♕ chapitre 12
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Seungmin et Chan marchaient dans les jardins, côte à côte, dans un silence apaisant. Ils n'avaient pas vraiment besoin de communiquer, se retrouver était déjà très satisfaisant. Ils s'étaient rendus compte qu'ils s'étaient manqués durant cette semaine de noces, et finalement cela ne faisait que renforcer leur lien déjà très puissant. Le prince de Månerthia ne pouvait pas imaginer la vie sans avoir son valet à ses côtés. Il avait conscience que ses nouvelles obligations allaient parfois les éloigner un peu, notamment car il devait partager sa chambre avec son époux, mais il n'avait aucune envie de tenir Chan à l'écart plus que de raison. Oui, il devait s'occuper de Hyunjin, mais il n'abandonnerait jamais son ami, son frère, à un rôle secondaire. Il était aussi important que son mari, même si c'était d'une façon différente.
Un sourire se dessina sur ses lèvres quand il contempla les parterres de fleurs qui longeaient le chemin de pierres blanches.
— Tu as l'air bien heureux, fit remarquer Chan.
Seungmin releva la tête, les yeux papillonnant. Il passa la langue sur ses lèvres avant de déglutir. À son tour, le valet sourit.
— C'est cette semaine de noces qui te rend si… radieux ?
Le prince détourna le regard, les joues légèrement rouges. Il était satisfait du temps passé avec son époux, la semaine n'avait pas été désagréable et, même s'ils n'avaient pas consommé leur mariage, ils avaient fait plus ample connaissance. Il était rassuré d'avoir été marié à un jeune homme comme Hyunjin ; il était doux, sensible, et même s'il avait parfois l'air nerveux, il n'en restait pas moins une personne très intéressante. Il avait hâte de pouvoir le découvrir davantage, de pouvoir partager d'autres moments tous les deux à parler de fleurs. Il avait déjà pour idée de l'emmener dans la bibliothèque, de lui faire visiter tous les jardins du palais, et même de l'emmener hors de Têhothen. La famille royale possédait une autre demeure dans un endroit éloigné de la capitale, plus bucolique et authentique, en pleine nature. Il prévoyait déjà de le lui faire visiter, peut-être d'y passer quelques jours, ou même une seule nuit. Il était persuadé que Hyunjin saurait apprécier la beauté de ce lieu, sa poésie et sa singularité.
— Tu restes silencieux, ça s'est mal passé ?
— Non ! Non, c'était…
Seungmin s'arrêta quand il sentit le regard de Chan peser sur lui. Il le croisa et ses joues n'en devinrent que plus colorées quand il constata qu'il l'observait de façon équivoque. Il savait très bien à quoi il faisait allusion, et ça le gênait énormément. Il n'avait pas encore eu l'occasion de lui avouer qu'ils n'avaient rien fait durant cette semaine.
— C'était comment ?
— De quoi tu parles ?
Chan soupira tout en levant les yeux au ciel. Il croisa les bras sur son torse et fronça les sourcils, les lèvres pincées. Seungmin n'était pas idiot, mais il était terriblement embarrassé de parler de ça. Ils avaient déjà eu moultes conversations à ce sujet, toujours avec beaucoup de franchise, mais cette fois, ça avait l'air un peu trop réel, un peu trop d'actualité. Et Seungmin repensait beaucoup aux baisers qu'ils avaient échangés, à la première nuit où Hyunjin était prêt à se donner à lui mais qu'il l'en avait empêché.
— À ton avis ?
— Oui, je sais. Mais…
Seungmin prit une grande inspiration avant de continuer :
— Nous n'avons rien fait.
Chan se figea, les yeux écarquillés, la mâchoire prête à se décrocher.
— Comment ?
— Nous n'avons pas… consommé le mariage.
Le valet secoua la tête, comme pour se sortir d'un rêve. Il resta quelques secondes immobile, il fixait son prince d'un air incrédule.
— Pourquoi ?
Seungmin jeta un bref coup d'œil aux alentours avant de se baisser pour cueillir une énorme pivoine rouge. Il la porta à son nez pour humer son parfum. La fragrance lui monta à la tête pour lui rappeler ces derniers jours passés avec Hyunjin, rien que tous les deux. Leur chambre avait été égayée avec ces fleurs, et il les verrait différemment désormais, autrement que comme des plantes médicinales.
