P.D.V AILEEN

     Alors que Marie et Pauline s'attelaient à m'enfiller ma robe, je les observai attentivement.

     - Le blanc n'est pas censé être interdit ? Demandai-je.
     - Il y a un peu de dorée, proposa Marie.
     - Un peu c'est le mot, concessa Pauline.
     - Bah... De toutes manière c'est pas nous qui choisissons vos tenues.

      Nous entendîmes alors frapper à la porte. Puis cette dernière s'ouvrit, laissant apparaître Alan qui me regarda de haut en bas.

     - Il y a un peu de dorée, remarqua-t-il en haussant les épaules.
     - C'est pas moi qui choisit mes tenues...
     - Bah heureusement tu serai à peine présentable sinon.

     Il recolta une tappe sur l'épaule à sa remarque pendant que les femmes de chambre s'eclipsaient discretement. Il réussit malgré mes protestations à me prendre par les hanches et à enfouir sa tête dans mon coup.

     - Tu vas mieux ? Me demanda-t-il.
     - De qu... Ha ! Oui je vais mieux, ne t'inquiète pas.
     - OK... Mais tu sais que tu peix me parler si tu te poses des questions où, si tu veux savoir quoi que ce soit...
     - Mais oui ne t'inquiète pas. Et puis... Nan laisse, je te dirai plus tard.
     - OK...

     Il me regarda quelques secondes avant de m'embrasser rapidement pour me laisser tranquillement finir de me préparer. Cela se résumait en fait à un bon coup de brosse dans mes cheveux qui n'avaient jamais été si soignés. À la vue de mon allure irréprochable, je me mis soudainement à repenser à ma famille. Et dire que pendant que je vivais dans ce luxe, eux, lutaient chaque jour dans l'espoir d'une vie meilleure... Une vie que j'allais avoir le pouvoir de leur offrir ! Et j'allais bientôt les revoir.
     J'avais accepté, j'allais l'épouser. Le prince était une bonne personne. Alan était vraiment une personne magnifique et je ne l'epousais pas pour son statut. L'inverse devait être vrai également. Alors il n'était plus question d'hésiter. Je sortis de ma chambre et fermai la porte derrière moi. Là, dans la chambre avoisinant la mienne, le vis Daphné sortir. Elle était vêtue d'une magnifique robe rouge et ses cheveux flamboyant habituellement à peine ondulés avaient été aujourd'hui frises avec soin.

     Wahou... Elle étaient vraiment magnifique. J'avais du mal à saisir la chance que j'avais eut d'être choisie à sa place. Elle même me scruta de haut en bas. Je la vis soudain froncer les sourcils.

     - Il y a un peu de dorée on va dire... Tu es pas mal sinon.
     - C'est pas moi qui choisie mes tenue... Et merci.
     - Tu devrai pourtant, il faut encore t'apprendre pas mal de  choses. Pour tes cheveux aussi, tu ne vas pas les coiffer comme ça pour le jour de ton mariage ?
     - C'est à dire que je n'y avais pas encore réfléchi...
     - Pas de doutes, tu viens bel et bien des campagnes.
     - Heu... Des bases terres en fait, c'est... Encore... Un peu plus loin...
     - Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi...

     On se mit alors en route vers la grande salle. Sur le chemin, elle m'expliqua quelques astuces de mode.

     - Par exemple, mon trou du cul de styliste m'a collé une robe rouge. Ça ne va pas, je suis rousse. La robe doit te mettre en valeur. Mais bon, c'est un petit jeune et il avait l'air tellement content de ce qu'il avait fait alors je n'ai rien dit.
     - Elle te va bien moi je trouve.
     - C'est aux brunes que l'on fait des robes rouges.

     Nous arrivâmes devant les grandes porte de la salle de réception. Du bruit se dégageait déjà de cette dernière, nous laissant deviner la présence de nombreuses personnalités politiques, journalistes, membres de la royauté. Je commençai à me frotter les mains avec appréhension à cause du stresse provoqué mais Daphné m'arrêta immédiatement.

     - Arrête de faire ça c'est sexuel !
     - Vraiment ? Demandai-je inquiète.
     - Bien sûre que non répondit-elle avec un sourire au coin des lèvres.

