Chapitre 9
Le lendemain matin, je me réveillai de bonne humeur et mon premier reflex fut d'empoinger mon réveille pour voir l'heure qu'il était. À ma grande surprise ma main se referma dans le vide. C'est à ce moment là que je me souvins de cette foutue Sélection. Je soufflai un grand coup et me levai tout de même afin d'aller allumer les lumières. Il n'était que 5 heure et sans Luna, je ne savais pas quoi faire. Après avoir tourné en rond quelques minutes je décidai enfin de sortir en douce dans le but de courir dans les bois qui entouraient la propriété. Je laissai un mot à mes femmes de chambre sans entrer dans les détails et me changeai avec les quelques affaires que j'avais amené pour me sentir à mon aise.
Une fois sortie, je traversai les jardins pour me rendre à l'orée de la forêt et arrivée là bas, je me mis à courir. Cependant, le cœur n'y était pas, j'étais seule et ma course n'avait aucun sens. J'errais dans la forêt, sans but. Je me forçait cependant à courir, par principe, en imaginant Luna batifoler à droite et à gauche, heureuse d'explorer ces endroits nouveaux et ces odeurs étrangères. Au fur et à mesure de mon avancé, la forêt se désépaississait et je pus apercevoir la mer. C'est alors que je pu constater que je me trouvais au bord d'une falaise. Je n'en avais jamais vu jusqu'ici et je me rendis compte rapidement que j'étais atteinte de vertige. Le simple fait d'essayer de regarder en bas m'enlevait tout équilibre et me donnait l'impression de ne jamais pourvoir me retenir. C'est alors qu'au bord du précipice, je sentis deux mains assurées me tirer en arrière pour m'éloigner de cette horreur. Je me sentis immédiatement mieux et me retournai vivement pour voir qui était cette personne. Je n'arrivai pas à le reconnaître dans le noir mais il me semblait que je l'avais déjà croisé.
- Heu... Je... Merci mais, qui êtes vous ? Demandai-je.
- Ho mais il n'y a pas de quoi. Je m'appelle Julien, enchanté de faire connaissance. Mon père parle beaucoup de vous.
- Moi de même mais qui est votre père ?
- Une imitation ça vous dit ? : "Ho ma Muse !", "Mes créations sont atroces", "Il me faut atteindre la perfec...
- Laissez j'ai trouvé ! Le coupai-je en riant. Vous êtes donc le fils d'Élit ?
- Oui, confirma-t-il sur le même ton que moi précédemment.
- Je vois... Mais, que faites vous là ? Demandai-je.
- Tout comme vous, je me dépense avant une journée au combien contraignante. Mais faites attention si vous continuez à généraliser cela. En tant que prétendante vous n'avez normalement pas le droit de quitter l'enceinte du château. Il suffirai de croiser le prince et la c'est la sanction.
- Pourquoi le croiserai-je ? Demandai-je.
- Bah ça dépends de l'heure on va dire. Bon je vous laisse je dois rentrer. Et vous feriez mieux de trouver une meilleure tenue pour la prochaine fois.
- Pourquoi ? Personne ne remarque rien de toute manière...
- Ah vous n'êtes pas au courant ? Demanda-t-il surpris.
- De quoi devrai-je être au courant ? Demandai-je soudainement suspicieuse.
- Ho... Heu... Et bien... C'est-à-dire que les journalistes ça traîne dans le coin. Le journal de la Sélection répertorie tous les faits et gestes des concurrentes pour les commenter auprès du grand public. Il fait de même pour leurs tenues et leurs prestations public. C'est une manière pour la couronne de divertir son peuple. Et puis, surtout, l'avis des gens extérieurs est très importante pour la famille royale. Les prétendantes n'ont normalement pas le droit d'avoir accès au journal, mais je pourrais me le procurer si vous le souhaitez. Quoi qu'il en soit, des centaines de photos de chaque concurrente sont prises chaque jour. C'est pourquoi vous devez faire extrêmement attention à l'image que vous renvoyer de vous. Je pourrais peut-être m'essayer à vous dessiner une tenue de sport dans le but que, même si prise en flagrant délit de vos activités sportives, vous restiez présentable et admirable aux yeux du public. Bien que je ne doute pas que vous soyez fière de vos origines, le peuple n'acceptera pas comme reine une personne en renvoyant cette image.
- Je vous remercie pour vos informations et votre proposition que j'accepte volontiers. Je ne préfère pas que vous m'ameniez d'exemplaire de ce journal. Les calomnies inscrites à l'intérieur me feraient probablement sortir de mes gonds.
- Bien, dans ce cas je vous laisse et vous souhaite une excellente journée, m'annonca-t-il.
Je le remercie et repris ma route à travers les bois en évitant soigneusement les falaises. Au bout d'une quinzaine de minutes, je recommençai à m'ennuier de ma chienne et me dirigeai vers le château. Le soleil se levait mais auncunes des prétendantes n'était encore levée. Seul le personnel s'affairait dans les couloirs. Je me rendis dans ma chambre. Là-bas, je pris pas douche plus longtemps que d'habitude, profitant que l'eau n'était pas limitée, et m'apprêtais à sortir lorsque deux furies deboulèrent dans ma salle de bain.
- Avez-vous fait vos soins capillaires ? Me lança Marie.
- Et votre crème régénératrice ? Continua Pauline. Et votre soin pour le visage ? Et votre huile anti-vergetures ?
- Heu... Je connais pas la moitié des mots que vous venez d'employer alors non je...
- Dans ce cas on repart dans la douche et on recommence, ordonna Marie.
Ainsi, je me retrouvai à passer 20 nouvelles minutes sous la douche. Ils n'avaient vraiment pas peur de leur facture d'eau... Après cela, elles me laissèrent me sécher pendant qu'elles allaient chercher ma tenue chez Élie. J'avais hâte de savoir ce qu'il allait me confectionner cette fois-ci. Lorsque je sortis, ces dernières étaient déjà revenues. Elles m'enfilèrent alors ma robe, qui était une nouvelle fois splendide, avant de s'en aller nettoyer la salle de bain. Élie avait fait attention à ne pas me mettre trop de jupons, se doutant que je n'aurais pas su me déplacer. Le blanc étant interdit pour les prétendantes, j'avais la fâcheuse impression qu'il s'entêtait à utiliser les couleurs les plus claires possibles. Cette fois-ci, ma tenue était d'un jaune très pâle, à la limite du beige.
Une nouvelle fois, il avait fait attention à souligner ma "taille de guêpe" qu'il trouvait magnifique. J'espère que le famille royale serai du même avis car avec cette robe il était difficile de passer à côté. Comment les hommes faisaient-ils donc pour trouver les femmes maigrichonnes magnifiques ? Franchement...
Après cette question à laquelle je ne trouvai aucune réponse, je me dirigeai vers la grande salle pour le petit déjeuner.
Et voilà ! Chapitre 9 : validé
- Vous l'avez aimé ?
- Envie de la suite ?
Et bien entendue : merci à vous de me lire !
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