— Je n'ai pas voulu.
— Tu as pris peur ?
— Un peu… avoua-t-il d'une petite voix.
Chan déposa une main sur l'épaule du prince.
— Pourtant, on en avait pas mal discuté.
— Oui, je le sais bien. Mais une fois qu'il était là, devant moi, j'étais terrifié à l'idée de coucher avec lui. J'ai préféré lui dire que nous n'avions aucune obligation de le faire.
— Il était prêt à le faire, lui ?
Seungmin secoua négativement la tête.
— Quand nous nous sommes retrouvés seuls, il a commencé à se déshabiller et j'ai vu qu'il était sur le point de pleurer. Ça m'a vraiment brisé le coeur, et en même temps ça m'a rassuré de voir qu'il n'en avait pas envie non plus.
— Hm, je vois.
— Est-ce que tu penses que c'était une erreur ? s'inquiéta le prince.
Chan lui pressa l'épaule avant de le lâcher. Ils se remirent à marcher.
— Non, tu as fait ce qu'il fallait. Tu n'allais pas te forcer.
Seungmin expira tout l'air de ses poumons. Il était soulagé que Chan le rassure, même si ce n'était pas son avis qui primait, mais celui de leurs familles respectives. Cependant, il était lui aussi persuadé qu'il avait pris la bonne décision. Ils étaient peut-être deux princes et mariés, cela ne voulait pas dire qu'ils devaient faire abstraction de leur humanité. Oui, ils étaient avant tout deux êtres humains qui pouvaient faire des choix, prendre des décisions, et savoir ce qui était le mieux pour eux ou non.
— Je m'en veux, mais en même temps j'ai l'impression que c'était la meilleure solution.
— Il est comment ? Je veux dire, il a pas l'air très assuré.
Sans s'en rendre compte, Seungmin se mit à sourire.
— Il est intéressant.
— Intéressant ? C'est tout ?
Son sourire s'élargit davantage. Il ignorait pourquoi son corps avait une telle réaction en parlant de Hyunjin, mais il ne contrôlait rien.
— C'est un jeune homme doté d'une grande sensibilité. Et j'ai l'impression de ressentir toutes les émotions qui le traversent. Il est vraiment intéressant.
Chan émit un rire en assénant une tape à son ami. Seungmin grimaça de douleur.
— Désolé, je sens pas ma force !
— J'avais remarqué, s'agaça-t-il faussement. Et pourquoi ris-tu ?
— Tu as l'air tout retourné par ton prince, c'est assez amusant je trouve.
— Qu'est-ce que tu racontes ?
— Seungmin, je te connais depuis longtemps maintenant, je t'ai vu grandir et c'est la première fois que je te vois comme ça. Tu es rouge comme cette fleur.
Il lui montra la pivoine qu'il avait dans la main.
— C'est juste parce qu'il fait chaud ! se défendit-il.
— Ah, il te donne chaud ?
— Arrête ça !
Le rire de Chan éclata dans les jardins, alertant tous les domestiques qui se trouvaient dans le coin. Seungmin lui donna un coup de coude discret, il avait horreur de se faire remarquer de la sorte mais, avec son extravagant de valet, c'était chose courante.
— Il est juste… Il me plaît.
Chan eut un mouvement de recul et encore une fois, la surprise prit possession de son visage.
— Tu en es là ?
— Je n'en sais rien. Enfin, si. Mais je ne le connais pas encore assez, il est un peu trop tôt pour dire que j'ai des sentiments. Cela ne fait qu'un peu plus d'une semaine que nous nous sommes rencontrés.
— Mais il te plaît.
Timidement, il hocha la tête. Oui, Hyunjin lui plaisait, et c'était très étrange de l'admettre. Ils s'étaient mariés sans s'être vus une seule fois auparavant, mais il ressentait quelque chose pour lui. Il était quelqu'un de bon, avec qui il était facile de vivre même sans avoir de discussion. Sa présence était agréable, ses baisers aussi, et sa personnalité l'intriguait. Il avait l'impression qu'il avait besoin d'affection, besoin d'être protégé, besoin de gagner en confiance, et Seungmin avait envie de lui venir en aide.
