautillant de joie comme un enfant excité... Je suis tellement heureuse d'avoir réalisé ce travail et il faut quand même remercier, après Dieu, Babacar qui m'a permi d'abattre un tel travail... Oh maman sois pas offusquée, même toi je te remercie, sans toi je n'aurai même pas pris naissance.
Céline s'eclata de rire en remuant sa tête d'étonnement.
- Chérif même toi, je te remercie même si je sais pas pourquoi mais oublie c'est pas important. Donc en guise de prélude; maman je tiens à ce que tu dechantes de ton vœu d'être grand-mère, pas dans quelques mois en tout cas. Chérif sûrement n'a pas été puissant lors du viol; Oh Chérif je suis désolé de te décevoir mais tu seras pas papa. L'autre nouvelle est que tu partages ta femme avec mon gars. Genre un cercle quoi, tu comprends? Toi tu jouis de Sophia, Sophia jouit de Babacar, Babacar jouit de moi et moi de... Oop's le cercle est discontinu... Bon oubliez, c'est pas important, disait-elle en s'emportant dans un rire
Elle appuya la touche play et la vidéo démarra : l'ebat sexual torride de babacar et de Sophia.
Les visages devinrent encore plus ternes et offusqués. Babacar sursauta et planifia de se diriger vers la télé mais se glaca sur place en voyant Nafi lui pointer un pistolet à sa direction.
- Tu reprends ta place, mon amour. Le film n'est pas encore terminé, c'est pas sage d'interrompre un cinéma ainsi , avertit-elle d'un ton menaçant et doux.
Sa maman et son frère sursautèrent de consternation et se levèrent pour lui débarasser de son arme; Nafi la dirigea automatiquement vers eux.
- Vous êtes pas épargnés de cet avertissement, vous vous asseyez tout de suite si vous ne voulez recevoir une balle, disait-elle avec un sourire maléfique tout en lorgnant Babacar qui s'assît prise d'une peur effroyable.
Ils s'éxécuterent eux aussi en tremblant. Nafi sourit et remit le film; du visage de Chérif, on y notait colère et effroi.
- Babacar, tu m'as pris pour une naïve? Une fille frivole qui ne sait rien de la vie. Je vais te résumer la situation en une phrase : je reçois tous les messages, appels et textos sur whatsap depuis le jour du mariage de ta copine Sophia. Donc tu dois savoir que j'ai connaissance à toi! Quel homme mauvais es-tu. Pour de l'argent, tu as demandé à Sophia de se faire michetonneuse. À cause de toi, elle s'est fait violé par mon frère qui était ce jour soûle. Et en sachant que le violeur a les poches pleines, tu la renvoies faire porter le chapeau à Chérif d'une grossesse dont toi même tu es l'auteur juste pour pouvoir jouir des fruits qui en découleront. T'as été tellement bête que tu n'as pas remarqué que j'ai installé des caméras dans ta chambre. Sachez même que votre dernier rendez-vous à Terrou-bi, votre table 'était sous écoute. Le jour où tu menacais Sophia le jour où elle te trahirait, termina t-elle en lancant l'audio.
- Maintenant que tout a été dit, le film est terminé. Chérif, je te ferai voir des messages et tu verras qui est ta femme. Oop's en parlant d'elle, il est temps quand même de vous présenter l'actrice principale.
Elle branla le pistolet en entrant dans la chambre et tira Sophia qui était assise toute tremblante tout près du lit. Nafi fit un rire sardonique en la tirant avec une force mystérieuse et l'amena dans le salon.
- Maintenant détendez-vous, c'était pas du vrai pistolet anh. Je ne suis tout de même pas un assassin, c'est de la pacotille. Quels poltrons vous êtes, dans la vie tout le monde va mourir , vous savez , termina t-elle de dire avec un fou de rire d'un malade mental.
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