XX.
On vient d'arriver chez Thomas. Tous mes membres tremblent, peut être a cause du stresse provoqué par un changement de vie si soudain, ou alors de peur. J'en sais trop rien.
«Si tu veux prendre une douche, j'ai plein de vêtements qui t'iront.» me dit-il, en posant sa veste en cuir sur le dos d'une chaise du salon.
Je me demande encore pourquoi il n'a rien jeté, mais en y réfléchissant, je n'ai rien jeté moi non plus. On a beau prétendre avoir tourné la page, quand la page ne veut pas se tourner, il n'y a rien à faire. On se ment à soi-même, on prétend être heureux. Mais rien n'en est, rien n'est réel.
«Oui, je veux bien.» je réponds d'une petite voix.
Il me sourit d'un sourire compatissant en allant chercher des vêtements, il me tend une pile de fringues.
«Tiens tu a le choix, tu sais ou se trouve la salle de bain.»
J'hoche la tête en lui rendant son sourire, puis je monte à l'étage et je m'enferme à double tour dans la salle de bain.
Je laisse le jet d'eau me tomber sur la tête, je masse ensuite mon cuir chevelu avec une grosse dose de shampoing... À la framboise.
Thomas utilise du shampoing à la framboise? Je ricane, c'est mignon.
Après avoir fini ma douche, je sors en m'enveloppant délicatement dans une serviette qui se trouve sur l'étagère du haut. Je choisis ensuite un simple débardeur jaune oeuf et un short à fleurs. Hm ouais c'est pas vraiment fameux comme style... Mais c'est pour dormir après tout.
Je descends tranquillement les marches, et tombe nez à nez avec Thomas qui monte en haut apparemment. Oui bon, c'est sur qu'il ne va pas monter en bas...
«Oh pardon..» balbutie t-il.
«C'est rien.» dis-je en souriant.
Je me décale pour le laisser monter, et me dirige vers le salon. Quand il redescend à son tour, il se laisse tomber lourdement sur le canapé, près de moi.
«Je t'ai préparé une chambre.» me lance t-il.
«Merci...» dis-je timidement.
Il allume la télé, et un plus un mot ne sort de sa bouche, ni de la mienne d'ailleurs, ce qui me plonge dans mes pensées.
J'ai abandonné ma maison et mes souvenirs, et ma vie est un désastre. Je vais aller ou moi maintenant? Je ne peux pas skouater toute ma vie chez Thomas quand même! J'ai même pas mes affaires... Mes habits, mes biblos, et tous ces petits trucs auxquels je tiens.
Je me redresse en vitesse en partant vers la cuisine alors que je sens mon coeur battre plus vite dans ma poitrine, mes membres tremblent, mes yeux me piquent et ma tête tourne. Je ne veux pas que Thomas me voit comme ça, je sens la crise d'angoisse arriver.
Mes muscles se crispent sous ma peau provocant une douleur très spécifique que je connais très bien, j'ai tellement l'habitude de ce genre de crise.
Ma respiration devient irrégulière et bruyante. Ainsi que très douloureuse elle aussi, et le pire dans tout ça, c'est la chaleur qui monte en moi, elle me donne toujours la nausée.
Malheureusement pour moi, Thomas accourt vers moi, surement qu'il a comprit que mon absence si soudaine n'est pas normale.
Je tourne mon regard affolé vers lui, alors que je suis presque pliée en deux à me tenir sur le plan de travail.
Il s'approche de moi en m'attrapant les poignets, empêchant mes doigts de se crisper plus qu'ils ne le sont déjà.
«Calme toi Hope respire, ho, sh, calme toi...» me répète t-il, en me tenant fortement.
«J'y... J'y arr..ive pas..» je m'affole.
Tout à coup il me retourne vers lui, et pose brusquement ses lèvres contre les miennes, sans cesser de me maintenir comme pour m'empêcher de flancher, de tomber et de me briser tous les os comme une idiote.
Quand il s'écarte de moi après quelques secondes, en continuant à me fixer droit dans les yeux, guettant une quelconque réaction, ma respiration fut redevenue normale comme par miracle.
«Ça va mieux?» me demande t-il.
Le feu me monte aux joues, je suis probablement rouge de honte.
«Hm.. Euh.. Oui je crois... Merci?» je balbutie.
Il rigole doucement.
«Je connais ça, c'est pas très agréable, détends toi.» me murmure t-il.
«C'est facile à dire.» je marmonne en faisant une grimace.
Il me sourit à moitié, en m'embrassant sur le front avant de retourner vers le canapé, me tirant moi aussi au passage, en s'agrippant à ma main.
Je m'installe près de lui, mais il me tire de suite vers lui, ma tête retombant sur mon torse et je suis à moitié avachie sur lui. Mais ça à l'air d'être ce qu'il veut, alors je ne bouge pas, me laissant bercer par les battements réguliers de son coeur que je peux entendre d'ici...
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Bon voila je suis désolée de cet énorme retard haha! Vos avis sur ce chapitre? :3
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