— Il est attachant je dois dire. Et j'ai très envie d'apprendre à le connaître davantage.
— Ça me fait plaisir de te voir comme ça.
— C'est un peu nouveau pour moi… Je veux dire, de ressentir ce genre de chose. Hyunjin est vraiment une bonne personne.
— Tu penses que tu pourrais en tomber amoureux ?
Seungmin s'arrêta.
— Oui, je pense que ce serait très facile.
— Je suis heureux pour toi.
D'un commun accord, ils avancèrent l'un vers l'autre pour se serrer dans leurs bras. L'étreinte s'éternisa, ils n'avaient pas envie de se quitter tout de suite après avoir passé du temps loin l'un de l'autre, mais le soleil commençait à disparaître derrière les bâtiments.
— Je dois encore emmener Hyunjin pour lui faire visiter les alentours, se plaignit Seungmin en voyant que la nuit tombait déjà.
— Peut-être que ça pourrait attendre demain ? Vous devriez passer du temps tous les deux, et vous reposer.
— Chan…
Le valet leva les mains en l'air en signe de défense.
— Je n'ai rien dit ! Je n'ai même pas pensé à ça ! C'est toi qui interprète comme ça t'arrange.
— Absolument pas !
— Si tu pouvais te voir, tu remarquerais que tu n'as aucune crédibilité. Tu es toujours rouge.
Seungmin tourna les talons et se hâte vers ses appartements. Chan, à sa suite, ne pouvait s'empêcher de rire. Le comportement de son prince l'amusait beaucoup, il ne l'avait jamais vu autant perdre ses moyens, c'était une première et il ne pouvait se retenir de le taquiner sur le sujet. Mais ça lui faisait aussi très plaisir. Seungmin méritait ce qui lui arrivait, il méritait de trouver un époux qu'il aurait envie de choyer, et duquel il pourrait tomber amoureux. Tout le monde n'avait pas cette chance. Combien de princes et de princesses avaient dû épouser une mauvaise personne ? Quelqu'un qui ne les respecterait pas ? Quelqu'un qui pouvait se montrer violent ?
— Arrêtez de faire la tête, prince Seungmin !
Chan ne put s'empêcher de pouffer de rire après avoir prononcé ces paroles. Il n'avait pas pour habitude de lui parler ainsi, et ça l'amusait quand il s'agissait de le faire rager.
— Seungmin, je plaisantais !
Le prince s'arrêta en haut des marches qui menait à sa demeure et il fusilla son valet du regard. Ses pommettes et ses oreilles étaient encore bien colorées.
— Ça ne me fait pas rire !
— Tu te mets dans tous tes états alors que je t'ai juste dit de passer du temps avec ton mari.
— Oui je sais !
Chan dut se contenir pour ne pas rire une fois de plus. Il allait vraiment finir par vexer Seungmin et ce n'était pas du tout ce qu'il désirait. Il voyait parfaitement que leur petite discussion l'avait perturbé et qu'il ne savait plus où se mettre. Cela prouvait bien que Hyunjin ne le laissait pas indifférent, bien au contraire.
— Je vais te laisser ici, annonça Chan.
— Déjà ?
— Je t'ai assez embêté pour aujourd'hui.
La mine renfrognée de Seungmin se transforma. Il fit la moue, comme un enfant qui n'avait pas eu ce qu'il voulait.
— Je pensais que nous allions passer un peu plus de temps ensemble. Peut-être pourrais-tu entrer, le valet de Hyunjin et toi pourriez discuter.
— Nous avons eu l'occasion de le faire pendant votre absence.
— Vraiment ?
Chan acquiesça, un mince sourire aux lèvres.
— Il vient de Tähtary, tu crois que c'est un problème ?
— Un problème ? Pourquoi ce serait un problème ?
Seungmin sembla réaliser et il laissa un soupir de stupeur filer d'entre ses lèvres. Si Chan n'était pas très calé en Histoire, lui l'était. Et il n'oubliait pas les nombreuses années de conflit qui avaient opposé Kryov et Tähtary par le passé. Son valet en avait peut-être entendu parler, il ne savait pas tout non plus, il préférait sans doute ne pas savoir. Avoir vent des horreurs perpétrées par son propre pays dans d'autres royaumes n'allaient pas l'aider. Ici, à Månerthia, il était accepté et il pouvait faire abstraction d'où il venait. Ici, il était chez lui, plus que nulle part ailleurs.
