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Prologue

Un radieux soleil d'été brillait sur la clairière où avait été dressée les deux tentes du roi Fergus et de sa famille. Malgré la chaleur de cette belle journée, une légère brise apportait douceur et fraicheur à l'air environnant.

Un silence paisible régnait sur la forêt qui ceinturait l'étendue d'herbe, tout juste rompu par le gazouillis des oiseaux et le bruissement des feuilles bercées par le vent.

Cachée sous une table en bois brut près de la tente principale, où mère et fille pouvaient se protéger du soleil, Mérida patientait que sa mère la découvre, peinant à se retenir de rire. Elinor, vêtue d'une robe violette et arborant le médaillon de la maison Dun Broch autour du cou, passait et repassait aux alentours de la massive pièce de bois surmontée d'un chemin de table couleur taupe et bordé d'un cadre doré fait d'un entrelacs de motifs géométriques.

Un grand plat contenant de la viande et des légumes y était déposé aux côtés de tout le nécessaire pour effectuer un bon repas : une jarre et des verres en terre cuite, une assiette de différents pains, ainsi que des couverts et des serviettes comme le voulait la bienséance.

Seul un trognon de pomme, laissé là négligemment par le roi avant de quitter les lieux pour un motif bien mystérieux, venait ternir cette présentation savamment orchestrée par la reine.

Loin des obligations de la cour, Mérida se faisait toute petite et s'amusait de voir que sa mère ne semblait pas avoir songé que le dessous d'une table pourrait être une cachette efficace.
Tout en se rapprochant progressivement de cette dernière sans la voir apparemment, Elinor demanda à voix haute :

- Où es-tu ? Sors de ta cachette petite coquine...Sors de ta cachette.
J'arrive. Je vais t'attraper !
Où es-tu petite fripouille ? Si je t'attrape prends garde !

Joignant le geste à la parole, la mère de Mérida se baissa vivement et regarda sous la table mais sa fille n'y était déjà plus. Visiblement intriguée, elle continua à s'interroger suffisamment fort pour que la princesse puisse l'entendre :

- 0ù es ma petite fille chérie dont c'est l'anniversaire aujourd'hui ?

Elle feignait bien sûr de ne pas l'avoir vu se glisser furtivement derrière un bouclier, que Fergus avait laissé à l'extérieur de la petite tente verte dédiée à ses armes et à son armure, mais, du haut de ses six ans, Mérida pensait être aussi discrète qu'une ombre et était ravie d'échapper à la vigilance de sa mère.

- Je vais la retrouver et l'avaler toute crue !, commenta cette dernière en grondant pour se donner un air terrifiant.

Toujours derrière sa mère, qui lui tournait le dos, Mérida s'approcha en catimini quand soudain la reine se retourna vivement en faisant une grimace plus drôle qu'effrayante.

La princesse tenta malgré tout de fuir mais fut bien vite rattrapée par Elinor qui la prit affectueusement dans ses bras.

Mérida, dont les longs cheveux roux et bouclés ondulaient au gré du vent, riait aux éclats avec la candeur de son âge et fut prise d'un véritable fou-rire quand la reine la chatouilla en la couvrant de baisers.

Ce fut à ce moment que Fergus fit son apparition en posant son arc sur la table, non sans une sévère réprimande de son épouse.

Mérida était si heureuse de le voir revenir ! Et elle adorait contempler l'arme de son père, taillée dans le bois sombre d'un arbre noueux. Trop curieuse de l'observer à nouveau, elle prit l'arc en main et demanda si elle pouvait lancer une flèche avec.

Celui-ci était aussi grand qu'elle et son poids la fit tomber à la renverse, sous le regard attendri de ses parents.

Fergus en profita pour commenter la doléance de sa fille :

- Pas avec celui-là. Pourquoi n'essaierais-tu pas avec le tien !

Pour appuyer son propos il sortit un petit arc en bois clair de sous son lourd manteau en fourrure d'ours retenu par une chaine, sous les yeux émerveillés de sa fille, et lui tendit en lui souhaitant un bon anniversaire.

Surexcitée, Mérida ne demanda pas son reste et courut jusqu'à la cible posée non loin de là afin d'essayer immédiatement son magnifique cadeau.

Les six premières tentatives ne furent pas très probantes et finirent toutes dans l'herbe, à une distance plus ou moins grande de l'objectif (une parvint tout de même à toucher le pied de la cible).

Malgré une taille adaptée à celle de la princesse, il lui était difficile de tirer suffisamment la corde de ce dernier pour obtenir un tir correct, comme elle avait vu le roi le faire tant et tant de fois pourtant. Obstinée, elle encocha une septième flèche, accompagnée par les encouragements et les conseils avisés de son père :

- Tend la corde doucement vers ta joue...et lâche.

Les bras tétanisés par les efforts consentis, Mérida leva brusquement son arc vers le ciel au moment précis où elle s'apprêtait à décocher sa flèche. Celle-ci s'envola bien haut, dans un tir en cloche puissant pour les bras frêles de la petite fille, et passa largement au-dessus de la cible avant de terminer sa course dans la forêt.

Plus surprise par la force dont elle avait fait preuve que contrariée d'avoir manqué une nouvelle fois son but, Mérida dit avec innocence :

- Mince j'ai raté.

- Va la chercher., lui répondit avec douceur Elinor en récupérant l'arc que sa fille lui tendit avant de courir dans la forêt.

