Une fois seule dans la chambre, je ne su quoi faire. Je n'étais pas à l'aise avec le fait de faire ce que bon me semblait dans un endroit que je ne connaissais pas. Je commençai alors à enlever, seule, les multiples jupons de ma robe. C'était étrange. J'avais perdu l'habitude de faire ces choses là moi même, je me surpris même à me demander si quelqu'un n'était pas censé arriver afin de m'aider. Une fois les jupons étalés à terre, je les pris pour les déposer sur une chaise présente dans un coin de la pièce. J'eu beau chercher, il n'y avait rien que je puisse me mettre pour dormir. Quelle poisse. Quelque chose n'allait pas. Tout était toujours si bien arrangé dans ce château, et là, rien. Je décidai alors de me mettre au lit avec le simple tissus qui constituait la parure de ma robe.

×××

     Lorsque je me réveillai au matin, j'étais seule. Je soulevai tout de même la couette pour m'en assurer avant de me rendre dans la salle de bain. J'entendis alors le bruit d'une porte qui s'ouvre avant de voir mes servantes débouler en trombe dans la chambre.

     - Bien, annonça Marie, je te préviens, tu va être magnifique.
     - Et c'est Élie qui l'a dit, précisa Julie. Désolées pour hier soir, on a oublié de te prévenir, mais pour la nuit de noce les dames de chambres doivent être absentes.

     Ce fut alors le début d'une longue, longue, très longue préparation. Une fois en sous-vêtements, on me reconduisit dans ma chambre où avait été entreposée, entre temps, une magnifique robe bleue électrique.

     - Ha oui quand même... Ne pus-je me retenir de dire.
     - N'est-ce pas ?

     Une fois habillée, je fus conduite hors des appartements du prince.

     - Bonne journée madame, me souhaitèrent en cœur mes des femmes de chambre.

     Je les remerciai et me dirigeai vers le bout du couloir. Je vais encore me perdre... Tout à coup, j'entendis des bruits de talon claquer sur le sol.

     - Ha tu es là, j'étais sûre que tu te perdrais alors je suis venue de chercher.

     C'était Daphné. Elle avait aujourd'hui une magnifique robe verte. Elle était magnifique, beaucoup plus que moi.

     - Ne me regarde pas comme ça, c'est toi qui va avoir la bague au doigt. Allez, suie moi tu vas déjà dans la mauvaise direction.
     - Heu... Oui oui excuse moi, merci d'être venue me chercher.
     - Y a pas de quoi, on m'a logé juste à côté. Alors comment te sens-tu ?
     - Un peu nerveuse mais ça va. C'est juste que je me demandais, je vais faire quoi maintenant ? Je vais rester au château à faire bonne figure ?
     - C'est effectivement ce que tu es censée faire, mais il en est hors de question.
     - C'est-à-dire ? Demandai-je intriguée par ses propos.
     - Je ne suis pas là pour faire bonne figure, et place de reine ne m'intéresse pas. En revanche, la manière qu'a la famille royale de s'occuper des affaires étrangères m'énerve au plus au point. Notre royaume ne se fait plus respecter depuis bien trop longtemps et ça doit changer. Tu es exactement la personne qu'il me faut pour mettre en œuvre tout cela. Mais pour le moment tu ne te rends pas encore compte du monde qui vient de s'ouvrir à toi. Il faut absolument que tu comprennes que nul n'est ton ami, même s'il te sauve la vie. En ce qui me concerne, je sais que tu peux me faire confiance, mais toi tu n'en sais absolument rien. Alors abstient toi de te dévoiler entièrement à qui que ce soit, même au prince. Surtout au prince !

     Son discours m'avait quelque peu mis dans un inconfort certain, mais je me contentai de hocher la tête en signe d'approbation.
     Nous arrivâmes devant la salle à manger. Cependant, une fois à l'intérieur, nous fûmes assise à la table royale, face aux prétendantes assises à l'endroit habituel. Pour ma pare, j'étais aux côtés du prince à la gauche de Daphné. Une fois assise le prince m'adressa un sourire mais semblait fatigué.

     - Ça va ? Tu n'as pas l'air de te sentir bien !
     - Tout va bien, je suis juste un peu fatigué à cause d'hier soir, j'ai du dormir deux heures à peine cette nuit.
     - Où as-tu dormi ? Je ne t'ai pas vu...
     - J'ai dormi dans ta chambre. Je ne voulais pas te réveiller.
     - Ho je vois... Je peux faire quelque chose pour t'aider ?
     - Pas vraiment, je dois régler des histoires sur la politique étrangère, les fonds du royaumes et la gestion des armées alors... Et puis le roi de Sifani réclame un entretien avec moi... Mon Dieu j'ai tellement envie de dormir...

     Je ne su quoi répondre alors je me contentai de ma concentrer sur mon petit déjeunée. Daphné m'interpela alors.

     - Je t'apprendrai à gérer ce genre d'affaires. Mais d'abord, tu dois aborder une autre attitude. Ne te concentre pas trop sur les problème qu'à le roi, fait juste en sorte qu'il n'en ai pas d'avantage.
     - C'est à dire ? Demandai-je.
     - Un roi a et aura toujours des choses à régler, le tout c'est qu'il ne soit pas surpassé. Il faut qu'il continu d'avoir la maîtrise de tout, sa femme ne doit surtout pas l'y aider. C'est pour ça que tu dois agir avant que ça n'arrive. Si tu sens le danger, tu fouines, tu manigances, tu menace même s'il le faut, et tu fais en sorte que le problème s'étouffe. La reine est une gouvernante de l'ombre, mais si elle le fait bien, elle aura beaucoup plus d'influence que le roi. Crois moi.

Chapitre 32 : validé !

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