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Chapitre 3

—???—

J'observais la rue depuis ma petite chambre d'hôtel. De là où j'étais, j'avais une bonne vue sur le vendeur de journaux. Je pouvais voir la une du journal local, qui parlait de l'attaque que j'avais perpétrée. Je souriais de satisfaction. Mon entrée en scène avait eu son petit effet.

À cause de cela, je me suis réveillée plutôt tard. Je me suis réveillée à 13h, c'est dire !

Bon, après il est vrai que je me suis pas contentée d'attaquer l'autre déchet, hier soir. J'ai fait quelques apparitions un peu partout en ville, pour montrer qui je suis. Pour le moment, je suis juste une ombre. Une ombre ayant attaqué une personne, donc plutôt tangible et dangereuse. Je ricanais, satisfaite.

Maintenant j'allais devoir être plus prudente. Mais ça n'en serait que plus amusant.

Enfin, je ferai bien de faire un repérage des lieux. C'est pourquoi je préparais mon déguisement. J'accrochais une perruque blonde sur mon crâne, réunis les faux cheveux en queue de cheval à l'aide d'un nœud et mis des lunettes. J'enfilais un robe élégante écarlate, quelques accessoires, agrémentais le tout de chaussures et d'un manteau pour finir par sortir en emportant mon sac.

Je sortis dans la grande rue. C'était calme, comme dans n'importe quel village. Je commençais ainsi à errer sans but précis, enregistrant l'agencement des rues comme je le pouvais. Hier soir, j'avais eu la bonne idée d'agir depuis les toits, et je ne les avais quitté que lorsque j'avais vu cet imbécile que je n'avais pas eu le temps de tuer. Que ses collègues considèrent cette attaque comme un avertissement.

Je continuais de marcher dans les rues, jouant le rôle de la jeune touriste aussi gentille qu'étourdie. Et tant pis si je passe pour une gourde, justement, je serai hors de tout soupçon. En passant, j'achetais le journal, histoire de connaitre les moments de mes exploits ayant été rendus publics. Je n'ai d'ailleurs lu que cet article avant de le jeter dans la première poubelle que je vis.

Tiens ? Je ne suis pas la seule à être revenue en ville on dirait.

Je venais de croiser la route de Methyst Beckett, qui semblait faire visiter la ville à deux personnes que je ne connaissais pas. Un homme avec un haut de forme et un enfant à la casquette bleue.

-Euh... Excusez-moi, tentais-je d'une voix timide ? Je visitais la ville et je me suis perdue, est-ce-que vous pourriez m'aider à retrouver mon hôtel ?

-Ah ! B-bien sûr, répondit Methyst !!

Sachant qu'il n'y avait qu'un seul hôtel relativement modeste dans le village, il devait forcément savoir où il se trouvait.

-Je suis confuse, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Erica Prince, dis-je d'un ton légèrement affolé.

-Euh... Je suis Methyst Beckett, et ces gentlemen qui m'accompagnent sont le professeur Hershel Layton et Luke Triton.

Je leur offris un sourire sympathique en les saluant, rajoutant :

-Je suis vraiment désolée de vous déranger, vous aviez sans doutes mieux à faire que de raccompagner une écervelée qui ne sait pas se repérer jusque dans son hôtel...

-Allons, ne vous inquiétez pas, cela ne nous dérange aucunement, fit le professeur avec un sourire amical.

-En tous cas je vous remercie de bien vouloir m'aider, souris-je. Vous habitez ici ?

-Euh... Moi oui, répondit Methyst, mais le professeur et Luke ne sont que de passage.

-Vous en avez de la chance, c'est calme comme endroit, enfin, si on occulte le tapage qui a eu lieux hier soir...

-Un tapage, demanda Layton d'un air intrigué ?

-Oui, vous n'êtes pas au courant ?

-À vrai dire, nous ne sommes rentrés que dans la matinée, répondit Methyst d'un air gêné. De plus j'habite à l'autre bout de la ville...

Je souriais intérieurement en leur racontant mes méfaits de la veille, du moins de la façon dont ils furent relatés dans le journal. Cela semblait plonger le professeur dans d'intenses réflexions, au point où ne décrocha pas le moindre mot jusqu'à notre arrivée devant l'hôtel.

Lorsque je retournais enfin dans ma chambre, je me débarrassais de ma perruque et de mes lunettes en vitesse, libérant mes longs cheveux roux bouclés. J'étais satisfaite. J'avais pu trouver quelques ruelles discrètes que je pourrais traverser en cas de besoin et j'avais désormais une carte mentale du village plutôt précise. De plus, j'avais réussi à approcher quelqu'un qui pourrait me mener directement à une de mes futures victimes.

