Le bloc B a l'air plus grand que les autres et j'ai dix minutes pour y retrouver un mexicain parmi d'autres mexicains en compagnie de mon nouvel acolyte Freddie. Nouvel acolyte qui est d'ailleurs très bavard pour mon plus grand bonheur. C'est vraiment ce dont j'avais besoin, un mec qui ne s'arrête pas de parler. Il me parle des mes sois-disant exploits, le braquage à Oxford, mon cambriolage à Buckingham Palace... Toutes ces choses que j'ai faites et que j'aimerais oublier mais qui font ce que je suis aujourd'hui. On continue de s'avancer plus ou moins discrètement dans le bloc même si j'essaye tout de même de ne pas me faire remarquer, les latinos et moi c'est également une longue histoire... Cela fait déjà 3 minutes que nous sommes dans les couloirs et toujours aucune trace de ce Mendez.

- Tu es sûr que tu sais qui est Mendez ?

- Évidemment. Tout le monde le connaît. Sauf toi apparemment...

- Tu es là pourquoi toi ?

- Car tu m'as traîné de force jusqu'ici.

- Non je veux dire qu'est ce que tu as fait pour te retrouver ici en prison...

- J'ai tué toute ma famille à coup de bastos dans la tête.

C'est vrai j'avais oublié... Je suis en prison il est donc normal que je tombe sur des cinglés. J'ai toujours su choisir mes coéquipiers de toute façon. Nous arrivons finalement dans la cours et là c'est le drame... Ils se ressemblent tous. J'ouvre les yeux en grands avant de soupirer, pourquoi est-ce que ce genre de merde n'arrive qu'à moi ? Je tourne la tête vers Freddie qui semble lui aussi désespéré et dans un accord commun nous commençons à avancer alors que je cherchais un type que je ne connaissais même pas parmi des centaines de détenus. 5 minutes se sont écoulées et je pense que je vais devoir faire demi-tour si je ne veux pas avoir des ennuis mais je me rappelle que ce Steph n'avait pas l'air de déconner lui non plus.

- Je pense que on...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que quelqu'un me tire le bras et m'entraîne derrière un mur alors que je vois Freddie s'en aller en courant... C'est officiellement le meilleur coéquipier que j'aie eu de toute ma vie. Je me retrouve en un rien de temps plaqué au mur, le bras retourné et une lame à côté de mon visage. Je crois que je n'ai jamais eu autant l'occasion de mourir en si peu de temps.

- Quién eres tú ?

- Tom Marks.

À peine mon nom prononcé on me relâche déjà. J'ai l'impression que ce putain de nom est une formule magique.

- Tom Marks ? Le Tom Marks ?

- En personne...

- Mi Dios ! Tom Marks ça faisait longtemps ! 

Je me retourne et je vois un homme brun et légèrement bronzé devant moi. Lui il n'est pas mexicain mais bel et bien espagnol.

- On se connaît ?

- Évidemment ! C'est moi... Antonio Blanca !

Antonio... Non ça ne me dit vraiment rien... À moins que...

- Tu es venu me chercher directement en Espagne il y a quelques années ! Tu m'as fait faire mon premier braquage !

- Mais si je me souviens !

- Haha mi amigo ! Esto hace mucho tiempo ! Qué haces allí ?

Il a l'air vraiment heureux de me revoir et il me serre dans ses bras. Je suis content aussi, je rencontre enfin quelqu'un que je connais dans cette foutue prison. Je lui explique vaguement comment j'ai fait pour retrouver dans le bloc B. Pour ce qui est de mon arrestation il n'a pas besoin de savoir. Je lui demande de me conduire jusqu'à ce fameux Mendez, chose qu'il accepte aussitôt. Il m'emmène dans une sorte de cabane qui doit sûrement leur servir d'endroit où se réunir. Il ouvre la porte et tous les regards se posent directement sur moi et tous les détenus se taisent. Il me fait un signe de tête en montrant un homme qui doit sûrement être Mendez. Je le laisse discuter avec lui alors que les autres ne s'arrêtent pas de me regarder. Après quelques minutes de charabia qui m'est incompréhensible Mendez m'emmène dehors avec lui et nous commençons à discuter. Il a l'air d'être le chef de toute cette joyeuse bande c'est un grand brun au yeux marrons et les cheveux longs. Tandis qu'il s'allume une cigarette nous nous éloignons progressivement des autres.

