"Alors? C'était bien??" demanda Livine, une amie de Nezumi en parlant de la semaine avec Masashi Kishimoto.

C'était la récré. La brunette avait décidé d'aller parler avec ses deux meilleures amies sur une parcelle d'herbe. 

"C'était bien, on n'a pas arrêté de dessiner mon petit frère et moi. Et parfois on sortait dans la forêt pour trouver de l'inspiration!"

"Trop cool!" s'exclama Emilie.

"J'aurais aimé être là..." murmura Livine, dérivant dans ses pensées.

"Oooooh... Toi, tu penses à une personne en particulier...." dit Emilie en taquinant la rêveuse.

"Qui?" demanda Nezumi.

"Bah, ça ne t'a pas sauté aux yeux??" s'étonna son amie.

"Euh... Non?"

"Qui regarde-t-elle en permanence?"

La jeune fille réfléchit un instant et pensa à tous les moments où Livine était un peu tête en l'air. À chaque fois s'était parce que....

"C'est pas vrai... Tu es encore amoureuse de lui??" demanda Nezumi.

"Vouiiiiiiiiii...."

"Mais... Tu sais qu'il ne t'aime pas...?"

"M'en fou. Il m'aimera un jour, nah!"

"Et qu'il est plus grand que toi....?"

"De deux ans à peine...."

"Oui c'est vrai, t'as raison... Mais ça me fais quand même bizarre que tu sois amoureuse de mon petit frère...." dit Nezumi en regardant dans la direction vers laquelle regardait Livine.

Devinez quoi? Elle regardait Constant jouer au foot. Ses muscles... La sueur qui dégoulinait sur ses avant bras... Ses.... Bref... Tout avait pour plaire à la jeune fille qui connaissait Nezumi depuis plusieurs années. Si elle pouvait parler à la jeune fille au quotidien dans le lycée, c'est qu'elle avait sauté deux classes et qu'elle se trouvait donc maintenant en seconde, dans la même classe que le jeune homme. La jeune fille, cheveux châtains, ce qui lui donnait le surnom de châtaigne, s'était éprise du petit frère de son amie dès le premier regard. Elle avait déjà dormi chez la famille Sato et avait dû se concentrer sur son assiette lorsque Constant était apparu torse nu au petit déjeuner. On ne va pas se mentir, elle avait pris une photo discrètement tellement il était beau à peine réveillé, les cheveux en bataille et ses muscles apparents. C'est à ce moment là que Nezumi avait compris les sentiments de sa jeune amie pour son petit frère.

"Eh oh! On te parle là!" s'exclama Emilie en claquant des doigts devant les yeux de son amie qui bavait littéralement sur la vision de Constant.

"Oups pardon, vous disiez?"

"Laisse tomber... De toute façon, ça vient de sonner..." soupira Nezumi.

"Désolée les filles..." dit Livine, toute penaude.

"Par grave, t'inquiètes..."

Les jeunes filles rentrèrent chacune dans leur classe respective. Pour Nezumi, c'était cours de maths. "La poisse..." pense-t-elle alors qu'elle sortait ses affaires de son sac. Le prof distribua des feuilles de cours. Quand l'une d'elles fut sur la table de la jeune fille, celle-ci regarda la feuille et tomba sur quelques mots: manipulation algébrique. "Des ombres..." ne put-elle s'empêcher de rajouter dans sa tête. Non mais franchement... Il faudrait qu'elle arrête de penser au monde de Naruto, Shikamaru dans ce cas précis, à peine rentrée de là-bas! Ah la la.... La brunette soupira. Soudain, un doute s'installa dans sa tête. Elle n'avait pas vérifié l'ordre des morts dans l'akatsuki... Il y avait déjà eu Kakuzu, Hidan, Sasori et Deidara.... Qui était le prochain membre à mourir après le blond de la bande déjà? Des sueurs froides coulèrent le long du dos de la jeune fille. Il lui semblait bien que... Le prochain était... Itachi. Cette réalité la frappa de plein fouet et lui donna le tournis. Ses mains tremblèrent d'elles-mêmes. Pitié... Pas lui... Soudain, elle se figea, tétanisée. Et si c'était aujourd'hui qu'il mourrait? Ou même, en ce moment où elle réfléchissait? Nezumi leva la main, fébrile, pour demander si elle pouvait aller à l'infirmerie. Le prof arrêta son charabia qui ennuyait tout le monde et donna la parole à la jeune fille qui se leva en même temps qu'elle parla.

"J'ai... Besoin... D'aller... À l'infirmerie..." dit-elle avec difficulté.

Mais le prof n'eut pas le temps de parler que la brunette s'effondrait au sol en se cognant au passage à la table de ses voisins. Nezumi se recroquevilla sur elle-même à cause de la douleur et chercha désespérément de l'air. Elle avait du mal à respirer et ses camarades commençaient à flipper.

"Monsieur... Sa respiration devient saccadée... J'ai peur..." dit une fille, accroupie près de la brunette.

"Aller chercher un surveillant!" s'écria le prof.

Le délégué de classe se leva précipitamment et sorti en courant de la salle de classe.

"Il faudrait aussi prévenir son frère, non?" proposa un gars du fond.

"Oui, tu as raison... Quelqu'un sait dans quelle classe il se trouve?"

"Oui, moi." dit la voisine de Nezumi.

"Alors vas le chercher, et vite! Il pourra peut être nous dire ce qu'elle a..."

Talia sortit rapidement. Quelques minutes plus tard, Constant arrivait devait la porte de la classe, essoufflé par son sprint. Le jeune homme se précipita vers sa grand sœur et lui demanda ce qu'elle avait. La seule réponse qu'il eut c'est "Pas lui..." et il compris dans la seconde. Il n'y avait que ça pour la mettre dans un si grand état de panique... Il est vrai que le prochain sur la liste était l'homme qu'elle aimait.... Constant s'aperçue que la jeune fille serrait son t-shirt violemment, comme si elle cherchait quelque chose.

"Tu ne l'as pas amené avec toi?"

Elle hocha négativement la tête, difficilement. Son petit frère se leva précipitamment et demanda à l'adulte qui servait de prof:

"Permettez-moi de sortir du lycée, de toute urgence, je vous en supplie!"

"Je n'ai pas l'autorisati-"

"Il en va de la vie de ma sœur! Si elle continue sa crise, elle risque de mourir, s'il-vous-plait!!" coupa Constant.

"Très bien, vas-y, tu peux sortir, je préviens l'accueil..."

À peine eut-il le temps de terminer sa phrase que le jeune homme courait déjà dans le couloir. Mais sa course effrénée continua dans la rue, jusqu'à ce qu'il se retrouve chez lui, qu'il ouvre à la volée la porte d'entrée et monte les marches qui menaient à l'étage quatre à quatre. Puis il entra dans la chambre de sa grande sœur et se mit à chercher l'objet désiré. Il retourna placards et tiroirs avant de trouver ce qu'il voulait. Il prit le collier, mémoire de ses compagnons, et ressorti de la maison tout aussi vit qu'il n'y était rentré. Quand il revint au lycée, il ne prit pas le temps de répondre aux questions du surveillant d'entrée et fonça directement dans la classe de sa sœur. Là-bas, il lui mit le collier autour du coup, en cachant les mèches aux autres. Comment expliquer leur présence et l'importance du bijou dans ce cas là? Sa grande sœur se calma un peu. Mais elle restait toujours paniquée à l'idée qu'Itachi puisse être déjà mort à cette heure-ci... Et ça, Constant l'avait bien compris...

"Tu veux que j'aille vérifier?" lui demanda-t-il.

"O-Oui..." lui répondit-t-elle difficilement.

Et hop c'est reparti! Rebelote, le jeune homme sortit du lycée sans une vraie autorisation et partit en courant vers la forêt. Dans sa précipitation, il s'érafla le visage avec des branches, des épines lui griffèrent les jambes et il se tordit la cheville à cause d'un trou camouflé par la végétation. Mais il fut hermétique à la douleur, ne pensant qu'à sa grande sœur qui allait mal. Le jour de la mort de leur père, la jeune fille avait fait le même genre de crise de panique... Et ça avait très mal fini... Elle était partie aux urgences et les médecins pensaient qu'elle ne tiendrait pas la nuit à cause de sa respiration qu'ils n'arrivaient pas à ralentir, même avec des apaisants et des somnifères... Selon eux, c'était son subconscient qui gérait par lui-même le corps de la brunette. Mais il y eut un miracle que les médecins ont réussi à expliquer après plusieurs analyses. D'après les diagnostiques, Nezumi avait commencé à se calmer à partir du moment où son petit frère était rentré dans la chambre d'hôpital où elle était soignée. Ce jour-là, le jeune homme était à l'école et n'avait pas pu venir tout de suite auprès de sa sœur. Malheureusement, aujourd'hui, la jeune fille n'avait pas eut l'air de se calmer avec seulement la présence de son petit frère... Normal, il y avait une vie en jeu. Et elle avait besoin d'être rassurée sur ce point là.

Constant écarta une branche qui le gênait et il aperçu enfin les rochers qui annonçaient le début du tunnel. Après quelques pas dans le noir et le silence entre-coupé des pas sonores du jeune homme, celui-ci vit enfin la lumière du Passage. Et cela lui suffis pour tourner soudainement des talons et repartir dans la direction opposée. C'est-à-dire, vers le lycée. Et encore une fois, il couru aussi vite que ses jambes lui permettaient. Une nouvelle fois, il dérangea la dame de l'accueil pour qu'elle lui ouvre et encore une fois, il passa devant le regard outré du surveillant de l'entrée avant de monter les marches en fer qui faisaient un boucan pas possible et d'aller dans la salle de classe où le drame avait eu lieu. Quand il ouvrit la porte, hors d'haleine, les camarades de classe de sa sœur se retournèrent vers lui.

