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Chapitre 53

Nami

-Aidez-moi, s'il-vous-plaît ! Mon ami a besoin d'aide !

On ne pouvait jamais vraiment se préparer à la guerre. Ce n'était qu'une fois sur le champ de bataille que l'on parvenait à comprendre de quoi il s'agissait vraiment. Et le meilleur moyen de se rendre compte des dégâts subies pendant une guerre, c'était de se rendre à l'arrière et de regarder les médecins effectuer leur travail. Ils étaient venus nombreux et aussi bien équipés que possible. Pourtant, ils étaient surchargés. Les blessés arrivaient en masse, et il y avait beaucoup d'aller-et-venu de soldats qui devaient être soignés, et d'autres qui repartaient au combat. Les infirmières courraient partout, préparant les patients et fournissant aux médecin ce dont ils avaient besoin. Si l'un d'entre eux prenait du retard, tous les autres allaient être affectés. Ils devaient rester concentrer à chaque instant et ne pas s'accorder la moindre pause. Nami avait pu constater tout cela alors qu'elle arrivait près de la tente médicale, entendant les cris de ses camarades. Mais elle aussi avait besoin d'aide.

-Il lui faut des soins, hurle-t-elle. C'est urgent !

Sabo n'était pas ressorti indemne de son combat contre Rob Lucci. En plus des coups qu'il avait encaissé, et des blessures infligées, il avait reçu une balle dans le dos. Brook et Nami étaient arrivé à temps pour empêcher l'homme-léopard de le tuer, mais Sabo avait besoin que l'on s'occupe de lui au plus vite. Le squelette était reparti au combat, laissant Nami transporter le blond jusqu'à un médecin. Ils avaient traversé tout le champ de bataille avant que Sabo ne s'effondre. Son état avait empiré en peu de temps et Nami était vraiment très inquiète. Elle avait fait de son mieux pour le porter jusqu'à l'arrière rapidement. Elle le tenait par la taille, essayant de supporter autant de son poids qu'elle pouvait. Le bras de Sabo était enroulé autour de ses épaules, l'autre pendait dans le vide. Il était au bord de l'inconscience et bien sûr incapable de bouger le moindre muscle. Nami parvient à le faire entrer dans la tête, cherchant des yeux un médecin qui pourrait leur venir en aide.

-Chopper, appelle-t-elle. Chopper ! Sabo est blessé !

-Que lui est-il arrivé ?!

Nami tourna la tête, soulagée de voir le docteur Kureha se précipiter vers eux. Cette dernière jeta un rapide coup d'œil à Sabo avant de faire suivre à la rousse de la suivre. Elle les guida jusqu'à un lit vide, et Nami s'empressa d'allonger son ami dessus. Elle le plaça sur le ventre, de sorte que Kureha puisse s'occuper de sa blessure la plus importante. La vieille femme tira une chaise et se laissa tomber dessus, commençant déjà à enfiler des gants. Elle souleva la chemise pleine de sang de Sabo, découvrant le trou laissé par la balle. Elle saisit de quoi désinfecter la plaie, ne perdant pas un instant. Elle n'avait pas le temps de l'anesthésié, mais elle doutait qu'il proteste dans son état. De toute façon, elle n'hésiterait pas à l'assommer s'il le fallait. Nami parcourut la zone des yeux, ne pouvait cacher sa stupeur devant autant de blessés. Elle savait que ce serait dur, mais elle ne s'attendait pas à ça. Elle chercha des yeux le petit renne, inquiète de ne le trouver nulle part.

-Où est Chopper, demande-t-elle.

-Il est partit sur le front s'occuper d'un de ses amis qui était blessé, mais qui refusait de quitter son poste. Il était de la deuxième division.

« Usopp » pense Nami avec horreur. La deuxième division, si elle se souvenait bien, était celle des snipers. Elle était menée par son ami au long nez et le père de ce dernier. Alors lui aussi avait été blessé, et il refusait de revenir ici pour se faire soigner ?! Elle était à la fois impressionnée par son courage et très en colère contre lui. Il ne devait pas prendre de risques inconsidérés ! Il n'avait pas le droit de mourir après tout ! Ils avaient promis à Luffy de rester en vie et de prendre la mer avec lui. Nami espérait que Chopper avait pu arriver à temps pour le soigner et pour lui passer un savon. Elle fut tirée de ses pensées par la voix de Sabo. Il murmurait son prénom faiblement, la dévisageant de son regard fatigué. Elle s'approcha de lui rapidement, soulagée de le voir à nouveau conscient.

-Kureha va s'occuper de toi. Ça va aller, tu vas t'en sortir...

-Ça risque de faire un peu mal, prévient le docteur.

-Je ne crains pas la douleur.

Kureha ricana moqueusement, mais ne répliqua pas. Elle conseilla à Nami de ne pas regarder et attrapa un scalpel. La rousse détourna aussitôt les yeux, attrapant la main de Sabo. Ça n'allait pas être très agréable pour lui et elle voulait le soutenir. Le blond la remercia d'un signe de tête. Lorsque Kureha fit une incision dans sa peau, il lâcha un grognement de douleur. Il avait connu pire, mais ça n'en restait pas moins douloureux. Il attrapa de son autre main le drap sous lui, le serrant de toutes ses forces. Il préférait ça que d'écrabouiller la main de Nami. Cette dernière s'efforça de détourner son attention, lui murmurant des paroles rassurantes. Une infirmière arrivé, déposant une bassine d'eau fraiche et un linge propre avant de repartir aussi vite qu'elle était venue. Kureha reposa alors le scalpel sur un petit plateau de métal, avant d'attraper des pinces.

-C'est là que ça devient plus compliqué.

-Faites vite s'il-vous-plaît, souffle Nami.

-Je vais faire tout mon possible gamine. Ne te retient pas de crier toi. Et évite de te mordre la langue.

Ce fut au tour de Sabo de rire moqueusement, mais cela devient bien vite un gémissement lorsque Kureha enfonça les extrémités de sa pince dans la blessure. Il aurait préféré avoir une anesthésie, mais ils étaient en pleine guerre et ils ne pouvaient pas perdre de temps à ça. De toute façon, ils n'en auraient jamais assez pour tout le monde. Il aurait voulu pouvoir se contrôler, mais la douleur était trop intense. Il se mit à hurler, serrant les dents pour tenter de retenir ses cris, sans grand succès. Il enfonça son visage de son oreiller, serrant plus fort le drap jusqu'à le déchirer. Il y avait tellement de bruit autour d'eux que personne ne faisait attention à lui. Mais Nami pouvait tout entendre, et elle devait se retenir de supplier Kureha de toute arrêter. Elle ne voulait pas le voir souffrir comme ça, mais ils n'avaient pas le choix. Il fallait lui retirer la balle. Elle attrapa le linge apporté par l'infirmière et essuya la sueur qui coulait sur son front.

-Tient le coup, le supplie-t-elle. Je suis là. Tout ira bien.

-C'est presque fini gamin, sourit Kureha.

C'était dans ses moments qu'elle regrettait que le jeune Trafalgar Law ne soit pas resté avec eux. Il était non seulement doué en chirurgie, mais ses pouvoirs auraient pu leur faire gagner pas mal de temps. Il pouvait retirer les balles en un clin d'œil avec son fruit du démon. Mais il était un combattant redoutable et ses capacités pouvaient également servir ailleurs. Soudain, Kureha poussa un petit cri de victoire. Elle était parvenue à retrouver la balle. Elle devait maintenant la retirer. Elle ne perdit pas de temps, voulant éviter à Sabo plus de souffrance, saisissant fermement le petit morceau de métal et le retirant de la plaie. Elle laissa tomber la balle et les pinces sur le plateau, ainsi que ses pinces. Elle entreprit ensuite de nettoyer la plaie puis de le recoudre. Elle plaça finalement un bandage sur la blessure et enroula une bande autour de son torse.

-Je te conseille de ne pas trop bouger. Un mouvement trop brusque pourrait rouvrir la plaie.