     Cette fille me fatigue de plus en plus. Je reconcentrai mon attention sur les portes en attendant qu'elles s'ouvrent et tins tout de même mes mains tranquilles, au cas où.
     Lorsque les portes s'ouvrirent, une musique, jouée au violoncelle, commenca. Toute l'attention de la foule se redirigeai alors vers nous. Des “voici ma fille”, “ha, c'est d'elle dont je vous parlais”, “ce sera elle”, ou encore, “c'est elle la gueuse”, se faisaient entendre par mis eux.
     Nous fûmes lâchée parmi la foule, verre de champagne à la main. Avec étonnement, je réalisai que plus de personne que je ne le pensais s'intéressaient à moi, bonnes ou mauvaise raisons confondues. Ce fut tout d'abord un journaliste qui vint à ma rencontre.

     - Bonjours, aurai-je l'honneur de vous poser quelques question.
     - Bonjour. Heu... Oui bien sûr !
     - Bien, pensez vous être la favorite ? Pensez-vous que vous serez celle choisie par notre futur roi ?
     - Je l'espère en tous cas.
     - Bien... Qui avez-vous choisis comme demoiselle de coure ?
     - Heu... Je crois pas que nous ayons le droit de dire quoi que ce soit.
     - Bien... Pensez-vous revoir votre famille un jour ?
     - Et bien, il n'y a aucune raison que ce ne soit pas le cas.
     - Bien... Avez-vous déjà une quelconque expérience avec le pouvoir ?

     Cette question me coupa l'herbe sous le pied. Que pouvais-je bien répondre ? Un homme qui m'était inconnu vint alors à mon secours.

     - Voyons... Quels sont vos manières... Laissai donc cette pauvre fille tranquille. Nous savons bien que non alors il est inutile de l'enfoncer d'avantage en le lui faisant dire elle même. Alors laissez la apprendre tranquillement.
     - Je m'en excuse monsieur.
     - Je le sais. Maintenant deguepissez.

     Le journaliste s'en alla vers une autre des prétendantes et me laissa seul avec l'homme qui m'était encore inconnu.

     - N'hésitez pas à leurs parler fermement. Ils donnent l'impression d'être bienveillants mais ce sont des rats.
     - Je vous remercie. Pourai-je avoir le nom de mon sauveur.
     - Ho, oui bien sûre ou avais-je la tête. Mon nom est Alexandre. Je suis le dirigeant du quartier Sud de la capitale. M'accorderez-vous une danse ?
     - Je vous dois au moins cela. J'imagine que vous me connaissez déjà.
     - Bien entendue Aileen. Tout le monde vous connaît.

     Il m'attira au centre de la piste de danse et commenca une valse avec moi. À force de tourner, je finis par voir Alan, son regard posé sur moi. Ce n'était pas de la jalousie et encore de la colère, il était plutôt sceptique. Nos regards se croisèrent et je lui souris.
     La danse se fini sans que je n'ai pu faire abstraction du regard de mon amant posé sur moi. Je me décidai alors à aller le voir une fois qu'il ne fut plus accompagné d'un quelconque personnage sois disant important. Lorsqu'il me vit arriver à sa rencontre, il sourit et se tourna vers moi.

     - Depuis quand danses-tu avec les hauts dignitaires du royaume ? Demanda-t-il réellement curieux.
     - Et bien... Depuis qu'ils m'invitent à danser je dirai.
     - Ho... Tu grimpes les échelons très rapidement à ce que je vois.

     Nous ne pûmes continuer à discuter plus longtemps. Un homme, grand et mince aux cheveux poivre et sel s'approcha de nous. Il avait un regard bleu glaciale et des sourcils de caractère qui lui donnaient un air imposant et dominant. Le père de Sophie ?

     - Enchanté prince Alanis,-madame-, ajouta-t-il d'un hauchement de tête, avec votre permission, j'aimerai vous parler, seul à seul. Bien que votre compagnie ai l'air charmante, je ne suis pas de ceux qui aiment discuter de la politique en compagnie de femmes, bien que soit dit en passant, d'une beauté enivrante.

     Chapitre 29 : validé !
     Désolée pour l'attente, je sais, 3 semaines c'est long... Mais j'espère me faire pardonner au prochain chapitre qui (j'espère) vous plaira sûrement !
     À voté avis... Qui est ce mystérieux personnage qui vient de faire son entrée ?
     Pourquoi tant de mystère tout à coup ?
     La suite au prochain chapitre !

Et encore merci de votre lecture !