Chapitre 27
La garde royale m'avait raccompagné jusqu'à la demeure de la famille royale mais Alan c'était montré très distant vis à vis de moi. Il n'avait fait que donner les ordres de rapatriement des troupes et ne m'avait pas adressé le moindre mot. C'est vrai que je n'avais pas été très bavarde non plus de mon côté. Peu à peu, au long de la route, un peu d'assurance était revenue en moi, compensant le choc émotionnel que j'avais subit lors de mon étouffement. Je sentais que le rythme de mon cœur avait diminué depuis mon réveil dans la forêt et je reprenais peu à peu de l'assurance.
Arrivée à proximité du château je pus apercevoir plusieurs escouades se regrouper, toutes composées d'environ une dizaine de soldats. Le prince se détacha de nous et se mit à donner ses ordres avec une grande aisance et facilité d'autorité. J'en profitai alors pour m'éclipser à l'intérieur de château, mais c'était sans compter sur l'un des gardes qui m'interperlla aussitôt.
« - Vous n'avez pas reçu l'autorisation du prince pour nous quitter mademoiselle.
- Je n'en ai pas besoin, répondis-je.
- Cela c'est ce que tu crois, répondit alors une voix reconnaissable entre milles. »
Le prince arrivait à grands pas et je reperdis alors toutes confiances en moi face à son regard imposant et en colère.
« - Suis moi. »
Je le suivis sans poser de questions. Je ne savais pas où il m'emenait jusqu'à ce que je reconnaisse le chemin menant à son bureau. Il m'y fit rentrer et me dirigea vers une pièce adjacente, ses appartements privés. Là, je pus m'asseoir sur un canapé, à côté de lui.
« - Que s'est-il passé ? Dit-il avec une voix moins agressive que je ne m'y attendais.
- Je ne vois pas de quoi tu p...
- Je suis une femme, me coupa-t-il.
- Pardon ? Demandai-je confuse.
- Vois, ces mots sonnent aussi faux que ceux qui sortent de ta bouche. Alors maintenant, dis moi ce qu'il s'est passé, ordonna-t-il . »
Je fixai mon regard dans le sien, et ce fut une très mauvaise idée car je sus absolument pas quoi lui dire. Pour une raison que j'ignorais, je ne pouvais dire la vérité. Pas que je ne voulais pas, mais mon esprit semblait confus lorsque j'essayais et les mots ne voulais sortir de ma bouche.
« - Je sais pas... C'est confus...
- Essaie, fais un eff...
- Je te dis que je ne sais pas ! Merde je viens de me faire étouffer alors fiche moi la p... »
Alan me pris dans ses bras et me ramena à lui. Endroit où je me blottit de toute mes forces, encore sous le choc de cette rencontre.
« - OK, OK... Ça va aller d'accord ? Tout vas bien... On va faire un deal OK ? Tu veux bien ? »
Je hochai la tête de consentement et le laissai continuer.
« - OK... Je sais que tu ne vas pas aimer mais bon... Écoute, je sais que tu ne vas pas aimer mais... Je pense que ce serai bien que tu aille voir un médecin...
- Quoi ? Mais je ne suis pas malade qu'est-ce que tu racontes.
- Quoi ? Non non tu n'y es pas du tout, je voulais dire, ça fait plusieurs fois que tu sors la nuit, alors, si tu as des insomnies, peut-être que...
- Je ne suis sortie en douce que 2 fois !
- Comment ? Non, plusieurs domestiques te voient sortir régulièrement !
- Laisse tomber... Et en échange ?
- En échange... Écoute ! Je sais que je t'ai dit que je voulais pas mais... Si tu acceptes de m'épouser aujourd'hui, ta famille entière sera invitée à la cérémonie. Qu'en dis-tu ? »
Il s'était arrêté tout nette à son dernier mot. Quant à moi, je restai perplexe face à cette demande. Il est vrai que je lui avais dit non pour le mariage que je ne voulais pas être prisonnière du château et de cette royauté. Je n'en avais pas dit plus, mais il était possible que j'espérais en secret qu'il puisse abandonner toutes ses obligations, et venir vivre avec moi loin du château. C'était un rêve d'enfant bien entendu. Cependant ça proposition pour ma famille, leur permettre d'avoir accès à tout cela, même pour un bref instant... Je fis mine de réfléchir, sachant pertinemment quelle serait ma réponse, puis hochai la tête. Il sourit et me prit dans ses bras, une fois de plus depuis le début de cette journée.