Sabo répondit par un grognement, laissant enfin son corps se détendre. Il jeta un coup d'œil nerveux à Nami, plus précisément à leurs mains entrelacées. Il craignait de lui avoir fait mal, mais la rousse secoua la tête. Même assommé par la douleur, Sabo avait su se contrôler pour ne pas la blesser. Il était incroyable. Kureha ne se laissa pas déconcentrée, se remettant immédiatement au travail pour soigner les autres blessures de Sabo. Elles étaient superficielles comparées à l'autre, mais elle voulait éviter qu'elles ne s'infectent. Le blond avait déjà de la fièvre, il ne fallait pas prendre le risque d'aggraver son état. Une fois certaine qu'il ne risquait plus rien, elle lui injecta un médicament contre la fièvre et la douleur, puis se leva. Elle retira ses gants avec un claquement sec, les balançant dans la poubelle. Elle avait d'autres patients dont elle devait s'occuper.

-Tu vas rester ici, ordonne-t-elle, le temps de...

-Hors de question... Je dois y retourner.

Sabo se redressa en position assise, grimaçant lorsque le mouvement tira sur sa blessure. Il posa une main sur le bas de son dos, s'efforçant d'ignorer la douleur. Il y avait encore beaucoup d'ennemis dehors, il ne pouvait rester ici pour se reposer. Il devait aller aider ses compagnons. Nami et Kureha protestèrent, les deux femmes essayant de le forcer à se rallonger. Mais rien à faire, Sabo ne voulait pas les écouter. Il se remit debout, mais il fut aussitôt pris de vertige. Il tituba de quelques pas en avant et Nami parvient à le retenir de s'effondrer. Elle l'aida à rester debout, tout en l'empêchant d'avancer. Sabo voulait attendre que le monde arrête de tourner autour de lui, mais il se sentait de plus en plus faible. Son corps refusait de bouger et ses jambes ne pouvaient plus le porter. Il fut contraint de reculer par Kureha et Nami. Il retomba sur le matelas et les deux femmes parvinrent à le faire s'allonger.

-Tu ne tiens même plus debout, hurle Kureha. Soit raisonnable !

-Tu n'es pas en état, renchérit Nami. Sil-te-plaît Sabo, repose-toi !

-Je ne peux pas... Ils ont besoin de moi...

-Dans cet état, tu ne feras que gêner, abruti ! Repose-toi ! Si jamais tu tentes de sortir, je te frapperai si fort que tu regretteras la balle dans ton dos !

Sur cette menace, Kureha s'éloigna en pestant. Elle détestait ceux qui ne faisaient pas attention à leurs corps, qui négligeaient leur santé. Malheureusement, des idiot comme ça, il y en avait plein dans l'armée Révolutionnaires. Aussitôt arrivés ici qu'ils voulaient déjà repartir. Certains d'entre eux, comme le jeune Usopp, ne prenaient même pas la peine de venir. Mais Sabo, contrairement à beaucoup d'autres, allait immanquablement se faire tuer si jamais il y retournait tout de suite. Il devait se reposer et faire baisse sa fièvre avant. Conscient que ce n'étaient pas des paroles en l'air, Sabo prit la menace de Kureha très au sérieux et accepta de rester couché. Nami proposa de rester un peu avec lui. Les infirmières avaient beaucoup à faire et elle pouvait bien leur donner un coup de main en s'occupant de Sabo. Elle trempa le linge dans l'eau froide avant de le poser sur le front de Sabo. Ce dernier poussa un petit soupire de contentement, avant de fermer les yeux.

-Tu dois me prendre pour un idiot, murmure-t-il. Un enfant têtu...

-Tu veux seulement bien faire, sourit Nami. J'ai eu si peur pour toi. J'ai cru qu'il allait te tuer.

-Il ne risque plus de faire du mal à qui que ce soit maintenant. Merci d'être venu m'aider.

-C'est normal ! Tu es notre ami !

Ils s'étaient retrouvés si souvent contre Rob Lucci, mais ce dernier n'avait jamais renoncé à les poursuivre. Il s'était acharné sur Sabo pendant sept ans et il continuait encore à vouloir le blesser. Brook avait donc déclaré qu'ils ne pouvaient pas le laisser vivre. Après l'avoir vaincu avec sa technique, il l'avait tué lui-même. Ainsi, il ne risquait plus de s'en prendre à Luffy, Franky, Robin ou bien Sabo. Le squelette n'était pas prêt à perdre d'autres compagnons, pas après avoir vu tous ses amis mourir sous ses yeux. Nami n'avait pas tenté de l'arrêter, comprenant ce qu'il ressentait. Après tout, elle aussi avait tué pour protéger ses proches. Elle s'était concentrée sur Sabo et avait tout fait pour le sauver. Un sanglot étouffé tira la jeune femme de ses pensées. Le blond avait placé son bras devant ses yeux, et il serrait les poings de rage.

-J'aurai voulu être plus fort, grogne-t-il.

-Tu es déjà très fort ! Peu de personne peuvent se vanter d'être aussi incroyable que toi !

-Mais malgré tous mes efforts, ce n'est jamais assez...

Sabo n'avait jamais cessé de penser à ses frères. Toute sa vie tournait autour d'eux. C'était eux qui l'avaient fait s'accrocher à la vie pendant sept ans. C'était pour eux qu'il s'était battu contre le gouvernement pendant deux ans, qu'il s'était infiltré à la capitale pendant un an et qu'il était prêt à risquer sa vie dans cette guerre. Tout ce qu'il voulait, c'était leur bonheur. Il voulait les protéger. Il voulait tuer de ses propres mains tous ceux qui tenteraient de s'en prendre à eux. Mais il était à nouveau inutile. Malgré tous ses efforts pour les aider, il était rattrapé par la réalité. Il se retrouvait dans ce lit, incapable de bouger, assommé par la fièvre et la douleur. Pendant ce temps, Luffy et Ace se battaient au péril de leurs vies et il n'était pas là pour eux. Un nouveau sanglot lui échappa. Il se sentait si faible, et ça l'agaçait. Il s'en voulait tellement.

-J'ai peur... Peur qu'un jour il leur arrive quelque chose. Qu'on leur fasse du mal et que je sois impuissant, incapable de les aider.

Depuis qu'il avait fait la connaissance d'Ace, il savait que son devoir était de prendre soin de lui. Luffy était arrivé dans leurs vies, et il s'était juré de les protéger. Pas du gouvernement, non, mais du destin. Ace était l'héritier du trône, et ils avaient tous les deux mangé un fruit du démon. Sabo, lui, n'avait rien qui puisse faire de lui une cible. Cette différence l'éloignait de ses frères. Eux, ils avaient un combat à mener, combat qui n'était pas le sien. Mais eux, ils risquaient un jour de mourir. Sabo ne voulait pas ça, alors il se battait contre le destin. Il voulait changer le futur, mais il avait l'impression de se noyer. Comme s'il donnait des coups dans le vide. Ses tentatives ne servaient à rien. Il n'avait pu empêcher ses frères de souffrir. Il n'avait pu empêcher Marineford. Il n'avait pu empêcher Luffy de se battre contre celui qui l'avait torturé pendant sept ans. Et aujourd'hui il n'avait pas pu les empêcher de faire face à Teach. Ils étaient les cibles principales du Shichibukai, preuve que le destin s'était réalisé, sans qu'il n'ait rien pu faire.

-J'ai essayé Nami ! J'ai vraiment essayé ! J'ai lutté de toutes mes forces contre cette destinée qui voulait m'enlever mes frères ! Mais je n'ai jamais réussi !

Les larmes dévalèrent ses joues en cascade alors qu'il ne pouvait plus retenir ses cris de douleur et de peine. Nami sentit son cœur se briser à cette vue. Sabo avait tellement souffert, et ça continuait encore. Elle le tira dans ses bras, le laissant pleurer contre elle. Elle sentit ses bras s'enrouler autour de sa taille alors qu'il se cachait dans son cou, son corps secoué de tremblements. Elle lui caressa doucement le dos, luttant contre ses propres larmes et s'efforçant de le rassurer.

-Tout ira bien Sabo, murmure-t-elle. Ils survivront. Je te le promets.

