Je sors finalement de cette pièce, les mains dans les poches et le regard meurtrier. Je me dirige directement dans le dortoir légèrement perturbé, je n'aime pas être contrarié, je ne me laisse habituellement pas marcher dessus. C'est moi qui prends les décisions et qui décide. Si je n'étais pas en couple avant de rencontrer Marie c'est tout simplement car la femme est le seul point faible de l'homme, je m'étais promis de ne jamais tomber dans le piège et pourtant je n'ai pas résisté devant ses beaux yeux et aujourd'hui je me retrouve au plus mal. Je me suis fait avoir.

J'arrive dans le dortoir et Paul semble occupé à faire... Je ne sais pas vraiment à vrai dire et je ne veux pas savoir. Je m'installe dans mon lit en soupirant.

- Tu es parti comme une pie ce matin...

Je me redresse et lève un sourcil, étonné par cette comparaison. Il se retourne et me regarde en souriant.

- Je sais bien que l'expression c'est de partir comme un voleur mais bon... Ça me paraît délicat de te dire ça à toi.

Il respire la joie de vivre, je ne sais pas si il existe d'autres mecs comme lui ici mais ça m'étonnerait vraiment.

- Tu n'as pas mangé du coup je t'ai pris du pain que j'ai posé sur ton étagère, un malaise est vite arrivé tu sais.

- Mais tu sors d'où toi ?

- Pardon ?

Je descends de mon lit et je prends le morceau de pain avant de le regarder.

- Qu'est ce que tu me veux ?

Il fronce les sourcils et m'interroge du regard, soit il est stupide, soit ce mec est juste totalement déconnecté de la réalité. Je ne vois pas autre chose.

- Tu es trop gentil pour être franc.

- Bah tiens... Il rigole légèrement en levant les yeux au ciel et me tourne le dos.

- Tu vas me faire croire que tu aimes planter des fleurs et faire plaisir aux gens ? C'est quoi ton problème ?

- Mange, tu commences à dire des conneries ce n'est pas bon signe.

Je le fixe l'air déconcerté, j'ai l'impression de rêver. Il se retourne une nouvelle fois et sort du dortoir en m'adressant un grand sourire en me souhaitant une bonne journée. Il faudrait que je me renseigne aussi sur ce gars. Je finis par manger son morceau de pain mais quelque chose me dérange, je n'ai pas vu mon chapeau de la matinée. Je commence à le chercher, dans mon lit, dans mon coffre, dans mon armoire... Mais rien.

- Bordel ! Où est-il ?!

Je vois les détenus s'arrêter devant mon dortoir et repartir aussitôt en me voyant. Quelqu'un m'a pris mon chapeau, j'en suis sûr, ma réaction semble un peu exagérée mais ce chapeau est tout ce qu'il me reste.
Je sors précipitamment dans la cours et je vais trouver Paul, ça ne peut être que lui. J'arrive devant lui et le colle violemment au mur, peut être un peu trop même.

- Où il est ?!

Il me fixe de ses yeux verts, il semble apeuré mais surtout je vois dans son regard de l'incompréhension alors que les gardiens arrivent pour nous séparer.

- De... Quoi tu parles ?

- Mon chapeau ! Je sais que tu l'as ! Je savais bien que tu étais trop niais pour ne pas être un enfoiré !

- Tom... Tu me fais peur...

- C'est bien le but Shelby !

Je ne me contrôle plus, je le colle encore un peu contre le mur et je lève le poing, prêt à le frapper quand la phrase de Marie me revient en tête. "Vous avez le même regard, la même folie... Tu es comme lui." Je m'arrête aussitôt et je vois Paul les yeux fermés, la tête légèrement tournée, se mordant légèrement la lèvre inférieure prêt à recevoir le coup. Je tourne la tête et je vois les autres détenus qui me regardent et attendent en chien de faïence. La cours est silencieuse et tous les regards sont posés sur moi. Je lâche aussitôt Paul qui tombe au sol en se massant l'épaule. Je vois Jefferson me fixer et faire un signe de tête aux autres gardiens qui se précipitent sur moi et m'entraînent hors de la cours. Jefferson arrive aussitôt à mes côtés.

- Je savais que tu finirais par craquer Marks.

Je ne réponds pas alors que je descends plusieurs étages, on doit sûrement m'emmener à l'isolement... Et j'ai vu juste. On me jette dans une cellule et Jefferson reste un instant avec moi. Mais je ne devais pas arrêter mes conneries moi ?