— J'ai été consulter quelques livres en ton absence, Minho avait l'air mal à l'aise quand je lui ai parlé de ses origines et je comprends mieux. Et il était un peu distant, il me parlait de façon étrange, comme si j'étais supérieur à lui ou qu'il voulait me tenir éloigné.
— Chan, dit Seungmin en lui attrapant le poignet, je suis sûr qu'il est simplement poli.
— C'est ce qu'il m'a dit.
— Tu vois, ce n'est pas contre toi.
— Et s'il me voyait comme un monstre ? Mes ancêtres ont tenu les siens en esclavage pendant si longtemps…
— Tu l'as revu depuis ?
Chan hocha vigoureusement la tête. Oui, ils avaient encore passé du temps ensemble, à discuter de tout et de rien, mais surtout de leurs princes, et Minho n'avait pas abandonné les formalités pour autant. Pourtant, il ne ressentait pas d'animosité chez lui, seulement une certaine retenue.
— Tu te moquais de moi tout à l'heure mais j'ai l'impression que toi aussi tu as quelque chose à me dire au sujet de ce valet.
Le visage de Chan, d'habitude si pâle, venait de prendre des couleurs.
— Je le savais ! Depuis que tu l'as vu lorsqu'ils sont arrivés au palais tu agis bizarrement !
— Il est intéressant !
Seungmin se mit à rire, renforçant sa prise sur le poignet de Chan. Il venait de prononcer les même paroles que lui un peu plus tôt, et il ne pouvait que s'en amuser. Si Chan ne l'avait jamais vu se mettre dans des états pareils pour quelqu'un, il pouvait en dire autant de lui. Depuis qu'il était à son service, Chan lui était entièrement dévoué et il n'avait jamais pris le temps de faire plus ample connaissance avec qui que ce soit. Il se l'interdisait. Seungmin comprenait, il connaissait sa triste histoire, celle d'un homme qui avait fui son pays après un drame, celle d'un homme qui avait aimé de toute son âme et qui avait failli mourir pour cela. Il l'avait pourtant poussé à se rapprocher des autres domestiques, à nouer des liens, mais il ne jurait que par le prince et son rôle de valet. C'était tout ce qui lui importait.
— Tu devrais peut-être essayer de t'en faire un ami pour commencer.
— Je vais essayer. Mais j'ai l'impression qu'il ne veut vraiment pas aller plus loin que des discussions formelles.
— J'en parlerai à Hyunjin.
— Non ! Imagine si il lui dit tout ?
— Tout ? demanda Seungmin, un sourcil haussé.
— Je n'ai pas envie qu'il pense que je suis intéressé par lui.
— Pourtant tu le trouves intéressant, ce qui veut dire que tu es intéressé.
Chan souffla d'agacement, mais un énième sourire le trahit. Il n'arrivait pas à garder un semblant de sérieux pendant plus d'une seconde.
— Je n'en parlerai pas si tu ne veux pas.
— Merci Seungmin.
— Quand il verra quel grand cœur se cache sous cette peau de bête, il ne pourra pas résister.
— Viens là.
Seungmin se laissa attirer contre le torse de son valet, ce dernier l'enlaça de toutes ses forces. Ils étaient comme deux frères, liés par quelque chose que personne ne pourrait défaire, quelque chose de fort. Quand Chan le relâcha, la porte de la bâtisse s'ouvrit. Ils tombèrent nez-à-nez avec Minho et Hyunjin, le rouquin allait repartir. Il s'inclina devant Seungmin et adressa un petit rictus à Chan.
— Je vais vous laisser, annonça Minho. Merci de vous occuper de Hyunjin comme il faut.
Seungmin fut un peu surpris. Son époux avait dû parler de lui en bien, et cela remplissait son coeur de bonheur. Il voulait le bien de Hyunjin, qu'il se sente comme chez lui, qu'il puisse être serein.
— Je t'en prie.
