Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chap. 4

Élémenta

Télékinésie

Télépathie

- Elendil – Saison 1, Mois 4 – J-150

Nous étions engagés pour quinze heures par semaine. Tant pour le service en salle que les soirées « Le Public Choisit » que j'allais renommer LPC. Trop long à dire en A.D. Le tout nous rapporterait 40 crédits par mois.

Une fois rentrés à la maison, je sentis Tinuviel bouillir d'impatience. Après plusieurs jours de recherches, nous avions trouvé un endroit pour voler.

En âge Évolué, nous avions dix-huit ans lorsque nous avions quitté nos Terres. Nous pouvions y voler tous les jours, où bon nous semblait. Le vol était vital. Mais je n'avais jamais rencontré aucun Élémentaliste aimant autant ça que ma sœur.

Ne pas voler pendant plusieurs jours équivalait, pour un Évolué, à rester assis durant cette même période. A présent, cela nous démangeait furieusement.

Notre race se sentant, par nature, supérieure aux Évolués, tenait à se distinguer sur le plus de points possibles. C'est simple, il était formellement interdit pour tout Élémentaliste de marcher, tant qu'il ne savait pas voler.

Ma sœur était l'aînée d'à peine dix minutes, et, comme pour tout le reste, elle avait réussi à voler avant moi.

Le réveil de mon bras sonna avant que je ne puisse réfléchir davantage : c'était l'heure.

Un petit voyant clignotant signalait que mon Bracelet marchait correctement. Cet appareil agissait en symbiose avec vos signes vitaux. Tant que vous étiez en vie, nul besoin de le recharger. Lorsque vous mourriez, il s'éteignait pour toujours, ainsi que votre identité. Il était impossible de le retirer. Le seul moyen était de se couper la main.

Ma sœur bondit sur ses pieds et nous partîmes aussitôt.

L'endroit était une grande forêt. Loin d'égaler notre belle contrée sauvage, celle-ci était grandiose. Aucun bruit ne se faisait entendre. Un havre paisible où seul le vent dans les arbres ajoutait du son. La lune éclairait d'une clarté presque aveuglante.

Contrairement à ce que disaient certains. Non. Nous ne parlions pas aux arbres.

Mais ce n'était pas entièrement faux non plus. Il n'y avait aucun langage entre eux et nous. Mais si un végétal était en train de mourir nous le sentions. Quand le Printemps revenait, l'arrivée des premiers bourgeons éveillait en nous un sentiment de gaité et d'excitation.

Mais jamais nous n'avions eu de débats philosophiques avec des pins pour autant.

Sans ailes pour voler, nous nous servions de la force du vent. Un Élément imprévisible. Quand vous essayez de voler pour la première fois, vous réalisez que vous n'avez aucun contrôle. On ne peut complètement le soumettre, on doit apprendre à s'abandonner à son courant.

Comme à notre habitude, nous nous mîmes côte à côte, comme au départ d'une course à pied. Il n'était pas question de compétition, mais de partage des premiers instants de vol. Je ne pouvais plus attendre, mes bras se couvraient de frissons.

La virée débuta. Je sentais remonter dans mes entrailles une chaleur, comme une douce présence. Les Éléments. Je savais que je pouvais y puiser une vitalité inégalée. Notre foulée était bien plus rapide que la normale. Cela facilitait le décollage. Mes cuisses brûlaient. Mais c'était de la bonne chaleur.

Nous courions, dans un silence quasi-total. Seul le froissement des feuilles mortes nous trahissait.

Nos pieds quittèrent la terre ferme.

Les bruits familiers s'estompèrent pour laisser place à d'autres. Tout ce qu'on côtoyait, le sol, la vie, tout s'éloignait. Je me sentais pousser des ailes imaginaires de la taille d'un nuage.

Je m'imprégnais, au fur et à mesure de la prise de hauteur, de l'énergie de la nature qui nous entourait. Tout était si beau vu d'ici. Tout défilait à toute allure. Tout allait si vite que ç'en devenait enivrant. Pour moi, c'était ça le bonheur. Le monde extérieur n'existait plus.

J'avais perdu ma sœur des yeux. Toutefois, je sentais que son bonheur l'inondait toute entière.

La lune en arrière-plan, le cadre était somptueux. Je n'osais cligner des yeux, comme pour mieux me rassasier de ce que je voyais. Animé d'un sentiment de liberté et de puissance, je faisais toutes les pirouettes qui me passaient par la tête. Je tournoyais dans tous les sens. Je perdais toute notion spatiale. Étais-je à l'endroit ? Étais-je en train de tourner à droite, ou à gauche ? Le temps de réfléchir à la réponse que je changeais déjà de position. Si j'avais été dans la rue, j'aurais déjà bousculé une cinquantaine de personnes. Malgré toute l'adrénaline que je sentais se répandre dans mes veines, il fallait que je me rappelle de respirer.

C'était ça voler. Perdre le contrôle, pour pouvoir contrôler.

