Chapitre 2
C'était le troisième arrêt en vingt minutes. Les portes s'ouvrent et des familles descendent pendant que d'autres embarquent. Je soupire en appuyant ma tête contre la vitre froide. J'allais activer mon MP3 quand une voix douce m'interrompt :
- Salut, je peux m'asseoir ?
Une jeune fille de mon âge me fixait, attendant ma réponse.
- Oui
Je l'observe avec attention rangée son sac et s'asseoir à mes côtés.
- Paola.
- Pardon?
- Je m'appelle Paola !
- Ah. Julien enchanté.
Un silence inconfortable suivit cet échange.
Enfin, avant qu'elle ne recommence à parler.
- Tu viens d'où ?
- Rumilly.
Voyant que je ne relance pas la conversation, elle soupire et abandonne. Mais pris d'un élan de courage, je range mon petit appareil ainsi que mes écouteurs et me tourne vers elle de façon à voir son visage de face.
Aller Julien ! Elle a l'air gentille. Parle lui !
- Et toi ? D'où viens tu ?
Mon intervention soudaine la surprends, je le remarque à ses sourcils levés et à ses yeux grands ouverts. Après un large sourire, elle me réponds.
- Doussard!
- Cool!
Je me tortille les doigts, signe d'angoisse.
- Tu vas où ? Me demande Paola.
- Je vais au camps " Les Sapins", il se situe au Semnoz !
- Non sérieux ?! J'y vais aussi !
Nous rigolons de la coïncidence avant de reprendre notre discussion. J'apprends qu'elle est fille unique et qu'elle pratique l'aviron en horaire aménagé dans son lycée. Pendant qu'elle me raconte sa dernière compétition, j'en profite pour l'observer plus attentivement. Elle a attaché ses cheveux blonds en un chignon d'où s'échappe des mèches rebelles, son teint pâle est parsemé de tâche de rousseurs qui accentue son nez fin et sa bouche rose dans laquelle se trouve un alignement parfait de métal. Ses yeux d'un bleu clair intense brillent de bonheur et s'accorde parfaitement avec son débardeur de la même couleur.
- ... Voilà comment elle a finit à l'eau ! Non mais tu imagines si elle avait gagné malgré sa triche ! Assez parler de moi, et toi, que fait tu comme loisir ?
Aller à l'hôpital, prendre des médicaments dont je ne veux pas, fuguer. Pleins d'idées me viennent en tête. Seulement, aucune ne correspond à la réponse que ma voisine attend. De toute façon, avec mon état de fatigue, je ne pouvais pratiquer aucun sport.
- J'aime lire. Mais je ne pratique aucun sport. Enfin, supporter ses parents en est-il un ? plaisantai - je.
Elle éclata de rire à mon plus grand bonheur.
- Relation compliquée ? T'inquiète, je connais !
Je lui souris faiblement. De nous deux, elle était clairement la plus bavarde, elle pouvait discuter sur un sujet pendant une heure, et c'est ce qu'elle fit jusqu'à notre arrivée au camp.
Je l'aide à sortir sa valise de la soute et à prendre son sac au dessus de notre tête, en prenant mes affaires au passage.
Devant nous se tenait un grand chalet en bois pouvant accueillir des colonies, classe verte ou centre de loisir. Nous suivons le chemin en pierre jusqu'à l'entrée dans laquelle nous pénètrons. La pièce d'accueil était gigantesque, des murs bruns nous entouraient, des poutres sur lesquelles était suspendus de grands lustres en bois tenait une mezzanine sur laquelle j'aperçu des fauteuils. A notre droite se tenait la réception ou le directeur de l'établissement nous salue alors qu'à notre gauche se trouvait plusieurs tables avec plusieurs jeux de sociétés, un baby-foot et une bibliothèque. Je remarque à peine les personnes qui arrivent autour de nous tant le paysage qui s'étendait devant moi m'enchanté. Je fus sortie de ma rêverie par Paola qui me taper sur l'épaule.
- Regarde, il y a du monde qui arrive c'est trop bien ! Viens on a va dire bonjour !
J'allais protester mais deux personnes interpellent les arrivant, nous inclus.
- Bonjour jeune gens ! Rassemblez vous sur les fauteuils s'il vous plaît !
Nous allons commencer la présentations et vérifier que tout le monde et bien arriver !
Nous nous dirigeons tous vers le lieu demander et nous installons en silence.
- Bienvenue au camp "Les Sapins" ou vous participerez à de diverses activités, sorties et jeux ! Nous sommes vos animateurs, Charline et Florent ! Bien, commençons avec l'appel puis ensuite le règlement.
L'appel fini (avec dix neuf présent et un absent pour le moment) et le règlement bien encré dans nos cerveau, le moment que je redoutais le plus arriva. La répartition des chambres. Je regarde autour de moi et compte quatre garçons, cela voulais dire une chambre de deux et une de trois. Ils avaient tous un air bienveillant sur le visage et l'impression de se connaître depuis des années. Mon angoisse monta en flèche quand Florent annonce qu'il commençait par les chambres des garçons.
- Alors, nous auront deux chambres de trois lits. Il me faut trois volontaire pour la première chambre.
Je n'eus pas le temps de lever mon bras que la chambre était déjà pleine.
- Max, Valentin et Chris dans la chambre 401. Il nous reste Antoine et Julien dans la chambre 402.
- Je vais poursuivre avec les chambre des filles, enchaîne Charline, il me faut quatre chambres de trois et une chambre de deux.
Paola leva la main la première et fut rejointe par deux autres filles, Jessica et Linda.
Ensuite, les prénoms fusèrent sans que je ne les retiennent.
- Nous allons vous conduire à vos chambre.
Nous récupérons nos affaires, et moi une Paola qui sauté d'excitation sa main enroulée autour de mon poignet.
Nous atteignons chacun nos chambres et nous recevons l'ordre de descendre en bas pour 18h30, jusque là nous avions champ libre pour visiter le chalet et faire connaissance.
Au moment de suivre mon colocataire dans la chambre, j'ose esquiser un sourire. Enfin, j'avais un peu de liberté.
Maintenant, il faut prendre sur soi et faire le premier pas.
C'est avec cette pensée que je franchis le pas de ma porte, le cœur battant, heureux d'être ici.
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