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Henrik
Je peux sentir mon cœur battre à tout rompre tandis que, au lieu de s'apaiser, la colère qui embaume mon esprit ne fait que s'intensifier.
Il tient vraiment à jouer au jeu du plus malin avec moi?
J'ai le cœur et le sang froid, je ne suis pas le genre de personne à être déstabilisé par peu, mon père ne m'aurai certainement pas passé le flambeau si ça avait été le cas mais, depuis que j'ai recruté ce satané Andersen, j'ai n'ai plus d'autre choix que d'avouer que je perds la tête.
Cet homme me fait complètement sortir de mes gants, il me rend tout bonnement fou!
Voir quelqu'un ainsi me tenir tête malgré la supériorité de mon statue m'avait grandement chamboulé au début, et puis, j'ai fini par y prendre goût, ça m'amusait si bien que je le provoquait à la moindre occasion, je passais mes journées à réfléchir à un moyen de le faire réagir, et, ça m'occupais. Dés le petit matin, je pensais à lui et, j'avais tout de suite beaucoup plus hâte d'attaquer ma journée afin de pouvoir être récompensé par son minois tiraillé, ses grimaces, ces insultes qu'il usait pour me disgracier dans mon dos en pensant que je ne l'écoutais pas, ses petites mimiques et son franc parlé bien à lui...
Mince, rien qu'en y pensant je me suis mis à sourire comme un idiot...
Il doit sûrement avoir dit ça sous l'effet de la colère, c'est sûrement cela! Il reviendra, j'en suis sûr ! Et si ça se trouve, il est même déjà revenu!
J'ai été retenue par des réunions à n'en plus finir depuis qu'il a quitté mon bureau ce matin alors je n'ai pas pu vérifier, et c'est bientôt la fin de son shift alors je devrais sûrement aller voir maintenant.
Oui, c'est certainement la meilleure chose à faire.
D'un pas décidé, je m'avance en direction de son bureau mais à peine suis-je arrivé devant l'ascenseur que je me retrouve nez à nez avec Amy qui en sort, la mine peinte d'inquiétude.
- hm bonsoir patron, je- ne sais pas si vous le demander à vous est très adéquat mais, je m'inquiète pour Monsieur Andersen, c'est inhabituel pour lui de manquer le boulot, surtout sans ne rien dire à personne, il ne répond même pas au téléphone !Dit-elle d'une voix incertaine.
Ah.
Donc il ne s'est vraiment pas présenté à son poste et n'a pas justifié son absence non plus.
Il ne compte donc vraiment pas revenir?
Et puis, quand bien même il était totalement certain de sa décision, pourquoi ne répondrait6il pas à une amie proche ? Est-il si touché que ça par la situation ? Ou alors, quelque chose d'autre lui est arrivée ?
Je déglutit avant de répondre calmement :
- Je n'en sais pas plus que vous quant à la raison de son silence radio, tout ce que je sais c'est qu'il a démissionné ce matin avant de quitter en trombe l'entreprise.
- hein?! La jeune femme hoqueta de surprise face à cette révélation.
- vous avez bien entendu, il n'a pas encore déposé de lettre mais il semble avoir pris sa décision.
- quoi? Mais- pourquoi ? Ça ne lui ressemble pas et puis... C'est si soudain. Ne me dites pas que... Vous!
Ce dernier mot fut souligné par un regard méprisant en ma direction qui réussit à m'embarrasser.
- quoi, moi? Je rétorque, sur la défensive.
- vous avez eu votre rôle dans cela n'est-ce pas? Je comprends que vous êtes de nature très discipliné, sévère et perfectionniste et, j'imagine que ce sont des qualités indispensables pour gérer une si grande entreprise mais, ne trouvez vous pas que votre comportement envers Monsieur Andersen s'apparente un peu trop à de l'acharnement ? Je... Sa voix s'adoucit au fur et à mesure qu'elle parle, son ton fut presque suppliant tandis qu'elle achevait: je trouve ça injuste, il est encore plus doué que moi, c'est vrai qu'il peux se montrer très défiant mais il reste très agréable au boulot, il est très respectueux et -... Bref je m'égard, ce que je veux dire c'est que, maintenant qu'il est partit, vous allez vraiment regretter de lui avoir mené la vie dure.
Weber et moi n'avions jamais vraiment parlé mais, de ce que je sais, ce genre de discours était loin de lui ressembler. Parler ainsi à son supérieur n'était pas dans son registre, ce genre de long discours mi-rebelles mi-courtois étaient plutôt la spécialité de son acolyte.
Un soupir s'échappe de mes lèvres tandis que mes mains se positionnèrent sur mes hanches afin de prendre une posture plus autoritaire.
- je vois qu'il a finit par déteindre sur vous Mademoiselle.
Elle pinça ses lippes maquillés de rouge pourpre entre elles d'un air boudeur.
- Je n'ai pas de reproche à recevoir de vous. Et combien même il a ses qualités, il manque cruellement de professionnalisme, et à suivre son exemple, vous le devenez également, quand bien même il sortirai de ses gants à cause de moi, il doit simplement apprendre à gérer les critiques et l'autorité. Dans un autre registre, je comprends tout à fait que vous vous fassiez du soucis pour lui mais hélas, il n'y a rien que je puisse faire pour vous, à part quelques paperasse qui me restent à gérer de son côté, il n'est plus mon employé et je n'ai plus rien à voir avec Monsieur Andersen, sur ce, je vous pris de m'excuser, j'ai autre chose à régler.
Sans un mot de plus, je trace ma route. Une fois que la jeune femme semble me juger assez loin d'elle, je l'entends vociférer se que je peux facilement deviner être des insultes à mon encontre, mais bon, ça ne me fais plus rien.
Je dis ce que je dois dire, et fais ce que je me dois de faire.
C'est aussi simple que ça.
Déjà que j'ai laissé trop de liberté à Andersen, il ne faut certainement pas que Weber prennent également ses aises avec moi. Je suis leur patron, c'est à moi de dominer et gronder mes fonctionnaires et non le contraire.
Mais bon, il n'empêche que, en réalité, je partage plus au moins son point de vu.
Je ne prends jamais en compte mes sentiments, c'est une règle fondamental sur laquelle s'est basée mon éducation alors, disons que, automatiquement, j'ai tendance à opérer de la même manière avec les autres.
Je ne l'avais jamais considéré avant mais...
se pourrait-il qu'il soit bien plus touché par mes taquineries que je ne le pensais?
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