Chapitre 5
Chacune des filles se présenta elle et sa famille. Chaque passage me donnait envie de m'échapper et de me terrer dans un coin. Mais qu'est ce que je faisais ici ? Calypso me jeta un rapide coup d'œil et me chuchota un : "allez, détend toi, ça passe ou ça casse alors fait en sorte que ça passe". Quand vint mon tour, j'étais alors plus détendue et pu me lancer.
- Enchantée, mon nom est Aileen et j'ai 17 ans. Je viens des terres du nord, en campagne. J'y vis avec mon père, ma sœur et tout le reste de ma famille. Si je participe à la Sélection, c'est avant tout pour me faire entendre du haut peuple. Le royaume ne s'étend pas que jusqu'aux frontières de la capitale mon prince.
Ce que je venais de dire avait jeté un froid sur la salle mais je l'assumais entièrement. Calypso voulue changer de sujet et se présentant mais le prince la coupa d'un geste de la main.
- Insinureriez-vous que je ne me préoccupe pas de mon peuple Aileen ? Me demanda-t-il.
Sa voix grave fit frissonner plus d'une personne ici mais je me dus de répondre à ses propos.
- Je n'insinue rien mon prince je constate. Je ne sais ce que vous mettez en œuvre pour votre peuple des campagnes mais de là où je viens, c'est à peine si nous connaissons l'existence de la famille royale. En fait, là-bas, la seule preuve de cela que vous nous fournissez sont probablement les impôts. Loin de moi l'idée d'être désobligeante ou impolie lorsque je vous dis cela monsieur. Je veux juste vous informer d'un fait dont vous ignorez peut être l'existence.
Il hocha la tête calmement, mais tout en gardant un regard dur et glacial. Il repris finalement.
- Vous viendrez me voir en fin d'après-midi dans mes appartements.
- Bien mon prince.
Il se tourna vers Calypso, l'invitant à reprendre sa présentation. Celle-ci repris alors et le repas put reprendre son cour.
- Et bah, t'as vu le regard qu'il t'a lancé ? Me chuchota Calypso durant le service du dessert. J'ai crus qu'il allait te trancher la gorge sur place.
- J'y ai pensé aussi... Avouai-je.
- Mais qu'est-ce qui t'a prit de lui dire ça aussi ! C'était très mal placé.
- Tout autant que de délaisser une partie de son royaume. Rétorquai-je.
- Peut être bien... Mais enfin, tu as maintenant décroché une entrevue privée avec le prince félicitation.
Je ris doucement à sa remarque et remarquai qu'en parlant du loup, celui-ci avait un regard insistant sur moi. Je lui jetai un œil mais il ne détourna pas la tête. Je ne pus le soutenir d'avantage et me deroubai pour répondre à Calypso qui avait réengagé la conversation.
- J'aime beaucoup ta robe. Elle change de ce que l'on voit d'habitude. C'est ce que l'on porte en campagne ?
- Merci mais non. C'est le couturier qui me l'a faite, nous ne portons pas de robe en campagne.
- Vraiment ? Quelle chose étrange... Et, j'espère que ce n'est pas indiscret mais... As-tu déjà pensé à faire un régime ? Me demanda-t-elle.
Je fus légèrement choquée par ses propos mais ne relevai pas. Je me contentait de répondre dans la plus grande des politesses.
- Non jamais, et l'idée ne me dit rien.
- Ho...
Le repas se finit et nous nous levâmes pour nous rendre dans nos appartements. Je demandai cependant l'autorisation à mes servantes pour aller me promener.
- Mais bien sûr, tu es assez grande pour ne pas demander. Va, va où bon te semble à la condition de ne pas te perdre, me dit Marie.
- À tout à l'heure ! Me lança Pauline de la salle de bain.
Je le dirigeai alors directement vers les jardins. Pour cause, la journée était magnifique et c'était le seul chemin que je pus empreinter sans risquer de me perdre. Au loin je vis des enfants jouer et je me rapprochai d'eux calmement en les observant.
- Allez Penelope, c'est ton tour de compter.
- Mais pourquoi ? C'est toujours mon tour... C'est pas juste.
- Parce-que si tu le fais pas, on ira te traiter dans tout le village. Cria un autre des 3 garçons.
- Bah je m'en fiche, je veux pas compter.
- Ha ouais ? T'es sûre ? Et bien tu l'auras voulu.