Sanji

Après s'être séparé des autres, Sanji s'était retrouvé confronté à plusieurs soldats ennemis. Il les avait tous éliminé relativement vite. Il était également parvenu à obtenir une information capitale qu'il avait immédiatement rapportée à Dragon : l'amiral en chef Sakazuki Akainu n'était pas au front, mais dans le château. Il avait posté ses gardes aux alentours pour arrêter tous ceux qui tenteraient d'entrer. Sanji avait pu intercepter une de leurs conversations. Ils n'avaient pas envisagé que quelqu'un les attende dans le château et Akainu n'était pas un adversaire facile à vaincre. Luffy devait se concentrer sur Teach. Mais Dragon n'avait personne à envoyer en renfort car au même moment un autre problème était survenu à l'arrière. Sanji avait donc décidé d'y aller lui-même. Il comptait initialement retrouver Zoro, mais il fallait remettre ça à plus tard. Il avait fait demi-tour immédiatement, mais au moment où il arrivait devant le grand portail, un projectile fendit les airs, le frôlant de peu. Il se stoppa immédiatement, son haki de l'observation activé pour localiser son ennemi. Il scruta les environs des yeux, avant de remarquer l'aura puissante de celui qui avait tenté de le tuer.

-Montre-toi !

-Je n'avais pas l'intention de rester caché.

Akainu ne s'était pas contenté de s'entourer de plusieurs dizaines de soldats pour protéger le château. Après l'apparition d'Aokiji, il avait décidé de faire venir le défendre avec lui un autre de ses camarades qui était sur le front nord. Aux prises avec les commandants qui constituaient la génération terrible ; l'Amiral Borsalino Kizaru avait profité de sa vitesse pour s'éclipser et rejoindre le château. A quelques mètres seulement, il avait aperçu Sanji qu'il avait pu reconnaître comme faisant partie de l'équipe de Monkey D Luffy. Le blond l'avait également reconnu et il restait sur ses gardes. Kizaru n'était pas n'importe qui et il avait eu l'occasion à Marineford de voir de quoi il était capable. Il avait su tenir tête à Marco, et son fruit du démon de type Logia lui conférait la capacité de devenir littéralement la lumière. Sanji était rapide, mais il savait que face à l'amiral, il ne faisait pas le poids. Il avait besoin d'un plan, mais son adversaire ne semblait pas vouloir lui laisser le temps de réfléchir. S'élevant haut dans les airs, il se maintient au-dessus du vide par lévitation avant d'écarter les bras.

-Yasakani no Magatama.

Des centaines de faisceaux de lumières jaillirent de son corps, fonçant à toute vitesse vers Sanji. Le blond parvient à les éviter grâce à son haki de l'observation, mais certains le frôlèrent de très près. Kizaru ne lui laissait pas une seconde de répit, forçant Sanji à s'éloigner du château pour ne pas être touché par ses attaques. Il parvient à se réfugier dans un bâtiment que les lasers de Kizaru ne pouvaient pas traverser. La plupart des bâtiments de la capitale étaient construits en granit marin afin de la protéger des pouvoirs des fruits du démon les plus puissants. Kizaru n'eut d'autres choix que de se poser. Il ne pouvait plus atteindre le révolutionnaires maintenant. Mais il ne se risqua pas à avancer dans le bâtiment. Il préférait l'attendre à l'extérieur, pour ne pas prendre le risque qu'il puisse s'échapper. Adossé contre un mur, près d'une fenêtre, Sanji l'observait silencieusement. L'amiral ne comptait pas lui faire de cadeaux, et il avait intérêt à se montrer prudent. La moindre erreur et c'était la mort assurée pour lui. Il devait trouver un moyen efficace de le battre. Mais comment contrer la lumière ? La seuls points faibles auxquels ils pouvaient penser étaient la trajectoire de ses rayons lasers. Ils ne pouvaient pas diriger la lumière comme il le voulait à moins d'utiliser des objets pour la refléter. Sinon, un rayon de lumière était obligatoirement rectiligne. Mais cela ne l'avançait pas à beaucoup malheureusement.

-C'est pratique pour esquiver. Mais ça ne m'aidera pas à le vaincre.

Ce que Sanji avait remarqué à Marineford, c'était que les attaques de Kizaru demandaient souvent du temps pour se préparer. Un peu comme une barre de chargement, ou une batterie. Il était aussi rapide que la lumière, et Sanji n'avait aucune chance dans les airs même si lui-même était doué dans le domaine aérien. Cependant, il pouvait jouer sur le temps que prendrait Kizaru à pouvoir lui porter un coup. Il ne prendrait pas de risque inutiles en tirent au hasard. Il allait sûrement être très attentif et concentré. Mais il n'y avait qu'une seule et unique façon de battre la lumière. S'il ne pouvait pas être plus rapide, alors il devait faire en sorte que la lumière ne puisse pas l'atteindre. Kizaru restait un être humain après tout, et s'il se retrouvait incapable de le voir, alors Sanji aurait une chance de l'emporter. Par chance, il avait justement ce qu'il fallait sur lui pour devenir invisible. Il sortit de sa poche le Raid Suit de Stealth Black, le faisant rouler entre ses doigts. Il avait longuement hésité avant de finalement le prendre avec lui. Il ne regrettait pas cette décision.

-Je ne voulais pas avoir à l'utiliser, mais on dirait que je n'ai pas le choix...

Kizaru scrutait la porte de l'immeuble, à l'affût du moindre signe prouvant que Sanji était sorti. Il fut pourtant bien surpris de voir le blond se dresser face à lui. Il n'avait pas l'intention de fuir et comptait l'affronter. Kizaru devait reconnaître qu'il avait du cran. Le bout de ses index s'éclaira alors qu'il se préparait à l'attaquer. Sanji leva alors la main devant lui, permettant à l'amiral de remarquer qu'il tenait quelque chose. Le plaçant contre son bas-ventre, le blond se retrouva illuminé alors que de la fumée l'enveloppait. Il disparut quelques secondes de la vision de Kizaru, qui fronça les sourcils, intrigué. Il ne savait pas de quoi il s'agissait, mais il n'aimait pas ça. Il recula de quelques pas, préférant mettre une certaine distance entre Sanji et lui. Lorsque la fumée se dissipa, il écarquilla les yeux de stupeur.

-Ça c'est intéressant...

Le costume de Stealth Black était, comme son nom l'indiquait, de couleur noire principalement et d'or. Il portait à sa taille une ceinture arborant le symbole du Germa 66. Il portait des bottes blanches dans lesquelles se trouvait un dispositif de propulsion. Il portait aussi des gants blancs remontant jusqu'au milieu de ses avant-bras, équipés d'un mécanisme pour tirer des coups puissants. Autour de son cou était noué un foulard rouge et il arborait une cape noire sur laquelle était représenté en grand le chiffre « 3 » en jaune. Il portait aussi un casque sur les oreilles, avec le numéro 66 dessiné sur les deux côtés. Un masque recouvrait le bas de son visage et il portait des lunettes de soleil. Ses cheveux blonds étaient coiffés étrangement, remontant vers le haut. Kizaru avait l'impression de se trouver face à une tout autre personne. Les deux hommes se dévisagèrent longuement, sans bouger, chacun jaugeant la force de l'autre. Finalement, Sanji leva la tête vers le ciel, fléchissant les genoux. Il s'élança, suivit peu de temps après par Kizaru.

-Flanchet Strike !

La jambe de Sanji s'enflamma brusquement alors qu'il se jetait sur Kizaru. L'amiral leva les bras devant lui, parvenant à bloquer le coup de pied que le blond voulait lui enfoncer dans l'estomac. Il parvient à saisir la cheville de Sanji avant que ce dernier ne puisse utiliser les réacteurs dans ses bottes pour s'enfuir. Il tendit son autre main, plaçant son pouce et son index au niveau des yeux du révolutionnaires. Même s'il portait des lunettes de soleil, il devrait être affecté par son attaque à une si courte distance. De la lumière apparue entre ses deux, grandissant de plus en plus jusqu'à devenir insupportable ; aveuglant Sanji. Ce dernier lâcha un grognement de douleur, levant par réflexe ses mains pour protéger ses yeux.

-Amaterasu.

