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Chapitre trente-quatre.

Cela va faire plusieurs mois maintenant que nous courrons partout à travers le pays. J'ai réussi à convaincre mon frère de ne plus tuer personne lors de nos braquages et d'essayer d'être le plus courtois possible... Ce n'est pas encore gagné mais je ne perds pas espoir. Bayley commence à s'habituer au fait de braquer des banques, d'ailleurs suite à son premier braquage il n'a pas réussi à dormir pendant plusieurs jours mais il commence à se faire à l'idée qu'il ne risque rien avec nous. Et Paul lui ne se laisse plus faire, il reste ce petit homme qui attendrit les gens au premier regard. Il aura également mis du temps à se remettre de cette histoire avec Shepard mais le fait de voir sa tête affichée dans tout le pays l'aide à prendre confiance en lui.

- Thomas... Ça me semble délicat de faire ça.

- Ne t'inquiètes pas tout va bien se passer.

Avec les mecs nous sommes de passage à Londres, j'en ai profité pour revoir Marie et lui expliquer la situation et elle a souhaité rencontrer mes trois mousquetaires et bien évidemment j'ai pris soin de rencontrer son nouveau conjoint... Histoire de lui expliquer qui est le chef.
Bayley et Arthur aillant refusé de venir sous prétexte qu'ils n'étaient pas très famille je me retrouve donc avec Paul. Même si je sais qu'en vérité Arthur ne se sent juste pas encore prêt à revoir notre mère... Il n'a peur de rien et de personne sauf de cette femme. Ce qui est compréhensible.

- Et si tes enfants ne m'apprécie pas ? Et si Marie refuse que tu les vois à cause de moi ? Et ta mère ?

- Écoute Marie est une femme intelligente qui a également refait sa vie de son côté et je lui ai déjà parlé de toi. Pour ce qui est de ma mère elle sera tellement contente de me revoir après toutes ces années qu'elle ne fera pas attention à toi.

Il soupire en se regardant une nouvelle fois dans la fenêtre de la maison.

- J'ai des yeux fatigués... Ils vont croire que je fais comme Arthur et que je ne dors pas la nuit... Ils vont croire que je suis aussi cinglé que lui !

- Arrête de te faire des films.

- Ça va ? Je suis présentable ? J'ai pas encore eu l'occasion de passer chez le coiffeur. Je ressemble à quoi ?

- À un irlandais... Bon elles vont nous attendre.

- Ça veux dire quoi ça ? Me demande t-il en fonçant les sourcils.

Et merde.

- Allez on rentre... Je n'ai pas envie de m'éterniser dans les rues et faudra être rentrés avant la nuit sinon Bayley va encore gueuler et...

- Thomas, Arthur, Karl Marks. Qu'est-ce que ça veut dire "tu ressembles à un irlandais" ?

- Tu es magnifique allez viens maintenant.

J'essaye de le tirer vers moi pour le faire avancer mais il se recule, j'ai vraiment l'impression de discuter avec le plus jeun de mes fils parfois. Je soupire en le regardant en train de faire à moitié la gueule, je n'ai vraiment pas envie de me faire remarquer en plein milieu de la rue... Surtout en ce moment.

- Arrête de faire ta tête de con Paul, tu es parfait comme toujours et tu le sais très bien.

- C'est sûr que à côté de Marie je dois faire tâche, c'est vraiment une belle femme... Moi je suis un irlandais d'un mètre soixante comme tu le dis si bien.

Bah tiens... Ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas fait sa petite crise existentielle, je vais encore devoir sortir les grands mots. Le problème c'est que je le vois vraiment perturbé, il est vraiment beaucoup plus stressé que je ne le pensais. Je m'avance vers lui et lui relève son visage pour qu'il me regarde.

- Eh je suis désolé, je ne voulais vraiment pas te vexer.

- C'est raté.

- Tu n'as pas à t'en faire, vraiment. Encore si Arthur était avec nous je te dirais de ne pas trop de faire remarquer car il a tendance à mettre ma mère de très mauvaise humeur mais là ce n'est pas le cas alors sois juste toi-même et tout va bien se passer d'accord ?

Il hoche doucement la tête alors que je lui embrasse le front. Il inspire un grand coup et nous nous avançons vers la porte, je frappe avant de lui prendre la main et de le regarder.

- Tu es l'irlandais le plus susceptible et le plus beau du monde.

- Arrête de me regarder comme ça à chaque fois que tu veux te faire pardonner...

- Je te regarde juste amoureusement princesse.

- Et je t'en supplie arrête de m'appeler comme ça. J'ai l'impression d'entendre Arthur.

- La dernière fois que je t'ai donné un surnom tu t'es moqué de moi.

- Le mot "bonheur" n'est pas un surnom Tom.

- Écoute j'ai l'habitude de dire "ma chérie" et pour toi je fais un effort mais si l'idée d'être appelé comme ça te plaît alors je...

- Rah tais-toi !

Je n'ai pas le temps de réagir qu'il passe sa main derrière mon cou et pose ses lèvres sur les miennes. Je ne peux m'empêcher de sourire. Ce n'est que le début d'une nouvelle vie.

Pendant des années j'ai couru dans le pays à la recherche du bonheur. Pendant des heures, des jours, des nuits, des mois et des années et il m'aura fallu que trente quatre secondes pour le rencontrer et pour tomber amoureux de mon bonheur. Trente quatre secondes pour qu'il me reconnaisse alors que cela faisait plus de trente quatre mois qu'il m'aimait déjà. Trois et quatre font sept, comme nos années d'écart, sept, comme le nombre de semaines avant de réussir à poser des mots sur ce que je ressens pour mon bonheur. Trois, le nombre d'années qui lui restait avant de pouvoir être libre, quatre secondes, le temps qui m'aura fallut pour le convaincre de me suivre. Trente quatre, comme le nombre de photos que j'aimerais avoir de mon bonheur pour pouvoir sourire trente quatre secondes par jour devant sa beauté.

Trente quatre secondes pour pouvoir lui dire.

- Je t'aime.

Et trente quatre chapitres pour pouvoir raconter mon histoire de déténu.

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Heey ! 😁 J'espère que ce dernier chapitre vous a plu !

Taul is réal mesdemoiselles.

Je suis contente. D'avoir fini cette histoire car c'est l'une des histoires les plus concrètes que j'aie écrite, j'ai inventé mon univers, mes personnages et je crois qu'ils vont me manquer. Surtout Bayley. Allez savoir pourquoi Bayley est mon personnage préféré.

J'espère sincèrement que cette histoire vous a plu et je vous remercie d'avoir lu/commenté et voté et rien ne me fera un jour plus plaisir je pense.

MERCI.
Restez géniaux ! 😘

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