"Elle est où?" leur demanda-t-il.

"On l'a déplacé à l'infirmerie..."

"Merci!"

Et il redescendit les marches pour aller dans la salle citée. Il toqua, on lui dit d'entrer. L'infirmière du lycée était là et enregistrait Nezumi dans sa base de données.

"Je viens d'appeler ta mère, elle arrive dans une demie-heure." lui dit-elle quand elle apprit que Constant était le frère de la jeune fille.

Puis, elle les laissa tranquille mais laissa tout de même la porte ouverte pour si jamais la grande se mettait à montrer des signes plus inquiétants. Enfin seuls, le jeune homme s'approcha du lit où était allongée la brunette. Dans la seconde où il lui dit ce qu'elle voulait entendre depuis le début, elle se calma et réussit à respirer convenablement.

"C'est bon, il n'est pas rouge..."

(NDA: il parle ici du passage. Quand Kakuzu et Hidan sont morts, le portail avait une lumière rouge. Pour la mort de Sasori et Deidara, le frère et la sœur n'ont pas pu le voir puisqu'ils étaient déjà dans le monde de Naruto. Donc, tant que le passage n'est pas rouge, Itachi n'est pas mort. Mais.... Il est quand même peut être en plein combat avec Sasuke...)

Constant se pencha par dessus sa sœur, se mit à genou, et entoura de ses bras la malade. Alors qu'il posait sa tête sur celle de Nezumi, une larme coula de sa joue. Et pour la deuxième fois, le jeune homme pleura. Après toute cette panique et sa maîtrise de sois, il craquait. Se faire un sang d'encre pour la plus grande de la fratrie, cela avait été de trop pour le petit frère. Surtout qu'il savait à quoi s'attendre lors de ces crises de panique... Il ne fit pas attention aux élancements que lui faisait sa cheville et s'endormit avec sa sœur, dans l'infirmerie. Il se relâchait après tout ce stresse, il en avait bien le droit. Presque un quart d'heure plus tard, la mère de enfants n'étant toujours pas arrivée, Nezumi se réveilla. Un poids l'écrasait et elle s'aperçut que ce n'était autre que son mignon de petit frère. Elle essaya de se mettre en position assise sans le réveiller et de le placer dans le lit. Parce que pour elle, la position dans laquelle il se trouvait, ne devait pas être très agréable... Il serait mieux au chaud sous les couvertures... Quand il fut à ses côtés, dans le lit, la jeune fille remarqua que sa cheville était un peu gonflée. Elle remarqua également les éraflures sur le corps de son petit frère. Le regard de la brunette se voila de tristesse. Elle n'avait pas ménagé les sentiments de son frère sur ce coup là... Et elle s'en voulait à mort pour lui avoir fait autant peur. Elle s'approcha du pied de Constant et lui enleva sa chaussure et sa chaussette. Puis, en tant qu'experte ninja, elle commença à lui masser  la partie douloureuse, en douceur. Normalement, si elle le faisait bien, son petit frère ne se réveillerait pas... Et se fut le cas. Même après avoir soigné la blessure, il ne s'était toujours pas réveillé. Mais se fut la sonnerie du lycée qui le fit à sa place... C'était l'heure pour leurs camarades de changer de matière... Quand il fut assit, le jeune homme s'étonna.

"Tiens.... Je n'ai plus-"

Il s'interrompit aussitôt en pensant qu'il serait préférable que sa sœur ne sache pas pour sa cheville.

"Mal à la cheville?" termina-t-elle, sur le ton de reproche.

Constant rougit. Il était grillé.

"Je ne voulais pas que tu t'inquiètes davantage..." essaya-t-il d'expliquer.

Sa sœur s'approcha de son visage et lécha le sang qui avait séché sur les joues de son frère. Puis, posa un doux baiser sur la peau blessée par les branches quand le jeune homme avait couru dans la forêt.

"Désolée, frérot..."

Constant posa sa tête sur l'épaule de sa sœur et soupira d'aise. Il était enfin dans des bras réconfortants.

"C'est pas grave, sœurette... Pas grave du tout....' dit-il en baillant.

Il était encore fatigué par la pression qui était montée en lui tout à l'heure et la course interminable qu'il avait dû faire. Il ferma ses yeux et se laissa bercer par sa sœur alors que celle-ci fredonnait  une chanson.

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T^T

T^T

Troooooooooop mignon....

Une question... Est-ce que vous pensez que Livine est digne de Constant?