La pression de Kizaru autour de sa cheville disparu et Sanji parvient à se dégager. Lorsque la lumière disparu, l'amiral pu constater que Sanji n'était plus devant lui. Il le chercha alors des yeux, pensant qu'il s'était éloigné pour échapper à ses rayons aveuglants, lorsqu'il reçut un violent coup de pied dans le ventre. Il écarquilla les yeux de surprise, retenant avec peine un grognement de douleur. Il n'avait pas vu le coup venir. Il fut violemment propulsé au sol. Ses capacités de Logia ne le protégeaient pas. De toute évidence, le blond était capable d'utiliser le haki de l'armement suffisamment pour l'atteindre. Kizaru ne perdit pas de temps, se relevant et jetant des coups d'œil autour de lui. Malgré ses efforts, il était incapable de localiser Sanji. Il ne comprenait pas comment il avait pu lui échapper. Même en profitant de la lumière d'Amaterasu, il n'aurait pas pu disparaitre aussi vite, ni rester assez proche de lui pour l'attaquer sans qu'il ne le voie. Kizaru activa alors son haki de l'observation, mais ce fut malheureusement trop tard.

-Collier ! Épaule ! Poitrine ! Gigot ! Flanchet Kick !

Les coups se succédèrent à toute vitesse. Il se fit frapper dans le cou, l'épaule, les côtes, les cuisses et l'abdomen. Il avait beau essayer de se protéger, tentant d'apercevoir son adversaire, il était incapable d'éviter les coups ou les arrêter. Ils s'enchaînaient plus vite que ses capacités de Logia ne lui permettaient de se régénérer. Il n'avait pas d'autres choix que de s'éloigner de lui pour se ressaisir. Transformant son corps en lumière, il se propulsa à toute vitesse pour mettre le plus de distance entre lui et son ennemi. Il ne pouvait pas le localiser, mais il n'y avait aucune chance qu'il puisse le suivre sans qu'il ne le voie. Kizaru se rematérialisa un peu plus loin, se posant sur le toit d'un bâtiment. Mais ce ne fut pas assez. Sanji avait pu le suivre grâce à son haki de l'observation, et s'il était moins rapide que lui, il put profiter de l'effet de surprise pour assaillir à nouveau Kizaru de coup sans que ce dernier ne voie rien venir.

-C'est impossible, pense-t-il. Où est-il ?!

Un coup de pied particulièrement puissant l'atteignit à la tête, le projetant violemment au sol. Son corps s'enfonça dans le bitume et il laissa échapper un grognement. Son corps ne pouvait plus suivre. Il était complètement dépassé par les évènements. C'est alors que l'air au-dessus de lui sembla subir une distorsion. Peu à peu des tâches de noires apparurent, grossissant jusqu'à se rejoindre. Apparu soudain sous les yeux de Kizaru nul autre que Sanji. Les dispositifs dans ses bottes s'activèrent et il prit de plus en plus de hauteur. C'est à ce moment-là que Kizaru comprit pourquoi il n'avait pas pu se défendre contre le blond.

-Il peut se rendre invisible...

-Concassé !!!

Tournoyant sur lui-même à toute vitesse, Sanji enflamma à nouveau sa jambe. Il mit toute la puissance dont il était capable dans ce coup de pied. Une fois qu'il eut suffisamment d'élan, Sanji se laissa retomber sur Kizaru. Ce dernier se releva, le corps parcourut de tremblements, ne quittant pas le jeune homme des yeux. Il pouvait essayer de l'éviter, mais ça ne ferait que retarder l'échéance. Il devait essayer de minimiser les dégâts. Il recouvrit ses bras de haki pour tenter d'encaisser le coup. La jambe de Sanji le frappa violemment sur le haut du crâne, l'enfonçant encore plus dans le sol. L'amiral sentit ses os se briser et il perdit connaissance. Il tomba à genoux au sol, avant de s'effondrer complètement. Sanji se posa sur le sol, la respiration haletante. Il était épuisé d'avoir autant forcé sur ses muscles pour assaillir Kizaru de coups. Il était très résistant et il avait dû dépasser ses limites pour réussir à le blesser sérieusement. Mais toute cette douleur en valait la peine. Il était venu à bout d'un des combattants les plus puissants du gouvernement. Kizaru ne risquait plus de leur causer des problèmes.

-Tu l'as utilisé finalement.

Sanji fit volte-face, son cœur s'emballant alors qu'il reconnaissait la voix. Zoro s'approchait calmement, un sourire fier aux lèvres. Il était couvert de blessure, mais il semblait ne pas s'en soucier. En l'apercevant, Sanji sentit toute la fatigue disparaitre, alors que son corps pouvait enfin se détendre. Il n'avait plus de raison de s'inquiéter. Zoro allait bien. Un petit bruit retentit alors que de la fumée l'entourait à nouveau. Lorsqu'elle se dissipa, le Raid Suit avait disparu. Il portait les mêmes vêtements qu'avant et ses cheveux étaient coiffés correctement. Il rangea le conteneur du Raid Suit dans sa poche et courut jusqu'à Zoro. Au moment où ce dernier ouvrait la bouche pour parler, Sanji se jeta sur lui. Il entoura son cou de ses bras, cachant son visage contre son torse. Bien que surprit par ce geste, Zoro n'allait pas laisser passer une telle occasion de serrer le cuisinier dans ses bras. Il tient fermement sa taille, le gardant tout contre lui alors qu'il glissait son nez dans les mèches blondes. Il ferma les yeux, appréciant de sentir la chaleur de Sanji contre lui. Ce dernier laissa échapper un petit rire, mais il ne put cacher les tremblements de sa voix alors qu'il murmurait.

-Tu es là...

-Je te l'avais promis non.

-Fujitora. Il est...

-Vaincu. Nous n'avons plus à nous inquiéter de lui.

Même si aucun des deux ne l'avoua à voix haute, ils étaient tous les deux soulagés. Sanji faisait confiance à Zoro, et il le savait capable de venir à bout de Fujitora. Mais il ne savait rien de cet homme et il avait eu peur de l'état dans lequel il allait retrouver son petit-ami. La dernière fois qu'il l'avait laissé se battre seul contre un sabreur, il avait perdu un œil. De son côté, Zoro avait eu du mal à le retrouver. Pas parce qu'il s'était perdu ! Mais ses compagnons avaient dû bouger eux aussi, pour se débarrasser des ennemis qui tenteraient d'entrer dans le château pour s'en prendre à Luffy. Il avait entendu des explosions, vu des flammes et de la lumière, et il avait compris que Sanji était en train de se battre. Il était vraiment soulagé de voir qu'il était sain et sauf. Il en viendrait presque à remercier ces idiots de Vinsmoke pour lui avoir donné cette chose. Ils furent tous deux ramenés à la réalité par une voix qui sortait de leurs den-den-mushi.

-Ici Apoo ! Je confirme l'élimination de l'amiral en chef Akainu par Monkey D Luffy ! Je tiens cette information d'un de ses hommes !

-Nous devons y retourner, souffle Sanji. Nos amis ont encore besoin de nous.

-D'accord. Mais avant...

Sans laisser le temps à Sanji de s'éloigner de lui, Zoro lui releva le menton. Le blond eut juste le temps d'apercevoir son sourire narquois avant que les lèvres du sabreur ne se posent sur les siennes. Bien que surprit, il ne perdit pas de temps à répondre au baiser avec joie. Ils laissèrent transparaitre tous les sentiments qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Zoro lui prit ensuite la main délicatement, pressant son front contre le sien avant de lui murmurer un « je t'aime » qui fit rougir Sanji.

-On reste ensemble hein, ordonne le sabreur.

-Bien sûr. Il faut que je te protège.

-Je n'ai pas besoin que tu veilles sur moi !!!

Sanji éclata de rire et Zoro ne put cacher son sourire plein de joie et d'amour.