C'était parfait. Mais trop parfait.

Ce professeur avait l'air de s'intéresser bien trop à ces évènements. Cependant il ne pouvait être qu'un amateur comme il y en a des centaines, qui se donne un air intelligent et connaisseur mais qui, en fait, ne se révélait être qu'un imbécile qui se donne un genre. Enfin, je ne vais pas faire de conclusions hâtives, la méfiance me semble tout de même de mise.

J'entendis des pas dans le couloir, puis le bruissement du papier sur le parquet. Je me retournais pour voir une feuille de papier pliée qui venait de passer sous ma porte. Puis les pas partirent dans le sens inverse.

Je dépliais le papier et commençais à lire :

Votre promenade s'est-elle révélée intéressante ? Avez-vous un plan pour ce soir ?

Je souris. Ce mot provenait d'un complice. Enfin, un complice... Mon complice, le seul que j'avais et qui m'avait permis de mettre au point tout cela. Mais puisque nous refusions de nous trahir en cas d'échec, nous ignorons tout de nos identités respectives et nous nous voyons le moins possible. Nous établissons nos communications par des lettres, que nous nous passions sous les portes de nos chambres d'hôtel.

J'écrivis le message suivant :

J'arrive à mieux me repérer en ville. Merci de vous en soucier. J'ai également pu approcher l'héritier Beckett, mais il était accompagné de deux personnes, un professeur et un gamin.

Je sortis de ma chambre et passais le mot sous la porte de la chambre située à gauche de la mienne. Puis je revins dans ma chambre.

Quelques minutes plus tard, un nouveau bout de papier passa le seuil de ma chambre. Je le lus :

Un professeur ? Son nom ne serait-il pas Layton par hasard ? Si tel est le cas, je risque de vous demander de me confier votre second costume, le mien est connu de cet homme.

Ainsi donc, il a déjà eu affaire à ce professeur... Je récupérais mon autre costume, qui était celui d'un docteur de la peste du Moyen-Âge, le mit dans un sac et passa une lettre sur laquelle j'écrivis :

Le costume est dans un sac derrière votre porte. Comment cela se fait-il que vous connaissiez cet homme ? Est-il à ce point dangereux pour nous ?

La réponse ne se fit pas attendre :

En un mot oui. Il faut s'en méfier. Mais cela ne nous empêchera pas de mener notre attaque de ce soir à bien. Après le notaire, nous allons attaquer l'archiviste.

Comme ce qui était prévu.

Je souris. Ça promettait d'être amusant.

~.~.~.~

Lorsque les prémices du crépuscule s'annoncèrent, j'ai enfilé mon costume. Un masque de démon, un long manteau, une chemise, un pantalon et une paire de bottes noires. J'avais une épée accrochée dans le dos, et une sacoche brun foncé qui pendait à ma droite.

J'étais monté sur le toit de mon hôtel à l'aide d'une gouttière et je me déplaçais rapidement, en essayant de faire le moins de bruit possible et ne pas glisser sur les tuiles.

Je finis par atteindre le lieu que je cherchais. C'était un endroit qui se trouvait non loin de la bibliothèque, une forme de petite salle qui contenait les archives de la ville. Normalement, l'archiviste ne devrait pas tarder à sortir. Edgar Johnson était un homme de taille moyenne, aux cheveux grisonnants et à l'air jovial, toujours vêtu d'un costume aux couleurs ternes. Il était sorti dès que la nuit tomba. Je sortis discrètement mon épée qui s'illumina dans la nuit en souriant. Dès qu'il bifurqua juste à côté de la ruelle dans laquelle je me trouvais, je passais mon épée sous sa gorge. Il étouffa un cri de surprise et tourna la tête vers moi. Je lui fis signe de se taire.

Il avait la trouille. Souriante derrière mon masque, je lui fis signe de me rejoindre en laissant les ténèbres du crépuscule et de la ruelle m'envelopper et me donner un air de créature de cauchemar. Il tremblait et tentait de s'enfuir, mais je lui plantais mon épée au travers de l'épaule, ce qui le fit hurler à la mort. J'entendis des bruits de pas et des éclats de voix s'approcher de nous. Je montais sur les poubelles et pris un peu d'élan pour grimper sur le toit, utilisant les ombres du crépuscule pour camoufler ma présence.

Lorsque je décidais de pouvoir être visible, j'éclatais de rire pour attirer l'attention sur moi. L'attroupement de quelques villageois ayant été attirés par les cris de l'archiviste se tournèrent vers moi d'un air horrifié, et avant qu'ils n'aient eu le temps de se décider à m'attaquer, je m'enfuis en courant, me demandant ce que donnerait le coup d'éclat de mon complice.

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