Une fois arrivée devant la porte d'entrée, je me rendis compte que seule l'une des prétendantes dont j'avais oublié le nom était présente. À la table royale en revanche, la famille complète était présente cette fois. Y compris les trois garçons. Je me dirigeai à ma chaise, fit une rapide révérence et m'assit. Là-bas, je sentis une multitude de regards posés sur moi. On vint m'apporter un mug rempli de chocolat chaud avec deux tartines de pain que je recouvri de la confiture présente à table.
Je regardai autour de moi et vit que les regards en question venaient de la prétendante, des yeux assassins des trois garçons et, à mon grand étonnement, de la reine qui n'avait pas l'air plus tendre que ses fils. Le roi, quant à lui, lisait un journal, la princesse dévorait ses tranches de pain et le prince était lui, plongé dans un des livres que je l'avais vu apporter à son bureau la veille. Alors comme ça, il cherchait réellement. Je n'aurai peut-être pas dû lui parler de la sorte la dernière fois. Je ne dis cependant rien du repas et je m'apprêtais à me lever lorsque la reine m'interpella.

    - Mademoiselle ! Pourrai-je vous parlez un instant ?

     Sachant que ce n'était pas une question, j'acceptais et nous nous rendîmes dans une petite pièce qui communiquait de manière discrète avec la salle à manger.

    - Je n'ai rien contre le bas peuple ne vous méprenez pas, commença-t-elle, mais je ne pense pas que vous soyez la personne adaptée à mon fils. Comprenez-vous, vous n'avez pas reçu l'éducation nessecaire au gouvernement d'un royaume et je souhaiterai pas handicaper mon fils. Voyez-vous, sa future femme est censée le soulager et non être un poids pour elle. Vous comprenez n'est-ce pas ?
    - Je comprends effectivement votre point de vue mais je suis au regret de vous annoncer que je ne compte pas abandonner ma place au sein de la sélection
    - Je vous demande de répéter ? Ordonna-t-elle en haussant le ton.
    - Avec tout le respect que je vous dois, je souhaite continuer la sélection afin de savoir si j'ai ma place ou non à la cours.
     - Je vois... Vous me voyez déçu de voir que vous ne prenez pas compte de mes mises en garde. Cependant c'est votre choix. Maintenant je vous conseil d'aller voir votre couturier Mr Saab. Je ne voudrai pas que vous entachiez encore plus votre image avec une parure à moitié finie

     Je m'inclinai poliment avant de me diriger comme prévu à l'origine vers la sortie de la grande salle. Je vis la reine chuchoter quelques mots à l'oreille de son fils mais je ne pus connaître le fin mot de l'histoire car je bifurquai pour empreinte le chemin de mes appartements.
     Cette bouffonne de rousse et maintenant la reine. Et bah, j'ai vite changé de terrain de jeu... Il n'y a plus qu'à espérer que c'est conne de Daphné épouse le prince comme ça tout le monde sera content !
     Je me dirigeai, complètement remontée, vers ma chambre avant de me rappeler que je devais me rendre en couture avec Élie et donc de changer de direction. Sur sa porte de bois était inscrit "Élie Saab". Je fis en sorte de me calmer avant de toquer à la porte et d'entrer. Élie s'affairait déjà, avec ce qui me semblaient être ses deux enfants, à la conception de ma robe.

    - Ha te voilà, s'exclama Élie, regardez, je vous avais bien dit que ça n'irai pas. Vous ne m'écoutez jamais.
    - C'est Lucie qui n'était pas d'accord ! Renchéri Julien.
    - Oui bah c'est bon on va pas y passer toute la journée. Mais hors de question qu'on lui mette du court !
    - Je suis d'accord, approuva le père. Mais il nous faut quelque chose de grandiose ou de surprenant. Soit ce doit être originale, soit magnifique. Et les deux en même temps ce ne serai pas plus mal non plus...
    - J'ai une idée, et si on faisait une robe en deux parties ? Proposa Julien.
    - T'es fou? C'est une robe qu'on fait pas un pyjama. Nan moi je propose qu'on fasse des trous en plus.
    - Mais c'est pas un gruyère ! Et si on montrerai ses jambes ?
    - Pas tout de suite ! On a dit qu'on gardai ça pour plus tard.
    - On la met en blanc ! S'écria Élie.
    - On t'as déjà dis non ! Retorquèrent les enfants.

     Il continuèrent de se disputer de la sorte durant une dizaine de minutes avant de se mettre d'accord sur un modèle. Ils le confectionnèrent alors de leurs propres mains directement sur moi. L'une faisait les mesures, un autre cousait et un dernier choisissait les tissus. La robe ne mit que trois heures à être créée. Le résultat était magnifique. Moi même je ne revenais pas de porter quelque chose d'aussi beau. Ils me la firent cependant retirer pour finir les coutures de l'intérieur et me libérèrent. Je décidai donc de me rendre dans le jardin où je pus apercevoir les enfants au loin. Ils se disputaient, encore. Je m'approchais alors et me rendis compte que rien n'avait changé : personne ne voulait compter pour la partie de cache-cache. Je m'approchait donc et lançai discrètement :

    - Je peux compter moi si vous voulez ?

     Je vis Dider me regarder avec un air très suspicieux mais j'ajoutai une condition qui les convaincue.

    - Je donne mon dessert au gagnant.

P.D.V Alan

     Ma mère s'approcha de moi et me chuchota :

    - Celle là est infâme. Je me suis faite insulter et dénigrer par cette petite campagnarde. Je te déconseille fortement de la garder. Ce sera un poison.
    - Je choisirai qui bon me semble et ton avis n'y changera rien. Va t'asseoir maintenant, elles nous regardent toutes, lui répondis-je en désignant les 9 prétendantes restantes.

     Cette dernière s'en alla manger en pestant. Je finis par me lever pour me rendre dans mes appartements terminer mon travail. J'en avais tellement que je n'avais pas pu sortir avec Leo, mon chien, ce matin. Cette Aileen m'avait mis au défit concernant la gestion de nos terres lointaines, et même sans cela, sa requête était tout à fait justifiée. Je m'étais donc renseigné mais il n'y avait pas beaucoup de cartes de là-bas. J'allais peut être devoir envoyer certains des bibliothécaires. Je restai plusieurs heures à travailler sur ce problème avant de me faire la réflexion qu'un peu d'air frait me ferai le plus grand bien. J'avais encore un peu de temps avant le déjeuner alors je sorti faire un tour dans le jardin.
     Là-bas, je pus voir la gamins s'amuser comme des fous. Ils sautaient et se mettaient à la queue et ça n'arrêtait pas. Je les voyais jeter un caillou, chaqu'un leur tour, sans comprendre les mécanismes de ce jeu étrange. Sur un ban j'appercu l'une des prétendantes. En me concentrant un peu, je pus reconnaître Aileen. Tout à coup, Jordan la pointa du doigt et je pu la voir rire avant de se lever. Elle retira alors ses chaussures à talon devant les regards amusés des enfants la voyant rétrécir d'un seul coup et commença à jouer avec eux.
     Ma mère avait tord, ce n'était pas possible autrement. Comment cette fille pouvait-elle être mauvaise ? C'était tout bonnement impossible...

Chapitre 10 : Validé !
Ouf 😥 ! Ce sera tout pour aujourd'hui
- Le chapitre vous a plu ?
- Alan travail réellement 😂, vous vous en doutiez ?
- La mère deviendrai elle un problème majeur ?

Et bien entendu : merci de me lire !