Franky

Face à la menace que représentait Pluton, les troupes du gouvernement furent contraintes de changer de stratégie d'attaque. Ils firent reculer les quelques chars d'assauts qu'il leur restait dans la ville, pour les mettre hors d'atteinte des tirs du canon. Ils devaient privilégier les armes plus classiques, malheureusement ils n'avaient pas pu récupérer des munitions. Ils étaient sans nouvelles de la division de ravitaillement et ils en vinrent rapidement à la conclusion que quelque chose s'était produit. Leurs camarades s'étaient sans doute fait attaquer. Ils ne pouvaient plus compter sur eux désormais. Alors que leurs plus forts combattants tombaient les uns après les autres ; des révolutionnaires revenaient de l'arrière, guéris de leurs blessures. De leur côté ; l'amiral en chef ainsi que les Amiraux Fujitora et Kizaru, et le Vice-Amiral Smoker. Ils n'avaient réussi à leur faire subir aucune grosse perte en retour et la situation était clairement en leur défaveur. Poussé par le désirs de changer les choses, un petit groupe de soldat s'était formé avec pour objectif de contourner le front pour attaquer l'arrière. Menés par le Vice-Amiral Bastille, ils empruntèrent une des autres sorties de la ville. Cependant, leur absence ne passa pas inaperçu.

-J'ai perdu de vue le Vice-Amiral Bastille, informe X Drake. Quelqu'un l'a localisé ?

-Je ne le vois nulle part, répond Hawkins. On ne nous a pas prévenu de son élimination.

-Il est forcément quelque part, grogne Bonney. On doit le retrouver !

-On ne peut pas avancer plus, réplique Ivankov. Ils nous bloquent le passage !

-Il a dû se rendre au château, propose Dragon. Je m'en occupe.

Avec leur victoire contre l'Amiral Borsalino Kizaru, le château se retrouvait sans défense. Des renforts allaient sans doute y être envoyés. Sabo et Nami étaient toujours avec les médecins ; mais il restait encore Brook, Zoro et Sanji. Dragon les contacta immédiatement, leur demandant de rester vigilent. Ils devaient s'attendre à être attaqués par le Vice-Amiral Bastille à tout instant. Ils devaient se rendre au château et l'empêcher d'intervenir dans la mission de Luffy. Pourtant, Dragon ne pouvait ignorer cet horrible sentiment. Il sentait que quelque chose n'allait pas, et généralement il ne se trompait pas. Il devait se lancer lui-même à la recherche de Bastille et s'assurait qu'il ne préparait pas une contre-attaque. Après tout, s'il n'avait pas pris la tête d'une des treize divisions, c'était pour être libre d'intervenir sur n'importe quel front en soutien. Il informa ses compagnons de son départ, leur demandant de ne plus se soucier de Bastille, et il partit à la recherche de ce dernier. Toujours à l'extérieur de la ville, le groupe de Franky avait cessé de tirer avec Pluton. Les chars d'assauts étaient hors de portée et ils ne voulaient pas blesser leurs camarades en tirant sur la foule. Ils avaient suivi la conversation grâce au den-den-mushi que possédait toujours Iceburg.

-Disparaitre à un tel moment, souffle Robin. Il prépare quelque chose.

-Je ne pense pas qu'il cherche à éliminer Luffy lui-même, affirme Franky.

-Dans ce cas quel est son objectif ?

-Je pense que c'est nous...

D'un geste, Iceburg désigna une masse noire qui se déplaçait à l'horizon. Ils purent reconnaître plusieurs dizaines de soldats qui sortaient de la ville. Leur destination était plutôt évidente. Ils allaient tout droit sur l'arrière. Ils ne pouvaient pas les laisser faire, car les blessés ne pouvaient pas se défendre seul et les médecins n'étaient pas assez nombreux pour les combattre. Ils risquaient aussi de leur voler leurs munitions et leurs fournitures médicales. Ils devaient prévenir Dragon pour qu'il envoi des hommes pour les aider à les repousser. Iceburg s'apprêtait à l'appeler mais Franky lui prit le petit escargot des mains avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit.

-Qu'est-ce qui te prend ?!

-J'ai une meilleure idée...

-Quoi ? Qu'est-ce que tu veux faire ?! Tu ne vas quand même pas te battre tout seul !

Franky était un cyborg, et il avait plusieurs armes de cachés dans son corps. Iceburg ne doutait pas qu'il soit capable de se débarrasser de plusieurs assaillants. Mais ils étaient trop nombreux en face, et en plus ils étaient accompagnés d'un Vice-Amiral. Ils devaient protéger leurs médecins et tous leurs camarades blessés qui avaient besoin de se reposer. Ce n'était pas le moment de tenter des folies. Il y avait beaucoup trop à perdre. Franky avait conscience de toute cela, et c'était pour cette raison qu'il voulait procéder autrement. Il fit signe à son frère et à Robin de regarder de plus près les soldats. Ils se dirigeaient toujours vers l'unité médicale, mais en les observant mieux on pouvait remarquer qu'ils s'étaient divisés en deux. La deuxième moitié du groupe semblait avoir un tout autre but. Iceburg comprit ce qu'il en était lorsqu'il réalisa qu'ils venaient vers eux. Leur objectif n'était pas seulement de les priver de médecins, ni d'empêcher les soldats blessés de revenir au combat. Ils voulaient des armes pour se battre, mais pas n'importe lesquelles. Ils en voulaient une en particulier.

-Ils viennent pour Pluton.

-Ils vont s'en servir pour prendre l'avantage, dit Robin.

-Je vais les en empêcher !

Pluton leur avait été bien utile. Cette arme était aussi incroyable que la légende le disait. Elle n'avait pas été utilisée depuis des siècles, ses plans se transmettant de génération en génération depuis huit cents ans. Franky ignorait quel rôle Pluton et les autres armes antique avait joué dans le passé. La réponse se trouvait certainement dans les Ponéglyphes que Robin n'avait pas encore lu, et qui se trouvaient à l'extérieur de Grand Line. Sans doute qu'elles avaient eu un impact certain dans des guerres qui avaient façonnaient le monde, mais dont on ignorait aujourd'hui le déroulement. Peut-être même qu'elles n'étaient pas étrangères à la fondation du royaume de Grand Line. Quoi qu'il en soit, après avoir eu le privilège de l'utiliser, Franky était d'autant plus convaincu que Pluton ne devait pas atterrir dans d'autres mains que les siennes. Il était destiné à devenir le gardien de cette arme, et il devait tenir son rôle jusqu'au bout. Alors qu'il s'apprêtait à remonter sur Pluton, une main se posa sur la sienne pour le retenir. Il se retourna pour croiser le regard en colère d'Iceburg.

-Si tu as l'intention de faire ce à quoi je pense, alors laisse tomber !

-Il le faut. Je ne peux pas les laisser mettre la main dessus.

-C'est de la folie !

-Je n'ai pas le choix. On savait que ce moment finirait par arriver.

Iceburg secoua la tête. Il ne voulait pas l'accepter. Il savait qu'un sacrifice était nécessaire, mais ce n'était pas comme ça qu'il avait imaginé que les choses se passeraient. Il pensait qu'ils auraient le temps de trouver une solution pour protéger Franky. Il ne pensait pas que son frère se sacrifierait en plein milieu de la bataille. Il se tourna vers Robin, lui demandant de l'aider. Mais la brune secoua la tête. Elle avait depuis longtemps abandonné l'idée de raisonner Franky. Il était déterminé à aller jusqu'au bout pour les protéger. Pluton ne devait pas tomber en leur possession. A contre-cœur, Iceburg se recula, serrant les poings de rage. Il se sentait terriblement impuissant. Franky lui adressa un regard d'excuse. Il n'avait jamais voulu les inquiéter, mais c'était son devoir de régler ce problème. Il se tourna ensuite vers Robin.

-Restez ici. Je ne veux pas que vous soyez touchés.

-Soit prudent, le supplie-t-elle. Je ne veux pas te perdre.

Franky sourit et lui prit délicatement la main. Il savait qu'aucune parole ne pourrait jamais la rassurer complètement. Il la tira doucement vers lui, enroulant ses bras autour d'elle. Robin répondit à l'étreinte, le serrant comme si c'était la dernière fois. Elle avait si peur pour lui. Peur qu'il ne survive pas à la destruction de Pluton. Peur de le perdre pour toujours. Les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle fit de son mieux pour les faire disparaitre. Franky lui prit le menton, remontant son visage vers lui. Il lui adressa un grand sourire et se pencha vers elle, déposant ses lèvres sur les siennes. C'était la première fois qu'il l'embrassait. Il ne lui avait jamais réellement avoué ce qu'il ressentait pour elle. Mais il ne voulait pas partir au combat sans l'avoir fait. Robin répondit au baiser sans la moindre hésitation, avant de lui murmurer qu'elle l'aimait aussi. Franky la serra une dernière fois dans ses bras, avant qu'Iceburg ne s'approche, posant une main sur l'épaule de Robin pour l'éloigner. Il échangea une accolade avec Franky avant de reculer à son tour.

