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Chapitre 19

—Melody—

J'ai eu de la chance d'avoir réussi à faire croire à cet abruti que sa femme m'avait confondue avec quelqu'un d'autre. Grâce à cela et son incommensurable bêtise, j'avais été libérée et avais pu l'assommer avec le premier objet qui était passé à ma portée, soit un vase, et j'ai à peine eu le temps d'ouvrir la fenêtre pour faire croire que je l'avais utilisée pour m'enfuir avant de passer dans une autre pièce.

J'entendis ce professeur, son apprenti et les deux autres membres de la famille Beckett pénétrer dans mon ancienne pièce de détention en courant, ce qui me fit sourire d'amusement.

Mais le fait d'imaginer le visage incrédule de Methyst, avec cette expression de peur qui le caractérisait beaucoup trop souvent fit disparaitre tout l'amusement que j'avais pu ressentir à ce moment-là.

Je crois que je m'étais attachée à lui, peut-être pas autant que lui s'était attaché à moi, mais tout de même...

Ça me faisait un peu mal au cœur qu'il ait découvert qui j'étais avant que je n'ai pu essayer de le convaincre de rejoindre TARGET, il était, certes, impressionnable, mais loin d'être idiot. De plus, sa gentillesse naturelle aurait été agréable à vivre au quotidien.

Cette vie allait me manquer, vraiment.

En fait non, ce n'est pas cette vie qui me manquerait. Je ne regretterais pas le tempérament colérique d'Ann Beckett, cette gamine pourrie gâtée en pleine crise d'adolescence, ou de son père, qui se croit tout permis. J'allais regretter les quelques moments privilégiés passés avec Methyst. J'avais l'impression d'être quelqu'un dans ces moments-là, quelqu'un qui n'était pas défini par ses objectifs, mais par ses sentiments et sa vie.

C'était triste, dit comme ça.

Bon sang, est-ce-que je pleure... ?

Je séchais silencieusement les larmes qui coulaient sur mes joues et tournais les talons pour rejoindre le hall d'entrée le plus rapidement possible, non sans m'être armée d'un sabre qui décorait l'un des murs.

J'avançais le plus silencieusement possible, pestant intérieurement contre chaque son que produisaient mes semelles sur le parquet, tournant la tête à chaque intersection, vérifiant que personne ne me reconnaitrait.

-Melody ! Ils se sont enfin rendus compte que vous n'étiez pas une criminelle !

Et merde !! Il fallait vraiment que je tombe sur cette cruche ?!

Je me tournais vers Ann, lui intimant le silence d'un geste, ce qui sembla la contrarier. Au même moment, les pas précipités de cette petite équipe de héros improvisés qui dégringolaient l'escalier se firent entendre. Cette petite idiote avait parlé trop fort !!

Retenant un juron, je m'approchais d'Ann et passais l'arme sous sa gorge, malgré ses cris de surprise et ses protestations. Quand le professeur posa les yeux sur moi, je lançais d'une voix forte :

-Un pas de plus et vous aurez un cadavre sur les bras !!

Je le vis lever les bras dans une forme de geste d'apaisement, tandis que ses compagnons avaient l'air profondément horrifiés. Je refusais de regarder Methyst. Je reculais doucement contre la porte et l'ouvris, puis une fois dehors, je saisis le poignet de la gamine et la forçais à courir à ma suite.

Elle avait du mal à me suivre. Il faut dire que nous n'avions pas la même condition physique. Je continuais de courir malgré cela. D'un côté, cela m'arrangerait si je pouvais me débarrasser d'elle en chemin, mais il est vrai qu'elle pourrait m'être utile.

Je l'abandonnais à une certaine distance du village, le seul endroit où je pouvais me permettre de me rendre sans trop de soucis. Du moins, pour le moment.

Je ne savais pas quoi faire. Mes sous-fifres s'étaient enfuis sans moi, je n'avais pas les moyens de me payer de quoi retourner au QG, j'étais vraiment mal barrée.

Et en plus, le fait que je m'étais dépêchée de quitter la maison des Beckett sans réfléchir ou avoir cherché à tirer le moindre avantage de la prise d'otage d'Ann Beckett autre qu'une fuite précipitée.

Mais qu'est-ce-que j'étais idiote...

Je marchais dans les ruelles désertes, celles que tout le monde connaissait mais où personne n'allait jamais, espérant pouvoir dérober quelques objets qui me seraient utile dans ma fuite. Au lieu de cela, je vis deux êtres masqués, que j'identifiais comme étant Descole et Lucy, portant des sacs et passant devant moi en courant avec une rapidité qu'il était rare de voir.

J'hésitais une fraction de seconde à les suivre. Qu'est-ce-que cela m'apporterait... ? Descole avait un passé avec TARGET, d'après ce que j'avais cru comprendre en rejoignant l'organisation, quand bien même je les suivrais je risquais plus la mort qu'autre chose. Avec lui, aucune chance de chantage ou de compromis.

Je constatais que je n'étais pas la seule à fuir...

Je continuais de traverser le village en silence, ne sachant pas vraiment où aller. Je me serais bien rendue sur le site archéologique de Methyst, mais je pense que de toutes façons, c'était trop tard. Ils allaient l'exploiter avant que je ne puisse revenir avec les moyens de leur ravir.

Bravo, j'avais passé plusieurs mois de ma vie à élaborer ce plan et maintenant c'était foutu. Je n'avais rien gagné là-dedans.

Et voilà que je me mettais à penser à Methyst, maintenant... Mais même par rapport à lui je n'avais rien gagné, les liens que j'avais construit avec lui, dans un premier temps pour pouvoir le manipuler, étaient sans doutes irrémédiablement brisés. Et le pire, c'est que je le regrettais. J'aurais préféré que ça se passe autrement.

Mais quand j'avais vu cette fille menacer Methyst, j'avoue que je n'avais pas réfléchi. Et j'étais au courant que ma façon d'agir m'avait trahie, ce n'était même pas la peine que je m'essaie au mensonge pour justifier mon comportement, tôt ou tard l'incohérence de trop se serait vue.

Bon sang, que j'avais envie de le revoir pour lui dire à quel point j'étais désolée...

Mais je savais que, si j'essayais, je finirais en prison. Et ce n'était pas ce que je voulais. J'avais encore tellement de choses à découvrir, et TARGET m'y aiderait.

J'aurais simplement voulu découvrir tout cela avec Methyst. Je ne pouvais qu'imaginer ses réactions face aux merveilles qui peuplent ce monde. J'imaginais son grand regard bleu se remplir d'étincelles, tandis qu'il remonterait ses lunettes sur son nez en balbutiant des paroles d'émerveillement, les joues rougies par l'émotion.

Et toutes ces choses, je ne pourrais pas les faire. Et j'aurais beau me persuader que c'était tant pis, que la vie continuait et que, de toutes manières, je verrais d'autres joies, je me sentais brisée de l'intérieur de penser cela.

Je me demande sincèrement ce qui ne va pas chez moi...

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