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Chapitre 24

—Lucy—

Gideon nous a trainé dans sa maison, qui, d'un point de vue externe, semblait inhabitée. Du lierre grimpait sur les murs, certaines fenêtres étaient cassées, d'autres condamnées avec des planches de bois et d'après ce que je voyais, la toiture semblait comporter quelques failles. Comment il faisait pour vivre ici... ?

Descole prit la parole :

-Pourquoi tu traines tant que cela à rénover cette ruine ?

-Parce que ta gueule, rétorqua Gideon.

J'entendis mon complice soupirer tandis que nous nous faisions encore trainer. Notre hôte nous fit entrer dans une cuisine par la porte de derrière. Elle était plutôt mal entretenue, il y avait des bouts du carrelage manquant au sol, et sur les murs. Certains placards, à l'air anciens, ne se fermaient pas ou avaient une porte manquante. Je distinguais ce qui ressemblait à des morceaux de vaisselles brisées par terre, le reste de ladite vaisselle étant entassée dans un grand évier.

Nous traversâmes la cuisine rapidement pour finalement arriver dans un petit couloir au papier peint déchiré, puis nous tournâmes à gauche, face à une petite porte que Gideon ouvrit d'un coup de pied. Il nous lâcha les bras puis alluma la lumière.

La pièce ressemblait à une salle d'opération, très propre, du carrelage blanc un peu partout sur les murs et le sol, des placards immaculés étaient posés contre un mur, et une table d'opération était située au centre de la pièce. C'était surprenant de voir un endroit aussi propre au sein de cette bâtisse.

-Allonges-toi, me commanda Gideon. Jean, tu restes ou tu te casses ?

Il me consulta du regard. Je lui fis "oui" de la tête.

-Je reste, répondit-il.

-D'accord. Tu as intérêt à rester en retrait, si tu me gênes, je pourrais me louper. Je reviens, je vais me laver les mains.

Il sortit en fermant la porte et je m'allongeais sur la table d'opération, après avoir retiré mon manteau et ma chemise. Je trouvais gênant que Descole me voit aussi peu vêtue, mais étant donné qu'il s'était déjà occupé de cette blessure auparavant, ce n'était sans doutes pas la première fois.

-Comment te sens-tu, demanda-t-il ?

-Si la question concerne mon stress actuel, la réponse est oui. Si c'est par rapport à mon épaule, pour la énième fois, ça passe.

-D'accord.

-Vous vous inquiétez beaucoup trop, rajoutais-je avec un sourire.

-Certes.

La porte s'ouvrit de nouveau d'un coup de pied, laissant Gideon entrer. Il referma ladite porte avec son pied, enfila des gants et un masque, puis s'approcha de moi pour observer la blessure. Il appuyait dessus, par moment, en me demandant si cela me faisait mal ou non. Je répondais par l'affirmative pratiquement à chaque fois. Enfin, je le sentis planter une aiguille non loin de ma plaie, tandis qu'il m'expliquait :

-Je vais anesthésier ton épaule, pour que tu ne ressentes pas de douleur quand je vais m'en occuper. Pendant ce temps-là, toi, tu vas te concentrer sur Jean, ça détournera ton attention de mon boulot. D'ailleurs, si je puis me permettre, Jean, tes points de suture sont dégueulasses.

-Au vu des circonstances, je pouvais difficilement faire autrement, se justifia-t-il.

-Tiens, si tu profitais du fait que je fasse mon boulot pour que tu puisses me raconter toutes les conneries qui vous ont poussé à venir me faire chier durant mon seul jour de repos, ça m'arrangerait.

Descole entreprit de lui relater les incidents de ces derniers jours, depuis la mort de Maman. Je me contentais de l'écouter en silence, tout en regardant dans sa direction.

Quand il eut fini de parler, Gideon sembla s'énerver :

-Il faudra qu'on ait une discussion, Jean, parce que t'es extraordinairement con.

Descole ne réagit pas, mais je dois admettre qu'entendre cela m'énervait un peu. Notre hôte rajouta :

-Je vais t'emmener dans une chambre, à l'étage. Il est hors de question que tu te casses d'ici sans que ta plaie ne soit guérie.

Je tentais de protester mais il me fit signe de me taire :

-Je ne veux pas le savoir espèce d'abrutie, si je te dis que tu restes, tu restes et tu fermes ta gueule !

Je le foudroyais du regard, même si je voyais qu'il n'en avais cure et demanda à Descole de me porter, ce qu'il fit. Gideon nous guida ensuite à l'étage, et nous finîmes dans une chambre, dont papier peint était en meilleur état que dans les autres parties de la maison que j'avais pu voir. Je fus déposée sur un lit qui me semblait étonnamment propre, puis notre hôte saisit la manche de mon complice pour le trainer vers l'extérieur.

Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'ils disaient, je n'entendais que des éclats de voix, notamment Gideon qui, décidément, avait une voix qui portait haut et un vocabulaire aussi varié que fleuri.

Au bout de longues minutes, je vis le médecin entrer dans la chambre et s'agenouiller vers moi.