Il s'inclina devant Minho et celui-ci l'imita avant de s'en aller. Chan jeta un regard perdu à son prince, ce dernier lui fit signe de suivre le roux et il s'empressa de le rattraper.
— Ils ont l'air de bien s'entendre.
Il se tourna vers Hyunjin qui hocha la tête et ils retournèrent chez eux. Il se sentait davantage rassuré par rapport au valet de Seungmin. Ils en avaient discuté avec Minho, et il lui avait affirmé qu'il ne devait pas s'en faire. Chan était quelqu'un de bien, peut-être un peu bourru et très naturel, mais loin d'être mauvais.
— Hyunjin ?
Le concerné, qui s'apprêtait à s'asseoir sur un gros coussin au sol, se tourna vers son époux. Seungmin lui tendait la pivoine rouge qu'il avait cueillie un peu plus tôt, et Hyunjin écarquilla les yeux.
— C'est pour moi ?
— Oui, c'est pour vous.
D'une main timide et incertaine, il alla saisir la tige. Ses doigts effleurèrent ceux de son mari, un long frisson lui parcourut l'échine. Il porta la fleur près de son nez pour en inspirer le doux parfum qui s'en dégageait.
— Elle est magnifique… Merci infiniment.
— Elle me rappelle toutes ces pivoines que l'on avait déposées dans notre chambre durant nos noces.
Hyunjin se sentit rougir sur le champ. Le seul fait d'évoquer cette semaine qu'ils avaient passé rien que tous les deux le rendait tout chose. Pourtant, ils n'avaient rien fait de spécial, à part peut-être s'échanger quelques baisers qu'il avait beaucoup appréciés. Il devait bien avouer qu'il aimait les attentions de Seungmin, qu'il aimait sa façon d'être avec lui, qu'il adorait qu'il soit tendre et doux à son égard. Il se demandait si lui aussi, il aimait passer du temps en sa compagnie, si lui aussi il le trouvait agréable, si lui aussi avait envie de le découvrir davantage.
— Prince Seungmin… Je…
— Oui ?
Hyunjin déglutit et fit un pas en avant. Ils se retrouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autre, les yeux dans les yeux, jusqu'à ce qu'ils dévient tous les deux vers leurs lèvres entrouvertes. D'un commun accord, elles se rencontrèrent pour entamer un baiser plus passionné que les deux époux ne l'avaient prévu. Ils inspirèrent à pleins poumons quand ils se détachèrent, un peu sonnés par cet enthousiasme soudain.
— Il commence à se faire tard, je pourrais vous faire visiter nos quartiers et la bibliothèque demain ?
— Vous n'avez pas d'obligations ?
— Mon père veut me laisser du temps avec vous pour le moment, il dit que c'est important pour que vous vous habituiez à la vie ici.
— Ne vous en faites pas pour moi, si vous avez d'autres choses à faire…
— Hyunjin, j'y tiens, l'interrompit-il. Je veux être près de vous, j'aime beaucoup les moments que nous passons ensemble.
Il se sentait fébrile, Seungmin était le jeune homme le plus compréhensif qui lui avait été donné de rencontrer. Il était heureux. Pour une fois, il était réellement heureux. Il désirait que ces instants de joie ne s'arrêtent jamais, qu'ils durent encore et encore. Peut-être même qu'ils durent pour toujours.
— Je les aime aussi.
— Alors passons beaucoup de moments comme ceux-ci ensemble.
Hyunjin acquiesça, retenant les larmes qui menaçaient de couler. Il avait l'impression d'être enfin là où il devait être. L'endroit dont il rêvait, qu'il idéalisait, peut-être y était-il enfin arrivé. Mais combien de temps lui restait-il avant que son rêve ne s'écroule ? Il soupira et chercha à se blottir contre son époux. Il avait besoin de sa présence, de ses bras, d'avoir la sensation que tout s'était figé et que jamais il ne se réveillerait de ce songe si délicat.
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▶️ Hello ! Le retour de nos deux princes ( ꈍᴗꈍ) j'adore leur relation, elle est tellement soft 🤧 ça m'avait manqué de pas écrire cette histoire !
Pour le moment, on reste sur des chapitres doux et sans trop de vagues... pour le moment 🙄
J'espère que vous êtes content.e.s de les retrouver !
À très vite pour la suite 💜
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