Derrière son maintien et ses allures bienveillantes, la reine était furieuse que Fergus ait pu lui faire une pareille cachotterie. Elle pensait qu'une princesse ne devait pas manier les armes et le lui fit remarquer, mais Mérida n'en sut rien.

Tout à son bonheur, elle s'enfonçait déjà dans la forêt en sautant de joie et en caressant les plantes sur son passage.

Elle regardait partout, levant les yeux au ciel puis les rivant à nouveau sur le sol en quête de son projectile perdu, quand soudain elle le vit, plantée au bas d'un tronc d'arbre.

Heureuse de l'avoir si facilement retrouvée, elle se précipita vers sa flèche et la retira sans difficulté de l'arbre, mais un craquement inquiétant non loin d'elle gâcha sa joie.

Elle scruta nerveusement les sombres frondaisons alentours, pour tenter de déterminer l'origine de ce bruit, en vain. Elle songeait à faire demi-tour quand un nouveau bruit suspect, derrière elle, attira son attention.

Elle se tourna et vit alors une étrange forme bleue qui flottait à quelques centimètres au-dessus du sol. Interdite, la jeune fille regarda avec plus d'insistance et constata, à en juger par les deux yeux bien visibles, qu'il s'agissait d'une créature minuscule semblable à une flamme vivante. Mérida n'arrivait pas à y croire et murmura avec émerveillement :

- Un feu follet...

Celui-ci semblait l'attendre mais disparut dès qu'elle fut sur le point de pouvoir le toucher. La princesse n'en prit pas pour autant ombrage car elle peinait à se remettre de cette rencontre incongrue et fantastique.

- J'en ai vu un vrai..., commenta-t-elle à voix basse en espérant sans trop y croire que son singulier visiteur réapparaitrait.

Qu'elle ne fût pas sa surprise lorsque son vœu se réalisa ! Le feu follet se matérialisa en effet un peu plus loin, avec nombre de ses congénères qui semblaient tous appeler la jeune fille à les suivre.

Sans hésiter, elle se mit à leur courir après mais, chaque fois qu'elle s'apprêtait à poser la main sur l'un d'entre eux, il se volatilisait pour refaire surface à la tête de l'étrange procession magique. Mérida entrait de plus en plus sans s'en rendre compte au cœur de la forêt quand elle entendit sa mère l'appeler au loin.

La voix familière d'Elinor stoppa nette l'attraction irrépressible de la princesse pour les fascinantes créatures, et celle-ci retourna jusqu'à la clairière en courant d'un air toujours aussi enchanté.

Arrivée en vue des tentes, elle lança à bout de souffle à ses parents :

- J'ai vu un feu follet... J'ai vu un feu follet !

- Un feu follet ?, s'étonna Elinor.
Sais-tu ce que l'on dit ? Que les feux follets nous guident vers notre destin.

- Oh Oui c'est comme les flèches..., ajouta Fergus une note de sarcasme dans la voix.

Venez, rentrons avant de voir un épouvantail danser..., compléta-t-il en mimant ladite danse sous le regard désapprobateur de sa femme.

La reine fronçait les sourcils devant le manque de foi de son mari envers la magie et fit part de son désarroi à sa fille, tout en la prenant dans ses bras pour la ramener vers la grande tente jaune ocre face à la table. Mérida, elle, était convaincue que la magie existait. Elle en avait eu la preuve aujourd'hui.

Sans crier gare, le ciel s'obscurcit pour le plus grand étonnement de la petite fille, qui en chercha la cause. Lorsqu'elle comprit pourquoi il faisait si noir d'un seul coup, elle se figea dans les bras de sa mère avec un hoquet de stupeur puis hurla.

Un ours gigantesque, de plus de deux mètres de haut, avait fait irruption derrière elles sur ses deux pattes arrières et les toisait de toute sa hauteur en grognant.

Il était couvert de cicatrices et seul son œil droit était encore valide, l'autre ayant été blessé lors d'un combat précédent, ce qui ne le rendait que plus terrifiant.

Ses crocs acérés, d'un blanc éclatant, tranchaient avec sa fourrure aussi noire que la nuit et semblaient capables de leur écraser le crâne à toute les deux comme s'il s'était agi d'une simple coquille de noix.

Elinor était comme pétrifiée. Morte de peur, elle n'arrivait pas à détourner son regard du terrible animal ni à fuir.

- Mor'Du... Elinor sauvez-vous !, cria Fergus en se préparant à partir à la rescousse deux êtres les plus chers de sa vie.

Sous les invectives de son mari, la reine reprit ses esprits et recula vivement alors que la gueule de l'ours fondait sur elle et sa fille, les manquant de peu.

Au même moment, un des gardes qui accompagnaient la famille royale jeta une lance au roi, qui la saisit au vol et se rua vers leur ennemi en hurlant. Tenant l'arme à deux mains il tenta d'asséner un coup à Mor'Du qui répliqua d'un violent mouvement de patte.

La lance de Fergus se brisa sur le coup tel un fétu de paille, mais le roi était bien décidé à défendre à tout prix sa famille et son royaume.

Saisissant son épée dans le fourreau accroché à la massive ceinture de cuivre retenant son kilt, il attira l'attention de l'animal en le défiant d'approcher.

Celui-ci lui répondit d'un grognement à faire trembler la terre, avant de se jeter sur lui la gueule grande ouverte.

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