-Veille bien sur elle Iceburg.

-Je te le promets.

Franky sauta à bord de Pluton et le mit en marche. Le canon traversa la distance qui le séparait de Bastille et ses hommes en un rien de temps. Iceburg prit le den-den-mushi pour appeler Dragon. Comme Franky le voulait, il n'allait pas demander des renfort. Il allait simplement le prévenir que le Vice-Amiral Bastille avait été localisé et qu'il était en train d'être neutralisé. Il espérait que de cette façon leur chef et les autres puissent se concentrer sur le reste sans se soucier de devoir protéger l'arrière. Franky arrêta Pluton quelques mètres devant Bastille, lequel fit signe à ses troupes de s'arrêter. Ils étaient à mi-chemin entre les lieux du combat principal et la division médicale des Révolutionnaires. Franky espérait qu'ils étaient suffisamment loin pour que personne ne soit prit dans l'explosion. Bastille le dévisageait longuement. Il reconnaissait l'arme incroyablement puissante qui avait permis à leurs ennemis de détruire plusieurs de leurs chars d'assauts. Il leva son épée, la pointant contre le torse de Franky dans un geste de menace.

-Descend de ce véhicule, Révolutionnaire !

-Désolé. J'ai d'autres projets.

Ignorant les armes des soldats dirigées contre lui, Franky descendit de Pluton. Bastille le jaugea quelques secondes, avant d'ordonner à ses hommes de le tuer. Lorsqu'ils se précipitèrent à toute vitesse vers lui, Franky tourna la tête pour apercevoir Robin et Iceburg. Il leur sourit, murmurant des excuses à voix basse avant de fermer les yeux. Doucement, il rapprocha sa main du petit écran qui se trouvait sur le côté. Lorsqu'il posa sa paume dessus, il s'illumina. L'instant d'après, l'arme Antique explosait violemment. Le bruit attira l'attention des soldats qui se battaient à l'entrée de la ville, ainsi que de l'unité médicale. Dragon s'empressa de demander des nouvelles à Iceburg, mais ce dernier ne répondait pas. Ce dernier était trop occupé à retenir Robin, la tenant fermement par la taille. La jeune femme se débattait, lui criant de la relâcher. Les larmes dévalaient son visage alors qu'elle essayait de rejoindre l'homme qu'elle aimait. Lorsque les bruits de l'explosion cessèrent, on pouvait entendre ses hurlements de détresse, tandis qu'elle tombait à genoux en pleurant.

-Franky !!! Non !!!

Brook

L'explosion de Pluton avait pu être entendu dans toute la ville. Brook se dirigeait vers le château comme l'avait demandé Dragon, lorsque cela s'était produit. Il s'était immédiatement arrêté de courir, regardant avec inquiétude la fumée qui s'élevait au-dessus des bâtiments. Ça ne ressemblait pas aux tirs de Pluton, qui avaient d'ailleurs cessés depuis un moment maintenant. Brook craignait que quelque chose soit arrivé à ses amis. Il n'avait pas de nouvelles de Nami et Sabo depuis qu'il les avait laissé repartir seul pour rejoindre l'unité médicale. Il se retrouvait alors prit dans un cruel dilemme : revenir en arrière pour s'assurer que tout allait bien, ou poursuivre sa mission. Il était seul et il n'avait aucune idée de ce que faisaient les autres. Il fallait encore retrouver le Vice-Amiral Bastille. Zoro et Sanji pouvaient s'en occuper, mais que fait si jamais ils étaient tous les deux bloqués avec d'autres ennemis ?! Bastille aurait alors le champ libre pour s'en prendre à Luffy. Brook ne pouvait pas revenir en arrière. Il avait des responsabilités à tenir. Mais que faire si ses amis étaient en danger. Il se sentait perdu. Son den-den-mushi sonna à ce moment-là et il décrocha, espérant avoir des nouvelles du front Nord. Heureusement, il entendit immédiatement la voix de Dragon.

-Je veux un rapport de la situation sur tous les fronts, ordonne ce dernier.

-Ici la troisième division, répond Killer. Kid et Law sont encore dans le hangar.

-Ici le quatrième division, intervient Kureha. Nous avons de nombreux blessés qui arrivent encore.

-Avez-vous des nouvelles de Sabo, s'exclame Brook.

-Il est arrivé il y a une heure environ. J'ai pu extraire la balle qu'il avait reçu. Il se repose.

Le squelette laissa échapper un soupir de soulagement. Alors Sabo avait pu être sauvé. Kureha lui expliqua qu'il avait besoin de se remettre de ses blessures avant de retourner au combat, car il avait beaucoup de fièvre, mais que Nami veillait sur lui et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Son état n'était pas alarmant et il allait bientôt s'en remettre. Sanji les interrompit alors pour demander si quelqu'un avait pu localiser le Vice-Amiral Bastille. Le blond était toujours en compagnie de Zoro et ils étaient presque arrivés au château mais ils n'avaient croisé personne. Brook expliqua qu'il ne l'avait pas vu non plus et qu'il s'inquiétait au sujet de l'explosion qui avait retentit un peu plus tôt. Dragon répondit qu'il essayait de joindre Iceburg pour savoir ce qu'il s'était passé mais que ce dernier ne répondait toujours pas. Tout ce qu'il savait, c'était que l'arme qu'avait construit le cyborg s'était dressée contre des soldats qui avaient tentés de contourner la zone de combat pour attaquer la division médicale. Elle avait ensuite explosé et ils n'avaient plus de nouvelles du cyborg.

-Comment ça « plus de nouvelles », s'emporte Sanji. Est-ce que Franky va bien ?!

-Je vais envoyer des hommes, propose Kureha. Il y a peut-être des survivants.

-L'offensive sur l'arrière a été stoppé, informe X Drake. Apparemment, Bastille était avec eux.

-Nous ne devons pas nous relâcher, ordonne Dragon. Nous n'avons plus aucun moyen de stopper les chars d'assauts de l'ennemi.

Lorsque leurs adversaires allaient s'en rendre compte, ils allaient rapidement faire revenir leurs tanks sur le champ de bataille. Ils allaient subir de lourdes pertes en contrepartie. La division de Bege allait pouvoir s'opposer à eux, mais ils n'étaient pas assez nombreux. Il était difficile de se procurer ce genre de véhicule et ils en manquaient cruellement. Si jamais les tanks arrivaient à les dépasser pour rejoindre l'arrière, la situation tournerait à la catastrophe. Dragon devait absolument résoudre ce problème. Malheureusement, ils manquaient de temps.

-Je vais trouver une solution. Que chacun se concentre sur sa mission !

La communication fut coupée. Brook fut soulagé de savoir que la division médicale ne risquait plus rien, et que Sabo avait pu être soigné. Mais il était terriblement inquiet pour Franky. Est-ce que le cyborg allait bien ? Avait-il été pris dans cette terrifiante explosion ? Était-il blessé ? Kureha allait envoyer des hommes pour s'en assurer, et il devait leur faire confiance pour s'en occuper. Les ordres de Dragon étaient clairs : on continue la mission sans rien changer. Brook décida donc de retourner au château. Quelqu'un allait peut-être devoir remplacer Kizaru et il lui faudrait s'en occuper. Il était d'ailleurs surpris de n'avoir rencontré personne pour le moment. Alors qu'il arrivait devant le portail, il aperçut une silhouette qui se tenait devant les grandes portes du château. Cette personne était assise en tailleur, les bras croisés sur son torse. On aurait dit qu'il montait la garde, pour arrêter quiconque voudrait entrer. Brook tira son sabre de son fourreau, mais en se rapprochant il put constater que ce n'était pas la peine. La personne qui lui faisait face était sans aucun doute un allié.

-Jinbei-san ?!

-Brook ! Je suis heureux de te revoir !