- Tu n'es pas quelqu'un de bien.

- Je n'ai jamais prétendu le contraire.

- Frapper Paul Shelby... Le détenu gay que personne n'ose toucher. Tu es un monstre.

Je soupire, je ne suis pas d'humeur à répondre à ses provocations et il à l'air de le sentir puisqu'il s'en va et me laisse seul dans cette pièce humide et sale.

- Paul Shelby ? Sérieusement ?

En fait je ne suis peut-être pas si seul. Je me retourne, surpris, et je vois un vieil homme assis, dos au mur. Il a des cheveux noirs avec quelques cheveux blanc, une barbe mal rasée et quelques rides à peine visibles. Il rigole en me voyant.

- Tom Makrs je suppose ?

- En personne.

- Tu sais je suis dans cette prison depuis pas mal de temps... Et je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui a eu des ennuis avec Shelby.

Je soupire et je vais m'asseoir à côté de lui. Il ne manquait plus que ça, un vieux qui me fait la morale.

- Je ne sais pas ce qu'il m'a pris... Ce type est trop gentil pour être honnête... Mais vous, vous êtes ?

- William Heyman... Tu sais que tu devrais vraiment arrêter de te méfier tout le temps

- Comment vous savez ça que je méfie des gens ?

- C'est plutôt évidement, tu vouvoies les gens, tu restes sur tes gardes au point de frapper l'enfant de cœur de cette prison... Et puis tu es Tom Marks.

- Je suppose que je vais rester un moment ici... Je me trompe ?

- Tout dépendra de ta victime. Mais je croyais que tu ne frappais jamais les gens.

- C'est le cas... Mais je suis juste un peu à cran en ce moment. Ma femme m'a quitté pour notre banquier.

- Et bien à ta place je ne niquerais pas ta réputation de gentlemen pour une bonne-femme. Tu n'as pas mis des années à te faire respecter pour au final tout faire foirer sur un coup de tête.

Je baisse la tête en soupirant, je commence à m'en vouloir. Paul à vraiment l'air d'être quelqu'un d'adorable mais il me fallait quelqu'un sur qui déverser ma colère. Depuis ce matin il ne m'arrive que des ennuis alors j'ai pris le premier type qui me passait sous la main... J'aurais peut-être dû m'énerver après Bayley, au moins je ne serais pas passé pour un monstre. Je soupire une nouvelle fois, mais une seule question me revint en tête à nouveau.

- William... Pourquoi les gens ici veulent ma mort ?

Il me regarde bizarrement et se met à hésiter. Il a envie de parler je le vois.

- Réfléchis un peu... Je n'ai pas envie d'avoir des problèmes.

- Mais bordel ! Je cris en me levant, j'en ai assez. Qui les gens peuvent-ils craindre encore plus que moi ?! Qui est ce type qui à réussi à me mettre une prison entière à dos ?!

- Tu le sauras au moment venu Marks.

Il soupire et s'allonge à même le sol en se cachant les yeux avec son bras. Moi je décide de rester assis et de fixer cette porte. Je pense rester ici un moment, Paul semblait vraiment apeuré en me voyant et j'ai sans doutes dû lui faire mal. Je m'en veux maintenant. Les gens dans cette prison ne sont pas tous détestables et depuis le début je ne rencontre que des personnes plus ou moins sympas.
Mais j'ai vraiment hâte de rencontrer celui qui veut ma mort.

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Heey ! 😁 J'espère que ce chapitre vous a plu ! Car il n'est pas de moi ! (Tou né ke tromperi depui le débu...) [INCEPTION STYLE].

En fait je tenais vraiment à poster la suite de cette histoire ce week-end et je n'avais genre pas le temps du tout, j'étais censée écrire durant la nuit de jeudi à vendredi mais j'ai eu un contre-temps de dingue mais une personne que j'aime énormément très beaucoup s'est proposée pour écrire ce chapitre... Bah j'ai été assez surprise d'ailleurs car maintenant que je lis ça je me dis que je n'aurais pas fait mieux.

Elle n'a pas WattPad et déteste mes histoire d'ailleurs mais voilà le mérite lui revient entièrement pour ce chapitre et je compte bien la forcer à écrire plus souvent... Je sais être convaincante. ( ͡~ ͜ʖ ͡°)

Breeef, je vous dis à treeees bientôt, restez géniaux ! 😘