-Où est M. Descole, demandais-je ?

-Je crois que je l'ai énervé, répondit-il. Du coup il est parti se calmer dehors, comme le gros gamin qu'il est.

Je ne rajoutais rien, ce qui l'amusa :

-Tu t'entends bien avec Jean, non ?

-Pas trop mal, en effet.

-Je peux espérer te parler sans que tu rejettes en boucle ce que je vais te dire ?

-Qu'avez-vous à me dire de si important ?

-Ne te laisses pas détruire par tes objectifs. Je comprends que tu veuilles venger Sarah, mais penses à ta santé d'abord. Je me doute que ton souhait est que tout soit fini le plus vite possible, mais retiens bien que tu es allée t'en prendre à une femme qui était protégée par des types plus ou moins compétents avec une épaule inutilisable. C'est pas très intelligent, t'en conviendras.

Je ne répondis pas. Il rajouta :

-Fait gaffe à tes émotions, gamine. Évite de les laisser prendre le pas sur ta logique, parce que croies-moi ça pourrait t'apporter plus d'emmerdes que ce que tu pourrais croire.

Je fis "oui" de la tête, pour lui faire savoir que je comprenais. Il m'offrit un petit sourire et ricana. 

-Dites, comment avez-vous connu ma mère ?

-Nous sommes en quelque sorte cousins. Je suis le fils adoptif de ta grand-tante. J'ai rencontré Sarah le jour où elle a appelé ma mère pour qu'elle l'aide à gérer ton côté démoniaque.

J'étais surprise d'apprendre que j'avais de la famille en vie. Pourquoi Maman ne m'avait jamais rien dit à ce sujet ? Cela n'avait aucun sens ! Elle avait vraiment l'intention de me lâcher seule dans un monde que je connais à peine, sans aucune attache après que je l'ai vengée ? Je ne comprends pas la logique derrière tout cela...

-Je me doute que tu es en train de te demander pourquoi Sarah ne t'a rien dit au sujet de notre lien de parenté, mais disons qu'elle me voyait plus comme le médecin de la famille que comme un cousin. Ça et le fait qu'elle était en froid avec mes parents, mais bon...

-Pourquoi cela ?

-Ah, ça ! Pas le droit d'ouvrir ma gueule sur le sujet, cette affaire est enterrée et j'ai pas intérêt à la faire revenir d'entre les morts.

-Qui pourrait vous en empêcher ?

-Je ne suis pas seul ici, tu sais. Mes parents ont des familiers un peu partout ici, pour me surveiller, vérifier que je ne vais pas crever ou une connerie dans le genre. Du coup, tout ce que je dis est sur écoute, que je ne le veuille ou non.

Je restais silencieuse, assimilant ce que je venais d'apprendre. Déjà qu'en temps normal, je détestais que l'on m'écoute, là, l'atmosphère allait vite me paraitre stressante. Gideon eut un petit rire amusé :

-On s'habitue vite, tu sais. Et puis, c'est pas comme si tu n'avais jamais vécu avec des familiers...

-C'est vrai, mais ils ne passaient pas leur temps à m'écouter...

-Oh ! Si c'est que ça, je pourrais me débrouiller pour leur foutre la pétoche.

-Comment ça ?

-Si tu savais, ricana-t-il, tu te poserais des questions sur les fréquentations de ta mère !

-Au vu du profil de M. Descole, pas grand chose ne pourrait m'étonner, maintenant.

L'éclat de rire de Gideon se fit plus fort :

-Oh, tu sais, je suis bien pire que Jean !!

-Nous sommes dans une compétition pour savoir lequel d'entre nous est le plus idiot, maintenant ? Si tel est le cas, il est évident que tu vas gagner.

La voix de Descole se fit entendre. Il venait d'entrer dans la chambre. Je lui souris gentiment, contente de le revoir. Le rire de Gideon disparut dans un rictus amusé :

-Ça y est ? Le gros bébé s'est calmé ?

-Est-ce-que l'imbécile a fini ses leçons de morale, rétorqua mon complice ?

-Vous vous disputez souvent comme cela, demandais-je ?

-Oui, tout le temps, c'est une façon de dire qu'on s'aime bien, répondit Gideon.

-Hm...

Je sens que ma convalescence va être très longue...

Notre hôte eut un petit sourire amusé et nous laissa tous les deux. Je pris la parole :

-De quoi avez-vous parlé ?

-Il m'a fait la morale comme quoi je suis un ignare qui ne sait pas comment prendre soin d'une fille comme toi, que tu as besoin d'un certain soutien psychologique, et que je ne devrais pas te pousser à bout. Il a aussi rajouté que je ne devais pas céder à ta face démoniaque.

-Je vois...

-Je suppose que tu y as eu droit aussi, n'est-ce-pas ?

-Oui.

-C'est ironique de sa part de nous faire la leçon, si tu connaissais sa véritable personnalité...

-Quelque chose me dit que je ne veux pas voir cela...

-En effet, répondit-il en souriant.


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