L'homme-poisson se leva, adressant au squelette un large sourire avant de le rejoindre rapidement. Ça faisait plus de six mois qu'ils ne s'étaient pas vu. Jinbei avait trahi les Shichibukai en venant les aider à Enies Lobby. C'était grâce à lui qu'ils avaient pu sauver Robin et Iceburg de Spandam. Il avait refusé de s'enfuir avec eux et il était descendu du Thousand Sunny avant qu'ils ne s'envolent. Après ça, ils ignoraient ce qu'il était devenu. D'après les journaux, il avait survécu à la destruction du bâtiment et ils étaient activement recherchés, sans pour autant avoir été trouvé. Il était porté disparu jusqu'à aujourd'hui. Brook était soulagé de savoir qu'il allait bien. Mais il était tout de même surpris de le voir ici. Qu'Était-il venu faire à la capitale ? Pourquoi s'était-il posé devant les portes du château ? Ce n'était pas Dragon qui le lui avait demandé, sinon il les aurait prévenus. Brook rengaina son épée avant de le regarder avec confusion.

-Je ne m'attendais pas à vous voir ici.

-Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Il me fallait vous aider.

-Nous ?

-Bien sûr ! Je ne peux pas laisser le royaume entre les mains de Teach.

Jinbei n'avait prévenu personne de son arrivé pour éviter que le Shichibukai l'apprenne. Il était certain que cet homme avait tué Hancock, Moria et Kuma. Il n'hésiterait sûrement pas à faire la même chose avec lui, bien que sa trahison l'ait déjà retiré de la liste de ses rivaux pour le pouvoir. Jinbei était arrivé à la capitale alors que les combats avaient déjà commencé. Il s'était efforcé d'aider en interceptant la plupart des livraisons de munitions pour les soldats du gouvernement au front. Il n'avait pas pu toutes les arrêter, mais il avait ramené le peu qu'il avait récupéré près de la division médicale sans que personne ne l'aperçoive. Il avait aussi éliminé quelques personnes qui étaient venu remplacer Kizaru et il avait décidé de rester devant le château pour le protéger. Brook éclata de rire, lui avouant à quel point il était content de l'avoir de leur côté. Jinbei était quelqu'un de fort, mais il était trop modeste pour le reconnaître. Selon lui, il n'en avait pas fait assez.

-Jinbei-san. Que diriez-vous de vous battre à mes côtés ?

-J'en serai ravi.

Ils s'installèrent tous les deux pour monter la garde devant les portes du château.

Shanks

Lorsque Franky avait commencé à tirer sur les chars d'assauts ennemis avec son énorme canon, Shanks était en train de se battre contre Sengoku. Mais ce dernier avait pris la fuite pour une raison qu'il ignorait et le roux avait beau chercher partout, il ne le retrouvait pas. Il décida de laisser tomber et de revenir sur le front principal. Avec la perte du canon de Franky, et l'envoie de la plupart de leurs hommes auprès de la division médicale, ils avaient besoin de toute l'aide disponible. La priorité était de se débarrasser des Vice-Amiraux. Comme le leur avait prouvé Bastille, la disparition d'un seul d'entre eux pouvait causer beaucoup de problèmes. Ils avaient failli subir de lourdes pertes à cause de lui et l'état du cyborg leur était inconnu. Dragon avait beaucoup à gérer maintenant et Shanks devait le soutenir. Lorsqu'il retourna auprès de ses compagnons, il aperçut au loin quelque chose qui s'approchait d'eux à toute vitesse. Il ne venait pas de la ville, alors il pouvait supposer que ce n'était pas un ennemi, mais il valait mieux être prudent. Il s'en approcha, son sabre en main, décidant de s'en occuper lui-même. Plus elle s'approchait et plus il pouvait distinguer de quoi il s'agissait.

-C'est... Une voiture ?!

Pas n'importe quelle voiture d'ailleurs. Le symbole des Révolutionnaires était représenté sur les portières et le capot. Ce n'étaient donc pas des ennemis, mais Shanks ne comprenait pas ce que cette voiture faisait là. Dragon avait-il demandé des renforts ? Ce serait étrange. Il ne les avait pas prévenus, et ceux qu'ils avaient laissé au quartier général n'était pas des combattants. De plus, il était impossible qu'ils aient pu venir aussi vite. Le véhicule freina à quelques mètres, dérapant pour s'arrêter juste devant lui. Shanks s'approcha prudemment, les sourcils froncés. La portière conducteur s'ouvrit brusquement et une silhouette s'en extirpa en bougonnant. Quelques secondes après, une deuxième personne descendit de la voiture, jetant un coup d'œil mauvais à la première. Le voyage n'avait pas été très reposant, mais voir l'expression sidérée de Shanks le roux était assez plaisant. Ce dernier ouvrait et fermait la bouche comme s'il ne parvenait pas à trouver les mots juste pour exprimer son désarroi. Finalement, sa colère lui permit de s'exprimer.

-Mais qu'est-ce que vous faites là tous les deux ?!

-On est venu t'aider bien sûr, grogne Baggy. Pour quelle autre raison ?!

-Vous deviez rester en sécurité au quartier général !

-Ne me sous-estime pas Shanks, réplique Mihawk. Lui, d'accord ; mais je ne suis pas n'importe qui.

-Hé ! Je t'ai amené jusqu'ici ! Tu pourrais m'être reconnaissant !

-Je n'ai jamais rencontré pire conducteur que toi de toute ma vie.

Les routes étaient vides de toute présence alors Baggy en avait profiter pour dépasser de plusieurs dizaines de kilomètres les limites de vitesse autorisées. Mihawk était d'accord pour dire qu'ils n'avaient pas de temps à perdre, mais il avait perdu le compte du nombre de fois où ils avaient failli quitter la route ou se prendre un arbre. Il était très résistant et le clown avait réussi à lui donner la nausée. S'il avait su, il aurait demandé à prendre le volant de la voiture. Shanks leva les yeux au ciel. Avaient-ils conscience qu'autour d'eux c'était la guerre ? Qu'une terrible bataille se déroulait à quelques mètres de là ! Ils n'étaient pas en vacances, bon sang ! Shanks voulait les pousser dans la voiture et leur ordonner de partir, mais aucun des deux hommes n'avait l'intention de lui obéir. Baggy croisa les bras sur son torse, lui jetant un regard suspicieux.

-Quoi qu'il en soit, je ne te faisais pas confiance pour revenir vivant ! Il fallait que je vienne te chercher !

Shanks ne sut quoi répondre. Il était si rare que Baggy exprime de l'inquiétude. Certes, avec un ton sarcastique et condescendant, mais de l'inquiétude malgré tout. Ils étaient venus ici pour le protéger ? Il était touché, même s'il aurait préféré qu'ils restent tous les deux en sécurité. Mihawk regarda les deux amis l'un après l'autre, et un petit sourire s'étira sur ses lèvres. Ces deux-là étaient incapables de s'avouer ce qu'ils ressentaient, malgré toutes ces années passées ensemble. Il n'était peut-être pas le mieux placé pour les critiquer, mais ça le faisait bien rire quand même. Malheureusement, ils n'avaient pas le temps de s'amuser. La situation était critique. Ils n'étaient pas venus jusqu'ici pour rien. Il tapota l'épaule de Shanks pour attirer son attention, l'expression sérieuse.

-Baggy m'a raconté votre plan. Je connais suffisamment Teach pour savoir que ça ne marchera pas.

-Que veux-tu dire ?

-Il n'est sûrement plus au château.

Shanks haussa les sourcils, surprit. Tout leur plan reposait sur la victoire de Luffy. Le jeune homme devait retrouver Teach et le vaincre. Il n'avait été aperçu nulle part, et de toute façon il ne pouvait pas savoir que des guerriers allaient se rendre au château pour le surprendre. Mihawk, pourtant, était persuadé du contraire. Après tout, Teach n'était pas n'importe qui. Il avait toujours un coup d'avance et il avait fait partie des Révolutionnaires pendant des années. Il connaissait Dragon et ses stratégies, suffisamment pour le forcer à suivre un certain plan. Il n'était pas au courant des détails, mais il avait dû s'attendre à ce qu'il envoie ses plus puissants combattants après lui. Mihawk supposé qu'il ne se trouvât pas au château et qu'il s'était caché. Il devait être quelque part sur le champ de bataille, en train de causer des centaines de morts dans les rangs des Révolutionnaires. Il leva les yeux vers le château. La première division s'y trouvait sans doute encore, mais ils n'avaient aucune chance de tomber sur Teach, malgré leurs recherches.