Quatre heures durant nous volâmes. Au gré de nos envies, en laissant vagabonder nos esprits. La liberté de ces moments était en quelque sorte née pour contrebalancer la douleur de la solitude que nous vivions depuis notre exil. Tout acte est dirigé vers soi avais-je déjà entendu. En voulant aider les autres ici, nous nous sentions utiles et oublions ce que nous voulions oublier.

L'air frais que l'on respirait près des sommets était un pur délice. Les irrégularités, de cette nature renaissante, la rendaient magnifique. Être parfait c'est être mort. Être imparfait c'est être vivant car le changement est permis.

L'Évolution a été permise. A quelque chose, malheur est bon, disaient les Humains. Grâce à la mutation, les Évolués avaient la faculté de manipuler leur énergie bioélectrique. De là sont nées les Capacités de manier cette énergie naturelle.

Les rayons de l'aube commençaient peu à peu à grignoter l'horizon.

Lorsque la gravité reprenait ses droits, il nous fallait toujours de longues minutes avant de pouvoir remarcher. Mais il y avait quelque chose de magique à avancer en terrain inconnu sans croiser âme qui vive. Je sentais encore l'adrénaline chanter dans mes veines me rendant ivre de vie.

Le contre-coup me frappa une fois couché. Je m'étais effondré sur mon lit, avec un sourire béat collé au visage. Mon corps était fatigué et mes paupières si lourdes.

Je me doutais que le réveil allait piquer.

Et ça ne rata pas. A tel point que mon sourire imprimé disparut.

J'étais assis en classe, dans un état quasi végétatif. Je ne pensais qu'à une chose : mon lit. Ma bouche ne voulait qu'une chose : quelques gorgées de café fumant. Encore un peu, et j'en sentais presque l'odeur.

Entre deux cours, M'eta chercha elle-même la compagnie de ma sœur. Qui ne refusa pas, tout en se forçant à maintenir une certaine distance. Vous comme moi nous doutons qu'elle n'y arrivera pas bien longtemps.

M'eta devait difficilement dépasser le mètre cinquante. Ma sœur faisant un mètre soixante-dix. Elles étaient si différentes : les longs cheveux brun foncé de ma sœur, s'opposaient aux cheveux courts et couleur sablé doré de M'eta. Elle était une vraie boule d'énergie, alors que ma sœur était le calme incarné.

J'entendis M'eta pousser un cri de surprise, que la moitié du couloir entendit. Mais ce ne fut pas ça qui me fit sursauter. Mais Tinuviel, à moitié pliée en deux, tant elle riait.

M'eta fonçait sur moi. Elle avait une vitesse de rotation de sentiments assez surprenante :

- J'ai su via un ami aux cheveux violets, qui l'a su via Em'merich, que vous aviez été pris au New York's Bar ? Il a même ajouté qu'il espérait que vous assuriez autant en salle, que sur scène. C'est vrai ?

Son ton était quasi suppliant. Ses yeux orangés étaient emplis de flammes. Elle était une étudiante avec un visage ayant passé l'enfance et tout près d'appartenir à une femme. Si je lui répondais oui, j'avais peur de me faire arracher un œil. Par chance, son énergie habituelle la poussa à continuer :

- Je sais siffler ! Je pourrais surveiller l'entrée sinon ? Et je te vois venir ! Non je ne suis pas trop petite ! L'important c'est que les pieds touchent le sol ! Et regarde, c'est le cas ! C'est mon bar favori. La vie est injuste. Tout le monde est embauché avec option miracle, sauf moi ?

Tout le monde ?

- Tu sais, notre embauche a vraiment été un coup de tasse.

Adel'heid arriva à ce moment-là. Elle murmura à mon oreille d'une voix sensuelle :

- On dit « coup de bol ».

Son overdose d'hormones semblait être un motif suffisant pour envahir mon espace vital. Nos atomes crochus ne se trouveront pas à l'horizontal comme elle le souhaiterait.

Sans chercher à cacher son regard lubrique, Adel'heid ajouta :

- Une discussion phallique nous attend. Je te l'emprunte. A moins que tu ne veuilles participer ?

Adel'heid chuchota : « Attends que je te raconte ma soirée d'hier avec ».

J'aurais préféré ne, vraiment, pas avoir entendu. M'eta vérifia sur son bras, l'état de son quota journalier de nourriture :

- Allons à la DRE. Je n'ai pas encore épuisé ma ration autorisée. Je vais noyer ma frustration de ma non-embauche par une fringale émotionnelle.

Je taquinai la brunette d'un clin d'œil et servis un sourire hypocrite à Adel'heid qu'un nouveau-né aurait su déceler. Elles rejoignirent toutes les deux Tinuviel. Quelle joie aurait ma sœur de connaître les dernières galipettes de cette Évoluée.

J'aperçus les jumeaux D87A82 à l'autre bout du couloir. Ils avaient cette aura. Un charisme qui fédère tout le monde. Ce mystère allait devoir être admiré ou surveillé.

- Comment va le F.S ce matin ? Me demanda J'ochim.

- Réveillé.

Ce qui résumait assez bien la situation.

- Essaie de faire en sorte de ne pas croiser de miroir quand même. L'expérience risque de te déplaire. Surenchérit son frère.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro