P.D.V. Aileen

     Cela faisait déjà près d'une heure que je me trouvais à la réception. Je faisais en sorte d'appliquer au mieux les conseils de mes professeurs d'un jour mais je dois avouer que je n'avais pas réellement besoin de m'en préoccuper. La réalité était que la plupart des personnes venues me voir n'était que des personnes âgées curieuses de connaître les détails de la vie paysanne. Je répondais cependant poliment avec beaucoup d'intérêt pour leur histoires dont je ne comprenais par moment pas un mot. J'étais néanmoins plus que soulagée quant au fait que personne ne me proposait de danser.
     De loin je pouvais voir la fameuse Solène de Cassidy danser avec un vieille homme qui me semblait être le prince du royaume voisin. Et bien, s'il elle n'était pas prise ici, elle avait un avenir tout tracé. Je pus également apercevoir au loin un groupe de trois prétendantes discutant ensemble. Si je me souvenais bien, c'étaient Sophie, reconnaissable entre mille avec ses cheveux noirs et ses yeux d'un bleu très claire, presque polair. Elle était en compagnie de Daphné, elle aussi étant une des plus belles prétendantes à mon goût, et de Sacha. En réalité, elles s'étaient réunies pour former un groupe de beautés sans nom... Florence, quant à elle, dansait avec un homme, vieux également, que je savais être son grand-père. À mon humble avis, après la sélection, sa grand-mère avait dût avoir l'opportunité de se marier avec un homme important. Je me demandai s'il y avait de la consanguinité chez les nobles... Sinon comment feraient-ils pour incessamment se marier entre eux de la sorte.
En fait, à bien y regarder, je semblais être la seule à ne pas encore avoir noué de relations, et cette fête devait probablement être faites pour ça. Je soufflai alors et posai ma coupe de champagne sur le plateau d'un serveur qui passait par là. Un homme d'une trentaine d'années m'accosta alors.

    - Et bien, que fait donc seule une jolie demoiselle comme vous ? Posa-t-il.
    - Ça, ce n'est pas à elle qu'il faut le demander, répondis-je.
    - C'est sûr. Et quel et donc votre nom ? Vous faites il me semble parti des 10 participantes ?
    - C'est exacte. Je me nomme Aileen, Aileen Christ. Et vous ?
    - Ho, c'est donc vous la fameuse. Appelez-moi Maxime, je suis le dirigeant du quartier Est de la capitale. Mais ce n'est pas important. Dîtes moi plutôt comment cela ce fait il qu'une femme des basses terres se soit faites acceptée au château.
    - Ho mais c'est simple, voyez-vous l'homme qui se trouve là-bas, dis je en lui montrant un vieil homme rencontré plus tôt dans la soirée.
    - Alors comme ça c'est lui qui vous a fait entrer ?
    - Bien sûr que non, vous êtes très loin de votre réponse. Mais allez donc lui demander il m'a posé exactement la même question que vous il y a quelques minutes, provoquai-je.
    - Veuiller m'excuser si je vous ai paru impolis, ce n'était pas mon intention, dit-il avec un faux sourire qui se transforma en rictus lorsqu'il me proposa une danse pour se faire pardonner.

     Ho là là la poisse. Je vais subir l'humiliation de ma vie là... Comment faire, qu'elle excuse pourrai-je trouver... Mais ce fut finalement l'excuse qui me trouva.

    - Vous m'en voyez désolé Maximilien mais cette femme a déjà un cavalier.

     Je me retournai pour faire face au prince qui regardai ce Maximilien avec amusement.

    - Ne le soyer pas votre majesté. Excusez-moi je ne savais pas. Mais il semblait effectivement qu'une si jolie demoiselle était déjà prise.

     Il s'inclina de toute sa personne avant de s'en aller en pestant. Le prince s'approcha ensuite de moi pour me tendre la main.

    - Vous me devez maintenant une danse, annonça-t-il.
    - Effectivement. Mais je dois vous prévenir que vous avez en face de vous une bien piètre danseuse.
    - Je suis assez bon pour deux vous savez.

     Sa remarque me fit sourire, geste qu'il me rendit, et je pris sa main. Il avait vraiment un sourire magnifique... La manière qu'il avait eut de ne pas nier mes dires mais de les appuyer n'était pas très galant mais cela devait faire son charme. Il m'amena sur la piste de danse ou je pu voir quelques visages se tourner vers nous. Le prince Alan ne sembla cependant pas s'en occuper et commença à danser. Comme on me l'avait dit précisément, la sensation n'était effectivement pas la même. En ce moment, j'étais totalement conduite et guidée. Mon aise nous permis même de discuter.

    - Veuillez excuser ma mère pour la scène qu'elle vous a faite ce matin. Déjà qu'elle n'est pas encore prête à me voir marié, et en plus, elle ne vous apprécie pas encore.
    - Ne vous inquiétez pas, mais pourquoi pas encore ?
    - Ho, elle ne pourra que vous aimer avec le temps, affirma-t-il.
    - Seulement si l'on m'en laisse, fis-je remarquer.
    - Je vous en laisserai, mais à vous de lui en laisser. Quant-à mon père, vous n'avez pas à vous en sourcier, vous avez dit remarquer qu'il était très passif.
    - Effectivement, répondis-je. Cela me paraîssait étrange.
    - Il n'est pas héritier, il est simplement marié à ma mère.
    - Mais dans ce cas, qui dirige le royaume ?
    - Moi, répondit-il simplement. Enfin, avant moi, il y a eut mon grand père qui a continué et qui m'a enseigné ses savoirs jusqu'à sa mort, l'année dernière.
    - Ho... Je suis désolée...
    - Ne le soyez pas, vous n'avez rien à voir avec sa vieillesse, enfin, à moins que vous ne me cachez des cho...
    - Non mais ça ne va pas ? Bien entendu que je n'ai rien à voir avec la mort de votre grand-père !
    - Je vous taquinais ! Rit-il.

     Le visage déformé par la rage de mes "concurrentes" me fit alors rire.

    - J'ai comme l'impression que vous aimez faire sortir les personnes de leurs gonds.
    - Pas nécessairement mais je dois bien avouer qu'à cet instant, cela me fait plaisir... Mais pour en revenir à votre mère, sauf votre respect, je ne pense pas qu'elle puisse m'aimez un jour vous savez.
    - Pourquoi pas ? Dit-il. Après tout, moi, je vous appréci déjà beaucoup.

     Sa remarque me surprit à tel point que je ne sus alors quoi répondre. Chose qui me fut inutile car la musique venait de se terminer. Il me salua le sourire aux lèvres et je fis de même mais il ne s'arrêta cependant pas là car avant de s'en aller, il me dit simplement, de sorte à ce que personne n'entende : "en espérant que vous me tutoirez à notre prochaine danse".

Voilàààààààà ! Chapitre 13 : validé !
- Vous avez aimé ?
- Vous avez vu les robes en médias ? (j'ai eu du mal à tourner des choses belles mais pas trop pour les autres prétendantes 😅)

Et encore une fois : merci à vous de me lire !