×××
Cela faisait maintenant plusieurs heure que j'avais accepté sa "demande" en mariage. Cela aussi, j'espérai qu'il s'y prendrai différemment. Mais je n'y pouvais rien, son éducation devait y être pour beaucoup. Nous étions à table et la famille royale devait être au courant de la nouvelle car tous me regardaient du coin de l'œil. Quant aux prétendantes, aucune n'étaient au courant mais la plupart avaient remarqué l'ambiance tendue du déjeuner. Le roi se leva soudain.
« - Bien, mon fils a finalement porté son choix sur l'une d'entre vous. Cela étant dit, comme vous devez le savoir, chacune de vous devra choisir sa demoiselle de coure. Cette dernière qui, dans le cas où vous seriez désignée, restera à vos côtés, au château, afin de vous aidez et vous soutenir jusqu'à la cérémonie officiel du mariage. J'annoncerai donc ce soir la futur reine du royaume. »
Le roi se rassit et dit quelques mots à sa femme, qui les acquiesça, avant de se reconcentrer sur son morceau de poulet. Les prétendantes restantes cherchèrent alors à savoir laquelle serai choisie.
« - Il est possible que ce soit toi, il t'a raccompagné à tes appartements hier tu te souviens ?
- Oui exacte. Il a du avoir une sorte de révélation...
- Ne rêve pas trop, il m'a tendu son verre d'eau la dernière fois, dans son bureau alors qu'il venait de boire dedans.
- Et que faisait tu dans son bureau ?
- ... »
Alors que les discussions, plus puériles les unes que les autres, commençaient à m'agacer, je sentis le regard du prince sur moi, et lui adressa le mien. Je me perdis alors une nouvelle fois à l'intérieur de ces yeux si sombres et insistants.
Durant cette fin de matinée, j'avais beaucoup réfléchis à cette histoire et... J'étais plus que rassurée. Je n'avais reçus aucune menace de mort, je paniquai alors que je ne savais même pas de quoi il en retournait. J'avais bêtement réagis comme une enfant. Je ne comprenait pas comment j'avais pu quitter le château ainsi cette nuit... J'avais agit tellement vite, mais mes souvenirs étaient troubles et... J'avais des trous de mémoire...
Une voix me sortie alors de mes pensées et de ma contemplation.
« - Je ne suis pas aussi idiote et demeurée que les autres, et toi non plus, me lança Daphnée, la belle rousse. Nous savons toutes les deux que c'est toi qui a été choisie. Fait de moi ta demoiselle de coure, je ferai de toi la mienne.
- Pourquoi cela ? Demandai-je perplexe. Pourquoi accepterai-tu de rester à ce rang au lieu d'éliminer la concurrence ?
- Je n'étais pas là pour le prince. J'étais là pour toi.
- Pardon ? Lâcha-je soudain intéressée par ses propos.
- J'ai accaparé ta curiosité on dirai... Le reste ne te regarde pas pour le moment... Je t'en dirai plus un autre jour. Alors, ta réponse ? »
Je n'arrivais plus à réfléchir... De quoi parlait-elle. Malgré l'engrenage que j'essayais de remettre en route dans mon cerveau, la seule chose que je fu capable de faire, ce fu de répondre "oui".
Chapitre 27 : validé (enfin)
Je sais, j'ai tardé et j'en suis désolée mais ce n'est pas plus mal, j'ai des idées plus que construites qui sont bien encrées dans mon cerveau maintenant !
Bon, j'espère qu'au moins le chapitre vous aura plu. Une mention spéciale à @Chookette qui suit mon récit depuis le premier chapitre et qui mérite amplement d'être nommée fan n°1 de cette histoire ! Encore merci à toi pour ton soutient !
La suite au prochain chapitre !
Encore merci de votre lecture !
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