« Je vois... Oui, je vois les flammes de l'enfer... Oui, vous semerez la mort, vous les tuerez. Vous les tuerez tous... Mais que de mystère traçant votre chemin. Tout ne sera donc que désir... Votre cœur se remplira de noirceur... Vous mettrez fin à leurs vies...
Liberis. Igne peccatoribus mortem ! »

     Je me reveillai en sursaut. Bousculant probablement la personne couchée à mes cotés sans pour autant la réveiller. Trempée, je sorti de la couche et me rendis dans le salle de bain afin de me passer de l'eau sur le visage. Je l'avais complètement oublié, cette espèce de sorcière. Je jetai un rapide coup d'œil derrière moi afin de vérifier si Alan était encore endormi et enfila la tenue de sport que Julien m'avait confectionnée et que je n'avais pas encore eu l'occasion de mettre et m'éclipsai en douche. C'est la première fois que je découchais depuis que j'étais arrivée au château.
     Discrètement, je me glissai en dehors de la résidence et me retrouvai rapidement dans les jardins. Je pris alors la direction des bois où je me faufilai discrètement : il fallait que je rejoigne la capitale. Je devais retrouver cette femme. Je couru dans les bois à en perdre haleine jusqu'à arriver au niveau d'un immense mur de pierres. Mon premier réflexe fut de pester mais je me repris rapidement et commençai à essayer de l'escalader. Mais les pierres étaient glissantes et mes ongles se cassaient dès que je tombais. Une angoisse que je ne comprenais pas commençait à monter en moi et une boule se formait dans ma gorge. Au bout de plusieurs essais, je réussi enfin à me hisser plus haut, cependant, je sentis un main m'attrapper violemment la cheville et me tirer au sol. Dans ma chute, je me pris un coup violent sur la tête qui m'etourdit et m'empêcha de me réceptionner une fois au sol, par miracle, mon corps fut amorti par un sol mou d'herbe, de terre et de feuille, à l'exception de ma tête qui rencontra probablement une racine d'arbre qui me fit perdre connaissance.

     Lorsque je rouvris les yeux, il faisait encore nuit mais la rosé s'était déjà déposée et je sentais mon dos complètement trempé. En face de moi se tenait une femme dont j'avais de mal à déterminer les attributs physiques à cause de la nuit et de ma tête qui ne m'avait jamais fait aussi mal.

    - Tu me cherchais ? Demanda-t-elle.

     Le doux son de sa voix m'interpella aussitôt. C'était elle.

    - Que faites vous là ? Posai-je d'une petite voix.
    - Je suis là partout où votre conscience n'est pas. Pourquoi me cherchais-tu donc ?
    - Quoi ? Mais je... Je ne sais pas... Ma tête, j'ai mal.
    - Chut... Tout va bien, mais ils vont bientôt arriver, que voulais-tu de moi ?
    - Comment ? Qui ça ? Je... Oui, j'ai fais un rêve, ou un cauchemar, mais... C'était vous, vous me disiez des choses... Horribles. Et je... Je sais pas... Je n'ai aucune idée de ce que je fais là.

     Malgré moi, j'éclatai en sanglots. Mon esprit était flou et j'avais beaucoup de mal à remettre mes idées en place. Plus je réfléchissais et plus je comprenais que la femme a qui je parlais étais irréelle. Ivre, endormie et à moitier consciente, je ne l'avais en réalité jamais rencontré.

     - Chut, c'est normal, tu ne connais pas toute l'histoire. Qui sait, la bibliothèque pourai apporter les réponses à tes questions.
     - Comment savez-vous cela ?
     - Réfléchie, je ne sais rien, je n'existe pas, mais toi tu sais, tu as juste oublié...

     Elle s'approcha de moi alors que j'étais encore au sol, l'esprit aussi confus qu'au début, et passa ses mains autour de ma gorge. Puis sera. Je manquais d'air, j'étouffais, je suffoquais. Je me me mis à essayer de crier sans pouvoir sortir autre chose qu'un long râle de supplice.
     Elle approcha son visage du mien, tout en maintenant sa prise, et me chuchota : la lune n'est pas qu'au ciel. Mes yeux se fermèrent doucement et je retombai dans le noir complet. Cependant, je revins à moi presque qu'aussitot lorsque mes poumons prirent conscience que la prise avais été lâchée.
     Poussant d'une main la personne présente à côté de moi je repris une immense inspiration bruyante avant de tousser à m'en arracher la gorge. Ce n'est qu'une fois pleinement consciente que je réalisai que j'étais allongée au pied du mur duquel je venais de tomber, qu'il faisait jour, et que j'étais entourée d'une dizaine de soldats parmi lesquelles je reconnus le prince. Il s'approcha doucement de moi et s'accroupi.

    - Que s'est-il passé ? Dis moi ce qu'il t'a pris d'aller si loin dans la forêt ? Et tes mains ?
    - Je... J'escaladais le mur.
    - Ça j'ai cru comprendre mais pourquoi ? Quelqu'un t'a poursuivit ? Tu étais inconsciente en train de hurler à la mort. Ça fait plusieurs heures que les troupes te cherchent Aileen, la totalité de la garde royale est à ta recherche alors tu comprends bien qu'il va me falloir des réponses ?

     Je ne pus lui répondre quoi que ce soit. Je ne voulais pas. Moi même je ne savais pas et je ne voulais pas dire quoi que ce soit tant que tout n'était pas plus claire dans mon esprit. Je me contentai donc de garder le silence. Ses yeux noirs corbeaux plantés dans les miens trahissaient de l'inquiétude et de la colère.
     Cependant, devant mon silence, je vis de la déception et de la tristesse s'installer dans son regard. Il finit cependant par prendre dans ses bras mon corps encore tremblant de peur.

    - Tu m'as fait tellement peur, j'ai cru qu'on ne te retrouverai jamais. Tu ne me pas savoir à quel point j'ai eut peur.

     Chapitre 26 : validé !
     Rah là là, enfin une petite intrigue mystérieuse qui commence, me direz vous. Ça risque d'être surprenant 😜.
• Que s'est-il passé à votre avis ? Est-ce cette femme qui aurai tiré Aileen du mur ?
• Quel est ce fameux repérage dont elle parlait ?
• N'y aurait-il pas un fond d'iréalite, voir de magie da's cette histoire ?
     La suite au chapitre suivant

Et encore merci de votre lecture à tous !