-Luffy est probablement confronté à l'un de ses subordonnés.

-On doit l'empêcher de faire plus de victime, déclare Baggy.

-On va prévenir Dragon, propose Shanks. Il pourra...

Un ricanement l'interrompit. Immédiatement, ils se mirent tous les trois en position. Ils avaient reconnu cette voix, et elle n'était qu'une preuve que Mihawk avait raison. Teach se trouvait dans les parages. Shanks fit signe aux deux autres de s'éloigner de la voiture. Son sabre en main, il fixait les alentours avec attention. Il pouvait surgir de n'importe où, mais ils ne devaient surtout pas se laisser surprendre. Baggy poussa alors un cri de terreur. Des ombres noires se faufilaient à toute vitesse sur le sol, les entourant. Shanks et Mihawk recouvrirent leurs lames de Haki de l'armement afin de les repousser. Aussi fort que soit Teach, son fruit du démon avait les mêmes points faibles que les autres. Malheureusement, ça n'avait aucun intérêt s'ils ne parvenaient pas à atteindre le vrai corps de Teach. Ils devaient le localiser et lui faire perdre connaissance pour que les ténèbres qu'il avait lancées contre eux disparaissent. Séparant ses pieds du reste de son corps, Baggy s'éleva dans les airs. Peut-être qu'en prenant de la hauteur il allait l'apercevoir. Ramenant son sabre contre lui, Mihawk fixait les environs. Il ne pouvait pas être loin. Ses ombres avaient une distance limite qu'elles pouvaient parcourir. Il sentit soudain une présence dans son dos alors qu'une ricanement mauvais était murmuré près de son oreiller. Une douleur le saisit alors à la poitrine et il écarquilla les yeux. Un gémissement lui échappa et ses deux compagnons firent volte-face.

-C'est trop tard pour toi, ricane Teach.

-Non, hurle Shanks.

Mihawk baissa les yeux vers son torse. La lame d'une dague était plantée dans son torse, au niveau de son cœur. Du sang imbibait ses vêtements, laissant une tâche cramoisie qui s'étendait petit à petit. Teach se recula, retirant violement sa lame de sa poitrine. Mihawk tomba à genoux, portant une main à sa blessure. Shanks se précipita vers lui, le prenant dans ses bras. Les ombres reculèrent, remontant le long des bras de Teach avant de disparaitre. Shanks fit pression sur la blessure de Mihawk dans l'espoir d'arrêter l'hémorragie. L'épéiste laissa alors échapper un petit rire sans joie. Il avait été touché en plein cœur. Il n'avait aucun espoir de s'en sortir. Mais il n'était pas surpris de voir Shanks essayer à tout prix de le sauver. Baggy les rejoignit, posant son regard inquiet sur la blessure de Mihawk. Il serra les poings, comprenant qu'il n'y avait rien à faire. Il appela Shanks, mais le roux l'ignora. Il ne pouvait pas accepter que ça se termine comme ça. Il n'allait pas baisser les bras. Mihawk devait rester conscient. Il devait s'accrocher jusqu'à ce qu'ils puissent le soigner.

-Reste avec moi, le supplie-t-il. Tu ne peux pas me faire ça ! Pas toi !

-Désolé Shanks...

-Non ! L'unité médicale est juste là ! Ils vont t'aider !

Mihawk secoua la tête. Quelle ironie d'être si proche des médecins, mais de ne pas avoir le temps d'être secouru. Il aurait dû être plus prudent. Après tout, il était une menace pour Teach. Il devait mourir pour que ce traitre soit le seul prétendant au trône. Il aurait dû se douter qu'il chercherait à le tuer. Shanks laissa échapper un sanglot, marmonnant dans sa barbe. Le sang ne voulait pas s'arrêter de couler, malgré ses efforts pour l'arrêter. Mihawk leva les yeux vers Baggy, lui adressant un petit sourire et un signe de tête. Finalement, voyager avec lui n'avait pas été si horrible. Il avait pu lui parler et lui confier quelque chose d'important. Le clown détourna le regard, se sentant terriblement impuissant. Mihawk tendit la main vers le visage de Shanks, attirant son attention. Le roux lui attrapa la main, la serrant. Les larmes dévalèrent ses joues en cascade. Il le pria de ne pas mourir, de rester avec lui, de ne pas abandonner. Il n'eut qu'un sourire en retour, avant que le sabreur ne ferme les yeux. Sa main glissa de l'emprise de Shanks, retombant le long de son corps.

-Non... Mihawk...

Shanks serra le poing, baissant la tête. C'était fini. Son ami venait de les quitter. Il reposa délicatement son corps sur le sol, avant de saisir son épée. Il effleurant la lame de ses doigts. Cette épée était tout aussi célèbre que son propriétaire. Mais leur duo n'aura plus jamais l'occasion de vaincre. Il planta le sabre près de Mihawk et se redressa. Il ferma les yeux, priant silencieusement pour son ami tombé au combat. Il était venu ici pour les aider. Il avait donné sa vie pour leur permettre de vaincre Teach. Son sacrifice n'allait pas être inutile, Shanks y veillerait. Il pointa son propre sabre contre le Shichibukai, la rage et la tristesse brulant dans ses yeux.

-Tu vas le payer...

-Je n'ai malheureusement pas le temps de t'affronter. Mais quelqu'un va s'en charger pour moi.

Les ténèbres s'étendirent tout autour de Teach, l'enveloppant peu à peu. Ils eurent juste le temps d'apercevoir son sourire mauvais avant qu'il ne disparaisse. Apparu derrière lui un nouveau combattant qui se dressa devant Shanks et Baggy. Il avait de longs cheveux couleur lavande, et une barbe. Il était très grand et très musclé. Son visage était caché par un masque noir avec des motifs orange également présent sur son débardeur rayé. Une ceinture d'or était attachée autour de ses hanches. Il leva les bras au ciel alors qu'il poussait un immense éclat de rire.

-Jesus Burgess, crache Shanks avec colère.

A suivre

La plupart d'entre vous me haïssez sans doute déjà...

Ça y est, nous arrivons dans les moments les plus difficiles de cette fiction, comme peuvent en témoigner les scènes de Franky et de Shanks. Je suppose que vous ne vous attendiez pas à la mort de Mihawk, même si je sais que certains s'attendaient à ce que Teach face quelque chose. Je ne vais malheureusement pas m'arrêter là car d'autres mots vous attendent dès le prochain chapitre...

Si ça peut vous remonter le morale, Franky et Robin n'étaient pas censés s'embrasser. Je l'ai ajouté au dernier moment...

Malgré tout je suis assez fière de ce chapitre. J'avais très peur de ne pas réussir la scène des aveux de Sabo, de ne pas en être satisfaite. Mais pour une fois, je suis parvenue à m'exprimer exactement comme je le voulais ! Je souhaitais développer les sentiments de Sabo, car le scénario a fait qu'il n'a été présent que pour la moitié de la fiction, ce qui me laissait peu de temps et d'occasion pour des scènes vraiment à lui. Et ne vous en faites pas, il n'a pas dit son dernier mot !

Je devais initialement écrire un combat entre Jinbei et Brook contre Sengoku, mais je l'ai retiré car il était de trop, et Sengoku devait mourir et finalement ça ne me plaisait pas de le faire de cette façon. Du coup, il a été mentionné, mais il faudra attendre pour savoir ce qui lui est arrivé.

J'ai posté ce chapitre avec un jour d'avance car j'ai publié "Destiny" sur deux autres plateformes : fanfiction.net et Skyrock. Le problème, c'est qu'il me faut un ordinateur pour mettre le chapitre en ligne (je n'y arrive pas avec mon téléphone). Hors, je pars chez ma tante ce soir, pour tout le week-end. Par égard pour mes lecteurs sur les autres plateformes qui auraient dû attendre lundi, voir mardi, pour l'avoir ; j'ai décidé de le publier en avance partout.

Je devrais normalement reprendre un rythme de publication normal la semaine prochaine. Je vous préviendrai de toute façon en cas de changement.

A bientôt pour le chapitre 54 !

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