Avant. Bien avant.

L'église sonne les coups de huit heures, ce grand bruit sourd se mélange au bruit que font les gouttes de pluie qui viennent s'écraser contre les pavés de Londres. Il fait nuit noir et moi Tom Marks je suis pensif, à vrai dire je ne m'arrête jamais vraiment de penser, j'ai beaucoup trop de responsabilités pour pouvoir me laisser aller.
En plus d'être le plus grand gangster de Londres je suis également père de famille. La vie ne m'a pas donnée grand chose, des parents peu présents dans ma tendre enfance, un frère jumeau complètement fou... Mais elle m'a donnée une femme merveilleuse et deux enfants merveilleux, John 5 ans et George 7 ans qui me ressemble énormément même si John à les cheveux blonds de sa mère.

Je suis debout face à ma fenêtre et je regarde tomber la pluie tandis que mes fils John et George jouent tous les deux près du feu. Je les entends courir dans notre salon, je dois jouer les pères modèles ce soir. Ma femme est sortie et elle m'a interdit de sortir, elle trouve que je ne m'occupe pas assez d'eux... C'est un fait, ma vie familiale n'est pas une priorité ces derniers temps.
Je me retourne en entendant une nouvelle fois mes fils se disputer.

- Pour l'amour de Dieu... Qu'est ce qu'il vous arrive encore ?

- C'est George ! Il joue toujours le gangster !

- Je suis le plus grand ! C'est à moi de jouer le méchant !

Je soupire en prenant le plus petit dans mes bras.

- Vous savez c'est bien d'être le gentil gendarme aussi.

- Ah non ! Moi je veux être comme toi plus tard ! Le plus grand gangster de tout le pays !

Je crois bien que la relève est assurée... Je n'ai pas à m'en faire.

- Papa ?

- Oui ?

- Si tu es le premier gangster... C'est qui le deuxième ?

Je souris devant l'innocence de mon plus jeune fils.

- Je crois bien que tonton Arthur essaye de me voler la première place.

- Oh... Et comment maman elle fait pour ne pas se tromper entre vous ?

- La vie est déjà bien compliquée mon fils... Tu n'as pas besoin de te poser toutes ces questions.

Alors qu'ils semblent tous les deux bien décidé à me poser encore des questions un bruit sourd se fait entendre depuis le jardin. Je fronce les sourcils en reposant John au sol en entendant que les bruits persistent. Je vois une ombre passée devant la fenêtre à côté de la porte mon premier réflexe est de saisir mon arme sur la table tout en fixant la porte.

- Les garçons, allez vous coucher... Maintenant.

- Mais papa...

- J'ai dit maintenant ! Je monte dans cinq minutes.

J'ai à peine le temps de tourner la tête vers George que la porte s'ouvre en un grand fracas. Apparaît dans l'encadrement de la porte, mon frère avec un de ses sbires. Il reste un instant surpris en me voyant mais se remet aussitôt à sourire,

- Si je m'attendais à ça ! Au lieu d'avoir la femme j'ai l'honneur d'avoir directement le maître des lieux !

George et John se cache automatiquement derrière le siège à notre droite.

- Dégage d'ici, tout de suite.

- Marie ne m'aurait pas accueilli de cette manière elle... Marmonne Arthur en s'installant sur une chaise. Une femme si belle... Si raffinée... Je suppose que j'aurais pu avoir ma chance aussi.

- J'ai dit dégage !

Arthur me fixe en souriant, il se relève et fait signe à son sbire de s'avancer vers les enfants alors que lui commence à fouiller dans les placards. Je ne lui laisse pas le temps de s'approcher, à peine l'homme tend le bras en s'approchant de George que je lui tire dessus.

- Montez dans vos chambres !

Je n'ai pas à me répéter, ils montent directement à l'étage sans poser de question. Je recharge rapidement mon arme en continuant de viser Arthur qui lui regarde son homme qui est à terre.

- Je croyais que tu ne tuais personne frangin.

- Il n'est pas mort. Je l'ai simplement immobilisé. Maintenant dégage.

- Je suis venue pour un braquage à la base... Laisse-moi repartir avec ce que je veux et il n'y aura pas de blessé.

- Et qu'est ce que tu veux ?

- Un petit quelque chose... Trois fois rien.

Je le regarde joué avec ses gants, je sais qu'il ment.

- Ton fils aîné.

- Il faudra me passer sur le corps connard.

- Mauvaise réponse.

Je n'ai pas le temps de réagir que Arthur me désarme en me donnant un coup dans le bras, mon arme vole à l'autre bout de la pièce alors que je me prends un premier coup dans le ventre.

- Je suis déçu, je pensais que tu savais te batt...

Je ne laisse pas le temps à cet abruti de finir sa phrase, je me jette sur lui en le plaquant au sol. Je lui rend son coup mais cette fois-ci dans le visage. Il s'arrête aussitôt de bouger en gardant la tête sur le côté, je crois bien qu'il est K.O. Je soupire en me relevant, le gars sur lequel j'ai tiré n'est plus là. Je m'éloigne un peu de mon frère pour aller récupérer mon arme, grave erreur puisqu'il profite du fait que je lui tourne le dos pour se jeter sur moi et m'envoyer contre la table au milieu du salon. Ma tête tape contre le sol alors qu'Arthur me rend les coups que je lui aie donné, avec beaucoup plus d'ardeur bien-sûr. J'essaye de le repousser mais il n'a pas l'air décidé de me laisser m'en tirer si facilement, je n'arrive pas à me dégager.

Je tourne la tête et je vois que la bouteille de vin qui était sur la table est éclatée par terre et à ma portée, je ne réfléchis pas et je saisis un morceau de cette bouteille et je frappe Arthur au visage avec.
Son hurlement de douleur a dû se faire entendre dans tout le pays, j'ai la main en sang, tout comme son visage. Je le vois à l'autre bout de la pièce en train de jurer et se tenir l'œil droit. Je reste interdit devant ce que je viens de faire car je viens tout bonnement de signer mon arrêt de mort.

Je le vois se redresser et se précipiter sur moi, il me relève et me colle au mur en me soulevant légèrement, à en croire l'état de son œil et de son visage couvert de sang, je ne l'ai vraiment pas loupé.

- Tu as choisis ton camps, j'ai choisi le mien. Je serai ton ombre, ton reflet, ton cauchemar jusqu'à ce qu'on se revoit et crois-moi que le moment venu je n'hésiterai pas à te tuer de mes propres mains.

- Je ne me laisserai pas faire. Je suis Thomas Marks.

Il me donne de nouveau un coup dans le visage avant de me relâcher, il me laisse au sol et se dirige vers la porte d'entrée. Il se recoiffe et se retourne en souriant.

- Je suis Arthur Marks.

Il me tourne le dos et sort de la maison en claquant la porte, me laissant seul dans mon salon, par terre, à moitié défiguré. Je me rassois et je pose ma tête contre le mur en soupirant. Mes fils se précipitent dans mes bras en pleurant. Drôle de soirée ou mon instinct paternel a pris le dessus sur mon instinct fraternel.

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Heey ! 😁 J'espère que ce chapitre vous a plu !

Ce n'est donc pas la suite logique de l'histoire mais un chapitre pour montrer un peu comment était la relation entre Tom et Arthur avant... J'avais envie.

La suite tardera moins, et vous aurez finalement la suite de votre drama...

Breeef, je vous dis à treeeees bientôt, restez géniaux ! 😘