- Allez les mecs tous en cœur !
Ils se mirent alors et beugler en boucle une phrase dont ils avaient l'air très fières.
- Penelope, la salope. Penelope, la salope. Penelope, la...
Je me précipitai alors vers la petite fille, en pleurs, et la pris dans mes bras.
- Chut... Calme toi, tout va bien. Ce sont des hommes, ils sont milles fois plus bêtes que leurs pieds.
- Mais ils disent que des bêtises !
- Ouf, ça me rassure, un homme qui dit des choses censées et intelligentes est forcément gravement malade.
Je réussis, par ma remarque, à lui décrocher un léger rire, elle se frotta ses yeux rougits et me sourit. Je lui souris à mon tour et concentra mon attention sur les trois garçons.
- Et vous, trois ! Lançai-je. Approchez.
Dans un premier temps, aucun n'esquissa le moindre geste.
- Immédiatement !
J'avais dut élever le ton mais ils s'étaient néanmoins rapprochés.
- Bien, c'est quoi vos noms.
- Jordan mademoiselle finit par lâcher l'un d'eux.
- Cafteurs ! Lança le second qui lui ressemblait comme deux goutes d'eau. Probablement son frère.
- Et toi c'est quoi ton nom ? Lui lançai-je.
- Je... Emeric...
- Je t'ai demandé ton nom gamin, pas celui de ton voisin.
- Il s'appelle Jules, me dit Jordan.
- Merci Jordan.
- T'es vraiment une tafiole hein, cracha le dernier dont je ne connaissais toujours pas le prénom.
- Et toi, ton prénom je te pris ?
- Lui c'est Didier, me chuchota Penelope.
Je lui souris pour lui montrer ma gratitude.
- Alors, vous voulez bien me faire le plaisir d'aller chercher un dictionnaire les garçons ?
- Jamais pour toi, cracha Didier.
- Vous allez me le chercher tour de suite ou je me vais quérir votre mère.
- Comme si tu...
- J'ai dit immédiatement !
J'avais encore une fois haussé le ton, cette fois ci inintentionnellement plus fort que la précédemment. Cela eu pour effet que les trois garçons coururent probablement chercher le dictionnaire. Quelques instants plus tard, ils revinrent avec une surprise en plus et qui n'était pas des moindre : le prince.
- C'est elle Alan, elle nous a crié dessus ! Et elle nous a également menacé. Tu dois la virer, il faut que tu la vires.
- Didier tu te calmes. Tes histoires de gamin sont insupportables.
Il portait une petite pile de livres dans ses bras ou je reconnu un dictionnaire et d'autres livres divers sur... Sur les territoires du royaume. Ma surprise était grande mais je fit mine de rien et souri poliment.
- Tenez, c'est ce que vous avez demandé non ? Dit-il en me plaquant violemment le dictionnaire contre la poitrine.
- Effectivement je vous remercie. Vous savez utiliser un dictionnaire les garçons ?
- Encore heureux, me lança Jordan sur un ton de défi en me prenant le dictionnaire des mains.
- On vient pas de la campagne nous... Chuchota Didier.
- Tu veux qu'on cherche quoi ? Me demanda Jules.
- Cherchez moi le mot "salope"
Le prince, qui jusque là resaitait en retrait, me lança un regard assassin, probablement pas au courant de toute l'histoire. Je ne lui répondis que par un sourire insolent qui dût lui rester en travers de la gorge.
- Trouvé ! Annonça fièrement les garçons.
- Très bien, lisez moi la définition je vous pris ?
Ce fut Jules qui se lança.
- Femme d... Femme débauchée, de mœurs dépravées, ou qui se prostitue...
- Bien, connaissiez vous la signification de ce mot ?
Ils firent tous non de la tête.
- Très bien, vous réfléchirez donc à deux fois la prochaine fois avant de crier "Penelope la salope" dans les jardins !
Le balancier de le tête changea cette fois-ci de sens pour former un oui. Ce fut alors au tour de trois garçons de subir le regard menaçant de ce que je présumais être leur grand frère.
- Jules la mûle, Jordan l'âne et Didier le goret. Vous noterez à présent ces noms sur tout papier où vous devrez le renseigner. Et je veillerai personnellement au respect de cette règle. Quant à vous Aileen, tant que nous y sommes, suivez moi dans mes appartements, nous avons à parler.
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