- Que me vaut l'honneur de ta visite Tom Marks ?

- Je viens de la part de Stephen du bloc A... Il m'a demandé de te donner ça.

Je m'agenouille et attrape le paquet qui est dans ma chaussure avant de lui donner. Il l'attrape rapidement avant de me donner une tape derrière la tête.

- Si eres discreto imbécil ! Et tu te prétends être l'homme fantôme de l'Angleterre ?

- Mon truc à moi c'est les cambriolages pas le trafic.

Il soupire et sort à son tour quelque chose de sa poche, quelques billets. Il me les donne en me regardant droit dans les yeux et en me serrant fermement la main.

- Le compte y est. Si j'apprends qu'il manque le moindre Livre je n'hésiterai pas à autoriser mes gars à se jeter sur toi et crois moi ce n'est pas l'envie qui leur manque.

- Pourquoi ne l'ont-ils pas fait dans ce cas ?

- Quand j'ai appris ton incarcération je leur ai interdit de toucher aux moindres cheveux de ta petite tête ou sinon ils auraient affaire à moi.

- Mais je ne te connaît pas. Et je ne connais personne d'ailleurs.

- Pourtant beaucoup de gens ici te connaissent.

- Ça j'ai cru le remarquer.

- Tu ne me connais pas mais tu devrais me remercier, vaut mieux m'avoir en tant qu'ami que ennemi.

- Je suppose que tu as raison. Merci à toi.

Il me relâche la main et repart dans la cabane alors que je me dépêche de sortir de la cours et de rentrer dans le bâtiment. Je circule à travers les détenus et essaye une nouvelle fois de me faire le plus discret possible alors que je n'arrête pas de penser à ce que les gens que je rencontre depuis le début me disent. J'ai beau avoir une certaine réputation je ne comprends vraiment pas toute cette intention que les gens me portent. J'arrive devant la porte du bloc C alors que je vois que Bayley est déjà de retour. Et merde... J'inspire un grand coup avant de m'avancer, je vais improviser.

- Je...

Super... Je me retrouve une nouvelle fois plaqué au sol avec le bras tordu.

- Espèce d'enfoiré !

- Je... Je cherchais les sanitaires et je me suis perdu... Je vous ai manqué ?

Il me fou son genou dans le dos et continue de me torde le bras. Je veux bien que ça soit sa réponse à tout mais si il continue ainsi dans deux semaines mon épaule sera totalement disloquée.

- Si je pouvais te casser le bras 100 fois crois moi que je le ferais Marks.

- Je ne doute pas de... Vos talents.

Il me relâche et commence à me fouiller en me plaquant au mur. Si j'avais été un peu stupide j'aurais remis l'argent dans ma chaussures mais je savais pertinemment que je n'allais jamais être de retour à temps je l'ai donc mis à un endroit beaucoup plus sûr. Après quelques minutes il me relâche en continuant de me fixer.

- Vous avez oublié un endroit.

Il comprend mon sous-entendu et bizarrement il devient presque gêné et commence à bégayer quelques sons. Il finit finalement par soupirer et me donne mon chapeau en m'insultant. Je le prend en lui souriant.

- Vous êtes un gentil garçon Bayley.

- Va te faire mettre Marks.

Je lui fais un clin d'œil et je repars l'air victorieux en mettant mon chapeau sur ma tête. Je retourne dans le dortoir où Paul et Nikolaï discutent. Je m'installe dans mon lit en posant mon chapeau sur mon visage pour pouvoir me reposer un peu.

- Comment tu as réussi à le récupérer ? S'étonne Paul.

- Je suis Tom Makrs chéri.

J'entends le russe soupirer et je souris de plus bel, j'irai dès demain apporter son argent à l'autre taré du bloc A et je pourrai enfin être tranquille et je pourrai également enfin appeler ma famille qui me manque déjà terriblement.

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Heey ! 😁 J'espère que ce chapitre vous a plu !

Vague d'inspiration dans 3...2...1... La suite dans la soirée ! Je sais que devais poster un chapitre par jour cette semaine... Disons que ça commence maintenant ? Je suis géniale.

Je vous dis à treeees bientôt, restez géniaux ! 😘